jeudi 30 novembre 2006 | By: Mickaelus

Coût de l'immigration pour la France

Un article intéressant qui fait état d'un coût possible de 50 milliards d'euros annuels, avec chiffres et méthode, ici.


L'Islam n'a pas deux visages, par Anne-Marie Delcambre

"Pour ne pas avoir à accuser l’islam de violence et de terrorisme, les occidentaux non musulmans et certains musulmans occidentalisés ont inventé “l’islamisme”.

Idéologie politique et guerrière, l’islamisme n’aurait, selon eux, absolument rien à voir avec l’islam religion. En d’autres termes, il y aurait deux islams: l’islam éclairé, ouvert, pacifique, religion d’amour, de tolérance et de paix – et ce serait la religion pratiquée par la grosse majorité des musulmans qui ne demanderaient qu’à pratiquer leur religion dans la tranquillité – et l’autre islam -l’islamisme- obscurantiste, fermé sur lui-même, sectaire, fanatique, guerrier, un islam politique, déviant et malade et qui n’aurait rien à voir avec le premier, le vrai, le bon, le juste, le rayonnant, le modéré, le mystique, le frère du judaïsme et du christianisme, dont la haute spiritualité conduirait de nombreux non musulmans à se convertir.

Cette invention des “deux islams” est extrêmement pratique car elle rassure l’Occident non musulman sur la nature de l’islam. Malheureusement il s’agit là d’un énorme mensonge car il n’y a qu’un seul islam et il n’a pas deux visages mais un seul à facettes multiples. La facette mystique et la facette terroriste sont les deux extrêmes, mais de nombreuses facettes se situent entre ces deux facettes extrêmes et toutes ont toujours coexisté et s’abreuvent aux mêmes sources, le Coran, considéré comme la Parole de Dieu et la personne de Muhammad -Mahomet- qui constitue pour tous les musulmans, sans exception, le beau modèle à suivre, comme le prescrit le Coran. (Sourate 33, les Factions, verset 21 “Vous avez dans l’Apôtre d’Allah, un bel exemple (uswatun Hasanatun) pour quiconque espère en Allah et au Dernier Jour et invoque (dhakara) Allah fréquemment”)[Traduction Régis Blachère]."

La suite ici.

Autre lien

Supplique aux évêques de France pour le respect de la Vie

J'appelle tous les chrétiens et plus généralement les hommes de bien et de vertu à signer cette pétition ici :

Texte de la supplique

«Je pense que de nos jours le plus grand destructeur de la paix est l’avortement… Si nous acceptons qu’une mère puisse tuer son propre enfant, comment pouvons-nous dire aux autres de ne pas se tuer entre eux ?» (Mère Teresa).

«Oserais-je vous dire que je m’interroge souvent devant Dieu, sur les silences dont on pourra nous accuser dans quelques décennies ou siècles ?» (Mgr Vingt-Trois, archevêque de Paris).

«Au moment du vote de la loi en 1975, beaucoup ignorent que l’Eglise était de fait, favorable à cette mesure… S’ils (les évêques) s’y étaient vraiment déclarés hostiles, la loi ne serait pas passée. Simone Veil… me l’a d’ailleurs confirmé» (Professeur Nisand, Golias, décembre 2000).

«Je renouvelle avec vigueur mon appel à tous les hommes politiques afin qu’ils ne promulguent pas de lois qui, méconnaissant la dignité de la personne, minent à la racine, la vie même de la société civile » (Jean Paul II, Evangelium Vitæ).

«On ne peut penser qu’une société puisse combattre efficacement le crime quand elle le légalise elle-même dans le cadre de la vie naissante» (Benoît XVI, 16 septembre 2006).


Au printemps 2007, des élections présidentielle et législatives auront lieu en France. Par-delà les débats légitimes et les statistiques sur le chômage, l’insécurité, l’immigration… il nous semble qu’aucun chiffre n’est plus grave que celui des 200 000 avortements officiels annuels.

C’est pourquoi nous venons vous demander d’intervenir solennellement dans ces débats afin de rappeler que la défense de la culture de vie doit être le premier critère de choix pour un électeur catholique et qu’aucun élu catholique ne saurait cautionner des lois qui légalisent l’avortement, l’euthanasie, le clonage humain…

«Comment les députés catholiques peuvent-ils voter une telle loi ?» (cardinal Barbarin, 7 février 2004, à propos de la loi sur la bioéthique). Vos paroles seront d’un précieux secours pour tous ceux qui cherchent à vivre au quotidien «l’évangile de la vie» et œuvrent pour que ses valeurs inspirent les lois civiles.

Bien au-delà des aléas du combat électoral, le peuple chrétien vous sera reconnaissant d’avoir ainsi rappelé «à temps et à contre-temps» la loi de Dieu.

Chateaubriand et la politique, par Guy Berger

Chateaubriand est un de ces écrivains dont l'activité politique n'est pas négligeable. De par sa naissance et l'époque qui l'a vu naître, il n'est sans doute pas étonnant que la politique tienne une certaine place dans sa vie comme dans son œuvre. Cependant il n'est pas si aisé de cerner un homme qui, s'il est a priori considéré comme étant du parti des royalistes - ce qui n'est pas faux non plus - n'en place pas moins la défense de la liberté ou des libertés à la première place de ses préoccupations. Il n'est toutefois pas inutile de préciser que quelqu'un comme Chateaubriand installe la liberté dans une filiation chrétienne et ne la pense pas dans le creuset jacobin comme le font trop de gens à notre époque.

Voici en tout cas un long article qui permet de mettre en perspective la vie politique de Chateaubriand et de rendre palpables certaines hésitations du grand écrivain, à la fois royaliste, indépendant, moderne mais pas moderniste et subjugué par les sirènes des Lumières.

Chateaubriand est le premier de nos grands écrivains qui, après avoir acquis une audience auprès du public par ses réussites littéraires, a exercé ensuite presque tous les métiers de la politique moderne, et ce de façon paisible, avec des succès renouvelés. Avant lui, bien sûr, d’autres écrivains avaient eu des «idées politiques », conseillé les princes ou participé à l’orchestration des passions politiques de leur temps. Il y a une «politique de Pascal » que l’on peut reconstituer à partir de quelques pensées, comme il y a une «politique de Corneille » présente dans son théâtre. Diderot rédigea les articles de doctrine de l’Encyclopédie et offrit ses avis à Catherine II. Rousseau fut non seulement l’auteur du Contrat social mais aussi le consultant des Polonais et des Corses insurgés. Au temps des guerres de religion, Ronsard et Agrippa d’Aubigné avaient déjà exprimé avec éloquence les aspirations et les fureurs des catholiques ou des protestants français. Mais sous l’Ancien régime, aucun écrivain n’avait eu à jouer un rôle politique. C’est en tant que grands seigneurs que le Cardinal de Retz et Saint-Simon avaient été des acteurs majeurs de la Fronde ou de la Régence qu’ils évoquèrent ensuite dans leurs Mémoires. Sous la Révolution, la plupart de ceux qui, comme Condorcet, Chamfort ou André Chénier, furent tentés par les mandats électifs, le militantisme ou le journalisme engagé y laissèrent la vie.

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mardi 28 novembre 2006 | By: Mickaelus

Assommons les pauvres !

A une époque où une philanthropie de bon ton infecte tous les niveaux de la vie politique et cela tout particulièrement dès qu'on se risque à s'aventurer sur les terres peu avenantes de la gauche, il ne paraît pas inutile de relire ce petit poème en prose - extrait du Spleen de Paris - de Baudelaire qui propose à son lecteur une "morale" bien éloignée des commisérations et autres pleurnicheries à la mode. Alors qu'on fait trop souvent l'éloge d'une société de l'assistanat dans laquelle le miséreux est placé sur un piédestal, qu'il soit le paresseux, le sdf, l'immigré et/ou le clandestin, on peut se demander si la charité ne consiste pas plutôt à encourager l'être humain à être fier de lui-même et à oeuvrer pour sa dignité propre. L'homme libre et digne est debout et non couché, travailleur et non asservi et dépendant de la main tendue d'autrui. Cela ne saurait bien entendu constituer une attaque contre la charité chrétienne qui est éminemment nécessaire mais contre un esprit de condescendance qui fait d'un constat un programme idéologique et politique qui ne peut aboutir qu'à entretenir l'homme dans une dépendance misérable vis-à-vis de l'Etat au lieu de lui ouvrir des perspectives en stimulant son ambition.

XLIX. Assommons les pauvres!

Pendant quinze jours je m'étais confiné dans ma chambre, et je m'étais entouré des livres à la mode dans ce temps-là (il y a seize ou dix-sept ans); je veux parler des livres où il est traité de l'art de rendre les peuples heureux, sages et riches, en vingt-quatre heures. J'avais donc digéré, - avalé, veux-je dire, toutes les élucubrations de tous ces entrepreneurs de bonheur public, - de ceux qui conseillent à tous les pauvres de se faire esclaves, et de ceux qui leur persuadent qu'ils sont tous des rois détrônés. - On ne trouvera pas surprenant que je fusse alors dans un état d'esprit avoisinant le vertige ou la stupidité.

Il m'avait semblé seulement que je sentais, confiné au fond de mon intellect, le germe obscur d'une idée supérieure à toutes les formules de bonne femme dont j'avais récemment parcouru le dictionnaire. Mais ce n'était que l'idée d'une idée, quelque chose d'infiniment vague.

Et je sortis avec une grande soif. Car le goût passionné des mauvaises lectures engendre un besoin proportionnel du grand air et des rafraîchissants.

Comme j'allais entrer dans un cabaret, un mendiant me tendit son chapeau, avec un de ces regards inoubliables qui culbuteraient les trônes, si l'esprit remuait la matière, et si l'oeil d'un magnétiseur faisait mûrir les raisins.

En même temps, j'entendis une voix qui chuchotait à mon oreille, une voix que je reconnus bien; c'était celle d'un bon Ange, ou d'un bon Démon, qui m'accompagne partout. Puisque Socrate avait son bon Démon, pourquoi n'aurais-je pas mon bon Ange, et pourquoi n'aurais-je pas l'honneur, comme Socrate, d'obtenir mon brevet de folie, signé du subtil Lélut et du bien avisé Baillarger?

Il existe cette différence entre le Démon de Socrate et le mien, que celui de Socrate ne se manifestait à lui que pour défendre, avertir, empêcher, et que le mien daigne conseiller, suggérer, persuader. Ce pauvre Socrate n'avait qu'un Démon prohibiteur; le mien est un grand affirmateur, le mien est un Démon d'action, un Démon de combat.

Or, sa voix me chuchotait ceci: "Celui-là seul est l'égal d'un autre, qui le prouve, et celui-là seul est digne de la liberté, qui sait la conquérir."

Immédiatement, je sautai sur mon mendiant. D'un seul coup de poing, je lui bouchai un oeil, qui devint, en une seconde, gros comme une balle. Je cassai un de mes ongles à lui briser deux dents, et comme je ne me sentais pas assez fort, étant né délicat et m'étant peu exercé à la boxe, pour assommer rapidement ce vieillard, je le saisis d'une main par le collet de son habit, de l'autre, je l'empoignai à la gorge, et je me mis à lui secouer vigoureusement la tête contre un mur. Je dois avouer que j'avais préalablement inspecté les environs d'un coup d'oeil, et que j'avais vérifié que dans cette banlieue déserte je me trouvais, pour un assez long temps, hors de la portée de tout agent de police.

Ayant ensuite, par un coup de pied lancé dans le dos, assez énergique pour briser les omoplates, terrassé ce sexagénaire affaibli, je me saisis d'une grosse branche d'arbre qui traînait à terre, et je le battis avec l'énergie obstinée des cuisiniers qui veulent attendrir un beefteack.

Tout à coup, - ô miracle! ô jouissance du philosophe qui vérifie l'excellence de sa théorie! - je vis cette antique carcasse se retourner, se redresser avec une énergie que je n'aurais jamais soupçonnée dans une machine si singulièrement détraquée, et, avec un regard de haine qui me parut de bon augure , le malandrin décrépit se jeta sur moi, me pocha les deux yeux, me cassa quatre dents, et avec la même branche d'arbre me battit dru comme plâtre. - Par mon énergique médication, je lui avais donc rendu l'orgueil et la vie.

Alors, je lui fis force signes pour lui faire comprendre que je considérais la discussion comme finie, et me relevant avec la satisfaction d'un sophiste du Portique, je lui dis: "Monsieur, vous êtes mon égal! veuillez me faire l'honneur de partager avec moi ma bourse; et souvenez-vous, si vous êtes réellement philanthrope, qu'il faut appliquer à tous vos confrères, quand ils vous demanderont l'aumône, la théorie que j'ai eu la douleur d'essayer sur votre dos."

Il m'a bien juré qu'il avait compris ma théorie, et qu'il obéirait à mes conseils.

Qu'en dis-tu, citoyen Proudhon?

Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris : Petits poèmes en prose (1869)

samedi 25 novembre 2006 | By: Mickaelus

Soutien à Philippe de Villiers

L'affaire qui touche présentement Philippe de Villiers et sa famille la plus proche témoigne de la noirceur d'un régime corrompu qui ne renonce à aucun coup bas, à l'aube de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, pour tenter de mettre hors jeu un candidat qui dérange nombre de gens en place depuis des années. Philippe de Villiers est en effet un homme qui a eu à coeur ces dernières années de dénoncer nombre de scandales et affaires, encore il y a peu à travers son livre choc Les Mosquées de Roissy. Peu importe les affinités de chacun dans ce contexte : quand on utilise la faiblesse et la détresse du jeune fils d'un candidat à l'élection présidentielle pour le faire accuser son frère aîné de viol, on ne peut qu'être effrayé par tant de perfidie et de lâcheté. Je soutiens pour ma part inconditionnellement un homme dont l'ambition est de servir la France et à qui je laisse maintenant la parole :

Villiers : «Je n’accepterai jamais qu’on salisse ma famille à des fins politiques»

«Je suis victime d’une manipulation politique ignominieuse qui vise à salir ma famille pour m’atteindre en tant que candidat à l’élection présidentielle» a déclaré Philippe de Villiers dans un communiqué envoyé à la presse.
Les preuves de la manipulation sont nombreuses :
- la soudaineté d’une plainte infamante en pleine campagne électorale alors même que les faits allégués remontent à plus de quinze ans.
- la personne visée, Guillaume de Villiers, était la cible des «barbouzes» du renseignement qui l’accusaient de m’avoir fourni des documents pour mon livre les Mosquées de Roissy. Il est aujourd’hui mis en cause alors même que tous les faits révélés dans mon livre «les Mosquées de Roissy» me donnent raison. On ne peut que s’étonner de la concomitance de la plainte avec les révélations concernant les bagagistes islamistes de Roissy.
- Le nom de l’avocat choisi par le plaignant est en soi tout un programme : il s’agit de Maître Jean-Marc Fédida, avocat spécialiste de plusieurs affaires politico-financières, comme celle des HLM de Paris.
- Guillaume de Villiers a décidé, avec son avocat Alexandre Varaut, de porter plainte pour «dénonciation de crime imaginaire» car le dossier est vide.
Il est clair que cette manipulation vise à m’abattre en tant que candidat à l’élection présidentielle. Je n’accepterai jamais qu’on salisse ma famille à des fins politiques.»

Source

La fin du patronyme ; la naissance du nom de famille

"Cette page donne un aperçu de la réforme qui touche aussi les noms de famille pour les adoptions. La circulaire de présentation de la loi ne fait pas moins de 105 pages !

Transmission du nom de famille avant le 01 janvier 2005

L'enfant portait obligatoirement le nom de son père (ou de sa mère si le père est inconnu).

La réforme du nom de famille

La loi du 04/03/2002 modifie la transmission des noms de famille. Elle est publiée au Journal officiel du 05/03/2002. Elle entre en vigueur le 01 janvier 2005.

Les changements de la loi : Legifrance, l'Assemblée Nationale

Cette loi modifie les règles puisqu'elle intègre la possibilité de transmission du nom de la mère.

Le principe : Les enfants pourront porter le nom de leur père ou de leur mère ou une combinaison des noms des deux parents et les transmettre à leurs propres enfants. Les règles d'application varient selon l'âge de la personne concernée par ce nom. Il n'est pas possible de transmettre les deux doubles noms.

Toute mention au patronyme est supprimée dans la loi. En effet, patro vient du latin pater, le père. Cela faisait donc référence au nom du père. Le mot patronyme est remplacé par nom de famille."


La suite avec des exemples concrets ici.



Mon avis :

Alors que la cellule sociale de base qu'est la famille est attaquée depuis quelques décennies en accord avec le relativisme moral et l'hédonisme qui est de mise de nos jours, on peut se demander si cette réforme apparemment formelle et visant en apparence à plus de liberté et d'égalité ne traduit pas elle aussi une attaque contre la famille traditionnelle dite patriarchale et archaïque par les modernistes. Dans la même ligné que ces lois et ces déclarations bien-pensantes qui veulent prôner une égalité artificielle - je pense à la parité en politique - entre l'homme et la femme, cette mesure ne fait à mon sens qu'introduire un vice de désordre dans la structure familiale. De même qu'en assassinant Louis XVI on a fait de la France une nation sans père, cette mesure en apparence anodine met un terme à un processus qui fait de la famille une structure sans chef et donc sans réel responsable. Il est sans doute inutile de rappeler combien la société se féminise - on lira à ce sujet avec profit Le premier sexe d'Eric Zemmour - et est fragilisée par les unions libres, homosexuelles, les divorces et autres familles recomposées à toutes les sauces. Il est inutile de rappeler que plus personne n'est responsable quant à l'éducation des enfants et que, comme le rappellent certains philosophes contemporains, plus personne ne veut jouer le rôle du père. Voilà bien l'enjeu qui se cache derrière des mesures anodines telles que celle-ci et qui concrétisent pourtant des mouvements de fond qu'on n'a plus le courage, bien souvent, de remettre en question : la désorganisation fondamentale de nos sociétés, le reniement des valeurs chrétiennes qui ont constitué notre civilisation, au profit d'un relativisme déconstructeur, qu'il soit social, moral, ou politique et institutionnel.

Balzac : politique de La Comédie humaine, par Roger Pierrot

Etant un grand amateur de La Comédie humaine, je dois dire que les positions politiques de Balzac m'ont toujours intrigué car elles se révèlent très complexes dès lors qu'on dépasse certains affichages. Balzac s'est à partir d'un moment affiché comme légitimiste et s'est désigné comme l'un des défenseurs du trône et de l'autel, mais il n'était pas vraiment du goût des légitimistes les plus orthodoxes, dérangés par le royalisme plutôt moderne prôné par Balzac. Pour tout dire je le soupçonne moi-même d'être autant bonapartiste...

Voici un article de Roger Pierrot qui me paraît assez éclairant :

La politique sous-tend l’ensemble de La Comédie humaine. Elle donne lieu à de longues descriptions et à de minutieux portraits, et elle permet les interprétations les plus contrastées. Balzac fut-il un contre-révolutionnaire, attaché à la religion et à la monarchie, ou un partisan de la lutte des classes ? Il fut surtout un observateur impitoyable de son époque, dominée par la passion du pouvoir et de l’argent.


Si vous ouvrez une édition contenant l’ensemble des romans et nouvelles composant la Comédie humaine, vous constatez que le grand corpus des Études de mœurs au XIXième siècle est divisé en six séries de « Scènes ». L’une – assez mince – est intitulée Scènes de la vie politique, comporte quatre titres dont l’action se place sous la Révolution, l’Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet. Une Ténébreuse affaire met en scène une affaire policière avec des réflexions sur le système politique de l’Empereur que Balzac, après une jeunesse libérale et frondeuse, continuera à admirer, en dépit de sa « conversion » au légitimisme. Le Député d’Arcis, premier épisode d’un ensemble resté inachevé a pour thème une élection en province, placée en 1839, dans le système censitaire de l’époque. Certains lecteurs du XXIème siècle ne manqueront pas de faire des rapprochements avec l’atmosphère des collèges de grands électeurs de certaines élections sénatoriales contemporaines.

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vendredi 24 novembre 2006 | By: Mickaelus

Un tombeau littéraire de Saint Louis par Chateaubriand

Voici ce qu'il convient d'appeler un tombeau littéraire, établi par Chateaubriand dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem en l'honneur du roi Saint Louis.

Mort de Saint Louis devant Tunis - 25 août 1270
par Georges Rouget


"Du sommet de Byrsa l'oeil embrasse les ruines de Carthage, qui sont plus nombreuses qu'on ne le pense généralement : elles ressemblent à celles de Sparte, n'ayant rien de bien conservé, mais occupant un espace considérable. Je les vis au mois de février ; les figuiers, les oliviers et les caroubiers donnaient déjà leurs premières feuilles ; de grandes angéliques et des acanthes formaient des touffes de verdure parmi les débris de marbre de toutes couleurs. Au loin je promenais mes regards sur l'isthme, sur une double mer, sur des îles lointaines, sur une campagne riante, sur des lacs bleuâtres, sur des montagnes azurées ; je découvrais des forêts, des vaisseaux, des aqueducs, des villages maures, des ermitages mahométans, des minarets et les maisons blanches de Tunis. Des millions de sansonnets, réunis en bataillons et ressemblant à des nuages, volaient au-dessus de ma tête. Environné des plus grands et des plus touchants souvenirs, je pensais à Didon, à Sophonisbe, à la noble épouse d'Asdrubal ; Je contemplais les vastes plaines où sont ensevelies les légions d'Annibal, de Scipion et de César ; mes yeux voulaient reconnaître l'emplacement d'Utique : hélas ! les débris des palais de Tibère existent encore à Caprée, et l'on cherche en vain à Utique la place de la maison de Caton ! Enfin, les terribles Vandales, les légers Maures passaient tour à tour devant ma mémoire, qui m'offrait pour dernier tableau saint Louis expirant sur les ruines de Carthage. Que le récit de la mort de ce prince termine cet Itinéraire : heureux de rentrer, pour ainsi dire, dans ma patrie, par un antique monument de ses vertus, et de finir au tombeau du roi de sainte mémoire ce long pèlerinage aux tombeaux des grands hommes.

Lorsque saint Louis entreprit son second voyage d'outre-mer, il n'était plus jeune. Sa santé, affaiblie, ne lui permettait ni de rester longtemps à cheval ni de soutenir le poids d'une armure ; mais Louis n'avait rien perdu de la vigueur de l'âme. Il assemble à Paris les grands du royaume ; il leur fait la peinture des malheurs de la Palestine, et leur déclare qu'il est résolu d'aller au secours de ses frères les chrétiens. En même temps il reçoit la croix des mains du légat, et la donne à ses trois fils aînés.

Une foule de seigneurs se croisent avec lui : les rois de l'Europe se préparent à prendre la bannière. Charles de Sicile, Edouard d'Angleterre, Gaston de Béarn, les rois de Navarre et d'Aragon. Les femmes montrèrent le même zèle : la dame de Poitiers, la comtesse de Bretagne, Iolande de Bourgogne, Jeanne de Toulouse, Isabelle de France, Amicie de Courtenay, quittèrent la quenouille que filaient alors les reines, et suivirent leurs maris outre mer.

Saint Louis fit son testament : il laissa à Agnès, la plus jeune de ses filles, dix mille francs pour se marier, et quatre mille francs à la reine Marguerite ; il nomma ensuite deux régents du royaume, Matthieu, abbé de Saint-Denis, et Simon, sire de Nesle ; après quoi il alla prendre l'oriflamme.

Cette bannière, que l'on commence à voir paraître dans nos armées sous le règne de Louis le Gros, était un étendard de soie attaché au bout d'une lance : il était d'un vermeil samit, à guise de gonfanon à trois queues, et avait autour des houppes de soie verte . On le déposait en temps de paix sur l'autel de l'abbaye de Saint-Denis, parmi les tombeaux des rois, comme pour avertir que de race en race les Français étaient fidèles à Dieu, au prince et à l'honneur. Saint Louis prit cette bannière des mains de l'abbé, selon l'usage. Il reçut en même temps l'escarcelle [Une ceinture. (N.d.A.)] et le bourdon [Un bâton. (N.d.A.)] du pèlerin, que l'on appelait alors la consolation et la marque du voyage [ Solatia et indicia itineris . (N.d.A.)] : coutume si ancienne dans la monarchie, que Charlemagne fut enterré avec l'escarcelle d'or qu'il avait habitude de porter lorsqu'il allait en Italie.

Louis pria au tombeau des martyrs, et mit son royaume sous la protection du patron de la France. Le lendemain de cette cérémonie, il se rendit pieds nus, avec ses fils, du Palais de Justice à l'église de Notre-Dame. Le soir du même jour il partit pour Vincennes, où il fit ses adieux à la reine Marguerite, gentille, bonne reine, pleine de grand simplece , dit Robert de Sainceriaux ; ensuite il quitta pour jamais ces vieux chênes, vénérables témoins de sa justice et de sa vertu.

" Maintes fois ai vu que le saint homme roi s'alloit esbattre au bois de Vincennes, et s'asseyoit au pied d'un chesne, et nous fesoit seoir auprès de lui, et tous ceux qui avoient affaire à lui venoient lui parler sans qu'aucun huissier leur donnast empeschement... Aussi plusieurs fois ay vu qu'au temps d'esté le bon roi venoit au jardin de Paris, vestu d'une cotte de camelot, d'un surcot de tiretaine sans manches et d'un mantel par-dessus de sandal noir, et fesoit là estendre des tapis pour nous asseoir auprès de lui, et là fesoit depescher son peuple diligemment comme au bois de Vincennes [Sire de Joinville. (N.d.A.)] . "

Saint-Louis s'embarqua à Aigues-Mortes, le mardi 1er juillet 1270. Trois avis avaient été ouverts dans le conseil du roi avant de mettre à la voile : d'aborder à Saint-Jean-d'Acre, d'attaquer l'Egypte, de faire une descente à Tunis. Malheureusement saint Louis se rangea au dernier avis par une raison qui semblait assez décisive.

Tunis était alors sous la domination d'un prince que Geoffroy de Beaulieu et Guillaume de Nangis nomment Omar-el-Muley-Moztanca . Les historiens du temps ne disent point pourquoi ce prince feignit de vouloir embrasser la religion des chrétiens ; mais il est assez probable qu'apprenant l'armement des croisés, et ne sachant où tomberait l'orage, il crut le détourner en envoyant des ambassadeurs en France et flattant le saint roi d'une conversion à laquelle il ne pensait point. Cette tromperie de l'infidèle fut précisément ce qui attira sur lui la tempête qu'il prétendait conjurer. Louis pensa qu'il suffirait de donner à Omar une occasion de déclarer ses desseins, et qu'alors une grande partie de l'Afrique se ferait chrétienne à l'exemple de son prince.

Une raison politique se joignait à ce motif religieux : les Tunisiens infestaient les mers ; ils enlevaient les secours que l'on faisait passer aux princes chrétiens de la Palestine ; ils fournissaient des chevaux, des armes et des soldats aux soudans d'Egypte ; ils étaient le centre des liaisons que Bondoc-Dari entretenait avec les Maures de Maroc et de l'Espagne. Il importait donc de détruire ce repaire de brigands, pour rendre plus faciles les expéditions en Terre Sainte.

Saint Louis entra dans la baie de Tunis au mois de juillet 1270. En ce temps-là un prince maure avait entrepris de rebâtir Carthage : plusieurs maisons nouvelles s'élevaient déjà au milieu des ruines, et l'on voyait un château sur la colline de Byrsa. Les croisés furent frappés de la beauté du pays couvert de bois d'oliviers. Omar ne vint point au-devant des Français ; il les menaça au contraire de faire égorger tous les chrétiens de ses Etats si l'on tentait le débarquement. Ces menaces n'empêchèrent point l'armée de descendre ; elle campa dans l'isthme de Carthage, et l'aumônier d'un roi de France prit possession de la patrie d'Annibal en ces mots : Je vous dis le ban de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et de Louis, roi de France, son sergent . Ce même lieu avait entendu parler le gétule, le tyrien, le latin, le vandale, le grec et l'arabe, et toujours les mêmes passions dans des langues diverses.

Saint Louis résolut de prendre Carthage avant d'assiéger Tunis, qui était alors une ville riche, commerçante et fortifiée. Il chassa les Sarrasins d'une tour qui défendait les citernes : le château fut emporté d'assaut, et la nouvelle cité suivit le sort de la forteresse. Les princesses qui accompagnaient leurs maris débarquèrent au port ; et, par une de ces révolutions que les siècles amènent, les grandes dames de France s'établirent dans les ruines des palais de Didon.

Mais la prospérité semblait abandonner saint Louis dès qu'il avait passé les mers, comme s'il eût toujours été destiné à donner aux infidèles l'exemple de l'héroïsme dans le malheur. Il ne pouvait attaquer Tunis avant d'avoir reçu les secours que devait lui amener son frère, le roi de Sicile. Obligé de se retrancher dans l'isthme, l'armée fut attaquée d'une maladie contagieuse qui en peu de jours emporta la moitié des soldats. Le soleil de l'Afrique dévorait des hommes accoutumés à vivre sous un ciel plus doux. Afin d'augmenter la misère des croisés, les Maures élevaient un sable brûlant avec des machines : livrant au souffle du midi cette arène embrasée, ils imitaient pour les chrétiens les effets du kansim ou du terrible vent du désert : ingénieuse et épouvantable invention, digne des solitudes qui en firent naître l'idée, et qui montre à quel point l'homme peut porter le génie de la destruction. Des combats continuels achevaient d'épuiser les forces de l'armée : les vivants ne suffisaient pas à enterrer les morts ; on jetait les cadavres dans les fossés du camp, qui en furent bientôt comblés.

Déjà les comtes de Nemours, de Montmorency et de Vendôme n'étaient plus ; le roi avait vu mourir dans ses bras son fils chéri, le comte de Nevers. Il se sentit lui-même frappé. Il s'aperçut dès le premier moment que le coup était mortel ; que ce coup abattrait facilement un corps usé par les fatigues de la guerre, par les soucis du trône et par ces veilles religieuses et royales que Louis consacrait à son Dieu et à son peuple. Il tâcha néanmoins de dissimuler son mal et de cacher la douleur qu'il ressentait de la perte de son fils. On le voyait, la mort sur le front, visiter les hôpitaux, comme un de ces Pères de la Merci consacrés dans les mêmes lieux à la rédemption des captifs et au salut des pestiférés. Des oeuvres du saint il passait aux devoirs du roi, veillait à la sûreté du camp, montrait à l'ennemi un visage intrépide, ou, assis devant sa tente, rendait la justice à ses sujets comme sous le chêne de Vincennes.

Philippe, fils aîné et successeur de Louis, ne quittait point son père qu'il voyait près de descendre au tombeau. Le roi fut enfin obligé de garder sa tente : alors, ne pouvant plus être lui-même utile à ses peuples, il tâcha de leur assurer le bonheur dans l'avenir en adressant à Philippe cette instruction qu'aucun Français ne lira jamais sans verser des larmes. Il l'écrivit sur son lit de mort. Du Cange parle d'un manuscrit qui paraît avoir été l'original de cette instruction : l'écriture en était grande, mais altérée : elle annonçait la défaillance de la main qui avait tracé l'expression d'une âme si forte.

" Beau fils, la première chose que je t'enseigne et commande à garder, si est que de tout ton coeur tu aimes Dieu. Car sans ce, nul homme ne peut être sauvé. Et garde bien de faire chose qui lui déplaise. Car tu devrois plutôt désirer à souffrir toutes manières de tourments, que de pécher mortellement.

" Si Dieu t'envoie adversité, reçois-la bénignement, et lui en rends grâce : et pense que tu l'as bien desservi, et que le tout te tournera à ton preu. S'il te donne prospérité, si l'en remercie très humblement et garde que pour ce tu n'en sois pas pire par orgueil, ne autrement. Car on ne doit pas guerroyer Dieu de ses dons.

" Prends-toi bien garde que tu aies en ta compagnie prudes gens et loyaux, qui ne soient point pleins de convoitises, soit gens d'église, de religion, séculiers ou autres. Fuis la compagnie des mauvais, et t'efforce d'écouter les paroles de Dieu, et les retiens en ton coeur.

" Aussi fais droiture et justice à chacun, tant aux pauvres comme aux riches. Et à tes serviteurs sois loyal, libéral et roide de paroles, à ce qu'ils te craignent et aiment comme leur maître. Et si aucune controversité ou action se meut, enquiers-toi jusqu'à la vérité, soit tant pour toi que contre toi. Si tu es averti d'avoir aucune chose d'autrui, qui soit certaine, soit par toi ou par tes prédécesseurs, fais-la rendre incontinent.

" Regarde en toute diligence comment les gens et sujets vivent en paix et en droiture dessous toi, par espécial ès bonnes villes et cités, et ailleurs. Maintiens tes franchises et libertés, esquelles tes anciens les ont maintenues et gardées, et les tiens en faveur et amour.

" Garde-toi d'émouvoir guerre contre hommes chrétiens sans grand conseil, et qu'autrement tu n'y puisses obvier. Si guerre et débats y a entre tes sujets, apaise-les au plus tôt que tu pourras.

" Prends garde souvent à tes baillifs, prévôts et autres officiers, et t'enquiers de leur gouvernement, afin que si chose y a en eux à reprendre, que tu le fasses.

" Et te supplie, mon enfant, que, en ma fin, tu aies de moi souvenance, et de ma pauvre âme ; et me secoures par messes, oraisons, prières, aumônes et bienfaits, par tout ton royaume. Et m'octroie partage et portion en tous tes bienfaits, que tu feras. Et je te donne toute bénédiction que jamais père peut donner à enfant, priant à toute la Trinité du paradis, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qu'ils te gardent et défendent de tous maux ; à ce que nous puissions une fois, après cette mortelle vie, être devant Dieu ensemble, et lui rendre grâce et louange sans fin. "

Tout homme près de mourir, détrompé sur les choses du monde, peut adresser de sages instructions à ses enfants ; mais quand ces instructions sont appuyées de l'exemple de toute une vie d'innocence, quand elles sortent de la bouche d'un grand prince, d'un guerrier intrépide et du coeur le plus simple qui fut jamais, quand elles sont les dernières expressions d'une âme divine qui rentre aux éternelles demeures, alors heureux le peuple qui peut se glorifier en disant :

" L'homme qui a écrit ces instructions était le roi de mes pères ! "

La maladie faisant des progrès, Louis demanda l'extrême-onction. Il répondit aux prières des agonisants avec une voix aussi ferme que s'il eût donné des ordres sur un champ de bataille. Il se mit à genoux au pied de son lit pour recevoir le saint viatique, et on fut obligé de soutenir par les bras ce nouveau saint Jérôme, dans cette dernière communion. Depuis ce moment il mit fin aux pensées de la terre et se crut acquitté envers ses peuples. Eh ! quel monarque avait jamais mieux rempli ses devoirs ! Sa charité s'étendit alors à tous les hommes : il pria pour les infidèles qui firent à la fois la gloire et le malheur de sa vie ; il invoqua les saints patrons de la France, de cette France si chère à son âme royale. Le lundi matin 25 août, sentant que son heure approchait, il se fit coucher sur un lit de cendre, où il demeura étendu les bras croisés sur la poitrine et les yeux levés vers le ciel.

On n'a vu qu'une fois et l'on ne reverra jamais un pareil spectacle :

la flotte du roi de Sicile se montrait à l'horizon ; la campagne et les collines étaient couvertes de l'armée des Maures. Au milieu des débris de Carthage le camp des chrétiens offrait l'image de la plus affreuse douleur : aucun bruit ne s'y faisait entendre ; les soldats moribonds sortaient des hôpitaux, et se traînaient à travers les ruines, pour s'approcher de leur roi expirant. Louis était entouré de sa famille en larmes, des princes consternés, des princesses défaillantes. Les députés de l'empereur de Constantinople se trouvaient présents à cette scène : ils purent raconter à la Grèce la merveille d'un trépas que Socrate aurait admiré. Du lit de cendre où saint Louis rendait le dernier soupir on découvrait le rivage d'Utique : chacun pouvait faire la comparaison de la mort du philosophe stoïcien et du philosophe chrétien. Plus heureux que Caton, saint Louis ne fut point obligé de lire un traité de l'immortalité de l'âme pour se convaincre de l'existence d'une vie future : il en trouvait la preuve invincible dans sa religion, ses vertus et ses malheurs. Enfin, vers les trois heures de l'après-midi, le roi, jetant un grand soupir, prononça distinctement ces paroles : " Seigneur, j'entrerai dans votre maison, et je vous adorerai dans votre saint temple [ Psalm . (N.d.A.)] ; " et son âme s'envola dans le saint temple qu'il était digne d'habiter.

On entend alors retentir la trompette des croisés de Sicile : leur flotte arrive pleine de joie et chargée d'inutiles secours. On ne répond point à leur signal. Charles d'Anjou s'étonne et commence à craindre quelque malheur. Il aborde au rivage, il voit des sentinelles, la pique renversée, exprimant encore moins leur douleur par ce deuil militaire que par l'abattement de leur visage. Il vole à la tente du roi son frère : il le trouve étendu mort sur la cendre. Il se jette sur les reliques sacrées, les arrose de ses larmes, baise avec respect les pieds du saint, et donne des marques de tendresse et de regrets qu'on n'aurait point attendues d'une âme si hautaine. Le visage de Louis avait encore toutes les couleurs de la vie, et ses lèvres même étaient vermeilles.

Charles obtint les entrailles de son frère, qu'il fit déposer à Montréal près de Salerne. Le coeur et les ossements du prince furent destinés à l'abbaye de Saint-Denis ; mais les soldats ne voulurent point laisser partir avant eux ces restes chéris, disant que les cendres de leur souverain étaient le salut de l'armée. Il plut à Dieu d'attacher au tombeau du grand homme une vertu qui se manifesta par des miracles. La France, qui ne pouvait se consoler d'avoir perdu sur la terre un tel monarque, le déclara son protecteur dans le ciel. Louis, placé au rang des saints, devint ainsi pour la patrie une espèce de roi éternel. On s'empressa de lui élever des églises et des chapelles plus magnifiques que les simples palais où il avait passé sa vie. Les vieux chevaliers qui l'accompagnèrent à sa première croisade furent les premiers à reconnaître la nouvelle puissance de leur chef : " Et j'ai fait faire, dit le sire de Joinville, un autel en l'honneur de Dieu et de monseigneur saint Loys. "

La mort de Louis, si touchante, si vertueuse, si tranquille, par où se termine l'histoire de Carthage, semble être un sacrifice de paix offert en expiation des fureurs, des passions et des crimes dont cette ville infortunée fut si longtemps le théâtre. Je n'ai plus rien à dire aux lecteurs ; il est temps qu'ils rentrent avec moi dans notre commune patrie."

François-René de Chateaubriand, Itinéraires de Paris à Jérusalem : Et de Jérusalem à Paris suivi de Journal de Julien (1811)


Chateaubriand nous parle des Croisades

Dans cet extrait de l'Itinéraire de Paris à Jérusalem, Chateaubriand profite de son voyage entrepris en 1807 en direction de Jérusalem - en passant notamment par ce qui correspond aujourd'hui à la Grèce et à la Turquie, la première étant alors sous la domination de l'Empire ottoman - pour entretenir son lecteur des traces glorieuses laissées par les Français dans les endroits qu'il visite, en accord en cela avec le projet qui sous-tend ce voyage, c'est-à-dire (re)trouver ses racines culturelles alors qu'il a quitté une France en pleine période révolutionnaire, ce à cause de quoi sa famille a payé un lourd tribu. Ces traces sont notamment historiques à travers les Croisades - dont l'évocation est aussi littéraire à travers l'œuvre du Tasse, la Jérusalem délivrée, ailleurs dans ce récit de voyage.

Le pape Urbain II prêche la sainte croisade lors du concile de Clermont le 27 novembre 1095






"Les écrivains du XVIIIe siècle se sont plu à représenter les croisades sous un jour odieux. J'ai réclamé un des premiers contre cette ignorance ou cette injustice. Les croisades ne furent des folies, comme on affectait de les appeler, ni dans leur principe ni dans leur résultat. Les chrétiens n'étaient point les agresseurs. Si les sujets d'Omar, partis de Jérusalem, après avoir fait le tour de l'Afrique, fondirent sur la Sicile, sur l'Espagne, sur la France même, où Charles Martel les extermina, pourquoi des sujets de Philippe Ier, sortis de la France, n'auraient-ils pas fait le tour de l'Asie pour se venger des descendants d'Omar jusque dans Jérusalem ? C'est un grand spectacle sans doute que ces deux armées de l'Europe et de l'Asie marchant en sens contraire autour de la Méditerranée et venant, chacune sous la bannière de sa religion, attaquer Mahomet et Jésus-Christ au milieu de leurs adorateurs. N'apercevoir dans les croisades que des pèlerins armés qui courent délivrer un tombeau en Palestine, c'est montrer une vue très bornée en histoire. Il s'agissait non seulement de la délivrance de ce tombeau sacré, mais encore de savoir qui devait l'emporter sur la terre, ou d'un culte ennemi de la civilisation, favorable par système à l'ignorance, au despotisme, à l'esclavage, ou d'un culte qui a fait revivre chez les modernes le génie de la docte antiquité et aboli la servitude. Il suffit de lire le discours du pape Urbain II au concile de Clermont pour se convaincre que les chefs de ces entreprises guerrières n'avaient pas les petites idées qu'on leur suppose, et qu'ils pensaient à sauver le monde d'une inondation de nouveaux barbares. L'esprit du mahométisme est la persécution et la conquête ; l'Evangile, au contraire, ne prêche que la tolérance et la paix. Aussi les chrétiens supportèrent-ils pendant sept cent soixante-quatre ans tous les maux que le fanatisme des Sarrasins leur voulut faire souffrir ; ils tâchèrent seulement d'intéresser en leur faveur Charlemagne. Mais ni les Espagnes soumises, ni la France envahie, ni la Grèce et les deux Siciles ravagées, ni l'Afrique entière tombée dans les fers, ne purent déterminer pendant près de huit siècles les chrétiens à prendre les armes. Si enfin les cris de tant de victimes égorgées en Orient, si les progrès des barbares, déjà aux portes de Constantinople, réveillèrent la chrétienté et la firent courir à sa propre défense, qui oserait dire que la cause des guerres sacrées fut injuste ? Où en serions-nous si nos pères n'eussent repoussé la force par la force ? Que l'on contemple la Grèce, et l'on apprendra ce que devient un peuple sous le joug des musulmans. Ceux qui s'applaudissent tant aujourd'hui du progrès des lumières auraient-ils donc voulu voir régner parmi nous une religion qui a brûlé la bibliothèque d'Alexandrie, qui se fait un mérite de fouler aux pieds les hommes et de mépriser souverainement les lettres et les arts ?

Les croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes au centre même de l'Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes. Elles ont fait plus : elles nous ont sauvés de nos propres révolutions ; elles ont suspendu, par la paix de Dieu , nos guerres intestines ; elles ont ouvert une issue à cet excès de population qui tôt ou tard cause la ruine des Etats remarque que le père Maimbourg a faite et que M. de Bonald a développée.

Quant aux autres résultats des croisades, on commence à convenir que ces entreprises guerrières ont été favorables au progrès des lettres et de la civilisation. Robertson a parfaitement traité ce sujet dans son Histoire du Commerce des Anciens aux Indes Orientales . J'ajouterai qu'il ne faut pas dans ces calculs omettre la renommée que les armes européennes ont obtenue dans les expéditions d'outre-mer. Le temps de ces expéditions est le temps héroïque de notre histoire ; c'est celui qui a donné naissance à notre poésie épique. Tout ce qui répand du merveilleux sur une nation ne doit point être méprisé par cette nation même. On voudrait en vain se le dissimuler, il y a quelque chose dans notre coeur qui nous fait aimer la gloire ; l'homme ne se compose pas absolument de calculs positifs pour son bien et. pour son mal : ce serait trop le ravaler ; c'est en entretenant les Romains de l'éternité de leur ville qu'on les a menés à la conquête du monde et qu'on leur a fait laisser dans l'histoire un nom éternel."

François-René de Chateaubriand, Itinéraires de Paris à Jérusalem : Et de Jérusalem à Paris suivi de Journal de Julien (1811)

L'opportunité d'une religion d'Etat catholique en France

Je veux donner mon avis brièvement sur ce sujet, à savoir l'opportunité ou non d'une religion d'Etat catholique en France, sans aborder son implantation soit dans un contexte royaliste, soit républicain - l'étude du cas polonais pourrait être intéressant par exemple.

Tout d'abord j'observe que la France est née du baptême de Clovis, et que c'est bien la religion catholique qui se trouve au fondement culturel de notre nation dans une large mesure. Comme à Rome le rappel des origines de la cité était primordial, il me semble que ce devrait être le cas pour la France, sans compter que l'Eglise catholique, si je la considère d'un point de vue temporel, est la continuatrice, du point de vue de la civilisation, de l'Empire romain, dans l'incarnation de la trinité autorité-religion-tradition. On n'a pas idée de ce que briser un tel héritage, une telle continuité, va avoir comme répercussion - car malgré les déboires déjà visibles nous sommes loin d'avoir bu la coupe jusqu'à la lie. La préservation de la religion catholique a donc un rôle qui tend à préserver l'identité de la France, telle qu'elle est née et s'est perpétuée pendant des siècles, sachant que si cette religion est toujours présente en France, elle a été minée par l'oeuvre destructrice de 1789 et les années suivantes - y compris, de façon plus lointaine, par 1905 - de sorte que la mise en place des idéaux républicains d'homme abstrait comme individu et unité de base a préparé les déconstructions modernistes que nous sommes en train de vivre : mort de la nation, destruction de la famille, acculturation totale par un métissage intense. Si un mouvement de réaction n'est pas enclenché, la France ne sera plus jamais France.

Je veux revenir sur l'utilité de cette religion d'Etat à propos de l'identité nationale. Comme on l'a dit justement dans les pages précédentes, la laïcité n'est pas tolérante mais exclusive en ce qu'elle impose un sens à l'Etat, en ce qu'elle présuppose la validité du primat de l'individu et de l'homme abstrait. Or j'affirme que l'homme n'est rien dans l'abstrait, qu'il est d'une culture et d'une histoire données, et que comme patriote le relativisme me paraît antinational. Je précise de plus que la composition religieuse d'une nation n'est pas sans effet, et qu'on ne peut pas reléguer comme le voudraient les laïcs la ou les religions dans la seule sphère du privé. Cela est strictement impossible, impensable et dangereux. C'est une utopie qui tend à nier la réalité d'une nation, à croire à cet individu abstrait républicain qui n'existe que par la volonté d'artificialiser l'être des citoyens en faisant comme si leur existence se pouvait dissocier. Toujours est-il que la France nous propose un exemple frappant avec l'implantation d'une religion qui justement ne reconnaît pas cette séparation artificielle entre le public et le privé, je veux parler de l'islam. Et cela montre les limites de la laïcité qui empêche l'unité d'une nation et sa juste définition. Partant du principe qu'une société multiculturelle est une société multi-conflictuelle, je pense que la laïcité, qui a pris en compte un fonds culturel judéo-chrétien sans prévoir la possibilité de l'intrusion d'une autre culture dans la nation, a échoué et montré son incapacité à pouvoir cimenter autrement qu'artificiellement une nation. Ainsi dans le cas de l'islam, forcée de tolérer la liberté de culte pour une religion qui nie pourtant son fondement, la laïcité ne peut se maintenir en France vis-à-vis de la communauté musulmane qu'en castrant le Coran, en invalidant toute une partie de son message. Ce dérapage historique que nous sommes en train de vivre me paraît important et place la France face à elle-même et la survie de son identité et de sa culture catholique. Pour toutes ces raisons, à côté de l'artificielle laïcité, je soutiens que la religion d'Etat catholique est le vecteur le plus efficace d'unité culturelle.

J'aimerais dire encore comme l'affirmait Benoît XVI que le Christ ne prend rien, mais au contraire donne tout. Ce qu'il faut comprendre c'est que le message catholique n'est pas un message de despotisme et de soumission comme peut l'être celui de l'islam, mais un message de responsabilité de l'homme dans la vérité du Christ Sauveur, qui sait l'homme pêcheur et pardonner qui se repent. Alors comment ne pas comprendre que cette religion qui est notre identité, notre histoire, un trait d'union avec Rome, protège en réalité nos valeurs occidentales et qu'aucun homme libre un tant soit peu responsable n'a rien à y perdre ? Car faudrait-il croire que l'Etat n'a pas à prôner la responsabilité morale du citoyen ? Si, il le doit, car tel est l'avantage d'un système qui a pour tâche de proposer un vrai idéal spirituel tout en comprenant la faiblesse de l'homme. Tel est l'avantage de ce qui tend vers la vérité et ne se vautre pas dans un relativisme destructeur qui prive l'homme d'une part de lui-même, car tout homme recherche sa part spirituelle quand l'histoire la lui a ôtée. Liberté, responsabilité, exigence, progrès humain, voilà ce qui peut être proposé. Unité morale également, avec la sauvegarde de la famille et de ses valeurs, ainsi que la promotion de la vie depuis sa conception, car le multiculturalisme est également moral. Pour en revenir à la première phrase de ce paragraphe, aucun athée vertueux n'aurait à se plaindre d'un tel système, à moins de croire que l'histoire de France n'est rien, que l'unité et la cohésion nationale ne sont rien, que la responsabilité et l'exigence ne doivent pas être proposées à tous.

Pour conclure, je dirais que comme alternative à une laïcité déconstructrice et artificielle, un royalisme catholique serait le restaurateur d'une France pleinement elle-même, dans son histoire et ses valeurs. Je n'ai pas justifié la Foi en Dieu ci-dessus car de toutes ces valeurs elle me paraît une évidence. Que si les athées ne s'accrochent qu'à une raison qui ne peut pas découvrir pleinement la vérité révélée qui nécessite la foi, qu'ils voient tout le bien qu'une France réconciliée avec elle-même et son histoire pourrait retirer de la religion catholique restaurée dans sa prime magnificence, car le Christ ne prend rien mais donne tout.

L'Eglise catholique, pilier de la civilisation occidentale

Je présente ici comme illustration du titre de mon sujet cet extrait d'un ouvrage d'Hannah Arendt, où il est très bien expliqué que nous sommes les héritiers de valeurs complexes héritées à la fois de l'Empire romain - pour le respect de la fondation (Rome), des ancêtres, de la tradition, tout cela créant la hiérarchie de l'autorité - et des Grecs, notamment de la philosophie platonicienne - les outils de mesures spirituels et transcendants. Il s'avère donc que l'Eglise catholique est le dépositaire de notre civilisation et le continuateur de l'Empire romain. Si nous ne faisons rien, peut-être l'Empire va-t-il disparaître pour de bon et ne retrouvera-t-il plus de continuateur. L'enjeu est de taille, j'appelle tous les patriotes sincères à en prendre conscience et à noter ces arguments fondamentaux.

" Grâce au fait que la fondation de la citée de Rome fut répétée dans la fondation de l’Église catholique, quoique, bien sûr, avec un contenu radicalement différent, la trinité romaine de la religion, de l’autorité et de la tradition put être reprise par l’ère chrétienne. Le signe le plus visible de cette continuité est peut-être que l’Église, quand elle se lança au Ve siècle dans sa grande carrière politique, adopta immédiatement la distinction romaine entre l’autorité et le pouvoir, revendiquant pour elle-même la vieille autorité du Sénat et abandonnant le pouvoir – qui dans l’Empire romain n’était plus aux mains du peuple mais avait été monopolisé par la maison impériale – aux princes du monde. Ainsi, à la fin du Ve siècle, le pape Gélase Ier pouvait écrire à l’empereur Anastase Ier : « Deux sont les choses par lesquelles ce monde est principalement gouverné : l’autorité sacrée des papes et le pouvoir royal. » Le résultat de cette continuité de l’esprit romain dans l’histoire de l’Occident fut double. D’une part, le miracle de la permanence se répéta une fois de plus ; car à l’intérieur du cadre de notre histoire la longévité et la continuité de l’Église comme institution publique peut être comparée seulement avec les mille ans de l’histoire romaine dans l’antiquité. La séparation de l’Église et de l’État, d’autre part, loin de signifier univoquement une sécularisation du domaine politique et, par là, son élévation à la dignité de période classique, impliqua en fait que le domaine politique avait alors, pour la première fois depuis les Romains, perdu son autorité et, avec elle, cet élément qui, dans l’histoire occidentale, du moins, a doté les structures politiques de longévité, de continuité et de permanence.

Il est vrai que la pensée politique romaine commença très tôt à utiliser les concepts platoniciens pour comprendre et interpréter les expériences politiques spécifiquement romaines. Cependant tout se passe comme si c’était seulement à l’ère chrétienne que les invisibles instruments de mesure spirituels de Platon, par lesquels devaient être mesurées et jugées les affaires concrètes, visibles, des hommes, avaient déployé leur pleine efficacité politique. Ce furent précisément les parties de la doctrine chrétienne qui auraient eu beaucoup de difficulté à s’adapter et à s’assimiler à la structure politique romaine – à savoir les commandements révélés et les vérités d’une autorité absolument transcendante qui, à la différence de celle de Platon, n’avait pas son lieu au-dessus mais au-delà de la vie terrestre – qui purent être intégrées dans la légende de la Fondation romaine via Platon. La révélation de Dieu put alors être interprétée politiquement comme si les normes de la conduite humaine et le principe des communautés politiques, intuitivement anticipés par Platon, avaient été finalement révélés directement, de sorte que, dans les mots d’un platonisant moderne, il apparut que la « première orientation de Platon vers la mesure invisible était maintenant confirmée par la révélation de la mesure elle-même. » Dans la mesure où l’Église catholique a incorporé la philosophie grecque dans l’échafaudage de sa doctrine et de ses dogmes, elle a amalgamé le concept politique romain d’autorité, qui reposait obligatoirement sur un commencement, un acte de fondation dans le passé, à la notion grecque de mesures et de règles transcendantes. Les normes générales et transcendantes sous lesquelles pouvaient être subsumés le particulier et l’immanent étaient maintenant requises pour tout ordre politique, les règles morales pour toutes les relations entre les hommes, et les normes rationnelles pour guider tout jugement individuel. Rien ne devait par la suite s’imposer avec une plus grande autorité et de plus vastes conséquences que cet amalgame lui-même.

Depuis lors il s’est révélé, et ce fait parle pour la stabilité de l’amalgame, que partout où l’un des éléments de la trinité romaine, religion, autorité ou tradition, a été mis en doute ou éliminé, les deux qui restaient ont perdu leur solidité. Ainsi, ce fut l’erreur de Luther de penser que son défi lancé à l’autorité temporelle de l’Église et son appel à un jugement individuel sans guide laisseraient intactes la tradition et la religion. Ce fut aussi l’erreur de Hobbes et des théoriciens politiques du XVIIe siècle d’espérer que l’autorité et la religion pourraient être sauvées sans la tradition. Ce fut aussi finalement l’erreur des humanistes de penser qu’il serait possible de demeurer à l’intérieur d’une tradition inentamée de la civilisation occidentale sans religion et sans autorité. "

Hannah Arendt, La Crise de la culture, Gallimard, Folio essais, 1972, pp. 166-168.

Index des personnages

En construction

A


Arthaud (seigneur dans Croisades, Conspiration au Royaume d'Orient sur PC)

B

Bernard, archiprêtre (Roman de Renart)
Blaise
Brichemer (Roman de Renart)
Brun l'ours (Roman de Renart)
Bruyant le taureau (Roman de Renart)

C

Chantecler le coq (Roman de Renart)

E

Épinard le hérisson (Roman de Renart)

F

Ferrant le cheval de charge (Roman de Renart)
Frobert le grillon (Roman de Renart)

G

Gauvain (neveu du roi Arthur)

I

Isangrin (Roman de Renart)

M

Merlin

N

Noble le lion, roi (Roman de Renart)

O

Olivier (Chanson de Roland)

P

Pelé le rat (Roman de Renart)
Perceval

R

Renart (Roman de Renart)
Roland de Roncevaux

T

Tibert le chat (Roman de Renart)
Tiécelin le corbeau (Roman de Renart)
Turpin, archevêque guerrier, pair de Charlemagne (Chanson de Roland)

Index des personnes

En construction

A


Abel
Adam
Adam de La Halle
François Pierre Amey
Martin Aurell

B

J.-U. Bastié
Bayard, Pierre du Terrail, seigneur de
Pierre Bayle
François Bayrou
Béatrice de Provence
Charles Ferdinand, duc de Berry
Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry
Pierre Bibard
François Bluche
Louis de Bonald
Charles Artus Melchior, marquis de Bonchamps
Renée Bordereau
Robert de Boron
Antoine de Bourbon
Jean Ier duc de Bourbon
Sixte Henri de Bourbon-Parme
Christine Boutin
Martin Bucer

C

Caïn
Yves Calvi
Jean Calvin
Lazare Nicolas Marguerite Carnot
Jean-Baptiste Carrier
Henri de Cathelineau
Jacques Cathelineau
Le comte de Chambord
Charlemagne
Charles Ier de Sicile
Charles V (France)
Charles VI (France)
Charles VII (France)
Charles VIII (France)
Charles IX (France)
Charles X
Charles Quint
François-Athanse de Charette de la Contrie
Laurent Charrier
François-René de Chateaubriand
Pierre Chaunu
Childéric Ier
Chrétien de Troyes
Jésus Christ
Christian Clavier
Clovis
Jean-Baptiste Colbert
Charles Colbert de Croissy
Odet de Coligny, cardinal de Chatillon
Philippe de Commines
Alexis Ier Comnène
Anne Comnène
Sofia Coppola
Louis de Culant

D

Dagobert Ier
Diam's
Guillaume Des Autels
Philippe de Dreux, évêque de Beauvais
Carl Theodor Dreyer
Joachim Du Bellay
Georges Duby
Bertrand Du Guesclin
Jean Dujardin
Alexandre Dumas

E

Ève

F

Marie Pierre Adrien Francastel
François Ier
François II (France)

G

Gabriel, ange
Charles de Gaulle
Alain Gérard
Louis Grignon
Guillaume le Conquérant
François de Guise

H

Henri II (France)
Henri III (France)
Henri IV (France)
Henri V (France) : voir le comte de Chambord
Henri VIII
Adolf Hitler
Thomas Hobbes

I

Les Inconnus

J

Jeanne d'Arc
Maurice de Junquières

L

Jean de La Bruyère
Lafont d'Aussonne
Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse
Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein
Jean-Marie Le Pen
Marine Le Pen
Louis de Salgues de Lescure
Evelyne Lever
Louis VII (France)
Louis IX
Louis XI
Louis XII
Louis XIII
Louis XIV
Louis XV
Louis XVI
Louis XVII
Louis XVIII
Louis XX
Louis-Philippe
Charles cardinal de Lorraine
Martin Luther

M

Joseph de Maistre
Marguerite de France
Marie-Antoinette
Gaspard de Bernard de Marigny
Jean Markale
Clément Marot
Jules Mazarin
Dmitri Medvedev
Jean Meyer
Adhémar de Monteil, évêque du Puy
Anne de Montmorency
Nadine Morano

N

Napoléon
Napoléon III
Éric Naulleau
Jacques Necker
Nostradamus (Michel de Nostredame)

O

Charles d'Orléans

P

Philippe III (Espagne)
Philippe Auguste
Philippe V (Espagne)
Philippe Pichot-Bravard
Platon
Diane de Poitiers

Q

Pasquier Quesnel

R

François Rabelais
Jean-Philippe Rameau
Jean Reno
Richard Cœur de Lion
Albert de Ripa
Antoine de Rivarol
Maximilien de Robespierre
Abbé Pierre-Marie Robin
Louis de Ronsard
Pierre de Ronsard
Michel Rouche
Jean-Jacques Rousseau
Joseph Roux
Bruno Roy Henry
Steven Runciman

S

Henry de Saint-Léon
Saladin
Hugues Salel
Mgr Michel Santier
Saint Louis : voir Louis IX
Nicolas Sarkozy
Satan
Reynald Secher
Jean-Nicolas Stofflet
Marie Ire Stuart
La Sybille

T

Sainte Thaïs
Abbé Alexandre Ténèbre
Julie Tricot
Anne Robert Jacques Turgot, baron de l'Aulne
Louis Marie Turreau

V

Marie-Marguerite Vargas
Vierge Marie
Marie-Louise du Verdier de La Sorinière
Joseph de Villèle
Mathieu Guillaume Thérèse Villenave
Philippe de Villiers

W

François-Joseph Westermann

Y

Benoît Yvert

Z

Éric Zemmour
Ulrich Zwingli

Liens du trône et de l'autel



Liens partenaires


1. Liens partenaires royalistes et légitimistes

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Le Légitimiste

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Et Lux in Tenebris Lucet! (langue anglaise)
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Laudem Gloriae (langue anglaise)
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Annuaires royalistes ou réactionnaires


Annuaires généraux



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Le Légitimiste
Légitimistes de Lorraine
Monarchie française
Présence du Souvenir Bourbonien en Côte d'Azur
Présence du Souvenir Bourbonien en Lyonnais - Forez - Beaujolais 
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Vive le Roy


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Centre vendéen de recherches historiques
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Le Comte de Chambord
Les Guerres de Vendée
Les Guillotinés de la Révolution française
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Louis XVII - Roi, enfant et martyr
Mémorial de France à Saint-Denys
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