Erat vir fortis.
« C'était un homme courageux. »
(I Reg., IX, 1.)
C'était un rude capitaine,
Roucher, le Vendéen.
Toujours en avant pour la peine,
Le dernier au butin.
On chantait partout sa vaillance
Chez les soldats du roi.
Son vieux fusil, sa longue lance
Des Bleus étaient l'effroi.
Lescure, admirant sa grande âme
Et le voyant si bon,
Sachant pour Dieu sa noble flamme,
En fit son compagnon.
Roucher montra, par son courage,
Qu'on le connaissait bien,
Et qu'il avait, en apanage,
L'honneur avant tout bien.
Non, jamais, aux grandes batailles,
On ne le vit plier ;
Et quand on montait aux murailles,
Il était le premier.
Dans les genêts, la forêt sombre,
Quand il était au feu,
Il luttait, sans compter le nombre
Des ennemis de Dieu.
Quand il s'élançait dans la plaine,
Terrible de valeur,
Taillant, sabrant, à bout d'haleine,
Les Bleus transis de peur ;
Quand il courait, bouillant d'audace,
Sur les canons des Bleus,
Quand nos soldats suivaient sa trace
Et combattaient joyeux ;
Quand de l'ennemi la défaite
Faisait battre les cœurs,
Chefs et soldats lui faisaient fête,
Avec grandes clameurs.
Honneur ! louange au capitaine !
Car Roucher aujourd'hui
Fut de la troupe vendéenne
Le plus solide appui.
A Cholet, grâce à ses mesures,
Le succès fut pour nous.
Il reçut là dix-sept blessures,
Et luttait à genoux.
Roucher, n'en déplaise à nos braves,
A nos soldats français,
Qui de la honte sont esclaves,
En ne priant jamais,
Roucher aimait Dieu ; sa prière
Au secours l'appelait ;
Roucher, le front dans la poussière,
Disait son chapelet.
Dom Joseph Roux, Souvenirs du bocage vendéen (1898)
« C'était un homme courageux. »
(I Reg., IX, 1.)
C'était un rude capitaine,
Roucher, le Vendéen.
Toujours en avant pour la peine,
Le dernier au butin.
On chantait partout sa vaillance
Chez les soldats du roi.
Son vieux fusil, sa longue lance
Des Bleus étaient l'effroi.
Lescure, admirant sa grande âme
Et le voyant si bon,
Sachant pour Dieu sa noble flamme,
En fit son compagnon.
Roucher montra, par son courage,
Qu'on le connaissait bien,
Et qu'il avait, en apanage,
L'honneur avant tout bien.
Non, jamais, aux grandes batailles,
On ne le vit plier ;
Et quand on montait aux murailles,
Il était le premier.
Dans les genêts, la forêt sombre,
Quand il était au feu,
Il luttait, sans compter le nombre
Des ennemis de Dieu.
Quand il s'élançait dans la plaine,
Terrible de valeur,
Taillant, sabrant, à bout d'haleine,
Les Bleus transis de peur ;
Quand il courait, bouillant d'audace,
Sur les canons des Bleus,
Quand nos soldats suivaient sa trace
Et combattaient joyeux ;
Quand de l'ennemi la défaite
Faisait battre les cœurs,
Chefs et soldats lui faisaient fête,
Avec grandes clameurs.
Honneur ! louange au capitaine !
Car Roucher aujourd'hui
Fut de la troupe vendéenne
Le plus solide appui.
A Cholet, grâce à ses mesures,
Le succès fut pour nous.
Il reçut là dix-sept blessures,
Et luttait à genoux.
Roucher, n'en déplaise à nos braves,
A nos soldats français,
Qui de la honte sont esclaves,
En ne priant jamais,
Roucher aimait Dieu ; sa prière
Au secours l'appelait ;
Roucher, le front dans la poussière,
Disait son chapelet.
Dom Joseph Roux, Souvenirs du bocage vendéen (1898)
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