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vendredi 22 décembre 2006 | By: Mickaelus

La Vendée-Vengé. Le génocide franco-français

Le livre thèse de Reynald Secher, docteur en histoire, vient d'être réédité. A sa sortie, voilà vingt ans, ce livre avait choqué par la crudité que révélaient les archives. Aujourd'hui que les recherches ont confirmé les travaux pionniers de Reynald Secher, force est de reconnaître l'importance de cette contribution à l'histoire de la Révolution.


L'avant propos à la nouvelle édition par l'auteur :

"Vingt ans après, je me souviens d'avoir pris conscience de l'énormité du crime commis en Vendée en lisant le registre clandestin de l'abbé Pierre-Marie Robin (1748-1805), recteur de La Chapelle-Basse-Mer. Scrupuleusement, il avait enregistré, conformément au droit canon, tous les actes de la vie de ses paroissiens: baptême, mariage, sépulture. Ces actes décrivent méticuleusement les conditions et les circonstances des décès. La première fois, j'ai été tellement choqué qu'au bout de quelques pages, j'ai dû m'arrêter. Comment ne pas être bouleversé par le massacre de femmes, parfois enceintes, d'enfants, de vieillards... Comment rester insensible lorsque 421 massacres sur une population estimée à 3 200 personnes ont été enregistrés ? Mais, quand 770 communes sont concernées, on est acculé à se poser des questions de fond. On dit que l'histoire doit être traitée froidement -en l'occurrence, était-ce humainement possible ? Que l'on ne vienne pas me parler de tradition en matière d'horreur; en Vendée, l'impensable y a été fait (tanneries de peaux humaines, fonte des graisses. ..) ; l'inimaginable a été essayé ( mines antipersonnel, empoisonnement à grande échelle, gazage...). La Vendée a été un laboratoire grandeur nature, d'ailleurs conçu comme tel Sans doute, l'objectivité en histoire est-elle difficile à atteindre, mais au-delà des préjugés, il reste les hommes et les faits que rien ni personne ne peut, ne doit justifier.

Le professeur Jean Meyer, mon directeur de thèse, au début de ma recherche, m'avait dit de ne travailler que les textes, rien que les textes. C'est ce que j'ai fait et, pour comprendre la réalité locale, j'ai dû reconstituer la courroie de transmission afin de répondre aux questions de fond: qui ? Pourquoi ? Comment ? Personne à l'Université ne s'était jamais posé de telles questions. En pays de droit, la décision n'avait pu être prise qu'au plus haut niveau de l'État, c'est-à-dire par la Convention. Phénomène unique dans l'histoire et comble du paradoxe, la décision d'anéantir le territoire de la Vendée et d'exterminer sa population a bien été prise par les représentants du peuple souverain (lois des 1 août et 1 octobre I793). Tout le reste n'est que planification et conséquence. C'est d'ailleurs si vrai que quelques contemporains s'en sont émus, tels l'avocat Villenave qui, à l'occasion du procès Carrier, s'interrogeait sur le terme idoine pour caractériser ce crime, à sa connaissance, unique en son genre.
En 1985, je ne m'expliquais pas pourquoi on voulait réduire le fait vendéen à un massacre, voire à une bavure. Je m'étonnais encore plus des propositions avancées pour acheter mon silence: argent, honneurs, poste à l'Université, au nom d'une pseudo-raison d'Etat. Il faut dire que nous étions à la veille du bicentenaire de la Révolution.
Comment pouvait-on imaginer que je puisse vendre mon âme ? Renier le fruit de mes recherches et la confiance de mes professeurs ? Comme je n ' avais pas mordu aux appâts, calomnies et rumeurs leur ont succédé. Heureusement, j'avais été mis en garde par le professeur Pierre Chaunu, membre de mon jury, qui avait matérialisé son pressentiment par écrit à l'occasion de son rapport relatif à ma soutenance de thèse, le 21 septembre I985 : «
Ce travail sera bientôt publié. Nul ne peut douter que le succès qu'il remportera vaudra à son auteur la haine tenace de ceux qui voient petit et pensent sur commande. C'est dire que la carrière de Reynald Secher dans l'enseignement supérieur, où il a sa place, sera, selon toute vraisemblance, efficacement entravée par ceux qui sont, comme chacun sait, orfèvres en la matière. » La suite des événements lui a malheureusement donné raison. Qu'importe!
Aujourd'hui, je sais qu'on tentait d'étouffer un double scandale: d'un génocide et d'un mémoricide, crime imprescriptible pour le premier et qui pour le second sera, à plus ou moins brève échéance, considéré comme crime contre l'humanité.
Comment peut-on encore refuser à la Vendée la reconnaissance de ce génocide ? Comment peut-on imaginer que des criminels contre l'humanité comme Robespierre, Carnot aient donné leur nom à des collèges, à des lycées, à des rues; ou d'autres, comme Amey, Turreau... aient leur nom sur l'Arc de triomphe ? Comment peut-on accepter que l'histoire officielle, notamment celle enseignée aux élèves, fasse des bourreaux des « saints laïcs » et des victimes des brigands, des traîtres à ta patrie ? Cette inversion tenace des faits n'est pas seulement intolérable, elle justifie, à mon sens, que ce livre continue d'être lu et discuté".

Reynald Secher 29 mai 2006
Edition Perrin - 351 pages - 23€


Source

samedi 16 décembre 2006 | By: Mickaelus

L'association Vérité pour la Vendée

Les trois missions fondamentales de l'Association :

Reconnaissance du Génocide vendéen,
Rétablir la Vérité de la Guerre de Vendée dans les manuels scolaires,
Promouvoir les belles figures des grands généraux vendéens de cette Épopée.

La reconnaissance du génocide vendéen
Les premières démarches dans ce sens auprès des deux instances européennes, la Cour Internationale de Justice (TPI) de la Haye et la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg. Cette dernière a déjà répondu en enregistrant la plainte, et en précisant qu’elle allait examiner les références bibliographiques transmises soit plusieurs ouvrages sur les Colonnes Infernales et les mises au point d’historiens comme Reynald Secher et Alain Gérard.

Rétablissement de la vérité dans les manuels scolaires
C’est un point fondamental, car en cachant la vérité du passé aux générations actuelles, on prend le risque grave de laisser le champ à la préparation d’un drame similaire à l’avenir. On connaît en effet la petite phrase d’Hitler devant les responsables nazis la veille de l’invasion de la Pologne : « Qui donc se souvient aujourd’hui des Arméniens ? ». Nous étions en septembre 1939 et le Génocide ne datait que de 24 ans ! C’est ainsi qu’en cachant l’Histoire, les États commettent des crimes semblables sans aucune réaction d’un peuple ignorant, qui s’il avait su, aurait pu prévenir ce nouveau crime.



Promouvoir les figures de l'épopée vendéenne

Clémence de l’Armée Catholique et Royale à l’égard des prisonniers
En effet, le premier trait caractéristique de la Grande Armée Vendéenne, c’est la clémence dont elle a fait preuve à l’égard des prisonniers (à l’inverse des soldats et des généraux républicains).
On peut rendre hommage à cette Armée Catholique et Royale qui n’a vraiment pas usurpé son nom. Elle s’est toujours comportée de façon chevaleresque.

Le style de commandement paternaliste de l’Armée Catholique et Royale
C’est le second trait que nous aimerions voir figurer dans les manuels d’histoire de nos enfants. En voici quelques exemples :
À l’attaque de Fontenay-le-Comte, fin mai 1793, bien que blessé, Bonchamps dit à ses hommes : « Avancez mes enfants ! ».
À la reprise de Chatillon, le 5 juillet 1793, La Rochejaquelein dit : « Mes enfants, voulez-vous vous battre ? Ou si vous ne voulez pas vous battre, retirez-vous chez vous. Vous entendez bien là qu’on se bat à toutes forces. Si vous ne voulez pas vous battre, retirez-vous chacun chez vous et moi, je me retire. Vous ne me verrez pas davantage.