A la fin du mois dernier, du 29 au 31 mai plus précisément, avec l'IMB et l'UCLF, l'héritier des rois de France Louis Alphonse de Bourbon, duc d'Anjou, couramment désigné également sous son nom de règne, Louis XX, en compagnie de son épouse la princesse Marie-Marguerite, ont honoré la Bretagne d'une visite qui fut fort riche en paroles fortes dont je vous propose quelques extraits ci-dessous. Avant tout cependant, voici des liens vers les discours dans leur intégralité :
- Louis de Bourbon : visite officielle en Bretagne (forum du trône et de l'autel) ;
- Mgr. le duc d'Anjou et Madame la duchesse en Bretagne (site de l'Institut de la Maison de Bourbon) ;
- Visite de Louis XX en Bretagne (site Vive le Roy).
Au Télégramme qui fit paraître un entretien avec le duc le 30 mai, celui-ci rappela d'abord de quelle tradition il est le dépositaire, définissant la différence irréductible qui existe entre royalistes légitimistes et orléanistes, et même monarchistes bonapartistes :
"Il peut, en effet, y avoir confusion, puisque Henri d’Orléans, comte de Paris, est le descendant direct de Louis-Philippe d’Orléans devenu roi des Français lorsqu’il a usurpé, en 1830, le trône de son cousin Charles X, roi de France. Louis-Philippe a créé une nouvelle dynastie, comme Napoléon 1er en avait aussi créée une autre à l’ombre de la Révolution française. Pour moi, je descends de la branche aînée des Bourbons, celle des rois de France depuis Louis XIV. Avec mon cousin Henri d’Orléans, nous nous rencontrons régulièrement dans des cérémonies. Nous représentons deux traditions différentes. Je suis le seul héritier des rois qui ont régné sur notre pays, de Clovis à Charles X."
L'héritage des rois de France, tout millénaire qu'il soit et tout désuet qu'il puisse paraître aux yeux de certains, est assumé comme des racines profondes et une force vivante pour le présent comme pour l'avenir, garantes de valeurs et de repères, sources d'unité nationale et pouvant encore s'incarner pour rendre à la France sa grandeur et son génie propres :
"Pour certains, [la monarchie française] c’est l’évocation de souvenirs; pour d’autres, l’étude et la recherche, et, pour beaucoup, c’est regarder vers les autres pays qui ont conservé leur monarchie avec ce que cela sous-entend d’unité et de partage. Le roi ou la reine appartient à chacun de ses sujets. Il y a un lien charnel. C’est ainsi que se forme une communauté. Les Français le ressentent et ils ont la nostalgie de cette grande famille."
"En politique, tout est possible et l’utopie n’existe pas. L’histoire de la royauté nous le montre. A tous les siècles, la question aurait pu se poser. J’aime bien évoquer ce qui s’est passé au XIVe siècle avec Charles VII. Sans doute, beaucoup pouvaient alors voir une utopie dans la mission de Jeanne d’Arc …Et le roi a finalement été sacré à Reims !"
"La crise économique, avec ses conséquences en matière d’emplois, de précarité, d’investissements, est durement ressentie. La crise morale ne l’est pas moins. Les attaques contre la vie, contre la famille inquiètent. Cette crise morale se double d’une autre, identitaire, et le communautarisme est mal ressenti dans un pays qui a toujours reconnu les diversités dès lors qu’il y avait un fond commun unitaire. En revanche, il y a et, ce qui est encourageant, surtout chez les jeunes, une grande espérance. Les jeunes ne baissent pas les bras. Ils ont envie de bâtir un monde meilleur et plus harmonieux. Ils ont souvent une conscience du bien commun que n’ont pas eue les deux générations précédentes plus tournées vers le bien-être personnel et un certain égoïsme."
"En effet, on assiste actuellement à la perte des valeurs. La vie humaine, par exemple, n’est plus un impératif. On tue pour quelques euros, on assassine par confort. Le droit des enfants n’est plus garanti. Ainsi, face à un pouvoir qui ne défend plus l’ordre naturel, comme héritier de la dynastie capétienne, je demeure le garant des valeurs morales."
Ces citations classées thématiquement, prononcées à Lorient, au Champ des martyrs de Brec’h, à sainte-Anne d'Auray, permettent d'apprécier la vision de Mgr. Louis de Bourbon sur la France, ses devoirs d'héritier de la monarchie française ainsi que sur le souvenir de Louis XIV, des chouans et vendéens et du comte de Chambord, Henri V.
La Bretagne
"Les Bretons, issus d’une terre qui a
montré sa vigueur, sa ténacité, son courage dans bien des épreuves
au cours de l’histoire, sont par nature des entrepreneurs et des
responsables. Liés à la mer depuis toujours, le commerce
international ne fait pas peur et vous savez vous ouvrir aux nouveaux
marchés. Votre esprit d’innovation d’adaptation sont les
meilleurs atouts pour préparer l’avenir et affronter l’actuelle
crise ; pour recréer la confiance des marchés économiques et
sortir d’une spirale négative."
Les Chouans dans la contre-révolution et les guerres de Vendée (1793-94)
"Nous voici réunis en un lieu qui
marque le souvenir de bien des sacrifices survenus après beaucoup
d’espoirs, mais aussi un lieu qui symbolise bien des regrets.
Pourtant, le succès semblait à portée de mains ; la présence d’un
Prince à proximité était un événement considérable et si
attendu ; l’aide des anglais était susceptible de contribuer à la
victoire de façon décisive. Le drapeau blanc pouvait, leur
semblait-il, retrouver le chemin de Paris depuis la Bretagne fidèle
!
L’histoire ne s’est pourtant pas déroulée ainsi et la terre a rougi du sang des victimes sacrifiées à leur conviction pour une société dans laquelle Dieu devait avoir la première place, à la défense de leurs prêtres et de leur foi, à leur sens de l’honneur et à la conception qu’ils avaient des libertés provinciales, jamais remises en cause depuis l’union de la Bretagne à la France.
Épisode tragique de la guerre menée par les Chouans qui avaient mis tous leurs espoirs dans le débarquement de Quiberon, première étape vers le retour de l’héritier des lys sur son trône. Cela aurait épargné bien des souffrances et des vicissitudes au peuple français et en particulier une guerre civile, prémisse de toutes celles que les dix-neuvième, vingtième et début de vingt et unième siècles devaient connaître [...]
Je me permets de paraphraser l’illustre Chateaubriand pour dire que le sang de vos aïeux teinte pour l’éternité la bannière de France. Il faut leur rendre hommage. Le souvenir du sacrifice de ces milliers de victimes demeure présent et leur mort, il y a deux cent vingt ans, n’a pas été vaine. Le fait même que, plus de deux siècles après, cet épisode tragique soit encore si présent dans les mémoires, atteste de son poids pour notre époque pourtant si chargée en génocides de toutes sortes."
L’histoire ne s’est pourtant pas déroulée ainsi et la terre a rougi du sang des victimes sacrifiées à leur conviction pour une société dans laquelle Dieu devait avoir la première place, à la défense de leurs prêtres et de leur foi, à leur sens de l’honneur et à la conception qu’ils avaient des libertés provinciales, jamais remises en cause depuis l’union de la Bretagne à la France.
Épisode tragique de la guerre menée par les Chouans qui avaient mis tous leurs espoirs dans le débarquement de Quiberon, première étape vers le retour de l’héritier des lys sur son trône. Cela aurait épargné bien des souffrances et des vicissitudes au peuple français et en particulier une guerre civile, prémisse de toutes celles que les dix-neuvième, vingtième et début de vingt et unième siècles devaient connaître [...]
Je me permets de paraphraser l’illustre Chateaubriand pour dire que le sang de vos aïeux teinte pour l’éternité la bannière de France. Il faut leur rendre hommage. Le souvenir du sacrifice de ces milliers de victimes demeure présent et leur mort, il y a deux cent vingt ans, n’a pas été vaine. Le fait même que, plus de deux siècles après, cet épisode tragique soit encore si présent dans les mémoires, atteste de son poids pour notre époque pourtant si chargée en génocides de toutes sortes."
"Les jeunes y puiseront ce qui manque
souvent le plus, la gratuité de l’action humaine ; savoir donner
de son temps ; risquer sa vie pour des exigences qui dépassent
l’individu et ses égoïsmes. Voilà ce que nous apprend ce «
Champ des martyrs ». La religion catholique nous enseigne que le
sang des martyrs est le terreau dans lequel s’ensemence l’avenir.
Ceux qui maintiennent leur souvenir année après année avec
dévouement et persévérance doivent aussi être remerciés.
En restant fidèles au sacrifice des anciens, nous sommes aussi les artisans de l’avenir ! Les morts qui reposent ici sont les sentinelles qui protègent notre société."
En restant fidèles au sacrifice des anciens, nous sommes aussi les artisans de l’avenir ! Les morts qui reposent ici sont les sentinelles qui protègent notre société."
"Ainsi, sur cette terre bretonne qui a
su donner lorsqu’il le fallait, son sang pour défendre ses
prêtres, son roi et ses libertés provinciale, j’apprécie le
travail effectué par toutes les associations qui entretiennent ce
souvenir. Elles continuent à être fidèles aux principes qu’incarne
la royauté. […] Ces dernières maintiennent le souvenir de ces
épisodes si douloureux souvent occultés alors que toute une
province paya un lourd impôt du sang pour être fidèle à Dieu et à
son Roi."
Louis XIV
"La Compagnie des Indes, le
développement des routes d’Orient, voulues par le Roi, font preuve
d’une extraordinaire vision d’avenir. Dans un État qui était en
train de stabiliser définitivement ses frontières, porter ses
regards outre-mer, était faire preuve d’un sens politique d’une
rare acuité.
Le roi a voulu engager son pays vers de nouveaux
horizons. Précurseur, il a souhaité que l’économie trouve de
nouvelles voies.
La grandeur des politiques se perçoit aux fruits qu’elles portent sur le moment et dans la durée. En ce sens Louis XIV est un grand monarque car, en bien des domaines, son œuvre est pérenne."
"Oui, les grandes politiques se jugent à
leurs fruits, et les grands souverains à la pérennité de leurs
actions.
Je suis heureux de pouvoir le rappeler en évoquant ici, Louis XIV mon grand-père. Cette année du tricentenaire de la mort du monarque préfigure l’anniversaire de la ville de Lorient l’an prochain, qui sera, Monsieur le Maire, j’en suis sûr, un grand succès."
Je suis heureux de pouvoir le rappeler en évoquant ici, Louis XIV mon grand-père. Cette année du tricentenaire de la mort du monarque préfigure l’anniversaire de la ville de Lorient l’an prochain, qui sera, Monsieur le Maire, j’en suis sûr, un grand succès."
"Vous comprendrez donc qu’à
l’occasion de ce déplacement en Bretagne pour honorer le roi Louis
XIV dont on commémore cette année le tricentenaire de la mort, nous
avons souhaité, la Princesse Marie-Marguerite, et moi-même venir
nous recueillir devant ce monument. Au-delà de l’hommage à rendre
au Grand Roi qui fut aussi un grand chef de guerre, il y a aussi des
devoirs à rendre à tous ceux sans lesquels les pages de gloire
n’auraient pas été écrites.
Or, sans doute n’est-ce pas un hasard que ce soit Louis XIV qui m’amène en Morbihan. Son souvenir y est très présent d’abord par toutes les prières d’intercession adressées pour sa naissance à Sainte-Anne-d’Auray par sa mère et ensuite, par son œuvre à Port-Louis ou à Lorient, deux villes marquées par une vie militaire toujours active. Nous l’avons constaté ayant été reçus par la Marine nationale. Nous avons pu y voir à l’œuvre les Fusiliers Marins et Commandos, héritiers contemporains de la Marine royale. La tradition perdure à travers cette unité d’élite!
Mais le roi de gloire a aussi été un souverain charitable et reconnaissant. Avec la fondation des Invalides, Louis XIV a montré qu’il avait le souci de ceux qui avaient combattu dans ses armées pour assurer à notre pays, paix et prospérité. Il a voulu le plus beau monument, la meilleure des institutions pour qu’une fois vieux ou blessés, ceux qui ont servi, ne soient pas oubliés. Son œuvre est toujours là comme un témoignage du soin qu’il prenait de l’âme et du corps de ceux qui avaient combattu à ses côtés.
Ainsi, à Sainte-Anne-d’Auray, je ne peux m’empêcher de penser que ce monument s’inscrit dans l’esprit de ce que souhaitait le Roi Soleil et que le tri-centenaire est l’occasion de rappeler. Rien n’est trop beau pour les soldats, pour les victimes des guerres. Pour leur signifier notre respect.
Les honorer fait partie de notre devoir. Je le ressens doublement, comme héritier d’une longue tradition dans laquelle la guerre a tenu une place importante, et plus directement encore, comme Lieutenant de Vaisseau de réserve.
Ce monument à toutes les guerres est unique en France. Il honore tous ceux qui ont combattu au cours des siècles, des Champs Catalauniques aux actuels théâtres d’opérations extérieures, en passant, bien évidemment, par le combat des Trente ou la bataille d’Auray et les deux derniers conflits mondiaux dont on célèbre le centenaire et les soixante-dix ans. La présence des bannières et drapeaux, ici présents, l’atteste. La symbolique des statues rappelle tous les corps des armées contemporaines mais derrière se lisent aussi ceux des troupes anciennes, les hussards, les lanciers, les mousquetaires, les dragons et les chevaliers comme Bayard et Bertrand Du Guesclin dont les statues sont à quelques mètres…
Les gerbes que nous déposons, les chants et cantiques qui montent comme autant de prières, sont les signes de cette reconnaissance à tous les soldats, de toutes les guerres, de toutes les époques, qui ont donné leur sang pour que vive la France !"
Or, sans doute n’est-ce pas un hasard que ce soit Louis XIV qui m’amène en Morbihan. Son souvenir y est très présent d’abord par toutes les prières d’intercession adressées pour sa naissance à Sainte-Anne-d’Auray par sa mère et ensuite, par son œuvre à Port-Louis ou à Lorient, deux villes marquées par une vie militaire toujours active. Nous l’avons constaté ayant été reçus par la Marine nationale. Nous avons pu y voir à l’œuvre les Fusiliers Marins et Commandos, héritiers contemporains de la Marine royale. La tradition perdure à travers cette unité d’élite!
Mais le roi de gloire a aussi été un souverain charitable et reconnaissant. Avec la fondation des Invalides, Louis XIV a montré qu’il avait le souci de ceux qui avaient combattu dans ses armées pour assurer à notre pays, paix et prospérité. Il a voulu le plus beau monument, la meilleure des institutions pour qu’une fois vieux ou blessés, ceux qui ont servi, ne soient pas oubliés. Son œuvre est toujours là comme un témoignage du soin qu’il prenait de l’âme et du corps de ceux qui avaient combattu à ses côtés.
Ainsi, à Sainte-Anne-d’Auray, je ne peux m’empêcher de penser que ce monument s’inscrit dans l’esprit de ce que souhaitait le Roi Soleil et que le tri-centenaire est l’occasion de rappeler. Rien n’est trop beau pour les soldats, pour les victimes des guerres. Pour leur signifier notre respect.
Les honorer fait partie de notre devoir. Je le ressens doublement, comme héritier d’une longue tradition dans laquelle la guerre a tenu une place importante, et plus directement encore, comme Lieutenant de Vaisseau de réserve.
Ce monument à toutes les guerres est unique en France. Il honore tous ceux qui ont combattu au cours des siècles, des Champs Catalauniques aux actuels théâtres d’opérations extérieures, en passant, bien évidemment, par le combat des Trente ou la bataille d’Auray et les deux derniers conflits mondiaux dont on célèbre le centenaire et les soixante-dix ans. La présence des bannières et drapeaux, ici présents, l’atteste. La symbolique des statues rappelle tous les corps des armées contemporaines mais derrière se lisent aussi ceux des troupes anciennes, les hussards, les lanciers, les mousquetaires, les dragons et les chevaliers comme Bayard et Bertrand Du Guesclin dont les statues sont à quelques mètres…
Les gerbes que nous déposons, les chants et cantiques qui montent comme autant de prières, sont les signes de cette reconnaissance à tous les soldats, de toutes les guerres, de toutes les époques, qui ont donné leur sang pour que vive la France !"
Le comte de Chambord, Henri V
"Sa mémoire est importante aussi pour
notre époque. Les qualités de l’homme et les idées qu’il ne
cessa de défendre peuvent nous aider, aussi et toujours, à préparer
l’avenir. Le Comte de Chambord n’était pas un homme du passé.
Ses écrits montrent combien il avait le sens des événements et
comme il voyait les problèmes de son temps. Il a su ainsi encourager
ceux qui se préoccupaient des questions sociales dans un monde en
pleine mutation institutionnel et économique. N’est-ce pas là un
appel pour nous-mêmes. Notre génération est confrontée également
à des transformations de grande ampleur. La mondialisation des
échanges modifie les rapports de force, comme au XIXe siècle la
centralisation remettait en cause les libertés locales. À l’exemple
du Comte de Chambord, il nous appartient, à tous, de voir comment
nous pouvons réfléchir et agir en fonction des nouveaux enjeux. Ne
pas rester figés sur la nostalgie d’un monde passé mais créer le
monde de demain sur les principes de la tradition.
Tel est bien, en effet le message du Comte de Chambord. Être ouvert à son temps, ce n’est pas en accepter benoîtement les dérives et les propositions contre nature. Au contraire il s’agit de prolonger la mission de progrès qui a toujours été celle de la royauté française. Il y a cent cinquante ans l’héritier de la Couronne était confronté à la société industrielle et à ses dérives. Ce sont ces dernières qu’il refusa et notamment les conditions faites aux ouvriers, mais pas les progrès économiques. Ce qu’il rejetait c’était une économie perdant ses repères et la naissance des premiers désordres qui se traduisaient par des atteintes à la dignité de l’homme.
De nos jours nous sommes confrontés à une grave crise éthique. Notre société acceptera-t-elle des débordements contre nature qui remettent en cause les fondements de la vie ? La famille est attaquée et peine à maintenir son rôle d’éducatrice et de protectrice de la vie. De la naissance à la mort, l’homme est actuellement confronté à des multiples assauts.
Redonner du sens à la vie. Être des porteurs d’espoir. Ré-enchanter la société, tel est notre devoir. Il s’impose à l’égard de notre pays et à tous les Français. N’ayons pas peur ! Ne soyons pas découragés,
C’est tout un symbole que de pouvoir le rappeler ici, à Sainte-Anne d’Auray. Nous sommes ici dans un lieu de pèlerinage parmi les plus importants de France. Un lieu qui a été honoré de la visite du saint Pape Jean-Paul II, en 1996. Ce Pape fut celui d’un combat qui paraissait bien improbable, la chute du communisme. Le Comte de Chambord fut aussi l’homme des combats qui paraissent impossibles. Il n’est pas remonté sur le trône de ses ancêtres mais il a conservé intact le principe de la royauté sans l’affadir, ni le compromettre.
Il nous appartient de continuer son œuvre de fidélité et d’espoir, et de lui rendre l’hommage qui lui revient.
Devant ce monument, souvenons-nous que nous sommes les veilleurs de la mémoire, en charge de transmettre des valeurs dans lesquelles nos enfants puiseront pour continuer à écrire l’histoire de France."
Tel est bien, en effet le message du Comte de Chambord. Être ouvert à son temps, ce n’est pas en accepter benoîtement les dérives et les propositions contre nature. Au contraire il s’agit de prolonger la mission de progrès qui a toujours été celle de la royauté française. Il y a cent cinquante ans l’héritier de la Couronne était confronté à la société industrielle et à ses dérives. Ce sont ces dernières qu’il refusa et notamment les conditions faites aux ouvriers, mais pas les progrès économiques. Ce qu’il rejetait c’était une économie perdant ses repères et la naissance des premiers désordres qui se traduisaient par des atteintes à la dignité de l’homme.
De nos jours nous sommes confrontés à une grave crise éthique. Notre société acceptera-t-elle des débordements contre nature qui remettent en cause les fondements de la vie ? La famille est attaquée et peine à maintenir son rôle d’éducatrice et de protectrice de la vie. De la naissance à la mort, l’homme est actuellement confronté à des multiples assauts.
Redonner du sens à la vie. Être des porteurs d’espoir. Ré-enchanter la société, tel est notre devoir. Il s’impose à l’égard de notre pays et à tous les Français. N’ayons pas peur ! Ne soyons pas découragés,
C’est tout un symbole que de pouvoir le rappeler ici, à Sainte-Anne d’Auray. Nous sommes ici dans un lieu de pèlerinage parmi les plus importants de France. Un lieu qui a été honoré de la visite du saint Pape Jean-Paul II, en 1996. Ce Pape fut celui d’un combat qui paraissait bien improbable, la chute du communisme. Le Comte de Chambord fut aussi l’homme des combats qui paraissent impossibles. Il n’est pas remonté sur le trône de ses ancêtres mais il a conservé intact le principe de la royauté sans l’affadir, ni le compromettre.
Il nous appartient de continuer son œuvre de fidélité et d’espoir, et de lui rendre l’hommage qui lui revient.
Devant ce monument, souvenons-nous que nous sommes les veilleurs de la mémoire, en charge de transmettre des valeurs dans lesquelles nos enfants puiseront pour continuer à écrire l’histoire de France."
Royauté & avenir - Tradition & modernité
"[...] Comme dans tous nos déplacements,
nous avons aussi voulu y associer une approche des aspects les plus
modernes de votre région [ndlr : la Bretagne] notamment en matière de Défense et
d’économie. La royauté, en effet, n’a pas à être une
nostalgie mais, au contraire, doit aider à préparer l’avenir.
C’est ainsi que nous sommes dignes de l’héritage reçu."
"Tradition et modernité. Il me semble
que depuis que je suis devenu chef de la Maison Capétienne, héritier
des rois de France, c’est le message que je veux faire passer. Les
traditions sont peu de choses lorsqu’elles ne sont que
conservatisme. Elles sont beaucoup lorsqu’elles permettent d’ouvrir
sur le présent et le progrès. Elles sont peu lorsqu’elles ne sont
que regrets du passé. Elles sont beaucoup, en étant espoir et
encouragement à la jeunesse et à l’innovation."
"Nous sommes des héritiers mais nous ne
devons pas cacher notre trésor. Nous devons au contraire le faire
fructifier. Tel est notre devoir. Nous avons un héritage à
transmettre. Nous devons faire vivre et croître ce que nous avons
reçu, par respect pour ceux qui nous ont précédés et pour
préparer l’avenir de nos enfants."
"Le souvenir du passé doit nous aider à
affronter les malheurs des temps présents. Nous ne devons pas avoir
peur de nous engager pour nos familles et nos enfants. En étant les
gardiens de la tradition, nous sommes les précurseurs du monde
meilleur que nous souhaitons à nos héritiers.
Notre société est aussi confrontée à de nombreuses tourmentes. Certes elles ne mettent pas nos vies en danger comme ce fut le cas il y a deux siècles, mais en attaquant les fondements de la famille, de l’éducation et de la vie, elles sont tout aussi dramatiques pour l’avenir. Mais gardons l’espérance ! « N’ayons pas peur », comme le répétait le saint Pape Jean-Paul II qui est venu en pèlerin lui aussi à Sainte-Anne-d’Auray il y a presque vingt ans."
Notre société est aussi confrontée à de nombreuses tourmentes. Certes elles ne mettent pas nos vies en danger comme ce fut le cas il y a deux siècles, mais en attaquant les fondements de la famille, de l’éducation et de la vie, elles sont tout aussi dramatiques pour l’avenir. Mais gardons l’espérance ! « N’ayons pas peur », comme le répétait le saint Pape Jean-Paul II qui est venu en pèlerin lui aussi à Sainte-Anne-d’Auray il y a presque vingt ans."
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