samedi 23 mai 2009 | By: Mickaelus

Bilan territorial du règne de Louis XIV, par François Bluche


Pierre Mignard, Louis XIV couronné par la victoire


« […] Le moment est venu du bilan. Il peut surprendre le lecteur, tant les auteurs français ont insisté, depuis Michelet, sur les échecs ou déceptions de la fin du règne. Beaucoup de nos contemporains croient la France de 1715 plus petite que celle de 1643. D'ailleurs, dans le récit des guerres et le détail des traités, reviennent trop souvent les mêmes noms : Ypres, Tournai, Philippsbourg, Brisach, Pignerol : l'alternance des acquisitions et des rétrocessions donne une impression de fragilité. Eh bien ! Les arbres nous cachent la forêt. Ces places vénérables ou glorieuses, ces villes à la souveraineté mouvant dissimulent le mouvement tectonique de l'agrandissement du royaume : dix provinces nouvelles, des droits sur Madagascar (territoire de la Couronne), une installation au Sénégal, et cette immense Louisiane qui porte le nom du roi de France, tandis que le Mississipi s'appelle fleuve Colbert.

Fin août 1715, à la veille de la mort du Roi, les progrès territoriaux enregistrés depuis 1643 par la France, tant en métropole qu'à la colonie apparaissent donc presque démesurés ; les pertes sont supportables. Utrecht nous a contraint d'abandonner Terre-Neuve, sous réserve des droits de pêche, l'Acadie et Saint-Christophe. Il faut l'exagération préromantique de l'écrivain de marine Robert Challes, pour penser que de telles cessions ont été plus graves que si nous avions cédé aux Anglais « la Normandie, la Bretagne et même l'Aquitaine ». Sur le moment, ces abandons « ne frappent point, ou frappent légèrement les Français d'Europe, parce qu'ils n'en aperçoivent pas les conséquences ». Il eût en effet suffi, après 1715, de renforcer le peuplement du Canada et de la Louisiane pour assurer notre avenir américain ; mais cela ne dépendra plus de Louis XIV. Pour ce qui a dépendu de lui, en dépit des concessions faites à Utrecht, la France détient outre-mer un « domaine beaucoup plus vaste que l'ensemble des possessions coloniales anglaises à la même époque ». Il est vrai que notre empire est infiniment moins peuplé que celui du roi d'Angleterre ; vrai aussi, qu'il manque à nos pères une conscience coloniale, même si Jérôme de Pontchartrain sembla près d'y atteindre.

La carte des acquisitions se présente ainsi : l'Artois (1659), Dunkerque, une des villes chéries de Louis XIV (1662), la Flandre wallonne avec Lille (1668), Aire et Saint-Omer ou ce qui nous manquait de l'Artois (1678), Thionville et ce qu'on nomme trop pompeusement « le Luxembourg français » (1643, 1659), la Lorraine des trois évêchés : Metz, Toul et Verdun (1648), Sarrelouis, cette réunion que Vauban a bâtie et que le Roi a baptisée (1680, 1697), Landau (1680, 1714), l'Alsace (1648, 1681, 1697), la Franche-Comté (1674, 1678), la vallée de l'Ubaye ou de Barcelonnette (1713), la principauté d'Orange (1673, 1713), le Roussillon et la Cerdagne (1659).

Tel est le « pré carré » du Roi. Depuis la paix de Ryswick il est amputé de ses pseudopodes, c'est-à-dire plus homogène et mieux défendable. Au total, sans que jamais ait figuré en aucun programme royal ou gouvernemental cette notion anachronique, la France de 1715 n'est pas éloignée de posséder, dans la mesure où la géographie et les traités l'ont permis, des « frontières naturelles ». La chose est de facto assurée, sur le Rhin, entre Dauphiné et Savoie, au sommet des Pyrénées. Monsieur de Vauban est mort regrettant Philippsbourg, Brisach, Kehl et Pignerol. Il réagissait en commissaire des fortifications. Louis XIV, plus intelligent, raisonnait d'abord en politique.

Outre-mer, le Roi n'a point conçu de plan impérial suivi, mais la liste des possessions nouvelles montre que les établissements français dépassent en ampleur ce qu'ils eussent été si l'on n'avait suivi qu'une politique mercantile et pragmatique de profit immédiat. Aux Indes occidentales l'utilisation stratégique et commerciale de Saint-Domingue (1655, 1697) console le royaume de l'abandon de Saint-Christophe. Cayenne et la Guyane (1676) ne sont pas l'Eldorado, mais ne laissent pas l'Angleterre et la Hollande seules aux portes du riche Brésil. Si la Louisiane (1682), concédée en 1712 au financier Crozat, est encore un désert d'hommes, elle est riche de potentialités. En Afrique, Louis a des droits incontestés sur le Sénégal (1659, 1700) où le fort Saint-Joseph au pays de Galam confirme la présence française. Le comte d'Estrées lui a conquis Gorée (1677, 1678). Madagascar n'est pas cette terre de colonisation qu'avait rêvée Colbert : en 1715 on aurait du mal à y rencontrer un officier de Sa Majesté ou un colon ; pourtant nous avons si peu renoncé à ce pays que Louis XIV l'a baptisé « île Dauphine » et l'a réuni à la Couronne en 1686. A quelque distance, la France possède ou commence de posséder deux escales importantes sur la route de l'Extrême-Orient : les Mascareignes – île Bourbon (1649) et île de France (1715) – facilitent pour les navires marchands la liaison avec les Indes orientales. Là s'activent nos premiers comptoirs : Pondichéry (1670, 1697), Chandernagor, Mazulipatam, Calicut (1701).

L'acquisition de ces pays lointains ou la conquête des provinces proches, celles qui font le pré carré, ne s'est pas faite impunément. Les guerres de Louis XIV ont coûté cinq cent mille hommes. Elles ont rapporté dix provinces et un empire. Celles de la Révolution et de l'Empire feront tuer, du seul côté français, quelques quinze cent mille soldats sans modifier véritablement nos frontières : entre 1792 et 1815 tout se passera comme si nous échangions pour ce torrent de sang Philippeville, Mariembourg, Sarrelouis et Landau contre Senones, Mulhouse, Montbéliard et Avignon. Entre 1914 et 1918, nous échangerons douze cent mille soldats tués contre un nombre égal d'Alsaciens et de Lorrains. Ces comparaisons sont cruelles ; mais sans elles on ne saurait juger équitablement l'actif et le passif du Grand Siècle. »

François Bluche, Louis XIV dans Le grand règne

dimanche 17 mai 2009 | By: Mickaelus

Francis Lalanne et la monarchie : quelques rectifications essentielles




Il y a un peu plus de quinze jours, j'ai particulièrement savouré ce moment télévisuel grâce à l'inénarrable Francis Lalanne, non pas tant d'un point de vue qualitatif, on s'en doute, que d'un point de vue comique voire dramatique. Ce n'est pas que M. Lalanne ne soulève des questions intéressantes, quoique sur un mode excessif, mais l'ambiance est dans ces deux vidéos (dans la seconde surtout) si électrique qu'on ne peut s'empêcher de se réjouir de manière un peu primaire comme dans une arène. Avant de donner en quelques points un avis non exhaustif sur les thèmes abordés, disons simplement que l'attitude de Lalanne résume grossièrement comment se comportent les artistes chéris de la télévision dès lors qu'ils se sentent un peu mal aimés ou qu'on ose percer d'une flèche critique leur aura de demi-dieu médiatique. La télévision a atteint un tel degré de servilité publicitaire que les critiques un peu acerbes et directes de Zemmour et Naulleau, chacune dans son genre, ne peuvent que faire du bien et remettre à leur place des individus puérils dont l'ego n'égale que la médiocrité.

Lalanne commence par un constat qu'il soumet à Éric Zemmour, en proclamant que beaucoup de Français aspirent encore selon lui à un pouvoir fort de type monarchique et à caractère vertical, tandis qu'il s'agit pour lui de refonder la république parce que, comme il le dira un peu rapidement à un Éric Naulleau sceptique (tellement sceptique qu'il se demandait si Lalanne dans son livre n'allait pas annoncer qu'il sollicitait l'asile politique en Corée du Nord), la république française ne serait plus un état de droit, Nicolas Sarkozy concentrant tous les pouvoirs sous le prisme de l'"efficacité" (horreur suprême pour Lalanne, qui hérite pourtant de Jacobins dont la guillotine a fait preuve d'"efficacité" en son temps). Essayons donc à partir de là de donner quelque point de vue, même si la confusion remarquée par les deux critiques ne facilite pas les choses.

Même si j'aimerais volontiers ajouter foi à ce propos, je ne suis pas certain qu'il y ait tant de Français d'aujourd'hui qui soient partisans d'un régime monarchique fort comme le suppose Lalanne. Que certains soient attachés à la Ve République et ne désirent pas l'avènement d'une VIe République, telle qu'elle fut évoquée lors de la campagne des dernières élections présidentielles, avec un renforcement parlementaire qui n'est pas sans évoquer les catastrophiques IIIe et IVe Républiques, je le conçois fort bien ; mais qu'on fasse de la Ve République un régime monarchique, est une exagération qu'il n'est pas possible de valider si on compare ce régime avec ce que fut vraiment la monarchie française à son apogée avant la Révolution. Tout d'abord, la Ve République n'a pas de caractère vertical : le président de la république est élu au suffrage universel direct et tire sa légitimité du peuple, ni de la force armée, ni de Dieu (Napoléon pour le premier modèle césariste, les Capétiens pour le second et le droit divin). Ensuite, si l'exécutif est plus puissant que dans les IIIe et IVe Républiques, les pouvoirs sont séparés et les tristes maximes de Montesquieu en usage : il existe bien un pouvoir législatif et un pouvoir judiciaire, de même que la souveraineté est partagée entre les couples exécutif et parlementaire. Qu'on compare avec la monarchie capétienne traditionnelle à son zénith avec la monarchie absolue de droit divin de Louis XIV et de Louis XV, dans laquelle la souveraineté appartient au roi et à lui seul (il n'existe pas d'Assemblée nationale mais des "parlements" de province) et où les pouvoirs ne sont pas séparés, et on comprendra que le sort fait par Lalanne à la Ve République est injuste. Il la surestime grandement ! Ce n'est qu'une république démocratique où les pouvoirs sont bien séparés, la souveraineté au peuple, mais où l'exécutif est un peu renforcé afin que l'action politique ne soit pas paralysée par le parlementarisme outrancier, ce qui est la moindre des choses.

On pourrait juste accorder à Lalanne, s'il ne mélangeait pas tout, quelque crédit quand il évoque l'attitude de l'exécutif à propos du Traité de Lisbonne rejeté par les Français par référendum. Il est évident qu'il est paradoxal et dédaigneux de rejeter l'avis qu'on a sollicité quand on prétend tirer sa légitimité du peuple, mais je ne vois pas que Lalanne soit choqué par l'aliénation de la nation à l'Europe politique, mais par le fait que le peuple (français ?) n'ait pas plus de prise sur la machine de l'exécutif. Car s'il s'agissait de souveraineté, on pourrait aussi bien lui rappeler que le roi de France traditionnel avait pour charge de protéger l'intégrité territoriale de son royaume et qu'une Europe supranationale n'aurait pas risqué de voir le jour. C'est le même paradoxe que chez les souverainistes républicains. De plus, Lalanne pourrait être rassuré par le fait que ce qu'il considère comme une monarchie est déjà aliéné par une Europe qui décide d'un nombre de lois déjà ahurissant ; c'est donc de cette dictature technocratique qu'il devrait s'occuper (et je n'ai jamais lu que Saint-Simon rêver de mettre un roi à la tête d'une Europe politique).

On l'aura compris, l'obsession de Lalanne, c'est la voix du peuple et la légitimité populaire, ce qui aurait pu être compris voire partagé par le bonapartiste Zemmour (qui ne sait plus s'il doit se dire monarchiste dans l'extrait), puisqu'une devise du bonapartisme est "vox populi, vox dei" ; sauf que les Napoléon furent hypocrites à cet égard et que c'est la force qui les a légitimés, plus que des plébiscites auxquels la réponse ne pouvait être que oui, exactement comme aujourd'hui concernant l'Europe. Le problème que ni Lalanne ni Zemmour ne voient, c'est que la légitimité par le peuple, ce n'est qu'un mythe qui sert de marche-pied à l'habileté humaine, ce qui s'est toujours vérifié d'une manière ou d'une autre depuis la Révolution. La Révolution permanente ou le parlementarisme permanent que voudraient Lalanne n'étant pas dans la nature du possible, il faut toujours que quelqu'un s'approprie cet élan populaire et finisse par décider. Et c'est là que Lalanne est pris au piège de l'homme providentiel qu'il croit pouvoir éviter, car jamais les Français ne sauveront la France sans que quelqu'un émerge du lot et ne prenne les commandes de la nation : le désordre ne dure jamais qu'un temps. La seule alternative possible à cette crise de la légitimité, ce sont les royalistes légitimistes qui peuvent la fournir, grâce aux lois fondamentales du royaume de France d'une part, qui déterminent la succession des rois de France, et grâce au droit divin d'autre part qui détermine l'origine du pouvoir qui ne saurait provenir que de Dieu, car toute autorité émane de Lui. De cette manière, les devoirs du roi sont définis sans ambiguité ni tyrannie, puisqu'il n'a rien qu'à gagner en faisant prospérer le domaine qu'il transmettra à son héritier, et le droit naturel respecté parce que le peuple n'a pas à l'inventer et que les inventions rousseauistes qui misent sur un homme nouveau et abstrait sont les matrices de la violence, de la révolte, du chaos et du sang.

Et c'est cette violence qui m'a particulièrement marqué chez Lalanne, une violence toute révolutionnaire dont il a résumé l'esprit en ces mots : "il faut reprendre la France à zéro". Éric Zemmour ne va pas assez loin quand il évoque la synthèse qu'est la Ve République et le déterminisme historique qui nous a amenés à celle-ci : la France a une fondation et une essence monarchique, une inscription dans la loi naturelle de Dieu qui ne peut s'exprimer glorieusement qu'en mettant nos pas dans la tradition, tout en évitant les simulâcres que sont les fausses monarchies gaulliste, bonapartiste, orléaniste, qui tombent dans le piège de la démocratie et de la révolte, car en les couronnant momentanément ils ne peuvent que sombrer dans ce tourbillon chaotique, tôt ou tard. La France ne retrouvera pas morale et humanité, comme le souhaite Lalanne, en tombant dans le piège du reniement de soi (on a vu l'humanité en Vendée des "hommes nouveaux"), mais en faisant le choix de renouveler sa tradition et les valeurs fondamentales de sa civilisation. Il n'y a que le roi de France légitime désigné par la tradition, au-dessus de la mêlée démagogique des partis, des intriguants, des tourbillons populaires, qui puisse légitimement et serinement, dans la durée, oeuvrer pour le Bien commun.

Facebook et le royalisme : mon expérience

Comme beaucoup de gens - comme beaucoup trop de gens devrais-je plutôt écrire, je me suis laissé tenter il y a quelques mois par ce site de réseau social, Facebook, qui permet aussi bien de se connecter virtuellement avec des amis que l'on connaît déjà dans la vie réelle, que d'en rencontrer de nouveaux au moyen de divers groupes. La première façon d'utiliser le site m'apparaît, autant le dire franchement, à peu près inutile dans le sens où rien ne vaut la vraie vie pour entretenir une amitié qui s'est nouée naturellement, tandis qu'il existe de nombreux moyens privés pour se contacter grâce à internet ; c'est donc dans l'idée de faire quelque publicité au royalisme, que je me suis résolu à aller voir ce qui se passait là-bas, selon la même logique qui m'avait fait essayer Second Life, à l'époque des élections présidentielles de 2007, alors à son heure de gloire.

Déclarer d'entrée que l'expérience a été extrêmement décevante est un euphémisme. Cela était absolument prévisible, et ce site est un tel concentré de vanité, de paraître, d'inconsistance, d'incohérence, qu'y présenter une pensée politique au travers d'un groupe comme je l'ai tenté relève de même d'une certaine vanité : on ne peut que faire du mal à ce qu'on souhaite promouvoir en le soumettant à une logique quantitative qui noie l'Idée dans une indifférence totale, et la ravale au même niveau que les délires les plus insignifiants. Que ces quelques lignes servent donc d'exemple à qui serait curieux d'une telle démarche.

Tout d'abord, les groupes royalistes, s'ils fleurissent sur Facebook, le font d'une manière anarchique et complètement désordonnée qui reflète parfaitement le fonctionnement du site : il peut exister une bonne dizaine de groupes pour exprimer exactement la même vision, groupes dont la description dépasse rarement cinq lignes et où la participation est désespérément en attente. S'il n'est pas question de mettre en doute la bonne volonté de qui souhaite faire la promotion de son idéal par tous les moyens, le manque de coordination est dommage d'autant que Facebook ne facilite vraiment pas les choses pour supprimer un groupe, comme on peut vouloir le faire pour cumuler ses efforts avec un autre aux mêmes objectifs : pour cela, il ne faut rien moins que supprimer tous les membres puis se supprimer soi-même, en tant qu'administrateur, en dernier - autant dire que cela peut prendre du temps si on atteint quelques centaines de membres. Bref, c'est le chaos et le relativisme qui s'en trouvent confortés.

Et en matière de relativisme et de royalisme, on trouve sur Facebook le même problème quant au royalisme et internet : l'œcuménisme, soit la confusion entre toutes les branches du royalisme dans de nombreux groupes pour attirer a priori plus de personnes, ne fait qu'engendrer un discours philosophique politique minimum qui ne permet pas de distinguer les vrais concepts politiques, et qui n'empêche pas les gens de n'être pas d'accord. On ajoute donc au désordre de la profusion de groupes qui disent la même chose, la promotion d'une unité de façade qui sans faire cesser les divergences court-circuitent les réflexions.

Ce n'est, enfin, sans doute rien à côté du problème que pose l'honnêteté dans un milieu virtuel où rien n'est contrôlé. C'est un phénomène qu'on pourrait croire tout aussi courant sur internet en général mais que j'ai observé de manière beaucoup plus intense sur Facebook. Il n'est pas seulement question de tous ces "fakes", ou de ces faux profils de politiques ou de personnalités qu'on désigne ainsi en anglais informatique, mais de ceux qui revendiquent la défense d'une idée et agissent de façon contraire pour lui nuire. En tant que royaliste légitimiste, j'ai ainsi été particulièrement frappé par un groupe "Louis XX" créé par un militant de la cause homosexuelle dont la prétendue fidélité dynastique n'était qu'une façade pour dénaturer la conception légitimiste de la monarchie au profit d'un discours moderniste. Tous ceux qui tenaient dans ce groupe des propos conformes à la conception traditionnelle étaient censurés tandis que les modérateurs étaient recrutés sur ces critères purement modernistes. On conçoit dès lors entièrement la vanité de ce site quand un tel groupe avec sa démarche frauduleuse comptait alors pourtant plus de mille membres, qui pour la plupart ne cherchaient pas à voir au-travers des apparences. Certes parmi ces membres certains étaient inscrits à d'autres groupes légitimistes plus conformes à la pensée de cette école, mais en fouillant un peu on trouvait que c'était aussi le cas de groupes UMP, FN, et autres du même genre.

En somme, Facebook n'est qu'un concentré de paraître, de désordre, de vanité, bref un reflet quasiment parfait de la démocratie. On peut certes y faire quelques bonnes rencontres, mais on y perd surtout un temps précieux qu'il vaut mieux investir ailleurs. Laissons ces plate-formes aux politiques républicains dont le discours creux comblé par un affichage médiatique superficiel et mensonger s'accommode parfaitement.

dimanche 10 mai 2009 | By: Mickaelus

Halte à la Halde !

"La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde), a récemment proposé la suppression de la condition de nationalité française pour l’accès aux emplois publics. Alors que ces emplois sont directement liés aux prérogatives de l’Etat, la Halde ne propose rien d’autre que demain, un policier, un magistrat ou un militaire puisse agir avec d’autres motivations que celles de l’intérêt national. Ce faisant, la Halde prouve une nouvelle fois qu’elle est une arme contre les citoyens français.

Philippe de Villiers et Frédéric Nihous, avec Libertas, demandent au chef de l’Etat la suppression de la Halde, qui a largement outrepassé ses droits. En signant cette pétition, vous soutenez la démarche des candidats Libertas pour la suppression de la Halde."