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samedi 2 avril 2016 | By: Mickaelus

Louis de Bourbon, duc d'Anjou : Ostension de la Sainte Tunique du Christ

"La Sainte Tunique du Christ, confiée au IXème siècle par Charlemagne à sa fille Théodrade, demeure depuis douze siècles à Argenteuil et depuis cent cinquante ans dans la basilique construite spécialement pour la recevoir.
 
À l’occasion de ce 150ème anniversaire, du 50ème anniversaire du diocèse de Pontoise et de l’Année Sainte de la Miséricorde, S.Exc. Monseigneur Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, a souhaité qu’une Ostention de la Sainte Tunique soit organisée du 25 mars au 10 avril. La Sainte Tunique sera présentée, dépliée dans un antique reliquaire, au cœur de la Basilique.
 
M. l’abbé Guy-Emmanuel Cariot, recteur de la Basilique Saint-Denys d’Argenteuil, a invité Mgr le duc d’Anjou à venir « à la suite de ses ancêtres, de Louis VII à Louis XIII, vénérer à son tour la Sainte Tunique ».

Une messe pour la France sera célébrée à 19h00 par S. Exc. Monseigneur Luc Ravel, évêque aux Armées.

La vénération de la Sainte Tunique aura lieu à l’issue de la messe, soit vers 20h15."


 

Secrétariat de Monseigneur le Duc d'Anjou


"J’ai souhaité, à l’occasion de cette ostension exceptionnelle, pouvoir vénérer à mon tour, la Sainte Tunique conservée dans la Basilique d’Argenteuil.

Depuis le recueil de cette insigne relique par Charlemagne qui l’a reçue de l’impératrice Irène de Constantinople, nombreux furent les rois de France, mes ancêtres, qui vinrent l’honorer. Les annales ont retenu notamment Louis VII dont le règne marque la première ostension dont on ait la trace ; saint Louis dont la dévotion était si grande qu’il acquit les reliques de la Passion et fit construire pour elles la Sainte-Chapelle ; François 1er sous le règne duquel eut lieu une grande procession réunissant la Couronne d’épines et la Sainte Tunique ; Henri III et Louis XIII vinrent aussi se recueillir, ainsi, qu’à la suite de Blanche de Castille, les reines Catherine et Marie de Médicis et Anne d’Autriche.

Au-delà de l’importance de la Sainte Tunique, relique permettant aux fidèles de renforcer leur foi en offrant à leur vénération un objet qui les relie directement au Christ, l’ostension suscite une communion comme peu d’événements en produisent.

Publique, elle permet à tout un peuple de s’associer dans une même prière. Il y a là un symbole très fort. Les ostensions permettaient à des dizaines de milliers, des centaines de milliers de Français, d’être réunis autour du souverain pour un acte commun.

Cette année ce seront entre deux cent cinquante mille et plus de un demi-million de personnes qui participeront à cette présentation solennelle. Quel symbole pour notre époque ! Un des événements majeurs de l’année sera religieux. Voilà qui remet bien des idées en place. Dans une société laïcisée dans laquelle d’aucuns voudraient n’attribuer à la religion qu’une dimension personnelle et individuelle, il est important de donner l’occasion d’exprimer leur foi et leurs convictions à de nombreux fidèles dans un esprit d’unité.

Plusieurs Évêques et Cardinaux, et il me plaît, tout particulièrement à cette occasion, de saluer Son Éminence le Cardinal Philippe Barbarin, Primat des Gaules, se succéderont durant ces deux semaines pour présider les cérémonies. La présence de tous renforce le caractère universel de l’ostension de 2016.

Il me paraissait important, à la fois comme chrétien et comme héritier des rois mes prédécesseurs, d’y participer dans le même élan de partage avec le plus grand nombre d’une foi commune dans laquelle la France puise son identité et sa grandeur.

La messe du 1er avril est célébrée par son Excellence Mgr Luc Ravel, Évêque aux Armées, aux intentions de la France. Dans ma position d’héritier de la dynastie qui a fait la France, j’ai tenu à m’y associer, souhaitant ainsi continuer à inscrire cette ostension de 2016 dans une tradition plus que millénaire.

Je remercie tout particulièrement Son Excellence Mgr Stanislas Lalanne, Évêque de Pontoise d’avoir pris l’initiative de permettre cette ostension exceptionnelle pour les cent cinquante ans de l’édification de la nouvelle basilique Saint-Denys, les cinquante ans de la création du diocèse du Val d’Oise et l’année de la Miséricorde. J’associe à mes remerciements l’ensemble des équipes paroissiales si dévouées. Enfin, j’adresse toutes mes félicitations au Père Cariot, recteur de la Basilique pour son rôle majeur dans l’organisation de ces cérémonies et la restauration exemplaire de la sainte relique.

Qu’en cette occasion, qui nous permet de toucher jusqu’au plus profond du mystère de notre foi catholique et de notre histoire de France, saint Louis et saint Denis intercèdent afin que la France poursuive sa mission, si essentielle pour toute l’humanité, de fille aînée de l’Église.

Louis, duc d’Anjou
1er avril 2016"




Pour en savoir un peu plus sur l'histoire de la Sainte Tunique du Christ et sur l'Ostension, je vous invite à vous rendre sur le site officiel, via ces rubriques notamment :

jeudi 19 février 2009 | By: Mickaelus

Le drapeau blanc, par Henry de Saint-Léon



LE DRAPEAU BLANC

La question du drapeau agite en ce moment tous les esprits : les uns accepteraient une restauration du petit-fils de saint Louis avec l'emblème des trois couleurs ; d'autres, inflexibles dans leur foi politique, n'accordent aucune concession et ne veulent se rallier qu'autour du panache blanc d'Henri IV. Je vais de mon mieux retracer, dans un léger aperçu historique, quelles sont les vraies couleurs nationales de la France, et je n'impliquerai rien d'injurieux à l'égard de ceux qui ont servi leur pays soit sous le drapeau blanc, comme sous le drapeau tricolore. Monseigneur le comte de Chambord l'a déclaré lui-même dans son admirable manifeste du 5 juillet dernier : « Quelle que fût la couleur du drapeau sous lequel marchaient nos soldats, j'ai admiré leur héroïsme et rendu grâce à Dieu de tout ce que leur bravoure ajoutait au trésor des gloires de la France. »


Origine des Fleurs de Lys.

L'emblème du Lys est le plus ancien du monde. Il était non seulement le signe distinctif des villes, mais encore celui des corporations et des familles. Les Gaulois l'avaient en vénération ; ils plaçaient une fleur de lys à la poignée de leur armure ; ils en ornaient leurs monuments. Au musée du Louvre, l'on peut admirer un sceptre, attribué au roi Dagobert, surmonté d'une fleur de lys. A Blaye, dans une des vieilles portes de la citadelle, se trouve un vieil écusson, garni de grosses têtes de clous, formant l'écusson des armes de France, fleurdelisées. Principalement dans nos cathédrales, à Reims, Orléans, Chartres, etc., se trouvent des statues de nos anciens rois, tenant des sceptres de lys.

Si nous devons nous en rapporter à l'historien Legendre, il aurait été découvert, en 1653, dans le tombeau de Childéric Ier, qui mourut en 480, deux fers d'armures, sortes de javelot, ressemblant à une fleur de lys, ainsi que trois cent joyaux de fort petite dimension, ayant la forme d'une mouche, et qui nous montrait une fleur de lys renversée.

Le mot lys appartient à l'ancien langage celtique, qui signifiait, à l'époque, lis de justice, où le roi apparaissait, avec la couronne sur la tête, revêtu du manteau royal en velours bleu et le sceptre d'or. Ce sceptre avait au bout une fleur à demi-épanouie, dont quatre pétales marquaient les angles. Les Cours ou le lis était pour les grandes manifestations royales ; on se sera accoutumé à donner le nom de fleur de lys, qui en devint désormais leur emblème royal.


Les Lys et le Drapeau blanc de 1450 à 1793, de 1815 à 1830.

Le blanc fut toujours la couleur nationale de la nation française ; jusqu'au règne de Charles VI, les pennons, bannières ou oriflammes multicolores, étaient l'emblème des Français. Mais pendant le règne de Charles VII, changeant leurs ornements et leurs couleurs, ils devinrent sous le nom de cornettes blanches, le Drapeau blanc de la France.

Depuis longtemps une tendance au retour complet vers le blanc s'était manifestée dans la nation comme couleur politique. A Espailly, le drapeau blanc avait salué le nouveau roi ; le drapeau blanc de Jeanne d'Arc avait acquis une immense renommée, et tous les Français étaient désignés par les ennemis sous la couleur blanche. Il fut arrêté en plein Parlement que le blanc serait la couleur éternelle de la nation, qu'elle deviendrait celle des étendards royaux, et que les pennons rouges de la bannière de France et les pennons bleus du roi se résumeraient dans une seule couleur, la cornette blanche. Or, la cornette blanche est l'origine du drapeau blanc. Elle était fort simple, ornée de fleurs de lys d'or.

Sous le règne de Charles IX, les drapeaux blancs se multiplièrent. Sous Henri III, l'armée n'en possédait que douze, jusqu'au jour de la réorganisation de l'armée, où chaque colonel en reçut un du roi. Plus tard, les régiments se subdivisèrent en bataillons, et le royal emblème se multiplia dans toute l'étendue des villes du royaume.

Ainsi le drapeau blanc, depuis 1450 jusqu'en 1793, de 1815 à 1830, a flotté sur nos remparts. On le voit en 1590 levant le siège de Paris, délivré par Henri IV ; en 1597, au siège d'Amiens ; en 1630, le roi Louis XIII le fit flotter dans toute la Normandie ; il brille de son plus pur éclat sous l'illustre règne de Louis XIV, de 1643 à 1715. Il se couvre de gloire, en 1745, sous Louis XV, à la bataille de Fontenoy ; sous Louis XVI, il proclame l'indépendance de l'Amérique et restaure la liberté française ; de 1815 à 1830, sous Louis XVIII et Charles X, il flotte en Espagne, en Grèce, sur les minarets d'Alger, et nous lègue cette immense colonie.

Voilà le drapeau de la France, c'est avec lui que s'est faite l'unité nationale, c'est lui qui agrandit notre territoire ; c'est lui, comme l'a si bien déclaré, dans son dernier manifeste, Mgr le comte de Chambord, le légitime héritier de cette illustre race de héros, c'est lui qui vaincra encore la barbarie nouvelle dont le monde est menacé.

Henry de Saint-Léon, Le drapeau blanc (1871)


Lire aussi :
Le drapeau de la France (politique)
Henri V, sa vie et ses principaux écrits, par un partisan du droit national (1874) (histoire)
Le drapeau blanc (littérature)
L'étendard des lis (littérature)