jeudi 30 novembre 2006 | By: Mickaelus

Chateaubriand et la politique, par Guy Berger

Chateaubriand est un de ces écrivains dont l'activité politique n'est pas négligeable. De par sa naissance et l'époque qui l'a vu naître, il n'est sans doute pas étonnant que la politique tienne une certaine place dans sa vie comme dans son œuvre. Cependant il n'est pas si aisé de cerner un homme qui, s'il est a priori considéré comme étant du parti des royalistes - ce qui n'est pas faux non plus - n'en place pas moins la défense de la liberté ou des libertés à la première place de ses préoccupations. Il n'est toutefois pas inutile de préciser que quelqu'un comme Chateaubriand installe la liberté dans une filiation chrétienne et ne la pense pas dans le creuset jacobin comme le font trop de gens à notre époque.

Voici en tout cas un long article qui permet de mettre en perspective la vie politique de Chateaubriand et de rendre palpables certaines hésitations du grand écrivain, à la fois royaliste, indépendant, moderne mais pas moderniste et subjugué par les sirènes des Lumières.

Chateaubriand est le premier de nos grands écrivains qui, après avoir acquis une audience auprès du public par ses réussites littéraires, a exercé ensuite presque tous les métiers de la politique moderne, et ce de façon paisible, avec des succès renouvelés. Avant lui, bien sûr, d’autres écrivains avaient eu des «idées politiques », conseillé les princes ou participé à l’orchestration des passions politiques de leur temps. Il y a une «politique de Pascal » que l’on peut reconstituer à partir de quelques pensées, comme il y a une «politique de Corneille » présente dans son théâtre. Diderot rédigea les articles de doctrine de l’Encyclopédie et offrit ses avis à Catherine II. Rousseau fut non seulement l’auteur du Contrat social mais aussi le consultant des Polonais et des Corses insurgés. Au temps des guerres de religion, Ronsard et Agrippa d’Aubigné avaient déjà exprimé avec éloquence les aspirations et les fureurs des catholiques ou des protestants français. Mais sous l’Ancien régime, aucun écrivain n’avait eu à jouer un rôle politique. C’est en tant que grands seigneurs que le Cardinal de Retz et Saint-Simon avaient été des acteurs majeurs de la Fronde ou de la Régence qu’ils évoquèrent ensuite dans leurs Mémoires. Sous la Révolution, la plupart de ceux qui, comme Condorcet, Chamfort ou André Chénier, furent tentés par les mandats électifs, le militantisme ou le journalisme engagé y laissèrent la vie.

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1 commentaires:

Anonyme a dit…

de bons auteurs sur cette page de litterature .......
merci !!!!!!!