jeudi 29 septembre 2011 | By: Mickaelus

A M. le Marquis de La Rochejaquelein, membre de la chambre des députés


Monsieur le Marquis,


On acclame aujourd'hui les nullités.

Sur tous les points du territoire français, on dresse bustes et statues en leur honneur.

C'est une honte.

Mais les vrais Français respirent à l'aise, en apprenant que le grand guerrier chrétien, Henri de La Rochejaquelein, a son bronze au sol qui le vit naître.

A la bonne heure ! Une statue à un général de vingt-un ans, admiré de l'Europe, de la France et de l'Eglise : c'est juste !

Montrer à la génération actuelle et à la postérité les traits expressifs de ce héros de votre sang, c'était votre droit, votre devoir, votre désir ; c'est votre action.

Vous en avez reçu les remerciements enthousiastes de tout un peuple.

Votre fierté et votre satisfaction sont légitimes.

Henri de La Rochejaquelein, plus que tout autre, personnifie l'idée de la Grand'Guerre, l'amour du trône et de l'autel.

Cette sublime idée, qui faisait battre le cœur de la Vendée, fut à l'état de complet épanouissement, dans la belle âme du jeune généralissime.

Je ne pouvais donc faire rien de mieux, en célébrant les nobles âmes, volontairement sacrifiées, pour cette haute et noble idée, que de déposer, par vos mains, mes Souvenirs du Bocage Vendéen sur le socle de granit, aux pieds de votre illustre Henri.

Dites à ce cœur plein d'énergie, qui semble revivre encore dans ce bronze artistique, toute mon admiration et mon ardent amour.

En l'admirant, en l'aimant, j'admire et j'aime la France, ma patrie, et la Vendée, mon sol natal.


Dom Joseph Roux


Souvenirs du bocage vendéen (1898)