Je suis personnellement contre le "mariage" homosexuel ou le pacs, de même que contre l'adoption dans le "couple homosexuel", quoique la vraie problématique qui doit permettre de trancher ces questions est selon moi la définition de la famille naturelle et légitime.
Premièrement, je tiens pour premier principe que la société doit être gouvernée par la raison (je dis bien gouvernée, la politique temporelle n'empêchant pas que la raison est d'une part compatible avec la foi, qui permet l'accès à la Vérité, et d'autre part inscrite en elle en ce qu'elle est une partie incomplète et terrestre de celle-ci accessible à l'homme seul), ce qui implique une recherche de la vérité et une négation du relativisme-nihilisme qui prévaut dans la société moderniste qui est la nôtre ; la légitimité est dans la raison, pas dans le bonheur ou l'irrationnel psychanalytique. Il ne s'agit pas de faire du citoyen un individu abstrait et sans valeur au possible pour que chacun puisse vivre ensemble selon ses désirs et pulsions anarchiques, mais au contraire de donner du sens à notre société en se basant sur la réalité de la condition humaine naturelle telle que la raison humaine la définit et la réfléchit elle-même, en la traduisant le mieux possible sur le plan légal.
De cela il s'ensuit que la société se doit d'exprimer et de représenter légalement la seule réalité biologique de l'homme, qui est la famille qui se compose d'un homme et d'une femme. Puisque la société s'inspire nécessairement de l'état naturel de l'homme, il est légitime que la famille ne puisse être que le noyau qui contribue naturellement à la pérennité de l'espèce humaine par
Ainsi, puisque selon l'ordre naturel deux homosexuel(le)s ne peuvent prétendre à constituer une famille, il ne s'agit que d'un goût particulier et minoritaire qui ne peut être socialement ni rationnellement reconnu (l'argument qualitatif - et rationnel - prévalant sur l'argument quantitatif), à moins de détruire l'ambition rationnelle et naturelle de notre société, de nier la condition humaine et anthropologique (la façon dont se perpétue notre espèce), et de faire preuve d'un nihilisme déconstructeur et moderniste. Reconnaître la famille homosexuelle, c'est donc, à mon sens, méconnaître la condition humaine, et la nécessité d'une société rationnelle.
Si tout se vaut, plus rien ne vaut.
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samedi 2 décembre 2006
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By:
Mickaelus
De l'homosexualité dans la société selon la raison
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13 commentaires:
Avec ma sympathie, d'autant plus vive que nos idées sont les mêmes, pour ce que j'ai parcouru aujourd'hui. Je reviendrai !
Merci pour votre message de sympathie et à bientôt ;) !
Bonsoir,
J'ai lu attentivement ton écrit dessus, qui est par ailleurs très bien rédigé.
Cependant, je ne partage pas ton avis dessus, ou du moins l'intégral de ton avis.
votre site est tres orienté. on peut voter pour des courants mais vous ne parlez pas de socialisme.
votre réflexion sur le naturel et la famille est puérile. Vos aspirations d'un autre âge. Votre temps n'a plus cours.
- Ce blog est effectivement très orienté - ce que je revendique, et dans le bon sens : réactionnaire et contre-révolutionnaire. Si cela ne vous plaît pas, tant mieux ;).
- Mon sondage permet de voter pour la gauche, l'extrême gauche et le terrorisme et l'anarchisme ; je pense que vous pouvez largement y trouver votre compte.
- Ma démonstration contre les ennemis de la famille naturelle et chrétienne est à la fois rationnelle, morale et traditionnelle, ce qui n'a rien de puéril en soi. Par contre, votre intervention non argumentée me paraît, elle, puérile.
- Les idées et les concepts ne trouvent pas leur validité dans leur incarnation présente et dans leur reconnaissance majoritaire - veille erreur des démocrates et imbéciles relativistes. La loi naturelle comme celle de Dieu est éternelle, que l'homme s'en écarte ou non selon les époques.
Votre socialisme, lui, est périmé par nature parce que ses concepts sont erronés et vont contre la nature humaine et celle de ce monde.
Vraiment n'importe quoi je ne pensais pas que des gens comme vous pouvaient encore exister.Dieu merci vous n'êtes q'une petite minorité qui idisparaît petit à petit.
Je suppose que le mot "Dieu" est employé par mégarde dans votre "commentaire", car c'est justement lui et le monde tel qu'il l'a créé qui fait que des hommes seront toujours fidèles à ses Commandements. Malheureusement pour votre envie de voir disparaître rapidement les gens comme moi, votre régime de gauche républicain a préféré la rééducation par les vecteurs des médias et de l'Education nationale plutôt que d'ouvrir purement et simplement des camps de concentration et de rééducation - cela est moins efficace mais permet de conserver un vernis démocrate (encore qu'il reste tout de même un certain nombre de gens comme moi, il y en a qui risquent d'être surpris quand on les débranchera de la matrice médiatique une fois le système écroulé).
Le modèle familial chrétien est-il naturel ? Les instincts naturels de l'homme le poussent-il nécessairement vers l'hétérosexualité monogame ?
Rien n'est moins sûr. L'homme, dès sa naissance, baigne dans une culture : celle de son entourage immédiat, des traditions de sa communauté, de sa nation, religion etc. Le mariage hétérosexuel monogame n'est donc PAS naturel. Il est l'expression d'une culture et est ainsi sujet à une forme de temporalité.
Ne vous en déplaise, le mariage tel que vous le connaissez n'a pas toujours existé et ne sera pas toujours l'expression de la norme.
Le propos de mon article n'a jamais été de proclamer que le mariage monogame avait été la norme dans toutes les cultures et de tout temps ; je pourrais aussi bien parler des Vikings qui s'installèrent en Normandie et qui eurent quelques difficultés à renoncer complètement à certaines pratiques polygames de leurs ancêtres scandinaves - mais, la polygamie n'est pas tout à fait le propos ici.
Par contre, j'affirme que, même si les hommes, parce que Dieu les a fait libres, peuvent mettre en place d'autres normes (surtout quand il n'ont pas reçu la Révélation ou qu'ils la rejettent) et subir des désirs contingents, la loi naturelle n'en est pas moins valable de tout temps dans son essence, parce que Dieu est éternel comme ses principes (seule la Révélation est historique).
Le modèle familial chrétien est le plus naturel, non pas parce qu'il satisferait les instincts naturels primaires de l'homme ou qu'il répondrait à une culture contingente comme c'est le cas pour les autres modèles, mais parce qu'il retranscrit le plus rationnellement son destin en tant qu'espèce. Le noyau dur de la continuité de notre espèce, c'est l'acte d'amour entre un homme et une femme qui donne naissance à un enfant : la famille chrétienne est de ce point de vue la plus rationnelle et lumineuse, parce qu'elle permet à l'homme d'exprimer le potentiel que Dieu lui a donné en tant qu'être pensant - l'homme ne s'invente pas, il se découvre. Le reste n'est qu'obscurantisme, désir, pulsion, individualisme, tribalisme, etc.
Le don de la vie, c'est le critère non contingent et intemporel qui permet de circonscrire le cercle familial irréductible. On aura bien du mal à me faire croire, de ce point de vue, que les associations d'individus polygames ou homosexuelles peuvent entrer dans ce schéma.
"Le modèle familial chrétien est le plus naturel (...) parce qu'il retranscrit le plus rationnellement [le] destin [de l'homme] en tant qu'espèce."
Alors comme ça, la raison est un phénomène naturel ? ... as-tu déja observé le comportement des grands singes (les espèces animales les plus proches de nous et entièrement inscrites dans la nature) ? sont-ils doués de raison ? sont-ils monogames ? ont-ils des moeurs uniquement hétérosexuelles ?
Tu utilise l'argument naturel car il te semble imparable, mais ce que tu décris n'est pas naturel : c'est un fait culturel comme un autre. Je ne dis pas qu'il n'est pas bon, je prétend qu'il est tout sauf naturel.
Même s'il satisfait un besoin naturel, le simple fait de manger un aliment quelconque est pour l'homme un acte déterminé par sa culture (choix de l'aliment, manière de le manger, ...) alors choisir un partenaire sexuel , n'en parlons même pas.
Notre espèce n'a pas attendu le mariage chrétien hétérosexuel et monogame pour pouvoir se perpétuer. Après tout, il suffit de forniquer à droite et à gauche sans se soucier du qu'en dira-t-on.
Je ne vous autorise pas à me tutoyer : si vous devez répondre à nouveau, employez le vouvoiement ou votre message ne sera pas validé.
Sur le fond, il est dommage, impatient comme vous semblez l'être de réciter votre "catéchisme" libertaire et relativiste, que vous ne preniez pas même la peine de me lire.
Votre dernière affirmation est inutile car je n'ai pas prétendu le contraire, moi qui vous ai donné l'exemple des Vikings aux tendances polygames en plein haut moyen-âge. De fait, oui, l'espèce humaine peut se reproduire dans l'anarchie, mais cela ne veut pas dire que cela corresponde à son plein potentiel ni à sa nature profonde. Comme je vous l'ai écrit, l'homme doit se découvrir (et pas s'inventer, selon votre conception relativiste des cultures) grâce à la foi et à la raison, pas simplement par des pulsions animales, parce qu'il a été créé et qu'il relève de lois qui ne sont pas qu'animales mais aussi spirituelles.
Vous n'avez ainsi manifestement pas compris la façon dont j'emploie le terme nature en relation avec l'espèce humaine. L'homme est un être complexe, dont la nature est déterminée par le corps, l'âme, l'esprit. L'accomplissement profond de son être ne peut pas passer que par l'inclination du désir et de l'instant, et l'utilisation de la raison pour se définir fait partie de cette nature profonde de l'espèce humaine, dotée d'une vocation à tendre vers le pourquoi de sa Création. Et si on fait usage de cette raison et pas seulement de ses organes génitaux comme vous semblez le faire et/ou le préconiser, on comprend vite que l'homme est une espèce sexuée (ce qui est purement objectif, la nature - comprendre Dieu - a déjà choisi pour nous avec quel partenaire sexuel on peut se reproduire, et cela ne fonctionne pas pour les homosexuels), dont la perpétuation repose sur l'association d'un homme et d'une femme, association qui perdure en y associant l'amour et la responsabilité. Voilà la cellule de base de la société humaine définie en accord avec une définition complète de l'homme.
Alors, évidemment, pour les libertaires et gens de gauche dans votre genre, l'homme n'a ni dignité, ni vocation, ni âme, ni même pensée, et il n'est pas étonnant que vous le compariez à un singe. Voilà pourquoi j'appelle les gens de votre espèce, qui vous croyez de grands progressistes, les pires des obscurantistes.
Le bon modèle culturel et familial, naturel en ce sens, est celui qui valide la nature profonde de l'homme, celle inscrite en lui en vertu de la Création.
Je suis heureux d'apprendre que je suis libertaire, de gauche, que je réduis l'homme à ses pulsions instinctives, le prive de toute pensée ...
Vous semblez croire qu'en dehors de la foi chrétienne, l'homme est réduit à son animalité la plus grossière. Et vous me traitez d'obscurantiste ?
J'espère que ce n'était pas votre intention et que vous saurez reconnaître que d'autres systèmes de valeurs existent. Systèmes, qui s'ils ne sont pas issu de la chrétienté ni mêmes religieux, n'en sont pas moins aptes à tenter de révéler la nature de l'Homme. Oui, je parle de l'esprit des Lumières (comme on dit ... mais cette appellation vous semble certainement paradoxale).
Navré pour le tutoiement.
Tant mieux pour vous si vous n'êtes pas gauchiste ni libertaire, mais je me permettais de souligner que s'étonner que la raison soit naturelle à l'homme dans son plein accomplissement et passer à une comparaison avec de grands singes, comme finir par une remarque sur la fornication pure et simple, allait dans ce sens.
Ce que je dis très simplement, c'est qu'on animalise l'homme en ne lui donnant pas comme but une organisation sociale réfléchie selon sa raison et conforme à sa nature profonde. Définir, pour en revenir au sujet, l'homosexualité et l'union homosexuelle comme équivalent moral, naturel, rationnel - ce que l'on voudra - à l'hétérosexualité et au mariage, est une abdication grave de la raison (qu'on soit philosophe ou qu'on associe, comme pour un catholique, raison et foi).
Quant aux divers systèmes de valeur, vous aurez remarqué que je ne suis pas relativiste mais je m'emploie à les hiérarchiser. Je distingue donc nécessairement, par exemple, certaines pensées antiques basées sur un certain usage de la raison, des visions de gauche actuelles basées sur la seule pulsion animale qui voudraient renvoyer la légitimité de notre organisation sociale à l'époque des australopithèques. Pour un catholique, l'usage de la raison seule peut permettre de découvrir une partie de la Vérité (par exemple, Platon et l'immortalité de l'âme), mais la Révélation a permis de compléter l'insuffisance humaine.
Si vous me parlez des Lumières, je vous dirai qu'elles ne manquent pas d'esprit, non, mais que cet esprit a été employé au service du mal contre l'Église, ce qui disqualifie effectivement pour prétendre à l'Esprit - avec un grand e. Je ne vois d'ailleurs pas bien ce que les Lumières auraient ajouter ou changé à la vision chrétienne de la famille - Lumières qui, comme l'humanisme, sont sur plusieurs points une perversion de la pensée chrétienne et n'auraient jamais existé sans elle.
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