lundi 30 avril 2007 | By: Mickaelus

Ma déception villiériste et mon choix du vote blanc

Il s'agit d'un message que j'ai écrit sur le forum France-Espoir et qui résume, à ce que je crois, très bien ma position suite à l'appel de Philippe de Villiers en faveur d'un vote Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle et mon choix du vote blanc.


"Il y a bien des mois que je me suis mis en congé de ce forum, mais eu égard aux temps troublés qui nous arrivent au MPF et en France en général, je veux juste donner mon avis d’adhérent, pour peu qu’il soit entendu dans ce tourbillon cacophonique qui rend ce forum certes amusant mais un peu chaotique.

Ayant adhéré au MPF au début de 2006, j’ai adhéré au MPF flamboyant né du grand élan de 2005, à celui qui aspirait à devenir un grand mouvement patriote français. Certes, étant royaliste, réactionnaire, contre-révolutionnaire, j’ai fait une grosse concession car je croyais vraiment en la volonté de Philippe de Villiers de créer un grand rassemblement patriote de droite à tendance réactionnaire, définitivement débarrassé de toute influence de l’UMP, de toute compromission et de toute vassalisation à la droite traîtresse, et sans les défauts du FN ni sa tendance nationale jacobine de plus en plus perceptible.

De fait, je me suis parfaitement reconnu dans la posture adoptée par Villiers le dimanche soir quand il a dit clairement respecter l’engagement de ses adhérents et militants – et le sien propre au passage ! – en ne donnant pas de consigne de vote. Quelle déception quand j’eus pris connaissance du fatal communiqué de presse dans lequel Villiers retirait implicitement son respect à ses adhérents – car s’il disait les respecter en ne donnant pas de consigne, c’est reconnaître qu’on ne le fait plus que de changer d’avis. Voilà comment saborder un parti en une déclaration, faisant retourner le MPF à son statut d’avant 2005, en n’ayant pas le courage d’assumer la défaite jusqu’au bout. Villiers s’est reconnu comme vassal de son suzerain Sarkozy pour que ce dernier lui laisse son fief vendéen. Voilà qui me paraît intolérable, et personnellement, ayant adhéré au MPF version 2005, je ne me considère plus comme adhérent de ce MPF revenu à ses anciens démons.

La deuxième chose que je veux dire sur le fond, au-delà de cette constatation qui fait que les thèmes de l’UMPS et de l’indépendance de la vieille terre de France s’effacent, c’est que cet appel à voter Sarkozy me paraît injustifiable. D’abord parce qu’après avoir voulu faire de cette élection présidentielle le second tour du référendum sur la constitution européenne, il est ignominieux, déshonorant, d’inviter à voter pour un européiste. Après avoir tant répété que le président était un pantin sous les ordres de Bruxelles, et qu’il le sera plus encore quand le nouveau traité européen sera imposé à la France – par le parlement ou référendum, l’intention est la même - aujourd’hui on semble oublier cette priorité qu’est l’indépendance de la France, sa liberté, pour en revenir à un dépassé combat gauche droite. Le plus comique étant que les deux candidats sont de gauche, un peu plus ou un peu moins, islamophiles, homophiles, pour des préférences communautaires, pour une immigration supplémentaire, pour le financement des mosquées, pour l’avortement de masse. Il n’y a qu’un ridicule avantage économique qu’on accorde à Sarkozy, voire sécuritaire. Cependant j’ai un peu de mémoire, je me souviens des émeutes des banlieues quand ce cher Sarkozy vantait sa « police républicaine » qui ne faisait rien et se faisait ridiculiser, je me souviens du CPE et des révoltes étudiantes contre lesquelles on n’a rien fait. Je me souviens encore qu’avec l’Europe nous n’avons pas les mains libres économiquement et que demain nous les aurons encore moins avec le nouveau traité, et que, surtout, sans frontières françaises nous ne pouvons rien faire. N’oublions pas enfin que tout n’est pas joué tant que les législatives ne sont pas terminées.

En bref, je voterai blanc lors de ce second tour, je voterai contre l’européisme, et pour la seule vraie francité, la royauté, avec un bulletin : vive le roi. C’est d’ailleurs ce qui m’étonne quand je lis beaucoup de gens qui se désespèrent de ne pas trouver autre chose que le MPF, qui pensent au MNR, aux identitaires, aux groupuscules gaullistes, etc. N’oublions que la vraie droite est monarchiste. Ceux qui désespèrent du combat républicain et de ses magouilles devraient faire un combat de fond et d’avant-garde en prévision de la guerre civile qui surviendra en France et des actions à mener alors.

Je suis finalement, triste pour les ralliés sarkozystes de circonstance qui s’apprêtent à cautionner Chirac II et une gauche light. Brader son honneur pour des miettes, des différences microscopiques, est vraiment dérisoire ; l’ambition du MPF méritait mieux, sincèrement !"

jeudi 26 avril 2007 | By: Mickaelus

Philippe de Villiers saborde le MPF

Si les résultats du candidat et président du Mouvement Pour la France ne se sont pas montrés à la hauteur des espérances de ses militants et de ses sympathisants, on pouvait néanmoins se targuer d'avoir conservé honneur et dignité au soir de cette lourde défaite. Ainsi, Philippe de Villiers avait déclaré :

"[...] Ce soir je veux prendre date pour notre avenir commun ; je veux que chaque Français entende le propos que je vais tenir et qui est inspiré par le seul souci de la France et le respect de mes compatriotes. Le renouveau de notre pays passe par trois urgences absolues :

- La reconquête de nos pouvoirs perdus pour que le peuple français retrouve la maîtrise de son territoire, c'est-à-dire de sa sécurité, de ses protections c'est-à-dire de son outil de travail, de ses lois c'est-à-dire de son destin : l'européisme est une idéologie mortelle, une voie sans issue.

- La deuxième urgence absolue c'est le renouveau de nos repères civiques et moraux pour que la société française soit à nouveau tournée vers la vie, vers la famille, vers l'esprit d'entreprise et non plus vers l'avortement de masse, l'eugénisme, l'euthanasie, et le socialisme et le laxisme.

- La troisième urgence absolue c'est d'affirmer l'autorité de l'Etat face au communautarisme.

[...] Je ne suis pas propriétaire de mes voix ; les Français sont libres et je m'en tiendrai à cette déclaration ce soir qui tend comme je l'ai fait dans ma campagne de se situer à la hauteur des enjeux parce que notre pays aujourd'hui est menacé dans sa vitalité, son identité et sa souveraineté. [...] A tous les Français je dis : souvenez-vous de ce que je vous dis ce soir. [...] Je veux respecter ceux qui ont choisi de me soutenir et de soutenir les idées que je représente."

Je me suis personnellement réjoui de cette déclaration qui démontrait enfin à tous les corbeaux de mauvais augure que Philippe de Villiers n'allait pas trahir son camp et ses convictions en faveur de l'européiste et du communautariste Nicolas Sarkozy. Quelle ne fut donc pas ma surprise quand je pris connaissance du communiqué suivant, du même Philippe de Villiers :

"J’ai défini, au soir du premier tour, les trois grandes urgences pour le renouveau de la France : le rétablissement de la souveraineté populaire, l’affirmation des valeurs civiques, et le renforcement de l’autorité de l’Etat contre le communautarisme.

J’ai entendu aujourd’hui la neutralité stratégique et politicienne de François Bayrou qui sonne comme une offre de services à la candidate socialiste.

Pour ce qui me concerne, je ne ferai pas la politique du pire car je refuse depuis toujours les alliances électorales contre-nature et parce que je me suis toujours opposé à la gauche et à l’extrême gauche.

Malgré les différences évidentes qui existent avec le programme du Président de l’UMP, je ne peux pas souhaiter pour la France cinq nouvelles années du socialisme le plus archaïque qui auraient pour conséquence certaine, par exemple, l’extension des 35 heures à toutes les entreprises, la régularisation massive de tous les sans-papiers ou encore l’adoption d’enfants par les couples homosexuels.

Dans ce nouveau contexte et fidèle à mes convictions, j’invite les Français à faire le choix de la droite et de Nicolas Sarkozy pour barrer la route à la gauche.

Le MPF entend dès les élections législatives prochaines incarner la droite patriotique de gouvernement, c’est-à-dire, une droite décomplexée, courageuse et vigilante capable d’inspirer au futur gouvernement les vraies réformes dont la France a besoin."

Or, comme il nous y invitait lui-même à la fin de sa déclaration au soir du premier tour, je n'ai pas oublié le message adressé aux Français et à ses électeurs, un message d'honneur et de volonté pour la suite du combat pour la France. Comment ne pas alors crier à la trahison quand, après avoir martelé pendant des mois, après la droitisation du MPF, que pas une voix n'irait à l'UMPS, Villiers est repris par ses vieux démons et s'abandonne à une logique gauche-droite complètement périmée dès lors qu'il s'agit du salut et de la souveraineté de la France ? Où est le Villiers qui nous invitait à ne plus croire du tout en Sarkozy, où est celui qui prédisait que ces élections présidentielles de 2007 seraient le second tour du référendum sur la constitution européenne ? La seule voie honorable résidait dans la première posture de Villiers, et j'ajoute qu'il fallait dénoncer le vote des Français en faveur des trois candidats européistes et encourager clairement au vote blanc, comme le fait Paul-Marie Coûteaux, contre la soumission de la France à Bruxelles que vont chercher à obtenir Sarkozy et Royal. Quand le pouvoir n'est plus en France, que le président de la république n'est plus qu'un pantin dans les mains de la Commission européenne, à quoi bon s'acharner à différencier deux candidats plus ou moins de gauche de toute façon ? Ce ralliement inattendu de Philippe de Villiers est injustifiable, d'autant que Sarkozy, peu soucieux d'un peu plus des 2 % de voix du MPF, tourne ses regards vers l'UDF, parle déjà de pôles de gauche et du centre pour son éventuelle future majorité présidentielle.

Villiers, tout en reniant son attitude digne au soir des résultats du premier tour, prend le risque de s'aliéner tous ceux qui avaient rejoint le MPF après sa droitisation de 2005 ; cela était hautement perceptible sur le forum France-Espoir hier soir, alors que les modérateurs, submergés, fermaient plusieurs rubriques d'un forum empli par de justes récriminations. Le Mouvement Pour la France s'est ainsi bel et bien sabordé, illustrant encore combien sous une république, la logique des partis ne mène qu'aux accords infâmants et à la corruption.

lundi 23 avril 2007 | By: Mickaelus

La France éliminée au premier tour des présidentielles 2007

Le dimanche 22 avril 2007 doit être marqué d'une pierre noire car il est celui d'une défaite terrible pour les idées françaises et catholiques dans notre pays, ou ce qu'il en reste. Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers n'ont obtenu au premier tour que, respectivement, 10,44 % et 2,23 % des voix des Français, soit 12,67 % de voix pour la droite patriote et nationale dans son ensemble, ce qui constitue une régression terrible par rapport à 2002.

Il y a pourtant de quoi s'étonner quand on sait que ces mêmes Français qui ont rejeté à 55 % la Constitution européenne ont placé sur le podium, à 83,78 % de participation, Nicolas Sarkozy en première place à 31,18 % des suffrages, suivi de Ségolène Royal à 25,87 % puis de François Bayrou à 18,57 %, tous candidats du système européiste qui méprisent le non des Français à la Constitution européenne et qui veulent soumettre aux Français un mini-traité par voix référendaire ou parlementaire, en vue de soumettre plus encore la France à Bruxelles.

Il y a encore de quoi s'affliger quand on sait que si environ 60 % des Français se prétendent encore catholiques, les trois premiers candidats au premier tour défendent des valeurs de mort et anti-catholiques, soit l'homosexualité, l'avortement, l'euthanasie.

C'est donc la France et ses valeurs catholiques, soit, en somme, la fille aînée de l'Eglise, qui se trouve éliminée après ce premier tour des élections présidentielles de 2007.

On pourrait simplement se dire que les Français, ces pauvres déracinés, sont des cons, ou bien encore des veaux comme disait De Gaulle ; cela est vrai dans une large mesure, mais il faut aller plus loin. Car cette victoire du système, de la médiocrité et de l'anti-France est avant toute chose celle de la politique médiatique, appuyée par le système télévisuel qui lobotomise les Français depuis tant d'années. Cela concerne tout d'abord des sondages truqués qui ont placé régulièrement Philippe de Villiers à 1 % pour encourager le vote utile pour Sarkozy ou qui ont adoubé Bayrou pour en faire le nouveau troisième homme contre Jean-Marie Le Pen ; rien n'a été laissé au hasard. Mais c'est avant tout Nicolas Sarkozy qui a su user en maître mystificateur de ce langage perfide et enjôleur que nous lui connaissons si bien. Il a abusé les Français et tout particulièrement ceux qui partagent les idées de la droite patriote et nationale, en se posant comme le défenseur de l'identité nationale - quand rien n'est plus faux alors qu'il défend le multiculturalisme comme une richesse, qu'il est le créateur du conseil français du culte musulman (CFCM), qu'il veut mettre en place la discrimination positive, le financement public des mosquées - en évoquant la préférence communautaire et la protection européennes - quand il veut faire passer un mini-traité par voie parlementaire qui inféodera plus encore la France à Bruxelles et aux multinationales. Jean-Marie Le Pen en a été amoindri, Philippe de Villiers empêché de décoller. La campagne médiatique, qui a bâillonné au maximum les candidats de la France, était donc sans complexe pro-système et anti-France.

L'issue de ce premier tour a encore démontré, s'il en était encore besoin, l'inadéquation de la République et du suffrage universel à la nature et à la vocation de la France, dont l'identité repose sur l'alliance de la monarchie et du catholicisme. Les Français, trompés en permanence depuis 1789, sont incapables d'avoir une vision identitaire correcte du pays, ni de se concentrer sur le bien commun. Le suffrage universel n'est qu'une somme d'intérêts particuliers ou de catégories partiales, qui vise à fragmenter la France et à la diluer, aujourd'hui, dans le multiculturalisme, le relativisme, l'européisme et le mondialisme.

lundi 16 avril 2007 | By: Mickaelus

Pensée pour Sophie Gravaud et Ghofrane Haddaoui

Si j'adresse mes pensées à ces deux malheureuses jeunes femmes assassinées avec barbarie parce que leur cas a retenti dans les médias très récemment, je pense à travers elles à toutes ces jeunes filles et toutes ces jeunes femmes qui sont assassinées chaque année en France parce que, d'une part, la justice ne fait pas son travail et que des multirécidivistes dangereux circulent sur le territoire français, et parce que, d'autre part, la France est la victime, surtout dans ses banlieues tristement renommées, d'un phénomène de tribalisation islamique encouragé par les plus hautes autorités de ce qu'on ose encore qualifier l'Etat français, alors qu'il n'en a plus, par son impuissance, que le nom.

L'affaire de Sophie Gravaud est, bien malheureusement, d'une banalité effarante en France et démontre que la sécurité des Français n'est plus assurée, ni à Nantes, ville où j'ai vécu épisodiquement pour mes études, ni en France, avec une tendance lourde pour les régions urbanisées. Bien sûr, on ne pourra jamais garantir une sécurité totale pour les Français, mais il est clair que la justice de notre pays est molle, laxiste, incapable et qu'on ne peut plus continuer comme cela. Quand on a supprimé la peine de mort, on nous avait promis une vraie perpétuité ; qu'en reste-t-il aujourd'hui ? De véritables monstres ne purgent pas la totalité de leur peine pour le motif dérisoire de ce qu'on nomme une "bonne conduite" pendant leur incarcération. En attendant, la vie de la victime a, elle, été brisée à jamais, et c'est prendre le risque de voir commises de nouvelles atrocités par ces prédateurs sexuels. Je me trouvais ce samedi, 14 avril, au meeting qu'a tenu Philippe de Villiers à Nantes et lors duquel il a fait écho, avec émotion, à la mort tragique de Sophie Gravaud, vraisemblablement violée puis étranglée, alors que se déroulait une marche silencieuse en son honneur en centre-ville. Il a réclamé que soit appliquée ce que réclame, j'en suis certain, la grande majorité silencieuse des Français, une vraie perpétuité. Le suspect principal, Ramiz Iseni, un Bosniaque musulman, avait déjà été accusé de viol par une jeune femme.

Ghofrane Haddaoui est morte sauvagement assassinée le 18 octobre 2004 à Marseille. Mais soyons précis, plus que ces médias qui ne veulent parler que de brutalité quand ce meurtre mérite d'être qualifié par son nom, car c'est bien d'une lapidation dont il s'agit, acte inouï en France ! Ghofrane a été assassinée, mais pas de n'importe quelle manière, c'est à coup de pierres qu'on lui a ôté une vie qu'elle a perdue au bout de vingt heures d'agonie. Certes, ce vendredi 13 avril les deux jeunes barbares qui ont commis cette atrocité ont été condamnés à 23 ans de réclusion criminelle. Mais qui osera donc prendre ce problème à bras le corps, qui osera dénoncer le communautarisme islamique et la tribalisation de la France sinon Philippe de Villiers, qui propose dans sa charte républicaine pour la construction des mosquées la reconnaissance de l'égalité entre hommes et femmes et une soumission claire de l'islam aux lois françaises ? Lors de son meeting nantais du 14 avril, ce dernier a dénoncé la participation de Hani Ramadan au congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) qui se tenait, ô sombre ironie, le jour même du procès des auteurs de la lapidation de Ghofrane et avait déjà demandé son interdiction de séjour en France. Ce Hani Ramadan, frère de Tariq Ramadan, promoteur hypocrite de l'islam à la langue mielleuse, est celui qui, en 2002 dans un article du Monde, osait affirmer que "la lapidation constitue une punition, mais aussi une forme de purification". Voilà le genre de discours que l'on peut tenir à l'UOIF dont la place est importante au Conseil français du culte musulman (CFCM) mis en place par Nicolas Sarkozy. Regardez bien cet hypocrite qui a institué un état dans l'Etat animé par des islamistes radicaux et qui ensuite ose user du protocole médiatique compassionnel auprès de la mère de la victime :


Cet homme est un imposteur ; quand on lui demande pourquoi il a laissé l'UOIF prendre cette place, il répond qu'il faut discuter avec les gens qui sont présents, en face de nous. Cet homme alors qu'il était ministre de l'Intérieur et des Cultes n'a pas effectivement interdit les 120000 familles polygames financées par les contribuables français en violation de la loi ni mis fin aux mariages forcés. Eh bien je dis au contraire que la France n'a pas à faire quelque concession que ce soit à ces barbares, dont les principes conduisent à la soumission des femmes et à leur lapidation si elles osent s'affirmer en temps qu'être humain digne et responsable. Ce n'est pas à la France de s'adapter à l'islam, c'est à l'islam de s'adapter à la France.

vendredi 13 avril 2007 | By: Mickaelus

Les clips de campagne de Philippe de Villiers

Version courte :



Version longue :



Sur le bilan vendéen transposable sur le territoire français :



Sur le communautarisme et l'islamisation de la France :



Philippe de Villiers et Jérôme Rivière :



mercredi 11 avril 2007 | By: Mickaelus

Le bal des prétendants VII

Si la campagne présidentielle est toujours aussi nullissime dans sa globalité, il faut bien avouer que les principaux candidats ont commis ces derniers temps quelques impairs qui ont au moins le mérite - fort relatif j'en conviens - de la rendre quelque peu amusante.

Marie-Ségolène Royal, comme son compère Nicolas Sarkozy, aime jouer avec les caméras et aller un coup à gauche, un coup à droite, cela se compliquant pour la première par une ligne qui, il faut bien l'avouer, contrarie souvent le fantomatique programme du Parti Socialiste. C'est ainsi qu'après que ce dernier ce soit élevé il y a quelques mois contre ce CPE qui apparaissait alors comme le nec plus ultra en matière d'iniquité, Marie-Ségolène propose désormais pour les jeunes une solution qui s'apparente fortement sinon complètement... au CPE ! Pas de doute, Marie-Ségo est bien une femme, sauf que ce qui apparaissait comme un atout pour les socialistes il y a quelques mois - le seul qu'ils aient trouvé, les pauvres ! - confine la candidature de leur championne au stade de l'inconséquence et de l'incohérence les plus totales.

Nicolas Sarkozy, de son côté, n'est pas sans concurrencer sa rivale en "médiatique" - je n'ose écrire en politique - au niveau des gaffes. C'est ainsi que M. Sarkozy, alors qu'il voulait s'attirer la sympathie des femmes - de leur vote surtout - a déclaré que chaque femme battue dans le monde devrait être considérée comme française... Est-ce à dire qu'il faille s'attendre à ce que chaque musulman et archaïque de la planète qui désire devenir français batte sa femme pour qu'elle devienne française et pour qu'il puisse ensuite bénéficier du regroupement familial ? Nicolas Sarkozy, non content d'avoir permis l'entrée de 300000 clandestins sur le territoire français depuis 2002 en moyenne, semble déjà employer une imagination débordante pour créer une nouvelle filière d'immigration résolument originale. Comme si cela ne suffisait pas, l'entretien de l'ancien ministre de l'Intérieur avec Michel Onfray a permis au premier de relancer sa conception du déterminisme, déjà abordée quand il voulait faire dépister la délinquance dès l'école maternelle. Cette fois-ci, c'est des tendances suicidaires et des pulsions pédophiles dont il s'agit, et qui relèveraient selon le candidat de l'UMP de l'inné plutôt que de l'acquis. Cela me paraît inquiétant en ce que, au-delà des dérives en matière d'eugénisme que de telles conceptions peuvent entraîner, cela va complètement à l'encontre d'une conception chrétienne de l'homme, car si l'homme est le fils d'Adam et Eve et garde les stigmates de la Chute et du péché originel, il est racheté par le Christ qui lui apporte la liberté et lui permet de se racheter par une vie responsable. Ce serait croire que l'éducation, que la morale, que l'exemple, que la grâce divine, ne seraient rien pour certains individus. Ce serait encore proclamer que Dieu aurait condamné par avance certains individus à la damnation éternelle. Voilà qui n'est pas acceptable.

François Bayrou, de son côté, essaie dans la dernière ligne droite de la campagne de capitaliser sa cote médiatique. M. Bayrou, qui se dit catholique pratiquant mais attaché à la laïcité à la sauce 1905 et à toute foi indifféremment de son contenu - naïveté malheureusement partagée par presque tout l'échiquier politique actuel - me fait pourtant l'effet d'être un gnostique. C'est ainsi que comme ces mystiques que sont les gnostiques croient atteindre la Vérité en mélangeant toutes les croyances humaines dans leur creuset d'alchimiste, il croit être la synthèse suprême de la gauche et de la droite, faire infuser ensemble démocratie chrétienne, gaullisme et mendésisme. Voilà qui est fort délirant, au moins autant que les délires des gnostiques auxquels je le compare. Chacun sait en effet que François Bayrou, loin d'être ce nouveau rebelle que les médias se sont acharnés à construire pour tenter de faire dévier le vote contestataire tant craint de son objet ayant nom Le Pen, est bien au contraire le coeur même du système, lui qui a toujours défendu avec une constance parfaite l'eurofédéralisme. Non content de cela, il est encore un hypocrite, car quand on se plaint de l'absence d'égalité dans le traitement des candidats dans les médias, pour ensuite suggérer un débat sur internet entre les quatre principaux, en refermant la porte de la démocratie derrière lui, on n'est définitivement plus crédible.

Jean-Marie Le Pen, quant à lui, est revenu à ses grands classiques, je veux parler de ces petites phrases qu'il sait, j'en suis certain, choquantes, inutiles, et qui ont toujours desservi le combat patriote en France. Passe encore quand il déclare que confier la problématique écologique à Jacques Chirac revient à confier les problèmes de l'enfance à Marc Dutroux, car si la comparaison est hautement douteuse et inutile, le fond ne manque pas d'une certaine véracité. Mais quand il enchaîne encore en se déclarant le candidat qui vient du terroir français par opposition à un Nicolas Sarkozy qui vient de l'immigration, puisque son père est hongrois, cela m'interpelle. Certes, je me souviens avoir entendu M. Sarkozy défendre lui-même sa vision multiculturelle de la France lors d'une intervention télévisée de cette campagne présidentielle en rappelant qu'il venait lui-même de l'immigration, ce qui plaide en faveur de la déclaration de M. Le Pen. Seulement, on ne peut pas nécessairement tirer de ce cas particulier une vérité générale. Ainsi, il m'apparaît d'une part que M. Sarkozy se leurre lui-même quand il fait de son origine une explication - parmi d'autres évidemment - de son attitude favorable à ce multiculturalisme qui serait une richesse pour la France, parce que quand il défend un multiculturalisme qui fait référence à des civilisations qui s'opposent et s'entrechoquent nécessairement - je veux là parler de la chrétienté et de toutes ses avancées au niveau de la liberté et de la responsabilité contre l'islam, son archaïsme et son obscurantisme avérés - il oublie que son origine est européenne et qu'elle appartient donc au même prisme chrétien, à la même sphère civilisationnelle chrétienne dans laquelle est comprise, également, la France et son histoire. En un mot, l'origine de Nicolas Sarkozy n'est pas comparable au multiculturalisme qu'il défend, et l'immigration européenne - qu'elle soit de l'Europe de l'est ou du sud - n'est pas celle que dénonce avec virulence Jean-Marie Le Pen : Sarkozy comme Le Pen s'escriment donc chacun dans le vide (on pourrait encore souligner, en faisant un peu d'histoire, que les rois de France ayant eu nombre de parentés européennes, la position absurde de Jean-Marie Le Pen invaliderait leur francité !). Cela apparaît d'autant plus étrange que lors de sa récente sortie en banlieue, Jean-Marie Le Pen a déclaré à qui voulait l'entendre, sans se soucier à qui il s'adressait, qu'ils - les gens présents - étaient tous français. Pourquoi après cela reprocher à Nicolas Sarkozy une origine hongroise et européenne ? Que reste-t-il alors de cette notion chère au Front National d'inversion des flux migratoires ? Pas grand chose. A trop vouloir jouer les immigrés installés contre les immigrés à venir - car les allocations sociales diverses et variées vont désormais être disputées par plusieurs vagues et strates d'immigration - Le Pen joue une crédibilité qui se dégrade de plus en plus.

Philippe de Villiers, malgré des sondages peu rassurants - mais peu réalistes à mon avis -, reste le candidat qui sait tirer son épingle du jeu, grâce à son honnêté et par sa cohérence sans faille. Il peut ainsi renvoyer dos à dos les conceptions communautaristes de Nicolas Sarkozy et de Jean-Marie Le Pen pour s'affirmer comme le seul défenseur de l'unité française dans cette élection présidentielle. Le programme présidentiel de Philippe de Villiers qui vient de paraître sur le site du Mouvement Pour la France a encore dévoilé, à ma grande satisfaction, la confirmation de l'engagement de ce parti pour la défense de la vie, à travers deux mesures :

121

Affirmer par la loi que l’être humain est une personne digne de respect et titulaires de droits juridiques dès la conception ; et que nul n’est recevable à demander une indemnisation du fait de sa naissance.

122

Faire tomber en désuétude la loi Veil en créant dans chaque département un centre maternel pour la vie qui aura pour vocation d’accueillir les femmes enceintes en détresse que la société abandonne aujourd’hui. La loi Veil présentait l’avortement comme une exception ; avec 250 000 avortements par an, sa banalisation conduit à un drame collectif, un drame pour les femmes, un drame pour les enfants.


Le programme du MPF est ainsi le seul qui soit un vrai programme de droite, sans compromission avec le socialisme, sans altération dans une quelconque vision mondialiste ou communautariste, sans renoncement non plus aux valeurs structurantes de notre société sans cesse défiées depuis mai 68.

Il me reste encore un petit mot à écrire sur Frédéric Nihous, qui, je m'en souviens avec un sourire au coin des lèvres, s'en était pris à Philippe de Villiers lors d'un journal télévisé en l'invitant à plus d'humilité en matière de souverainisme parce qu'il avait fait partie, il y a longtemps, de partis qui n'étaient pas hostiles à la construction européenne. Outre le fait que Nihous semble méconnaître l'histoire politique du pays et la nature différente de ces partis au contenu varié d'alors, et que Villiers, y compris au sein de l'UDF, a toujours combattu la construction bruxelloise et technocratique de l'Europe - les archives de l'INA en font foi au besoin -, personne n'est dupe sur la cause de l'hostilité de Nihous envers Villiers. Le candidat de CPNT rappelle toujours avec fierté - lui qui veut donner des leçons d'humilité à Philippe de Villiers - le score de Jean Saint-Josse, son prédécesseur en 2002, soit 4,23 % de voix au premier tour de l'élection présidentielle. Mais voilà, ce qu'il omet de dire c'est que le MPF n'avait pas présenté de candidature lors de cette élection, et qu'il s'agit d'un parti concurrent en matière de ruralité ; il ne faut pas chercher plus loin l'agacement de M. Nihous, dont la candidature parasite n'a pour but que de promouvoir une catégorie de citoyens, les chasseurs - soit une manière de lobbying. A l'évidence, quand on présente une candidature contre le MPF en prétendant défendre la ruralité, on n'est guère crédible, car on défendrait autrement un candidat, Philippe de Villiers, qui, tout en défendant le monde rural, l'artisanat, les agriculteurs, la viticulture, propose pour la France une vision autrement excellente que celle de CPNT.

dimanche 8 avril 2007 | By: Mickaelus

La résurrection, par Richard Tassel



Source

"Comment je suis redevenu chrétien" par Jean-Claude Guillebaud

Présentation de l'éditeur

" Ma démarche ne participait ni de l'effusion mystique, ni de la nostalgie, ni même de la quête spirituelle, comme on dit maintenant. C'est d'abord la raison qui me guidait. Par elle, je me sentais peu à peu ramené au christianisme. Cette réflexion a d'abord été très périphérique par rapport à la foi, puis les cercles de ma curiosité se sont rapprochés du noyau central, celui de la croyance proprement dite. J'en suis là. Je ne suis pas sûr d'être redevenu un "bon chrétien", mais je crois profondément que le message évangélique garde une valeur fondatrice pour les hommes de ce temps. Y compris pour ceux qui ne croient pas en Dieu. Ce qui m'attire vers lui, ce n'est pas une émotivité vague, c'est la conscience de sa fondamentale pertinence. La rétractation d'une telle parole dans l'enclos de l'intimité - se taire ! - me semblerait absurde. La laïcité véritable, ce n'est pas la peureuse révision à la baisse des points de vue, c'est leur libre expression dans un rapport robuste et apaisé. "

Source : Comment je suis redevenu chrétien


Premières lignes

Ouverture «Êtes-vous chrétien, oui ou non ?» Certaines questions vous assiègent tout à coup, alors qu'on ne se les posait plus. On s'en désintéressait. On pensait les avoir congédiées. Peut-être s'y dérobait-on, jour après jour, sans le savoir. Conférences, rencontres, débats : ce sont les autres qui, dans ces lieux publics, m'ont interpellé, et sans détour. Au début, leur curiosité m'agaçait. Je n'étais pas loin de la trouver inconvenante. Etais-je chrétien ? Mais le savais-je moi-même ? C'est une qualité - ou une identité - dont, en tout cas, je ne songeais pas à me prévaloir. Je pressentais que la question devait un jour ou l'autre me rattraper mais, sans calcul délibéré, je campais dans le flou, l'ambiguïté, le non-dit. S'affirmer chrétien m'eût paru présomptueux pour ne pas dire grandiloquent, mais prétendre le contraire eût été de la lâcheté. Alors ? Alors, je remettais à plus tard, poussant devant moi ladite question, comme un bagage verrouillé, un peu encombrant. Et je n'allais pas à la messe. Ou si peu... Puis vient un moment où le bagage doit être ouvert pour de bon. Ce n'est pas simple.

Source : Alapage (un message audio de l'auteur est à écouter sur ce site)

L'humiliation de Diam's au festival de Dour

Un petit moment de bonheur d'à peine une minute trente afin de moquer cette guenon - mention spéciale à la gestuelle à cet égard - chantre de l'anti-France. Merci aux Belges !




jeudi 5 avril 2007 | By: Mickaelus

Cugand : l'affaire du cimetière (1852)

En complément à cet article sur Cugand que j'ai publié en reprenant des informations glanées sur quelques sites, voici trois articles parus dans "l'Ami de la religion" (que je retranscris ici en respectant quelques traits orthographiques propres à l'époque) qui concernent une affaire qui n'est sans doute pas connue par beaucoup de Cugandais. Cette affaire date de 1852 et, si elle doit intéresser natuellement tout Cugandais soucieux de se retrouver dans un contexte pas si ancien par la date - songeons que 150 ans ne sont pas toujours grand chose dans une civilisation et, en particulier, dans l'histoire de France, sauf à considérer les 200 dernière années qui se sont écoulées justement - elle n'est pas sans renseigner sur les rapports de l'Eglise, du pouvoir d'alors, et de la presse.

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L’Espérance du Peuple rapporte les faits suivants, dont la paroisse de Cugand (Vendée) vient d’être le théâtre :

« La population toute catholique de cette paroisse comptait trois habitants de la secte protestante, propriétaires d’une filature de laine sur les bords de la Sèvre, en un village dit Huche-Loup.

« L’un d’eux, succombant à une longue maladie, le 28 juin dernier, son frère voulut le faire enterrer dans le cimetière, au milieu des catholiques, contre le désir, souvent exprimé par le défunt, d’être enterré sur les côteaux de Huche-Loup.

« L’on prépara une pompe imposante : un ministre calviniste fut mandé de Nantes, tout le village catholique de Huche-Loup fut invité à se rendre à l’enterrement, et tout se disposait pour cette parodie sacrilége de la sépulture chrétienne.

« Le digne curé de la paroisse déclara néanmoins qu’il ne lui était pas possible de consentir à laisser déposer dans le terrain bénit du cimetière le corps de cet homme, notoîrement mort dans l’hérésie. Il se fondait non-seulement sur les lois de l’Eglise, mais encore sur l’art. 15 du décret du 23 prairial an XII ; il indiquait le terrain non bénit et réservé pour ces sortes de sépultures, comme le seul où l’on pût déposer le corps, dans le cas où l’on ne voudrait pas, comme le défunt l’avait dit néanmoins en bien des rencontres, l’enterrer sur ses côteaux.

« Le maire, ne voulant pas prendre sur lui de protéger, comme il devait, l’exercice de la religion catholique, crut devoir consulter le préfet, et lui écrivit une lettre que le frère du défunt alla porter lui-même à Napoléon, pour y plaider sa cause ; il dut y arriver sur les neuf heures du matin, pour en repartir à trois heures de l’après-midi. Ces six heures de séjour à Napoléon furent évidemment insuffisantes pour que le préfet pût consulter, comme on l’a prétendu, le gouvernement par le télégraphe, car la ligne télégraphique s’arrête à Nantes ; mais ce temps suffit pour obtenir une réponse illégale, favorable au protestantisme, et attentatoire aux droits sacrés des catholiques.

« Je cite textuellement cette singulière réponse à double sens et à double entente :

« Napoléon, le 30 juin 1852.

« Monsieur le Maire, en réponse à votre lettre du 29 de ce mois, j’ai l’honneur de vous faire connaître que vous ne devez pas hésiter à désigner à la famille Péquin une place honorable dans le cimetière de votre commune, où elle puisse déposer les restes de son parent décédé. Le décret impérial du 23 prairial an XII donne toute autorité à cet égard et vous en fait une obligation.

Agréez, etc. »

« Cependant, Mgr l’Evêque de Luçon était prévenu le vendredi au soir, 2 juillet, de ce qui s’était passé la veille : il transmit à l’instant ses ordres à M. le vicaire, resté seul dans la paroisse ; car M. le curé s’était rendu à le ville épiscopale pour y porter ces nouvelles si affligeantes.

« Le samedi au soir, le vicaire est informé que le cimetière est interdit, et qu’on n’y célébrera plus, jusqu’à nouvel ordre, les cérémonies de l’inhumation chrétienne ; que le lendemain, solennité des glorieux apôtres saint Pierre et saint Paul, il n’y aura qu’une messe et qu’elle ne sera pas chantée, et qu’au lieu des vêpres, on fera l’exercice du chemin de la croix publiquement et sans aucun chant.

« Les scandales de la soirée du jeudi commençaient à être punis. Cette excellente paroisse de Cugand tomba dans une désolation qu’il serait impossible de décrire. Le vue de la parodie sacrilége d’un enterrement l’avait affligée ; mais le châtiment ecclésiastique arrivant presque aussitôt, remplissait l’âme de chacun des saintes terreurs de la foi.

« A la fermeté de l’autorité ecclésiastique, M. le maire de Cugand conçut de vives inquiétudes, et l’on députa un messager à la préfecture, pour savoir si la lettre du 30 juin avait été bien interprétée.

« L’autorité départementale loua de point en point la conduite de M. le maire de Cugand : elle déclara que c’était la seule marche qu’il eût à tenir ; que le protestant décédé ne pouvait être enterré ailleurs que dans le terrain bénit pour les catholiques ; que si on l’eût enterré dans le terrain réservé pour ceux qui ne sont pas catholiques, elle l’eût fait exhumer pour le faire déposer dans cette partie du cimetière ; que si un juif venait à mourir, elle ferait de même ; que cela ne présentait aucune difficulté, parce que l’Evêque pourrait toujours faire rebénir le cimetière ; que le gouvernement avait été consulté, et qu’une dépêche télégraphique avait indiqué cette marche comme la seule qu’il fût possible de suivre. Telle est la réponse qui se répandit à Cugand immédiatement après le retour du commissaire.

« Mais M. le ministre de l’instruction publique et des cultes n’a pas été de l’avis de la préfecture de la Vendée ; car le 7 juillet, fête de saint Thomas de Cantorbéry, sur les justes plaintes de l’Evêque diocésain, et pour défendre les droits des catholiques, il a ordonné l’exhumation, qui est sans doute faite à l’heure qu’il est ; car on ne peut pas supposer que le préfet résiste aux ordres formels qui lui ont été intimés ; mais il est probable, du reste, que les offices ne se célébreront à Cugand qu’après que le cimetière aura été rétabli dans l’état où il était avant cette triste cérémonie. – Brodu. »


« L’Ami de la religion et du Roi, journal et revue ecclésiastique, politique et littéraire », t. 157, imprimerie Bailly, Divry et Ce, Place Sorbonne, 2, 1852, pp. 168 et 169


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Mgr l’évêque de Luçon vient d’écrire une lettre-circulaire au clergé de son diocèse, pour annoncer à ses respectables et zélés Coopérateurs les circonstances qui le forcent d’interrompre sa tournée pastorale.

La lettre du vénérable prélat, datée du saint jour de Pâques, donne d’abord des nouvelles de la grave affaire du cimetière de Cugand, que nos lecteurs ont suivie avec un si constant intérêt. Elle commence ainsi :

« Nous vous entretenions, il y a quelques temps, nos très-chers Coopérateurs, de la profanation du cimetière de Saint-Pierre de Cugand. Vous avez pu remarquer, en lisant notre mandement relatif à cette déplorable affaire, que l’Eglise, toujours désireuse de procurer la paix, met quelquefois un terme à ses plus justes doléances, même avant d’avoir obtenu la satisfaction qu’elle a le droit d’attendre et la justice qu’elle est fondée à réclamer.

« Les fidèles de cette excellente paroisse, dont on ne saurait trop faire l’éloge, ont reçu ce mandement avec reconnaissance et avec respect ; mais ils nous ont exprimé le désir de voir la bénédiction du cimetière ajournée ; car ils ne peuvent pas croire que la pression sous laquelle ils gémissent, les larmes qu’ils répandent, les soupirs qu’ils poussent, continuent à rester longtemps inaperçus.

« Nous n’aurions pas compris notre ministère, si nous n’avions fait aucun cas de ces répugnances si profondément chrétiennes. Après avoir gémi avec ce bon peuple, dans la visite pastorale, nous avons cherché à le consoler, et nous l’avons soutenu dans la résolution d’adresser à Dieu des prières toujours plus ferventes. »

Après ces détails, Mgr l’évêque de Luçon continue :

« Nous avons lieu de penser, nos très-chers Coopérateurs, que la modération dont nous usions dans ce qui se rattache à cette profanation désolante, ferait cesser les poursuites commencées dès le mois de juillet dernier contre un journal de Nantes (L’Espérance du peuple) auquel vous accordez généralement une estime dont il s’est toujours rendu digne.

« Cette estimable feuille défendit avec zèle le droit des catholiques, et c’est pour avoir été le courageux et fidèle écho de leurs doléances, que le respectable gérant, après une foule de procédures préliminaires (1), se voit maintenant traduit devant le tribunal de police correctionnelle de Rennes, pour le jeudi de la semaine de Quasimodo, 7 avril prochain.

« Il s’y présentera avec la confiance que lui inspirent le bon droit, la pureté de ses intentions, et l’intégrité de ses juges. Il nous a demandé si nous consentirions à déposer dans une affaire où il ne se trouve impliqué que par suite de son dévouement pour la religion. Nous avons regardé comme un devoir sacré de fournir aux magistrats que la Providence investit du droit de prononcer sur cette affaire importante, des renseignements que nous possédons mieux que personne, par suite des sollicitudes que devait nous inspirer un événement aussi douloureux pour la religion.

« Nous n’aurons pas moins de cent lieues à faire pour aller déposer dans l’action que l’on intente à l’Espérance du Peuple, et voilà pourquoi nous interrompons notre visite pendant neuf jours. Nous comprenons, N. T. C. C., tout ce que cette interruption aura de pénible pour vous et pour les fidèles confiés à vos soins ; quel dérangement et quelle augmentation de travaux en résulteront pour quelques-uns d’entre vous ; mais vous apprécierez et vous ferez apprécier par le peuple fidèle l’obligation indispensable où nous sommes de nous rendre aux vœux qui nous ont été exprimés.

« Vous lui direz que nous avons fait ce qui a dépendu de nous pour vous épargner ce désagrément, en demandant au gouvernement, aussitôt que nous avons pu, que l’affaire fût remise au mois de juin prochain, époque où notre visite sera terminée.

« Vous expliquerez au besoin aux fidèles que nous nous présentons, non comme un témoin à charge cité à la réquisition du ministère public, ce qui est toujours pénible et odieux pour les pasteurs des peuples, mais que nous allons, après y avoir consenti, faire connaître des faits très-intimement liés aux libertés qui ne devraient jamais être contestées aux catholiques. »

Tous les catholiques s’uniront aux vœux de Mgr l’évêque de Luçon en faveur de l’un des organes qui soutiennent en province leur cause avec le plus de fidélité et de succès. On ne se rend pas assez compte des difficultés et des épreuves auxquelles sont en butte les journaux qui, dans un chef-lieu de département, défendent pied à pied les intérêts sacrés de la Religion et de la vérité. Aussi ont-ils des droits tout particuliers aux sympathies de leurs frères et aux encouragements de leurs pasteurs. On voit qu’à l’occasion le témoignage ne leur manque pas. La démarche que Mgr l’évêque de Luçon veut bien faire en faveur de l’Espérance du Peuple, est assurément la meilleure récompense qu’elle puisse recevoir dès à présent de ses généreux efforts. Cette démarche montre aussi quelles inspirations animent le cœur du vénérable prélat !

Charles DE RIANCEY

Mgr de Luçon ajoute à sa lettre-circulaire le P. S. suivant sous ce titre : Avis important sur la Liturgie romaine.

L’époque annoncée au Synode de septembre 1850, pour le rétablissement de la liturgie romaine dans le diocèse, est presque venue ; nous préparons avec autant d’activité que possible tout ce qui est nécessaire pour cette sainte et grande entreprise.

Les conseils de fabrique devront, dans la séance du dimanche de Quasimodo, voter les fonds nécessaires pour l’acquisition du missel et du rituel romains, du cérémonial et des livres de chant, in-folio et in-12. Une somme de 120 francs pourra suffire pour se procurer un exemplaire de tous et de chacun de ces livres liturgiques, reliés en bonne basane.

(1) Cette affaire ressortissait du tribunal de Nantes, où les catholiques de Cugand pouvaient se rendre assez facilement pour faire connaître la vérité : au lieu de 12 lieues, ils en auront 72 à faire pour aller déposer leur témoignage.


« L’Ami de la religion et du Roi, journal et revue ecclésiastique, politique et littéraire », t. 160, imprimerie de H. Vrayet de Suroy et Ce, rue de Sevres, 37, 1853, pp. 7 à 9


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Affaire de Cugand

La cour de Cassation vient de rendre un arrêt qui restera comme un des monuments les plus importants de sa jurisprudence et comme un titre à la reconnaissance du clergé et des catholiques. Il ne nous appartient pas d’apprécier les actes du tribunal suprême ; mais, mieux que nos paroles, le résumé de toute l’affaire que la Gazette des Tribunaux a cru devoir publier, avec les principales pièces qui en composent le dossier, montrera combien la solution qui vient d’être enfin obtenue de la haute équité de notre magistrature intéresse les droits de l’Eglise et ceux de la liberté. Voilà pourquoi nous faisons à ce journal un emprunt dont tous nos lecteurs nous saurons gré. CHARLES DE RIANCEY

D’abord, la Gazette des Tribunaux précise ainsi les deux questions soulevées :

L’appréciation morale que fait le journaliste d’un fait vrai et dont d’ailleurs cette appréciation n’est pas de nature à changer le caractère, ne constitue pas le délit de publication de fausse nouvelle prévu et réprimé par l’article 15, § 1er du décret du 17 février 1852.

Il y a lieu d’annuler, pour défaut de motifs, le jugement du tribunal correctionnel qui, en matière de presse, ne rappelle pas les faits sur lesquels il fonde les motifs de sa décision, et qui ainsi ne met pas la Cour de cassation à même d’apprécier les éléments constitutifs de cette décision. Cette appréciation souveraine appartient toujours à la Cour de cassation en matière de délits commis par la voie de la presse.

Quoique nous ayons rapporté les faits essentiels du procès, on en retrouvera ici avec intérêt les circonstances les plus exactes et les plus détaillées.

Le 30 juin 1852, un des habitants de la commune de Cugand (Vendée) est mort au village de Hucheloup, où il avait fondé une manufacture.

Il était protestant ; dans le département de la Vendée, il y a plusieurs communes renfermant un certain nombre de calvinistes, mais toute la population de Cugand est catholique, à l’exception du défunt, de son frère et de son neveu.

Un seul culte étant professé dans la commune, il n’y a qu’un cimetière ; seulement, en exécution des instructions, on a conservé à l’extrémité du terrain bénit, destiné à la sépulture des catholiques, un espace de vingt-cinq mètres pour l’inhumation soit des enfants morts sans baptême, soit des autres personnes non catholiques qui viendraient à décéder sur le territoire de Cugand.

La famille du défunt ne jugeant pas cette place convenable pour le corps de son parent, insista près du maire pour qu’une autre place fût indiquée par lui.

Le maire consulta le préfet de la Vendée, et, malgré l’opposition de M. le curé de Cugand, fondée sur les lois de l’Eglise et sur le texte même du décret du 23 prairial an XII, sainement entendu, on se détermina à enterrer le défunt dans la partie bénite du cimetière, et à quelques centimètres seulement d’une tombe catholique.

Ce fait donna lieu à une protestation de Mgr l’évêque de Luçon et à l’emploi des mesures canoniques prescrites par le vénérable prélat. Il est inutile pour l’exposé des faits d’entrer dans le détail de la correspondance administrative à laquelle ils ont donné lieu et d’analyser les phases diverses de cette correspondance. C’est le 1er juillet 1852 que les funérailles ont été faites et présidées par un ministre calviniste de Nantes.

Le 13 juillet, l’Espérance du Peuple publiait une narration des faits, que M. le préfet de la Vendée considéra immédiatement comme renfermant plusieurs délits.

Sur une plainte de ce magistrat, adressée au procureur général près la cour de Rennes, M. Brodu, gérant du journal, fut poursuivi par le parquet de Nantes.

L’ordonnance de la chambre du conseil du tribunal de Nantes, ordonnant le renvoi de M. Brodu en police correctionnelle, est à la date du 24 août 1852 ; il est important d’en transcrire ici les termes, qui précisent parfaitement l’objet de la prévention :

« Le tribunal de première instance de l’arrondissement de Nantes, réuni en la chambre du conseil, conformément à l’article 172 du Code d’instruction criminelle,

« Vu la lettre de M. le procureur général de Rennes, du 19 juillet dernier, contenant un extrait des observations à lui adressées par M. le préfet de la Vendée, sur un article intitulé Chronique de la Vendée, publié par le journal l’Espérance du Peuple ;

« Le réquisitoire introductif de M. le procureur de la république, en date du 24 du même mois, tendant à ce qu’il soit informé contre le sieur Brodu, gérant du journal, sous l’inculpation d’avoir porté atteinte à la paix publique, publié ou reproduit des nouvelles fausses ;

« Enfin le réquisitoire du ministère public, en date du 20 de ce mois ;

« Considérant qu’il existe prévention suffisamment établie contre Jean Brodu, gérant de l’Espérance du Peuple, d’avoir dans un article intitulé : Chronique de la Vendée, commençant par ces mots : « La belle paroisse de Cugand, » et finissant par ceux-ci : « Quelque haut placés qu’ils soient, etc. , » inséré dans ledit journal, n° 149, du 13 juillet 1852, imprimé, publié et distribué à Nantes, et qu’il a signé de son nom, rapporté d’une manière inexacte et présenté avec des circonstances accessoirement fausses, les incidents qui se produit à l’occasion de l’inhumation du sieur Péquin, filateur à Cugand, et appartenant de son vivant à la religion réformée ;

« Que s’il est vrai que, par une nécessité tenant à la disposition des lieux et à l’urgence, le corps du sieur Péquin a été déposé dans un terrain dépendant antérieurement du cimetière catholique de Cugand, et si le cortége, conduit par un pasteur protestant, est entré dans ce cimetière par la porte destinée au convoi des catholiques ;

« Que s’il est regrettable, d’un autre côté, que des écrits protestants aient été distribuées sans l’autorisation de l’autorité administrative, à une population professant un culte différent, il paraît certain, contrairement à ce qui est exposé dans le paragraphe commençant par ces mots : « Le village de Hucheloup, » et finissant par ceux-ci : « Cette scène dérisoire, » que la cérémonie funèbre se serait passée avec un décence parfaite ; qu’aucune personne n’aurait été contrainte d’y assister, et qu’enfin il n’aurait été tenu dans le cimetière aucun discours offensant pour la religion catholique ;

« Que, d’autre part, dans le paragraphe commençant par ces mots : « L’autorité départementale, » et finissant par ceux-ci : « Le retour du commissaire, » l’auteur de l’article attribue au préfet de la Vendée des propos que ce fonctionnaire nie avoir tenus ;

« Qu’en outre, il paraît inexact d’affirmer, comme le fait le sieur Brodu, que cinquante hommes de la paroisse de Cugand avaient voulu aller, en plein jour, déterrer le corps et qu’ils avaient été retenus par le vicaire ;

« Considérant que ce récit, empreint d’un zèle religieux exagéré, d’un événement qui a excité quelque émotion dans la commune de Cugand, est de nature à troubler la paix publique, mais que cette publication ne paraît pas avoir été faite de mauvaise foi ;

« Considérant qu’en publiant l’article dont il s’agit, Brodu est suffisamment prévenu d’avoir, en excitant le mérpris ou la haine des citoyens les uns contre les autres, cherché à troubler la paix publique ;

« Considérant, quant à l’inculpation du délit de fausse signature, énoncé dans le réquisitoire final du ministère public, que ce chef n’a pas été articulé dans le cours de l’instruction, et que Brodu n’a pu, par conséquent, être mis à lieu de s’expliquer à ce sujet dans son interrogatoire ;

« Que, d’ailleurs, la prévention n’est pas établie sur ce point, les observations faites par Brodu pour sa justification sur d’autres faits n’impliquant point de sa part un aveu de ne pas s’être approprié, par la composition et la rédaction, l’article qu’il a inséré dans son journal et qu’il a signé ;

« Par ces motifs,

« 1° Dit qu’il n’y a lieu de mettre Brodu en prévention pour fait de fausse signature ;

« 2° Renvoie Brodu devant le tribunal de police correctionnelle de Nantes, pour y être jugé à raison des autres chefs de prévention ci-dessus prévus et repris par les art. 1er de la loi du 17 mai 1819, 15 du décret du 17 janvier 1852, et 7 de la loi du 11 août 1848 ;

« Ainsi fait à Nantes, en la chambre du conseil, le 21 août 1852. »

Le ministère public s’étant opposé à cette ordonnance, la cour de Rennes fit droit à son opposition et renvoya M. Brodu devant le tribunal de police correctionnelle de Rennes pour y être jugé, non-seulement sur le délit de fausse signature, qui lui était en dernier lieu reproché, mais encore sur les autres délits relevés et caractérisés par l’ordonnance du tribunal de Nantes.

La compétence du tribunal de Rennes a été maintenue en définitive par un arrêt de la Cour de cassation.

Enfin, le 7 avril 1853, la cause a été plaidée devant le tribunal de police correctionnelle de Rennes.

Le jugement fut rendu le 14 avril. (Nous en avons donné le texte dans le n° 5516, t. 160, p. 149 de l’Ami de la Religion.)

Appel de ce jugement, fut interjeté par le sieur Marc.

La condamnation a été confirmée purement et simplement par arrêt de la cour de Rennes.

C’est contre cet arrêt qu’a été dirigé le pourvoi, et aujourd’hui la Cour de cassation en était saisie.

Le pourvoi est fondé sur la violation de l’art. 1er, § 15 du décret du 17 février 1852, de l’art. 155 du Code d’instruction criminelle et 7 de la loi du 20 avril 1810.

M. le conseiller Moreau (de la Seine) fait le rapport de l’affaire.

Me Bosviel, avocat du gérant du journal l’Espérance du Peuple, s’attache à justifier le pourvoi en développant les propositions suivantes :

1° La cour de cassation est compétente pour réviser l’appréciation des faits constitutifs de la fausse nouvelle, au point de vue du décret du 17 février 1852. La cour de cassation a bien des fois reconnu qu’il lui appartenait de déterminer le caractère des faits dans leur rapport avec les loirs répressives, et l’étendue de son appréciation en matière de délit de presse est constatée par des monuments nombreux de jurisprudence ;

2° Au fond, les faits constatés comme inexacts par l’arrêt attaqué ne constituent pas le délit de fausse nouvelle. En effet, sur les trois circonstances relevées par l’arrêt comme inexactes, deux ne sont que des appréciations des sentiments des assistants au convoi ou de l’esprit de certaines paroles attribuées au préfet de la Vendée, ce qui ne saurait constituer la fausseté matérielle d’un fait ; et la troisième ne consister que dans quelques paroles attribuées à M. le préfet, et qui seraient différentes de celles qu’il aurait réellement prononcées.

Mais cette circonstance n’est évidemment qu’un accessoire indifférent, et qui ne peut constituer à lui seul une fausse nouvelle, sans arriver à des impossibilités absolues pour la rédaction des journaux.

3° En supposant même que cette circonstance pût, à raison de son importance, constituer le délit de faux, il faudrait au moins que la Cour de cassation fût mise à même de la juger. Or, la cour de Rennes n’ayant rapporté ni dans les motifs, ni dans le dispositif de son arrêt, les paroles attribuées par le journaliste au préfet et celles que ce magistrat a réellement prononcées, elle a mis la Cour de cassation dans l’impuissance de se prononcer, et violé les art. 195 C. instr. crim., et 7 de la loi du 20 avril 1810.

M. le premier avocat général Nicias Gaillard a conclu au rejet du pourvoi sur tous les points ; mais, contrairement à ces conclusions, la Cour a cassé par les deux moyens tirés, le premier de la violation et fausse application du décret du 17 février 1852, et violation des art. 195 du Code d’instruction criminelle et 7 de la loi du 20 avril 1810n l’arrêt de la cour impériale de Rennes, qui a condamné le sieur Brodu, gérant du journal l’Espérance du Peuple, à 200 francs d’amende pour publication d’un fausse nouvelle.


« L’Ami de la religion et du Roi, journal et revue ecclésiastique, politique et littéraire », t. 161, De Soye et Bouchet, Imprimeurs, Paris, 1853, pp. 89 à 92


Source : Gallica

lundi 2 avril 2007 | By: Mickaelus

Le meeting de Philippe de Villiers du 31 mars en vidéos

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Les autres discours du meeting de Paris :
Jérôme RIVIERE Alexandre VARAUT Guillaume PELTIER

Paul-Marie COÛTEAUX Patrick LOUIS


L'émeute de la Gare du Nord

Alors que Nicolas Sarkozy s'est décidé à quitter sur le tard le ministère de l'Intérieur, l'émeute qui a éclaté à la Gare du Nord de Paris s'est produite juste à point, par quelque coïncidence, pour marquer en forme de conclusion ce qu'il faut bien appeler l'échec d'un ministre qui sous couvert de grandes envolées, de belles paroles, et de la promotion d'une culture du résultat, n'en a guère obtenu, faute d'avoir su montrer la véritable poigne d'un homme de droite, alors que cette action en demi-teinte ne lui a pas gagné les coeurs à gauche, bien au contraire, puisqu'ils semblent définir les hommes politiques par leur plumage et par leur ramage, pour parler comme La Fontaine dans la fable bien connue, c'est-à-dire par leur apparence médiatique. Et pourtant, s'il a été question de karsher, force est de constater qu'on n'en a jamais vu la couleur ; beaucoup de bruit pour rien en somme !

Car quelle est la réalité d'aujourd'hui, mise en relief à l'automne 2005 par la tristement célèbre révolte ethnique et francophobe ? La réalité, c'est 800 cités interdites, ce sont des voitures qui brûlent tous les jours sans que les gens qui se disent de droite et qui sont au pouvoir depuis 5 ans s'en émeuvent, c'est environ 11000 policiers blessés en 2006, c'est-à-dire qu'outre le fait que le territoire de la France - de la République comme on l'entend trop souvent un peu étrangement, même si c'est pour faire référence à l'unité baffouée - subit des phénomènes d'appartheid comme l'a très bien souligné Philippe de Villiers dans ses récents commentaires de la situation, les policiers ne peuvent plus exercer un travail quotidien de contrôle sans risquer d'être blessés, ce qui est inadmissible. Les bandes ethniques nées de l'immigration maghrébine et musulmane sont en train de procéder, depuis bien des années déjà, à une appropriation progressive de territoires en zone urbaine. Tout comme les islamistes sont le bras armé de la masse musulmane colonisatrice prétendument passive, les bandes ont elles pour rôle de contrôler ces territoires face à des policiers qui ne sont pas soutenus et qui ne disposent d'aucun pouvoir.

Ce qui n'était finalement à la base qu'un incident mineur à la Gare du Nord, quand un homme déjà connu défavorablement des services de la police s'est fait contrôler par un agent de la RATP et que les choses se sont envenimées, a encore une fois révélé cette vérité, qui est que l'Etat français ne peut plus se faire respecter dans toute une partie du territoire urbain français sans que cela provoque une émeute ou plutôt une véritable révolte. Quand un tel incident est capable de mobiliser plusieurs centaines de jeunes - par téléphone portable notamment - qui se trouvent comme à l'affût de tels événements, qui défient l'autorité française pendant plusieurs heures en criant des horreurs comme "sales blancs" ou "nique la France", la vérité est d'une limpidité terrifiante : alors que nous avons sacrifié à l'Europe nos frontières nationales, des frontières intérieures se sont lentement mais sûrement constituées sur notre territoire, en prélude à une véritable guerre civile qu'il paraît bien difficile d'éviter aujourd'hui, sauf à croire qu'il faille faire fi de tout honneur comme les dhimmis Royal, Bayrou et Sarkozy, qui sont déjà dans l'après-France, le multiculturalisme et la politique compassionnelle qui cède au chantage des bandes ethniques et musulmanes. Marie-Ségolène Royal trouve le moyen de faire pire, car, outre l'argent gaspillé dans des myriades de subventions pour ces quartiers, qui se sont envolées en fumée avec ces gymnases et écoles disparus en novembre 2005 dont elles avaient permis, entre autres, le financement, elle a l'audace, la perfide, de voir dans les événements de la Gare du Nord un affrontement, une confrontation entre une bande de jeunes et des policiers, comme si ces deux partis se situaient sur le même niveau ! A-t-on jamais eu idée de pareille infâmie dans la bouche d'une candidate à l'élection présidentielle, qui soutient le désordre contre les forces de l'ordre de la France ? Les Français sauront s'en souvenir, je n'en doute pas.

Malgré ce climat terrible, il existe la possibilité d'améliorer la situation par l'entremise de cette élection présidentielle, à condition que les Français aient enfin le courage d'élire un véritable homme de droite, un homme d'ordre qui défende l'identité française, ni un beau parleur comme Nicolas Sarkozy, ni un homme comme Jean-Marie Le Pen qui, visiblement un peu dépassé, voyait dans les émeutes de novembre 2005 des révoltes à caractère anarchique plutôt qu'une révolte à caractère ethnique et religieux - musulman dans ce cas précis. Cet homme, c'est Philippe de Villiers, celui qui a compris le mieux le danger de l'appartheid qui progresse en France et de l'islamisation devant laquelle se couche le trio dhimmi Royal-Bayrou-Sarkozy. Il n'y a pas d'autre solution, au point où en sont les choses, que de prendre des mesures d'urgence, des mesures fermes et juste. L'autorité de l'Etat français doit être rétablie. Cela suppose en premier lieu un soutien indéfectible à notre police nationale, dont les moyens doivent être étendus, y compris le tir à balles réelles, voire le renfort de la gendarmerie quand cela s'avère nécessaire, voire des moyens d'envergure propres à l'armée dans le cas d'une révolte comparable à celle de novembre 2005 ; cela suppose le rétablissement de la double peine et l'expulsion immédiate et inconditionnelle de tout étranger qui commet quelque délit sur le territoire français - comme de tout délinquant clandestin à l'évidence - ; cela suppose le rétablissement de nos frontières et un objectif d'immigration zéro, car on ne peut aggraver une situation qu'on ne maîtrise pas ; cela suppose la responsabilisation des familles de délinquants français - suppression des allocations familiales, etc. - ; cela suppose la dissolution du CFCM et une charte imposant des conditions draconiennes pour la construction de toute mosquée sur le territoire français afin qu'elle soit rigoureusement contrôlée ; cela suppose enfin une éducation nationale patriote qui affiche haut les couleurs de la France, fasse aime son histoire et ses valeurs.

A consulter, la réaction de Philippe de Villiers ainsi qu'un montage d'images de différents journaux télévisés ICI.

"La droite la plus repentante du monde", par Jérôme Rivière

"Oser la droite de conviction. Oser réunir toute la droite. Quitte à déplaire aux « bien-pensants » des deux rives, Jérôme Rivière, 42 ans, député UMP de Nice, ose dire tout haut ce que nombre d’élus, et de Français, pensent tout bas : il est temps d’en finir, à droite, avec le « cordon sanitaire » placé autour du FN. Sauf à faire éternellement le lit de la gauche, laquelle, par ses dérives, menace aujourd’hui jusqu’à l’identité de la France. Il est déjà si tard…

A travers son parcours atypique d’homme du « système », « tombé très tôt dans la bulle » - apparatchik de parti, chef de cabinet de François Léotard à la Défense, mais devenu élu de terrain… -, Jérôme Rivière, l’un des benjamins de l’Assemblée Nationale, nous raconte, confidences sur Giscard, Barre, Chirac ou Sarkozy à l’appuis, comment il a progressivement ouvert les yeux sur les tragiques démissions de son propre camp, auquel la gauche a inoculé le « poison de la repentance ». C’est au nom de ses convictions de droite assumées, qui ont mûries à l’épreuve des faits, que Jérôme Rivière propose de passer outre les oukases du « lobby politico-médiatique » qu’il a longtemps fréquenté : non il ne doit plus y avoir de sujets tabous ; non il n’y a pas d’alliances impossibles.

Tout doit être fait pour empêcher le retour de la gauche, celle de tous les abandons et des déclins irréversibles. Pour retrouver la fierté d’être Français, parce que c’est la sauvegarde même de notre identité qui est en jeu, la droite a le devoir de s’unir.

Avant qu’il ne soit trop tard..."

dimanche 1 avril 2007 | By: Mickaelus

Les élections législatives changent la donne au Québec

Alors qu'en France le premier tour des élections présidentielles se fait de plus en plus proche, des élections législatives ont eu lieu il y a quelques jours chez nos lointains cousins québécois, élections qui vont bouleverser la vie politique québécoise puisqu'elles ont conduit à la formation d'un gouvernement minoritaire, ce qui est une première depuis 1878. En effet, le Parti Libéral (PLQ), s'il parvient tout juste à conserver le pouvoir avec 33 % des voix, est passé de 76 à 48 sièges, tandis que l'autre grand parti québécois, souverainiste, le Parti Québécois (PQ), est lui passé de 45 à 36 sièges en ne récoltant que 28,3 % des voix. C'est l'Action démocratique du Québec (ADQ), une formation de droite qualifiée de populiste et créée il y a treize ans qui a su tirer son épingle du jeu en obtenant 41 sièges à ces élections.



Ces résultats sont la conséquence de ce qu'on peut considérer comme un vote sanction à l'encontre du Premier ministre libéral Jean Charest qui n'aurait pas tenu toutes ses promesses, malgré un taux de croissance à 2 % et un taux de chômage à 7,8 %, et qui est surtout marqué par une image de fédéral.

Le meneur souverainiste, André Boisclair, semble ne pas faire l'unanimité dans son propre camp, notamment en raison d'une homosexualité affichée et de l'aveu d'une consommation de cocaïne alors qu'il était ministre ; pas de quoi réjouir les conservateurs et les réactionnaires de son camp, c'est le moins qu'on puisse dire. Sans compter que la cause indépendantiste semble être abordée de manière peu radicale par beaucoup de Québécois ; 45 % d'entre eux se déclarent toujours souverainistes mais en même temps 60 % d'entre eux ne veulent pas d'un nouveau référendum sur l'indépendance du Québec. La vraie volonté des Québécois semble consister plutôt dans une véritable autonomie par rapport à Ottawa.

Et c'est ce que semble avoir bien intégré Mario Dumont, le meneur de l'ADQ, qui parle pour le Québec de "s'affirmer sans se séparer". De plus, alors que la vraie différence entre les libéraux et les souverainistes se concentre sur la question de l'indépendance, l'ADQ défend elle pleinement les valeurs de la famille, les classes moyennes, les personnes âgées, et s'est surtout prononcé contre les concessions faites aux minorités vivant au Québec en matière de pratiques culturelles et religieuses. En somme, ce qu'on appelle le combat contre le multiculturalisme chez nous.

Ces résultats sont donc très intéressants et montrent que les idées conservatrices sont en pleine progression au Québec. On ne peut qu'espérer observer en France un intérêt semblable pour de telles idées. Si Mario Dumont a su convaincre un nombre non négligeable de Québécois, on peut espérer que les Français soient eux sensibles au message porté par Philippe de Villiers, dont le souverainisme pourrait être comparé au slogan de Dumont - "s'affirmer sans se séparer" - quand il s'agit de construire une Europe des nations dans laquelle la France reste elle-même, et dont le combat est à la pointe dans la dénonciation du multiculturalisme et de l'islamisation de la France, devant un Jean-Marie Le Pen plus frisquet sur cette dernière question.

Sources : Les échos du 26 mars et du 28 mars