Secrétariat de Monseigneur le Duc d'Anjou
Déclaration du 8 mai 2016
Réinstallation de la statue de
Saint-Louis (Collégiale de Poissy)
La statue dévoilée en présence de Mgr le duc d'Anjou et des fidèles - photographie du Parisien
J’ai souhaité être présent
pour la réinstallation de la statue de saint Louis qui avait été
brisée l’année même où de nombreuses villes de France
commémoraient la naissance de Louis IX, le saint roi. Le symbole
était trop fort pour que ne soit pas perçu dans cet événement
quelque chose qui le dépasse. Qui nous dépasse !
Saint Louis, né en 1214, il y a donc
maintenant un peu plus de huit siècles, demeure le modèle du bon
gouvernant. Dans ses diverses actions, dans ses écrits, il a
toujours montré que le devoir des rois était tout entier contenu
dans le service qu’ils pouvaient assurer vis-à-vis de leurs
sujets. Cela s’est traduit en termes de justice qu’il réforma
pour une meilleure adéquation entre la sentence et la faute ; de
fiscalité qu’il voulut rendre plus juste et mieux ordonnée au
bien commun ; de préoccupations sociales vis-à-vis des plus pauvres
ou des malades. Il ne nous appartiendra pas de rappeler ses mérites
que le peuple a tout de suite reconnus au point de vouloir en faire
un saint dans des délais très courts.
Au-delà de sa personne et de son
action humaine, il y a en effet l’intercesseur entre les hommes et
Dieu qui est honoré sur les autels des centaines de cathédrales,
églises et chapelles placées sous son patronage. Oui, ce saint est
intimement lié à la France qu’il protège. Il était donc
important qu’il soit encore mieux vénéré dans cette église de
Poissy où il fut baptisé et où sa statue a toute sa place.
Celle-ci ne pouvait pas disparaître,
fracassée par une main iconoclaste. Ainsi dès que j’ai su qu’elle avait été brisée alors que par deux
fois, quelques semaines avant, elle avait accompagné ma démarche
d’hommage à mon saint aïeul, j’ai demandé que soit mis en
œuvre ce qui était possible pour replacer l’effigie de saint
Louis dans son église. L’Institut de la Maison de Bourbon,
organisme culturel reconnu d’utilité publique, permet de répondre
à de tels besoins et il a pu ouvrir une souscription à laquelle ses
membres ont largement répondu, ainsi que ceux d’autres
associations, elles aussi sollicitées. Je les remercie toutes. Le
mécénat est nécessaire dans un pays qui conserve de nombreux
témoignages de son passé mais qui est confronté aussi, souvent, à
leur triste état et même, parfois, malheureusement à leur abandon.
Mais sans doute la création d’une
nouvelle statue aurait-elle dû être envisagée sans le talent, la
patience et tout l’art de Pierre-Charles Mouterde qui a su, parmi
les centaines de débris épars, reconnaître chaque morceau et
reconstituer l’œuvre. Ainsi cet objet de foi des générations
passées continue, au présent, à soutenir la dévotion des fidèles.
Beau symbole chrétien d’unité des générations qui ne forment
qu’une famille.
Symbolique forte, à l’image de celui
qui fut autant un grand roi sur terre qu’un grand saint au ciel.
Remercions donc le Père Courtois,
d’avoir pu organiser cette cérémonie. La date choisie, qui est
celle de la fête nationale de Jeanne d’Arc, n’est pas un hasard.
Elle permet de se rendre encore mieux compte qu’en France la foi et
l’attachement aux valeurs chrétiennes sont les meilleurs
fondements de la vie publique.
Qu’à l’occasion de la restauration
de la statue du souverain né et baptisé à Poissy, saint Louis et
sainte Jeanne d’Arc protègent notre Patrie et lui rappellent sa
mission.
Louis, duc d’Anjou
Photographie du Parisien (article ci-dessous)
Quelques articles du Parisien sur le sujet :
- Poissy : surveillance accrue suite à un acte de vandalisme à la collégiale (2 mai 2015)
- Le comte de Paris offre une statue de Saint Louis à Poissy (27 octobre 2015)
- Poissy : la sculpture de Saint Louis vandalisée a été restaurée (6 mai 2016)
- Poissy : la statue de Saint Louis retrouve sa place à la collégiale (8 mai 2016)
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