"Qui connaît encore l'histoire de la France ? On ne la raconte plus et on ne l'enseigne que par lambeaux. On l'accable bien souvent, sans entendre sa voix. Max Gallo retisse cette trame millénaire qui a donné naissance à la nation française. Il suit les mouvements d'une immense fresque: des premiers hommes qui ont habité et peuplé de leurs songes les grottes du Périgord jusqu'à ce début de XXIe siècle. Il ne dissimule rien, ni la gloire ni le désastre, ni le rayonnement des Lumières ni les rapines et les saccages des armées conquérantes. Mais son récit va au-delà du portrait des grands acteurs et du déroulement des événements. Il montre comment, génération après génération, depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, se sont constituées sur notre sol des manières d'être, de penser et de croire, d'éprouver, d'agir et de réagir, d'approuver et de se révolter, qui ont composé, touche après touche, l'âme de la France. Celle-ci est au coeur de ce livre. Max Gallo éclaire, par l'Histoire, nos comportements, nos faillites, nos redressements et, en racontant la genèse de l'âme de la France, il dévoile notre présent. On ne peut changer la France qu'en ne trahissant pas son âme. Selon Renan, «tous les siècles d'une nation sont les feuillets d'un même livre». Ce livre, Max Gallo l'a écrit."
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"«Notre question n'est plus, comme au temps de Renan : "Qu'est-ce qu'une nation ?", mais : qu'est-ce que la France, et que doit-elle devenir, encore une nation ou une société résolument postnationale ?» À l'heure de la mondialisation, c'est-à-dire d'un immense bouleversement technique, économique et démographique, dans quelle communauté faut-il que les hommes vivent ? Dans une patrie charnelle ? Dans une France désencombrée de la francité ? Dans un espace polymorphe, sans identité assignable ? Convient-il, pour accueillir dignement l'Autre, dévider ou de perpétuer le soi du chez-soi ? La réponse à ces questions fondamentales, si réponse il y a, ne peut naître que de l'échange, de la dispute, de la confrontation des points de vue. Nous sommes à la croisée des chemins : la tâche qui nous incombe n'est pas de dire ce que nous sommes mais, quand il est encore temps, de le choisir, en toute connaissance de cause. Les textes ici rassemblés proviennent de l'émission «Répliques» qu'Alain Finkielkraut anime sur France Culture. Ils ont été revus, parfois réécrits par leurs auteurs en vue de leur publication. Le présent livre fait suite à Ce que peut la littérature, paru aux éditions Stock/Panama en 2006."
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Extrait d'un article paru dans le Figaro :
L’historien Max Gallo et l’essayiste Alain Finkielkraut reviennent sur l’identité française, attaquée par les adeptes de la repentance et ridiculisée par certaines élites, mais qui est aussi l’objet d’un regain d’intérêt démocratique.
LE FIGARO LITTÉRAIRE. – L’initiative de Nicolas Sarkozy en faveur d’un ministère de l’Identité nationale ramène sur le devant de la scène cette question de la nation. Tout en partant de démarches très différentes, vos deux livres arrivent à un constat assez semblable, plutôt inquiétant. Alors « l’âme de la France », comme le disait Renan, est-elle en péril ou ne traversons-nous qu’un passage à vide comme la France en a tant connu depuis le début du XXe siècle?
2 commentaires:
Vouloir résoudre l'affaissement de l'Identité nationale en créant un ministère relève de la pure bouffonnerie politique.
Cela me fait penser au "ministère de la Mer" qui devait attraper tout et son contraire, et en pire au ministère de la Culture qui "gère" la créativité nationale comme il en allait en URSS.
La seule mesure défendant l'Identité nationale est de décréter l'Immigration Zéro.
Quoiqu'il advienne de l'application du décret, c'est l'affichage qui compte.
Je ne puis que souscrire à votre analyse, et j'ai déjà évoqué cet affichage mensonger et contradictoire d'un Sarkozy qui prône en même temps la diversité, dans "le bal des prétendants VI" de la rubrique "Présidentielles 2007". Le Pen a bien raison quand il dit qu'on ne sait de toute façon pas ce que contiendrait cette boîte vide. Avec les agissements passés et les idées de Sarkozy - CFCM, abolition de la double peine, immigration choisie plutôt que zéro, droit de vote des étrangers aux municipales - on ne peut que craindre le pire, du même niveau que quand Diam's parle de "sa France à elle".
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