vendredi 8 décembre 2006 | By: Mickaelus

De l'immigration et de l'islamisation de la France

Voici un article que j'ai écrit il y a quelques mois - probablement en mai dernier - en tant qu'adhérent au Mouvement Pour la France, et dans lequel je me suis brièvement interrogé sur les phénomènes de l'immigration et de l'islamisation dans le contexte républicain. C'est donc d'une façon pragmatique que j'ai examiné ces phénomènes et quelles solutions étaient envisageables dans un tel contexte - républicain - qui est a priori relativiste culturellement et pose naturellement plus de problème que l'ancienne monarchie de droit divin et catholique dont les institutions chrétiennes assuraient la cohésion nationale. Sans cette dernière, on ne peut compter que sur la capacité de résistance du peuple français - d'où l'image finale du soleil d'Austerlitz par opposition à l'astre noir français qu'on dénonce à qui mieux mieux depuis trop longtemps -, couplée à une définition culturelle de la France qui n'existe pas à la base dans un idéal républicain universaliste et prônant un homme abstrait, sans culture ni histoire. C'est toute la différence entre les postures collaborationnistes et/ou défensives qu'on trouve dans les divers courants de l'UMP - on les reconnaîtra aisément - et la posture du Mouvement Pour la France qui malgré un contexte républicain encore aggravé ces dernières décennies par la déchéance du régime dans la médiocratie et l'hyper-médiatisation, entend promouvoir la France et ses racines. Comme on le lit dans sa charte, le Mouvement Pour la France puise ses fondements dans la Résistance. A cet égard, on peut regretter qu'un parti comme le Front National ait reproché dans les médias à Philippe de Villiers sa position sur l'islam et qu'il n'ait vu dans la révolte de novembre 2005 qu'un élan anarchiste plutôt qu'une révolte francophobe à caractère ethnique et culturel. Bref, le contexte n'ayant guère changé depuis son écriture, voici ce court article :


La France est un pays qui depuis quelques décennies a subi des transformations majeures, transformations qui dans nombre de domaines se sont avérées calamiteuses, à tel point que certaines peuvent contenir en germe la ruine de notre patrie millénaire. Le phénomène que je vais examiner brièvement ici, l’islamisation en cours de notre pays, est la conséquence, en premier lieu, du phénomène de l’immigration, et en second lieu, de l’échec du système d’intégration des immigrés.


Comme chacun sait, la France a depuis quelques décennies souscrit à la tradition d’être une terre d’accueil, depuis une première vague d’immigration intentionnelle jugée alors indispensable pour reconstruire une partie de notre pays à la suite de la Seconde Guerre Mondiale ; il ne s’agit pas ici de commenter la pertinence – ou non – de ce lieu commun, mais de considérer que depuis lors les vagues d’immigration n’ont cessé d’augmenter jusqu’à fragiliser la cohésion nationale. C’est en effet une problématique culturelle que l’on veut éviter à toute force au sommet de l’Etat, victime d’une idéologie universaliste qui fait de l’homme un être abstrait, alors qu’un patriote sait que l’homme est enraciné sur un sol, qu’il parle une langue, qu’il a une histoire, et que tout cela élabore un patrimoine national qui pour la nation est aussi important que le patrimoine génétique l’est pour l’homme et l’espèce humaine. L’immigration a été diverse ; des Italiens, des Portugais, des Polonais, dont la culture est proche de la nôtre et qui appartiennent à ce qu’on pourrait qualifier de sphère occidentale, ont pu s’intégrer sans trop de problèmes, alors que des populations d’origine maghrébine et de confession musulmane sont la source de graves problèmes aujourd’hui, comme en témoigne la guerre des banlieues qui a eu lieu fin 2005, véritable révolte francophobe à caractère ethnique et religieux (comme en témoignent les « solutions » apportées, qui sont ethniques et discriminatoires). A gauche, on privilégie la constatation de la misère de ces populations pour justifier des attentats contre la République ; la misère légitimerait le fait de brûler la voiture du voisin, l’école où l’on étudiait, le gymnase qui a bénéficié de subventions qui se sont envolées en fumée, etc. Hormis le fait qu’il est faux que l’argent n’est pas investi dans ces quartiers, et que c’est bien le comportement des jeunes qui les discrimine eux-mêmes aux yeux d’employeurs dont on peut comprendre les hésitations, ceci témoigne d’une politique d’immigration incontrôlée. Il existe aujourd’hui en France un vrai problème du chômage, des millions de chômeurs qui, si on devait croire la bien-pensance de gauche, devraient chaque année être augmentés par des légions d’immigrés légaux, de clandestins et autres sans-papiers. Faudrait-il appliquer les méthodes du gouvernement Zapatero qui en Espagne régularise 700000 clandestins d’un coup et donne une prime à l’irrégularité, alors que sans frontières la moitié est peut-être déjà en France ? Trop c’est trop, faire venir en France des gens qu’on n’a pas les moyens de nourrir, de loger, de faire travailler, est une attitude qui n’est pas généreuse mais qui est criminelle ; je prendrai comme illustration la tragédie de ces personnes d’origine africaine qui ont péri dans l’incendie d’un immeuble vétuste à Paris il n’y a pas si longtemps. La solution n’est pas non plus celle de Nicolas Sarkozy qui avec l’immigration choisie va ajouter une immigration du travail à une immigration de peuplement, ôter le travail à des chômeurs français pour le donner à des immigrés « qualifiés », piller les forces vives des nations pauvres et miséreuses en établissant une traite des cerveaux comme jadis on sélectionnait des esclaves selon leur dentition plus ou moins bonne. Au MPF, nous proposons une immigration zéro, c’est-à-dire une politique de fermeté à nos frontières et une politique de générosité à l’extérieur. Selon les problèmes économiques et les problèmes culturels (que j’évoquerai dans le second paragraphe) que connaît la France, il serait irresponsable d’amplifier un phénomène que nous ne contrôlons plus ; il s’agit donc de restaurer nos frontières (un Sarkozy a ainsi beau jeu de parler de reconduites à la frontière quand la France n’en a plus !), ce qui présuppose que la France recouvre des pouvoirs qui ont été « délégués » à Bruxelles, et d’expulser tous les clandestins, qui n’ont qu’un seul droit : retourner chez eux. Il s’agit encore de mettre fin au regroupement familial, de rétablir la double peine, de revoir le droit du sol, de ne plus conférer la nationalité de façon automatique à 18 ans à l’enfant d’étrangers né sur le territoire français. Est-il pensable qu’on puisse devenir français sans même le savoir ? Il faut aussi bien sûr être attentif au drame que constitue la transhumance, l’exode de ces peuples poussés par la misère et qui, au lieu de trouver l’eldorado qu’on leur avait promis en France, ne découvrent que la misère – s’ils ne sont pas morts en chemin. Il faut donc tarir la source de l’émigration, la misère, en mettant en place une vraie politique de coopération avec les pays miséreux, comme les pays de l’Afrique francophone, sur le modèle de l’initiative départementale, entreprise par Philippe de Villiers, entre la Vendée et le Bénin, une politique qui soit décentralisée et humaine, de visage à visage, loin des aides financières et abstraites de l’Etat aveugle qui sont inefficaces : il s’agit de mettre en branle une économie en connaissant le terrain, de transmettre un savoir-faire, pas de soulager sa conscience au petit bonhomme à chance.


L’immigration, à laquelle il est possible d’apporter une solution à la fois ferme et humaine comme je l’ai démontré ci-dessus, est le vecteur premier de l’islamisation du pays, car il est bien évident que l’implantation de l’islam en France est son fait. Néanmoins il serait vain de croire comme au Front National que stopper l’immigration (voire inverser les flux migratoires) suffirait à enrayer ce phénomène d’islamisation, puisqu’il agit déjà de façon autonome sur le territoire français (quoique l’influence étrangère, puisque l’oumma comme grande nation musulmane est un pilier de l’islam, est déterminante). Mais considérons tout d’abord en quoi l’islamisation de la France peut menacer la cohésion nationale. Comme le disait le Général de Gaulle lui-même, « nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne », ce qui signifie qu’au-delà de la liberté de culte de règle en France, notre pays a une histoire et est l’héritier d’une civilisation qui explique ses fondements culturels et institutionnels. Ainsi la laïcité telle qu’elle était définie en 1905 prenait en compte les religions qui étaient présentes en France, principalement la religion catholique, mais aussi celle des protestants et des juifs ; tous gens d’une même culture judéo-chrétienne au-delà de leurs différences, et qui pouvaient se retrouver dans un espace culturel commun, alors même que l’idée de la séparation des pouvoirs temporel et spirituel est suggérée par le Christ lui-même qui parle de rendre à César ce qui lui appartient. L’islam, alors absent, introduit aujourd’hui une problématique nouvelle, car il s’agit d’une religion qui ne véhicule pas la même culture que celles dont il a été question et qui ne reconnaît pas intrinsèquement la laïcité comme la séparation des pouvoirs temporel et spirituel. C’est en ce sens qu’il est évident de déclarer, malgré les cris d’orfraie qui fusent ça et là, que l’islam n’est pas compatible avec la République, ce qui fait que cette religion, que ce soit par un texte sacré intouchable, le Coran, ou un ensemble de lois qui lui est consubstantiel, la charia, vise à établir la supériorité de ses préceptes sur nos lois (c’est ainsi que selon un sondage récent, 40 % des musulmans britanniques réclament l’application de la charia en Grande-Bretagne). Cet état de fait se manifeste à bien des niveaux de la vie quotidienne : une femme refuse de se faire soigner par un homme, tout particulièrement s’il est dhimmi (un homme d’une religion du livre qui ne soit pas l’islam, inférieur) ou mécréant (un athée) dans un hôpital ; des horaires séparés sont réclamés dans certaines piscines ; des robinets séparés ont été institués par des enfants musulmans dans une école primaire pour ne pas boire à celui des « impurs » ; on se plaint de devoir avoir le même vestiaire en sport que des impurs ; l’enseignement du Cid de Corneille, de l’œuvre de Voltaire (de même que sa pièce Mahomet ou le fanatisme a été contestée par Tariq Ramadan), ou encore de l’histoire de France avec des épisodes comme ceux ayant trait à Charles Martel ou aux Croisades, pose problème ; la Marseillaise est sifflée par le public lors d’un match de football France-Algérie ; les cantines dans des établissements scolaires dont la fréquentation est à grande majorité musulmane servent uniquement de la nourriture hallal ; les prisons françaises sont islamisées ; des élèves musulmans se servent de la loi interdisant les signes religieux ostensibles à l’école pour faire enlever un sapin de Noël, s’attaquant à la culture française et à nos traditions ; le nombre de mariages forcés et de familles polygames est exorbitant ; le nombre des mosquées en France a été multiplié par 16 en 30 ans ; la liberté d’expression est contestée lors de la publication de caricatures de Mahomet ; j’en passe et des meilleures. Tout ceci témoigne d’un problème culturel, d’une incompatibilité profonde entre les cultures musulmane et française, et il est de ce fait urgent d’accomplir, en complément de l’immigration zéro, une politique d’assimilation – et plus d’intégration (l’intégration étant vivre en France en conservant ses valeurs étrangères) – et même de francisation intense. Il faut apprendre aux étrangers qui veulent devenir Français, ou qui le sont déjà sans qu’on leur ait montré la voie, à aimer la France, à accepter son histoire et à vivre selon ses valeurs et sa culture. Il n’est donc plus pensable de désigner comme on le fait trop souvent (à propos de l’esclavage, de la colonisation) la France comme une tache de sang sur la carte du monde ou d’en faire l’astre noir de la nuit des hommes ; la repentance à tout va, ça suffit ! Les gens qui tiennent des propos dignes de ceux de M. Bouteflika, qui insulte la France tout en venant s’y faire soigner, sont libres de quitter une nation qu’ils n’aiment pas : la France, on l’aime ou on la quitte ! L’autre phénomène consubstantiel à l’islam et qu’il faut évoquer est celui du terrorisme et de la menace qu’il fait peser sur la France, comme l’a démontré Philippe de Villiers dans son dernier livre Les Mosquées de Roissy. Malgré les dires des aveugles et autres bien-pensants, c’est bien l’islam qui est le terreau de l’islamisme et donc du terrorisme, cela est inscrit dans le Coran qui appelle à la Guerre Sainte, au Djihad, dans nombre de ses versets, et notamment dans la sourate 9. Les solutions ne sauraient donc être seulement sécuritaires mais consister aussi en la réaffirmation ferme et non négociable de l’unité de la République, ce qui balaie les idées d’islam de France de Nicolas Sarkozy (qui avec le CFCM instaure une religion liée à l’Etat et qui voudrait encore faire financer la construction des mosquées par le contribuable français et réformer, on imagine comment, la loi de 1905 sur la laïcité, tout en prônant une discrimination positive détruisant l’idée de mérite) ou de l’islam français de Marine Le Pen (qui est impossible, car la parole dite d’Allah n’est pas transformable par l’homme, soit-il français : il n’y a qu’un islam). Philippe de Villiers veut un islam en France qui soit strictement encadré par la loi, il s’agit donc de mettre en place une charte républicaine pour la construction des mosquées qui interdise le financement étranger, qui institue la liberté entre l’homme et la femme, qui permette de changer de religion (ce qui est puni de mort dans l’islam), etc. L’immigration zéro permettant de réguler quantitativement le problème en même temps. La solution est donc le renouvellement du pacte républicain ; c’est aussi la fierté d’être français retrouvée, c’est encore le courage politique de restaurer la cohésion nationale, pour reconquérir enfin les territoires perdus de la République.


Au Mouvement Pour la France, nous croyons fermement que c’est la vérité qui libère et que c’est la France qui est le chemin du monde. Retrouvons donc l’amour de la patrie, de nos racines, de notre histoire, de nos valeurs, afin de les faire partager et de les faire aimer à nos concitoyens comme au monde entier ; œuvrons pour un patriotisme populaire. A l’astre noir succèdera alors le soleil d’Austerlitz !