Voici un article de Roger Pierrot qui me paraît assez éclairant :
La politique sous-tend l’ensemble de La Comédie humaine. Elle donne lieu à de longues descriptions et à de minutieux portraits, et elle permet les interprétations les plus contrastées. Balzac fut-il un contre-révolutionnaire, attaché à la religion et à la monarchie, ou un partisan de la lutte des classes ? Il fut surtout un observateur impitoyable de son époque, dominée par la passion du pouvoir et de l’argent.
Si vous ouvrez une édition contenant l’ensemble des romans et nouvelles composant la Comédie humaine, vous constatez que le grand corpus des Études de mœurs au XIXième siècle est divisé en six séries de « Scènes ». L’une – assez mince – est intitulée Scènes de la vie politique, comporte quatre titres dont l’action se place sous la Révolution, l’Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet. Une Ténébreuse affaire met en scène une affaire policière avec des réflexions sur le système politique de l’Empereur que Balzac, après une jeunesse libérale et frondeuse, continuera à admirer, en dépit de sa « conversion » au légitimisme. Le Député d’Arcis, premier épisode d’un ensemble resté inachevé a pour thème une élection en province, placée en 1839, dans le système censitaire de l’époque. Certains lecteurs du XXIème siècle ne manqueront pas de faire des rapprochements avec l’atmosphère des collèges de grands électeurs de certaines élections sénatoriales contemporaines.
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