Voici en tout cas un long article qui permet de mettre en perspective la vie politique de Chateaubriand et de rendre palpables certaines hésitations du grand écrivain, à la fois royaliste, indépendant, moderne mais pas moderniste et subjugué par les sirènes des Lumières.
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Chateaubriand est le premier de nos grands écrivains qui, après avoir acquis une audience auprès du public par ses réussites littéraires, a exercé ensuite presque tous les métiers de la politique moderne, et ce de façon paisible, avec des succès renouvelés. Avant lui, bien sûr, d’autres écrivains avaient eu des «idées politiques », conseillé les princes ou participé à l’orchestration des passions politiques de leur temps. Il y a une «politique de Pascal » que l’on peut reconstituer à partir de quelques pensées, comme il y a une «politique de Corneille » présente dans son théâtre. Diderot rédigea les articles de doctrine de l’Encyclopédie et offrit ses avis à Catherine II. Rousseau fut non seulement l’auteur du Contrat social mais aussi le consultant des Polonais et des Corses insurgés. Au temps des guerres de religion, Ronsard et Agrippa d’Aubigné avaient déjà exprimé avec éloquence les aspirations et les fureurs des catholiques ou des protestants français. Mais sous l’Ancien régime, aucun écrivain n’avait eu à jouer un rôle politique. C’est en tant que grands seigneurs que le Cardinal de Retz et Saint-Simon avaient été des acteurs majeurs de la Fronde ou de la Régence qu’ils évoquèrent ensuite dans leurs Mémoires. Sous la Révolution, la plupart de ceux qui, comme Condorcet, Chamfort ou André Chénier, furent tentés par les mandats électifs, le militantisme ou le journalisme engagé y laissèrent la vie.
1 commentaires:
de bons auteurs sur cette page de litterature .......
merci !!!!!!!
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