On ne pourrait vraiment pas me soupçonner de sympathie envers celui qui a été exécuté il y a peu et qui était après tout un dictateur et un musulman, soit deux caractéristiques qui me sont naturellement antipathiques. Néanmoins, d'un point de vue strictement politique, je suis contraint d'émettre quelques réserves sur un tel choix.
Du point de vue formel, on n'est pas sans se rappeler que lorsque Saddam Hussein a été capturé, son aspect misérable avait suscité quelque émotion dans le monde entier. On ne voyait parfois plus tant le dictateur qui avait ordonné la mort de nombre de Kurdes que l'homme traqué, affaibli, harrassé, sale, vaincu. Avoir montré cette image de la faiblesse et de l'humanité de cet homme a été une erreur de communication des Américains. La mise en scène - si je puis dire - de l'exécution de Saddam Hussein a été un raté complet dans le même genre, qui a de quoi faire de l'ancien raïs un nouveau martyr pour ses anciens partisans. Quand un homme qui se trouve au seuil d'une telle mort est insulté, que des vidéos sont ensuite diffusées sur internet, on ne peut que sentir mal à l'aise devant le peu de considération portée à la dimension humaine de l'exécuté, quoiqu'il ait fait. On doit réserver à un ennemi, si on est noble, une mort digne. C'est peut-être ce que les Américains n'ont pas compris : la force et la puissance, pour être aimables et respectables, doivent s'accompagner de noblesse et parfois même d'humilité.
C'est d'ailleurs pourquoi en tant que catholique je suis quelque peu réservé sur la peine de mort, sans l'exclure tout à fait dans certains cas extrêmes. Il me semble que seul Dieu a le pouvoir et le rôle de juger la vie d'un homme, sa créature, et que le rôle de l'homme et de la société est de se protéger des individus qui veulent porter atteinte à la sécurité des citoyens. Dès lors, la prison à perpétuité est une solution adéquate - il conviendrait même d'étudier le rétablissement du bagne. Elle laisse à Dieu son rôle de juge, de même qu'elle donne la possibilité au criminel ainsi condamné de se repentir en vue du salut de son âme. Dans le cas qui nous intéresse, Saddam Hussein aurait aussi bien pu croupir en prison jusqu'à sa mort plutôt qu'être exécuté de façon humiliante et se voir ainsi sans doute propulsé au statut de martyr. Surtout quand on connaît les relations que les puissances occidentales ont entretenu avec l'Irak de Saddam Hussein.
Du point de vue formel, on n'est pas sans se rappeler que lorsque Saddam Hussein a été capturé, son aspect misérable avait suscité quelque émotion dans le monde entier. On ne voyait parfois plus tant le dictateur qui avait ordonné la mort de nombre de Kurdes que l'homme traqué, affaibli, harrassé, sale, vaincu. Avoir montré cette image de la faiblesse et de l'humanité de cet homme a été une erreur de communication des Américains. La mise en scène - si je puis dire - de l'exécution de Saddam Hussein a été un raté complet dans le même genre, qui a de quoi faire de l'ancien raïs un nouveau martyr pour ses anciens partisans. Quand un homme qui se trouve au seuil d'une telle mort est insulté, que des vidéos sont ensuite diffusées sur internet, on ne peut que sentir mal à l'aise devant le peu de considération portée à la dimension humaine de l'exécuté, quoiqu'il ait fait. On doit réserver à un ennemi, si on est noble, une mort digne. C'est peut-être ce que les Américains n'ont pas compris : la force et la puissance, pour être aimables et respectables, doivent s'accompagner de noblesse et parfois même d'humilité.
C'est d'ailleurs pourquoi en tant que catholique je suis quelque peu réservé sur la peine de mort, sans l'exclure tout à fait dans certains cas extrêmes. Il me semble que seul Dieu a le pouvoir et le rôle de juger la vie d'un homme, sa créature, et que le rôle de l'homme et de la société est de se protéger des individus qui veulent porter atteinte à la sécurité des citoyens. Dès lors, la prison à perpétuité est une solution adéquate - il conviendrait même d'étudier le rétablissement du bagne. Elle laisse à Dieu son rôle de juge, de même qu'elle donne la possibilité au criminel ainsi condamné de se repentir en vue du salut de son âme. Dans le cas qui nous intéresse, Saddam Hussein aurait aussi bien pu croupir en prison jusqu'à sa mort plutôt qu'être exécuté de façon humiliante et se voir ainsi sans doute propulsé au statut de martyr. Surtout quand on connaît les relations que les puissances occidentales ont entretenu avec l'Irak de Saddam Hussein.
1 commentaires:
Oui en effet, je ne suis pas contre sa peine mais le laissé en prison à vie serait sans doute bien plus dur pour lui...
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