samedi 25 novembre 2006 | By: Mickaelus

La fin du patronyme ; la naissance du nom de famille

"Cette page donne un aperçu de la réforme qui touche aussi les noms de famille pour les adoptions. La circulaire de présentation de la loi ne fait pas moins de 105 pages !

Transmission du nom de famille avant le 01 janvier 2005

L'enfant portait obligatoirement le nom de son père (ou de sa mère si le père est inconnu).

La réforme du nom de famille

La loi du 04/03/2002 modifie la transmission des noms de famille. Elle est publiée au Journal officiel du 05/03/2002. Elle entre en vigueur le 01 janvier 2005.

Les changements de la loi : Legifrance, l'Assemblée Nationale

Cette loi modifie les règles puisqu'elle intègre la possibilité de transmission du nom de la mère.

Le principe : Les enfants pourront porter le nom de leur père ou de leur mère ou une combinaison des noms des deux parents et les transmettre à leurs propres enfants. Les règles d'application varient selon l'âge de la personne concernée par ce nom. Il n'est pas possible de transmettre les deux doubles noms.

Toute mention au patronyme est supprimée dans la loi. En effet, patro vient du latin pater, le père. Cela faisait donc référence au nom du père. Le mot patronyme est remplacé par nom de famille."


La suite avec des exemples concrets ici.



Mon avis :

Alors que la cellule sociale de base qu'est la famille est attaquée depuis quelques décennies en accord avec le relativisme moral et l'hédonisme qui est de mise de nos jours, on peut se demander si cette réforme apparemment formelle et visant en apparence à plus de liberté et d'égalité ne traduit pas elle aussi une attaque contre la famille traditionnelle dite patriarchale et archaïque par les modernistes. Dans la même ligné que ces lois et ces déclarations bien-pensantes qui veulent prôner une égalité artificielle - je pense à la parité en politique - entre l'homme et la femme, cette mesure ne fait à mon sens qu'introduire un vice de désordre dans la structure familiale. De même qu'en assassinant Louis XVI on a fait de la France une nation sans père, cette mesure en apparence anodine met un terme à un processus qui fait de la famille une structure sans chef et donc sans réel responsable. Il est sans doute inutile de rappeler combien la société se féminise - on lira à ce sujet avec profit Le premier sexe d'Eric Zemmour - et est fragilisée par les unions libres, homosexuelles, les divorces et autres familles recomposées à toutes les sauces. Il est inutile de rappeler que plus personne n'est responsable quant à l'éducation des enfants et que, comme le rappellent certains philosophes contemporains, plus personne ne veut jouer le rôle du père. Voilà bien l'enjeu qui se cache derrière des mesures anodines telles que celle-ci et qui concrétisent pourtant des mouvements de fond qu'on n'a plus le courage, bien souvent, de remettre en question : la désorganisation fondamentale de nos sociétés, le reniement des valeurs chrétiennes qui ont constitué notre civilisation, au profit d'un relativisme déconstructeur, qu'il soit social, moral, ou politique et institutionnel.