Je veux donner mon avis brièvement sur ce sujet, à savoir l'opportunité ou non d'une religion d'Etat catholique en France, sans aborder son implantation soit dans un contexte royaliste, soit républicain - l'étude du cas polonais pourrait être intéressant par exemple.
Tout d'abord j'observe que la France est née du baptême de Clovis, et que c'est bien la religion catholique qui se trouve au fondement culturel de notre nation dans une large mesure. Comme à Rome le rappel des origines de la cité était primordial, il me semble que ce devrait être le cas pour la France, sans compter que l'Eglise catholique, si je la considère d'un point de vue temporel, est la continuatrice, du point de vue de la civilisation, de l'Empire romain, dans l'incarnation de la trinité autorité-religion-tradition. On n'a pas idée de ce que briser un tel héritage, une telle continuité, va avoir comme répercussion - car malgré les déboires déjà visibles nous sommes loin d'avoir bu la coupe jusqu'à la lie. La préservation de la religion catholique a donc un rôle qui tend à préserver l'identité de la France, telle qu'elle est née et s'est perpétuée pendant des siècles, sachant que si cette religion est toujours présente en France, elle a été minée par l'oeuvre destructrice de 1789 et les années suivantes - y compris, de façon plus lointaine, par 1905 - de sorte que la mise en place des idéaux républicains d'homme abstrait comme individu et unité de base a préparé les déconstructions modernistes que nous sommes en train de vivre : mort de la nation, destruction de la famille, acculturation totale par un métissage intense. Si un mouvement de réaction n'est pas enclenché, la France ne sera plus jamais France.
Je veux revenir sur l'utilité de cette religion d'Etat à propos de l'identité nationale. Comme on l'a dit justement dans les pages précédentes, la laïcité n'est pas tolérante mais exclusive en ce qu'elle impose un sens à l'Etat, en ce qu'elle présuppose la validité du primat de l'individu et de l'homme abstrait. Or j'affirme que l'homme n'est rien dans l'abstrait, qu'il est d'une culture et d'une histoire données, et que comme patriote le relativisme me paraît antinational. Je précise de plus que la composition religieuse d'une nation n'est pas sans effet, et qu'on ne peut pas reléguer comme le voudraient les laïcs la ou les religions dans la seule sphère du privé. Cela est strictement impossible, impensable et dangereux. C'est une utopie qui tend à nier la réalité d'une nation, à croire à cet individu abstrait républicain qui n'existe que par la volonté d'artificialiser l'être des citoyens en faisant comme si leur existence se pouvait dissocier. Toujours est-il que la France nous propose un exemple frappant avec l'implantation d'une religion qui justement ne reconnaît pas cette séparation artificielle entre le public et le privé, je veux parler de l'islam. Et cela montre les limites de la laïcité qui empêche l'unité d'une nation et sa juste définition. Partant du principe qu'une société multiculturelle est une société multi-conflictuelle, je pense que la laïcité, qui a pris en compte un fonds culturel judéo-chrétien sans prévoir la possibilité de l'intrusion d'une autre culture dans la nation, a échoué et montré son incapacité à pouvoir cimenter autrement qu'artificiellement une nation. Ainsi dans le cas de l'islam, forcée de tolérer la liberté de culte pour une religion qui nie pourtant son fondement, la laïcité ne peut se maintenir en France vis-à-vis de la communauté musulmane qu'en castrant le Coran, en invalidant toute une partie de son message. Ce dérapage historique que nous sommes en train de vivre me paraît important et place la France face à elle-même et la survie de son identité et de sa culture catholique. Pour toutes ces raisons, à côté de l'artificielle laïcité, je soutiens que la religion d'Etat catholique est le vecteur le plus efficace d'unité culturelle.
J'aimerais dire encore comme l'affirmait Benoît XVI que le Christ ne prend rien, mais au contraire donne tout. Ce qu'il faut comprendre c'est que le message catholique n'est pas un message de despotisme et de soumission comme peut l'être celui de l'islam, mais un message de responsabilité de l'homme dans la vérité du Christ Sauveur, qui sait l'homme pêcheur et pardonner qui se repent. Alors comment ne pas comprendre que cette religion qui est notre identité, notre histoire, un trait d'union avec Rome, protège en réalité nos valeurs occidentales et qu'aucun homme libre un tant soit peu responsable n'a rien à y perdre ? Car faudrait-il croire que l'Etat n'a pas à prôner la responsabilité morale du citoyen ? Si, il le doit, car tel est l'avantage d'un système qui a pour tâche de proposer un vrai idéal spirituel tout en comprenant la faiblesse de l'homme. Tel est l'avantage de ce qui tend vers la vérité et ne se vautre pas dans un relativisme destructeur qui prive l'homme d'une part de lui-même, car tout homme recherche sa part spirituelle quand l'histoire la lui a ôtée. Liberté, responsabilité, exigence, progrès humain, voilà ce qui peut être proposé. Unité morale également, avec la sauvegarde de la famille et de ses valeurs, ainsi que la promotion de la vie depuis sa conception, car le multiculturalisme est également moral. Pour en revenir à la première phrase de ce paragraphe, aucun athée vertueux n'aurait à se plaindre d'un tel système, à moins de croire que l'histoire de France n'est rien, que l'unité et la cohésion nationale ne sont rien, que la responsabilité et l'exigence ne doivent pas être proposées à tous.
Pour conclure, je dirais que comme alternative à une laïcité déconstructrice et artificielle, un royalisme catholique serait le restaurateur d'une France pleinement elle-même, dans son histoire et ses valeurs. Je n'ai pas justifié la Foi en Dieu ci-dessus car de toutes ces valeurs elle me paraît une évidence. Que si les athées ne s'accrochent qu'à une raison qui ne peut pas découvrir pleinement la vérité révélée qui nécessite la foi, qu'ils voient tout le bien qu'une France réconciliée avec elle-même et son histoire pourrait retirer de la religion catholique restaurée dans sa prime magnificence, car le Christ ne prend rien mais donne tout.
Tout d'abord j'observe que la France est née du baptême de Clovis, et que c'est bien la religion catholique qui se trouve au fondement culturel de notre nation dans une large mesure. Comme à Rome le rappel des origines de la cité était primordial, il me semble que ce devrait être le cas pour la France, sans compter que l'Eglise catholique, si je la considère d'un point de vue temporel, est la continuatrice, du point de vue de la civilisation, de l'Empire romain, dans l'incarnation de la trinité autorité-religion-tradition. On n'a pas idée de ce que briser un tel héritage, une telle continuité, va avoir comme répercussion - car malgré les déboires déjà visibles nous sommes loin d'avoir bu la coupe jusqu'à la lie. La préservation de la religion catholique a donc un rôle qui tend à préserver l'identité de la France, telle qu'elle est née et s'est perpétuée pendant des siècles, sachant que si cette religion est toujours présente en France, elle a été minée par l'oeuvre destructrice de 1789 et les années suivantes - y compris, de façon plus lointaine, par 1905 - de sorte que la mise en place des idéaux républicains d'homme abstrait comme individu et unité de base a préparé les déconstructions modernistes que nous sommes en train de vivre : mort de la nation, destruction de la famille, acculturation totale par un métissage intense. Si un mouvement de réaction n'est pas enclenché, la France ne sera plus jamais France.
Je veux revenir sur l'utilité de cette religion d'Etat à propos de l'identité nationale. Comme on l'a dit justement dans les pages précédentes, la laïcité n'est pas tolérante mais exclusive en ce qu'elle impose un sens à l'Etat, en ce qu'elle présuppose la validité du primat de l'individu et de l'homme abstrait. Or j'affirme que l'homme n'est rien dans l'abstrait, qu'il est d'une culture et d'une histoire données, et que comme patriote le relativisme me paraît antinational. Je précise de plus que la composition religieuse d'une nation n'est pas sans effet, et qu'on ne peut pas reléguer comme le voudraient les laïcs la ou les religions dans la seule sphère du privé. Cela est strictement impossible, impensable et dangereux. C'est une utopie qui tend à nier la réalité d'une nation, à croire à cet individu abstrait républicain qui n'existe que par la volonté d'artificialiser l'être des citoyens en faisant comme si leur existence se pouvait dissocier. Toujours est-il que la France nous propose un exemple frappant avec l'implantation d'une religion qui justement ne reconnaît pas cette séparation artificielle entre le public et le privé, je veux parler de l'islam. Et cela montre les limites de la laïcité qui empêche l'unité d'une nation et sa juste définition. Partant du principe qu'une société multiculturelle est une société multi-conflictuelle, je pense que la laïcité, qui a pris en compte un fonds culturel judéo-chrétien sans prévoir la possibilité de l'intrusion d'une autre culture dans la nation, a échoué et montré son incapacité à pouvoir cimenter autrement qu'artificiellement une nation. Ainsi dans le cas de l'islam, forcée de tolérer la liberté de culte pour une religion qui nie pourtant son fondement, la laïcité ne peut se maintenir en France vis-à-vis de la communauté musulmane qu'en castrant le Coran, en invalidant toute une partie de son message. Ce dérapage historique que nous sommes en train de vivre me paraît important et place la France face à elle-même et la survie de son identité et de sa culture catholique. Pour toutes ces raisons, à côté de l'artificielle laïcité, je soutiens que la religion d'Etat catholique est le vecteur le plus efficace d'unité culturelle.
J'aimerais dire encore comme l'affirmait Benoît XVI que le Christ ne prend rien, mais au contraire donne tout. Ce qu'il faut comprendre c'est que le message catholique n'est pas un message de despotisme et de soumission comme peut l'être celui de l'islam, mais un message de responsabilité de l'homme dans la vérité du Christ Sauveur, qui sait l'homme pêcheur et pardonner qui se repent. Alors comment ne pas comprendre que cette religion qui est notre identité, notre histoire, un trait d'union avec Rome, protège en réalité nos valeurs occidentales et qu'aucun homme libre un tant soit peu responsable n'a rien à y perdre ? Car faudrait-il croire que l'Etat n'a pas à prôner la responsabilité morale du citoyen ? Si, il le doit, car tel est l'avantage d'un système qui a pour tâche de proposer un vrai idéal spirituel tout en comprenant la faiblesse de l'homme. Tel est l'avantage de ce qui tend vers la vérité et ne se vautre pas dans un relativisme destructeur qui prive l'homme d'une part de lui-même, car tout homme recherche sa part spirituelle quand l'histoire la lui a ôtée. Liberté, responsabilité, exigence, progrès humain, voilà ce qui peut être proposé. Unité morale également, avec la sauvegarde de la famille et de ses valeurs, ainsi que la promotion de la vie depuis sa conception, car le multiculturalisme est également moral. Pour en revenir à la première phrase de ce paragraphe, aucun athée vertueux n'aurait à se plaindre d'un tel système, à moins de croire que l'histoire de France n'est rien, que l'unité et la cohésion nationale ne sont rien, que la responsabilité et l'exigence ne doivent pas être proposées à tous.
Pour conclure, je dirais que comme alternative à une laïcité déconstructrice et artificielle, un royalisme catholique serait le restaurateur d'une France pleinement elle-même, dans son histoire et ses valeurs. Je n'ai pas justifié la Foi en Dieu ci-dessus car de toutes ces valeurs elle me paraît une évidence. Que si les athées ne s'accrochent qu'à une raison qui ne peut pas découvrir pleinement la vérité révélée qui nécessite la foi, qu'ils voient tout le bien qu'une France réconciliée avec elle-même et son histoire pourrait retirer de la religion catholique restaurée dans sa prime magnificence, car le Christ ne prend rien mais donne tout.
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