Et illi quidem ibant gaudentes... quoniam digni habiti sunt pro nomine Jesu contumeliam pati.
«Et ils s'en allaient joyeux, parce qu'ils avaient été trouvés dignes de souffrir pour le nom de Jésus.»
(Act., V,41.)
Salut ! salut ! fières phalanges,
A vous nos cœurs et nos louanges !
Nos fronts se courbent devant vous.
Dans le combat votre courage
Et votre foi malgré l'orage
Nous font ployer les deux genoux.
Salut ! salut ! tribu sacrée,
Par la souffrance consacrée !
Voici la fin de vos soupirs !
Oh ! revenez, cohorte sainte,
Oui, revenez vers nous sans crainte !
Nous vous aimons, nobles martyrs.
Salut ! salut ! glorieux prêtres ;
Un jour les bourreaux et les traîtres
Vous ont ravis à notre amour.
Mais voici que cessent les crimes :
L'oblation de nos victimes
A mérité votre retour !
Salut ! salut ! troupe héroïque,
Soutiens de la croyance antique !
Vous êtes les soldats du ciel,
Sans que votre âme ne s'émeuve,
Vous avez supporté l'épreuve
Plutôt que de souiller l'autel.
Salut ! salut ! honneur et gloire !
Chez nous vivra votre mémoire,
Dignes défenseurs de la Croix.
La peur n'a pas fléchi votre âme ;
Mais de vos cœurs l'ardente flamme
A su du Christ garder les droits.
Salut à vos profondes rides !
Salut à vos cœurs intrépides !
Salut à vos pas chancelants !
Vous avez vieilli dans les larmes :
De la vertu ce sont les charmes.
Salut à vos beaux cheveux blancs !
Salut ! salut à vos blessures !
Nous baiserons vos mains si pures
Qui portent l'empreinte des fers ;
Ce sera là votre parole,
Et vous aurez pour auréole
Les maux que vous avez soufferts.
Salut ! salut ! nobles modèles !
Nous, Vendéens, sommes fidèles
A votre voix ; nous l'écoutons.
Nous vous ferons, par nos tendresses.
Oublier vos grandes tristesses.
Les fers, l'exil et les pontons.
— Ainsi chantait la voix guerrière
De la Vendée ardente et fière.
Et pour la foi pleine de feu,
Quand on vit revenir en France
Les grands héros de la souffrance,
Les prêtres, les martyrs de Dieu !
Dom Joseph Roux, Souvenirs du bocage vendéen (1898)
«Et ils s'en allaient joyeux, parce qu'ils avaient été trouvés dignes de souffrir pour le nom de Jésus.»
(Act., V,41.)
Salut ! salut ! fières phalanges,
A vous nos cœurs et nos louanges !
Nos fronts se courbent devant vous.
Dans le combat votre courage
Et votre foi malgré l'orage
Nous font ployer les deux genoux.
Salut ! salut ! tribu sacrée,
Par la souffrance consacrée !
Voici la fin de vos soupirs !
Oh ! revenez, cohorte sainte,
Oui, revenez vers nous sans crainte !
Nous vous aimons, nobles martyrs.
Salut ! salut ! glorieux prêtres ;
Un jour les bourreaux et les traîtres
Vous ont ravis à notre amour.
Mais voici que cessent les crimes :
L'oblation de nos victimes
A mérité votre retour !
Salut ! salut ! troupe héroïque,
Soutiens de la croyance antique !
Vous êtes les soldats du ciel,
Sans que votre âme ne s'émeuve,
Vous avez supporté l'épreuve
Plutôt que de souiller l'autel.
Salut ! salut ! honneur et gloire !
Chez nous vivra votre mémoire,
Dignes défenseurs de la Croix.
La peur n'a pas fléchi votre âme ;
Mais de vos cœurs l'ardente flamme
A su du Christ garder les droits.
Salut à vos profondes rides !
Salut à vos cœurs intrépides !
Salut à vos pas chancelants !
Vous avez vieilli dans les larmes :
De la vertu ce sont les charmes.
Salut à vos beaux cheveux blancs !
Salut ! salut à vos blessures !
Nous baiserons vos mains si pures
Qui portent l'empreinte des fers ;
Ce sera là votre parole,
Et vous aurez pour auréole
Les maux que vous avez soufferts.
Salut ! salut ! nobles modèles !
Nous, Vendéens, sommes fidèles
A votre voix ; nous l'écoutons.
Nous vous ferons, par nos tendresses.
Oublier vos grandes tristesses.
Les fers, l'exil et les pontons.
— Ainsi chantait la voix guerrière
De la Vendée ardente et fière.
Et pour la foi pleine de feu,
Quand on vit revenir en France
Les grands héros de la souffrance,
Les prêtres, les martyrs de Dieu !
Dom Joseph Roux, Souvenirs du bocage vendéen (1898)
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