Il y a quelques temps seulement à l’occasion d’un simple discours présidentiel, une petite polémique a vu le jour entre Bernard-Henri Lévy et Henri Guaino, ce dernier répondant aigrement au premier, qui accusait en substance le pouvoir sarkozyste en place d’être réactionnaire, maurrassien. C’est à mon humble avis accorder beaucoup trop d’importance à certaines déclarations tumultueuses – par la forme seulement – du pouvoir actuel, c’est même l’honorer d’un courage qu’il ne possède certainement pas. Cela, BHL en est pleinement conscient, mais sans doute se croit-il investi de cette mission de l’homme de gauche, héritière de la posture prise par Victor Hugo à l’occasion du coup d’Etat du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte. Cette mission consiste à essayer d’exploiter intellectuellement, médiatiquement, la peur de la réaction, de la droite dure, et cela d’une manière caricaturale et démagogique. Car s’il faut bien être conscient d’une chose, et c’est tout l’objet de ce modeste article, c’est que la réaction n’est pas possible dans tout son éclat au sein de la république : la dénoncer de plus de la part de l’UMP est une pure comédie, une pure vision de charlatan.
Etre de droite aujourd’hui ne signifie pas du tout être réactionnaire, aussi difficile soit-il de l’admettre par des gens de gauche et surtout d’extrême gauche qui ne sont pas très doués en histoire – être de droite à
De leur côté, des partis tels que le FN, le MPF ou bien encore le MNR, qui tentent, tant bien que mal et chacun à sa façon, d’intégrer quelques éléments français dans une mixture républicaine, ne font que jouer le jeu d’un système qui les contient nécessairement dans le rôle de valets. L’UMPS a beau jeu, aussi malhonnête cela soit-il, de dire de ces partis qu’ils ne sont pas républicains pour effrayer les bonnes consciences des habitants déracinés de l’ancienne France : cela n’est que souligner une contradiction fondamentale de ces partis qui croient pouvoir servir un régime de gauche, la République, tout en se prétendant français, alors que ce régime. s’est construit de manière abstraite en référence au Contrat social de Rousseau contre la notion même de francité et de tradition. Pour le bien comprendre, encore faut-il savoir ce qu’est la France et la civilisation française, la fondation royale et la légitimité, ce dont je ne parlerai pas en détails ici mais qui est la question première à se poser pour avoir un engagement français, et, au vu de l’état actuel du pays, réactionnaire. Ce n’est malheureusement pas le problème numéro un des militants de tels partis qui croient vraiment mener un combat français en arborant le drapeau des sans-culottes et en chantant
Néanmoins, accordons le bénéfice du doute à ces hybrides politiques, fils malheureux d’une France violée et mangée à toutes les sauces par des partis cannibales, et imaginons qu’un président comme Philippe de Villiers ou Jean-Marie Le Pen soit élu. Comment croire que ces hommes pourraient appliquer une politique plus française que ceux qu’ils combattent aujourd’hui, quand tous les principes fondamentaux du régime usurpateur actuel s’y opposent ? On voit déjà comment la gauche se sert du conseil constitutionnel contre l’UMP : imaginons ceci contre un parti plus à droite – et je ne parle même pas de l’Assemblée nationale ! On pourrait objecter qu’il suffirait de changer la constitution ; mais qui garantie qu’elle ne pourrait pas l’être à nouveau dans le mauvais sens ? C’est justement la faiblesse de l’appui d’un régime sur la seule et impuissante, limitée et changeante raison humaine et sur la faiblesse qualitative de la prétendue représentation nationale, uniquement quantitative. Seul un régime comme la monarchie traditionnelle, ayant une tête inamovible et des principes imprescriptibles, et tirant sa légitimité de Dieu, peut assurer la pérennité de la civilisation française. Et cela assurerait encore une politique de continuité que la république ne permet ni ne permettra jamais ; imaginons cinq ans de Villiers ou de Le Pen, un successeur de gauche suffirait pour anéantir tout leur travail.
Il faut encore dire un mot du combat souverainiste qui, s’il peut attirer ma sympathie dans une certaine mesure par son ambition abstraite, est complètement faussé au niveau des enjeux dès lors qu’il entend puiser sa légitimité dans la souveraineté populaire et républicaine et non pas dans la civilisation française dont la souveraineté était celle du souverain, du roi sacré selon la religion catholique. La République, le premier Empire ont été d’après l’idéologie révolutionnaire des mouvements messianiques et expansionnistes à l’origine et cela selon le même procédé que le communisme longtemps après : briser l’ordre monarchique ancien, affranchir les peuples des tyrans – de force si nécessaire –, telle était le mot d’ordre. La République est l’anti-souveraineté, elle est dépassement des frontières physiques et mentales, de l’histoire et du temps, elle se veut universalité infondée et incréée (la raison des Lumières), elle est établissement d’un homme nouveau, déraciné, sans traditions, sans nation pour le dire brièvement. L’idée européenne, qui était déjà en germe dans la conquête de l’Europe par Napoléon et l’établissement de ses frères sur des trônes européens, n’est que l’accomplissement du messianisme révolutionnaire. Prétendre donc se battre pour la souveraineté de la France, comme on le fait à la dite extrême droite ou chez les gaullistes, avec le drapeau bleu blanc rouge comme les sans-culottes de jadis ont déclaré la guerre à l’ordre ancien des royaumes souverains de l’Europe, est d’un ridicule achevé, ou plutôt d’un pathétique complet quand ces gens n’ont pour la plupart pas même conscience que la république qu’ils défendent est la responsable même de la disparition d’une France dont ils ne comprennent pas la définition, et l’Europe politique l’accomplissement des valeurs révolutionnaires. Si on veut que la France soit souveraine, il faudra qu’elle retrouve son roi, un roi sacré comme le dernier roi légitime, Charles X, et qu’aucun bureau européen ne pourra jamais commander puisqu’il tiendrait son pouvoir de la tradition et de Dieu et de personne d’autre, étant bien entendu qu’aucune commission composée d’hommes ne saurait s’égaler à Dieu ou se mettre au-dessus – ce que font actuellement la république dite française comme l’Europe en reniant l’ordre ancien et la vérité de l’Eglise catholique.
L’enjeu du combat français n’est pas d’être de droite plutôt que de gauche, de « vraie droite » plutôt que de « fausse droite » ou de « droite molle » (l’UMP), d’une droite dure hors-système plutôt que d’une droite dure entretenant des liens avec l’UMP (je fais là référence aux gens du FN et du MNR qui critiquent le MPF et sa dite vassalisation à l’UMP, quand eux aussi sont en plein dans le système, la république, et donc au même niveau), mais de promouvoir
1 commentaires:
Vous trouvez peut-être un réactionnaire ici?
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