vendredi 29 février 2008 | By: Mickaelus

Elections cantonales de Montaigu : un front républicain contre Philippe de Villiers en Vendée

On connaissait déjà le Front National ; on a récemment entendu parler d'un "appel à la vigilance républicaine" signé par une nébuleuse centriste allant de Ségolène Royal à Dominique de Villepin en passant par François Bayrou : voici venir le "front républicain" en Vendée !

Serions-nous donc revenu au temps où Chouans et Vendéens résistaient encore et toujours aux usurpateurs et terroristes républicains ? Nous trouverions-nous là en présence d'un avatar électoral des Colonnes infernales commandité par la Convention pour punir les rebelles et "brigands" vendéens ? C'est ce qu'il semblerait à en croire le titre incroyable dont s'affuble cette alliance de la gauche et du centre contre Philippe de Villiers dans le canton de Montaigu, qui serait un tyran contre-révolutionnaire ayant fait main basse sur un département pour le soustraire à l'autorité de la république à les lire...

Soyons sérieux un instant : quand les gauchistes se donnent la peine de tant de théâtralité et de mise en scène, c'est que la manipulation n'est pas loin ! Que Philippe de Villiers, sa politique, ses discours, soient teintés d'un soupçon de réaction, qu'ils rappellent à la rigueur la malheureusement bien révolue contre-révolution vendéenne : soit ! Mais qu'on nie au MPF son caractère républicain, c'est ce qu'on appelle de la démagogie, qui n'a rien à faire dans une élection locale. Etant moi-même royaliste, et légitimiste de surcroît, ancien du MPF, je sais faire la différence entre un républicain et un royaliste, et force est de constater qu'on sait où on se trouve au MPF quand dans les meetings flottent les drapeaux bleu, blanc, rouge et que retentit la Marseillaise aux odieuses et criminelles paroles. Rien, absolument rien dans le programme du MPF n'a jamais remis en cause d'une quelconque façon les institutions républicaines de la France, ce que je suis le premier à regretter (et les royalistes ne manquent pas, qu'ils soient d'un parti comme l'Alliance Royale, de mouvements comme l'Union des cercles légitimistes de France ou l'Action française et la Restauration nationale). Voyons toutefois brièvement les reproches fantaisistes de ce front républicain, dont le ridicule n'a rien à envier à l'"appel à la vigilance républicaine" évoqué en début d'article, grâce à ce scan :

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Il suffit d'une première lecture pour repérer plusieurs contresens qui trahissent une malhonnêteté patente. Il est ainsi cocasse de reprocher à Villiers d'avoir prétendument "utilisé" sa réussite vendéenne sur le dos des Vendéens lors de la campagne présidentielle (on se demande bien comment il aurait dû avoir honte de ses résultats en Vendée ; comme cela est tiré par les cheveux !) quand on est en train d'utiliser une élection locale pour essayer de régler ses comptes avec une équipe gagnante, sur des critères uniquement idéologiques, qui n'ont donc rien à voir avec une élection locale (il est sans doute bon de rappeler que d'après cet article, 86 % des Français considèrent les municipales comme une élection locale). De fait, l'un de objectifs de ce front ambitionne de "conforter nos réussites économiques", c'est-à-dire qu'il y a là la reconnaissance claire et nette des résultats obtenus par Philippe de Villiers et son équipe - je renvoie mes lecteurs à cet article où figure le classement excellent de la Vendée au palmarès de l'Express. Cette réussite économique, Villiers l'a obtenue pour les Vendéens et a souhaité mettre au service de la France son expérience vendéenne : bien loin d'être un asservissement des Vendéens pour lesquels il a œuvré tant d'années, il s'agissait d'un hommage - on (re)lira avec profit Une France qui gagne à ce sujet.

Dès lors, ne reste à ce front républicain qui reconnaît la réussite économique de Villiers qu'une seule motivation : la haine idéologique, la haine de ce qui n'est pas soi (cela en contradiction parfaite, d'ailleurs, avec ces valeurs républicaines qu'il prétend représenter). Cette même haine qui, il y a un peu plus de deux cents ans, a fait massacrer en Vendée militaire, au-delà des frontières actuelles du département, des milliers de vies humaines par leurs ancêtres républicains de gauche (lire à ce propos La Vendée-Vengé, le génocide franco-français de Reynald Secher). Quelle arrogance et quel cynisme, que de prétendre incarner les Vendéens, quand on ne prend pas la peine de comprendre leur histoire et qu'on les dédaigne avec mépris, eux et leur choix villiériste de tant d'années fidèle, par ce refrain condescendant des "valeurs républicaines" ! Comme si l'"idéologie" à la tête du département, comme il est écrit, ne respirait pas tout simplement cette France de jadis que ces gauchistes détestent, une histoire qu'ils haïssent...

Un conseil donc, pour en terminer, à Arnold Schwerdorffer, sa suppléante Maï Evin-Haeffelin et leurs séides : la Vendée n'est pas une catin, ni un strapontin électoral, elle est une terre chargée d'histoire, de souffrances, qui sont bien plus que vos "valeurs républicaines", héritières des Colonnes infernales de 1794. La Vendée, comprenez-là et aimez-là, ou quittez-là !

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour information:

http://contrelesystemeauxiette.blogspot.com/