Leurs canons nous fauchent ? Qu'importe !
Si leur artillerie est forte,
Nous le saurons en l'enlevant.
En avant !
(P. Déroulède, Chants du Soldat.)
Marie-Jeanne (1) semblait aux Bleus remplis d'orgueil
Un gage d'espérance.
Mais un jour a suffi pour qu'à leurs fronts le deuil
Remplaçât l'assurance.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
Les Bleus ont dû comprendre
Que nous savons bien nous y prendre
Car nous chantions en l'enlevant :
En avant !
C'était un fier canon qu'ils se montraient joyeux
Et traînaient à leur suite.
Aujourd'hui, ce canon s'est retourné contre eux
Et les a mis en fuite.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
Ils ont commis la faute
De nous laisser monter la côte.
Il faut parer le coup de vent,
En avant !
Quand, sur nous, Marie-Jeanne, au combat de Coron,
Vomissait la mitraille,
Nos ennemis chantaient ; mais ils baissent le front,
Vaincus dans la bataille.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
Compagnons, cette histoire
Nous donne aujourd'hui la victoire.
Nous recommencerons souvent.
En avant !
L'âme de nos soldats, palpitante de feu,
De haine soulevée,
Convoitait Marie-Jeanne... Aux ennemis de Dieu
Nous l'avons enlevée.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
On va bientôt l'entendre.
Les Bleus n'ont qu'à bien se défendre.
Et par derrière et par devant,
En avant !
Elle va maintenant aux Bleus lancer la mort
De sa gueule béante.
Courage, Vendéens ! Notre bras sera fort
Avec cette géante !
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
On la verra, terrible,
Cent coups sur cent toucher la cible,
Le sang des Bleus toujours buvant.
En avant !
Nous avons acheté des fleurs et des rubans ;
Nous l'avons décorée.
Mourons, pour la garder, au milieu de nos rangs,
De gloire ainsi parée.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi,
Car de sa main fidèle
Chacun protégera la belle.
Allons ! les gas, dorénavant,
En avant !!!
(1) Premier canon pris par les Vendéens, au combat de Coron, le 10 mars 1793
Dom Joseph Roux, Souvenirs du bocage vendéen (1898)
Un gage d'espérance.
Mais un jour a suffi pour qu'à leurs fronts le deuil
Remplaçât l'assurance.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
Les Bleus ont dû comprendre
Que nous savons bien nous y prendre
Car nous chantions en l'enlevant :
En avant !
C'était un fier canon qu'ils se montraient joyeux
Et traînaient à leur suite.
Aujourd'hui, ce canon s'est retourné contre eux
Et les a mis en fuite.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
Ils ont commis la faute
De nous laisser monter la côte.
Il faut parer le coup de vent,
En avant !
Quand, sur nous, Marie-Jeanne, au combat de Coron,
Vomissait la mitraille,
Nos ennemis chantaient ; mais ils baissent le front,
Vaincus dans la bataille.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
Compagnons, cette histoire
Nous donne aujourd'hui la victoire.
Nous recommencerons souvent.
En avant !
L'âme de nos soldats, palpitante de feu,
De haine soulevée,
Convoitait Marie-Jeanne... Aux ennemis de Dieu
Nous l'avons enlevée.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
On va bientôt l'entendre.
Les Bleus n'ont qu'à bien se défendre.
Et par derrière et par devant,
En avant !
Elle va maintenant aux Bleus lancer la mort
De sa gueule béante.
Courage, Vendéens ! Notre bras sera fort
Avec cette géante !
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi.
On la verra, terrible,
Cent coups sur cent toucher la cible,
Le sang des Bleus toujours buvant.
En avant !
Nous avons acheté des fleurs et des rubans ;
Nous l'avons décorée.
Mourons, pour la garder, au milieu de nos rangs,
De gloire ainsi parée.
Marie-Jeanne est au roi,
Désormais plus d'effroi,
Car de sa main fidèle
Chacun protégera la belle.
Allons ! les gas, dorénavant,
En avant !!!
(1) Premier canon pris par les Vendéens, au combat de Coron, le 10 mars 1793
Dom Joseph Roux, Souvenirs du bocage vendéen (1898)
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