Voici une affaire qui n'aura peut-être pas grande suite mais qui ne peut que faire plaisir à un admirateur de cette Vendée militaire qui s'est courageusement battue pendant la Révolution contre les force tyranniques de la Convention. Il s'agit également de la reconnaissance explicite par le maire UMP de Cholet du travail exceptionnel accompli par Philippe de Villiers dans son département depuis presque deux décennies. Puissent les Français penser de même en avril 2007 !
Une mise au point dans cet article de Ouest-France du 23 décembre :
La volonté de « sécession » de Gilles Bourdouleix a pris tout le monde de court. Car qui pouvait se mettre en tête qu'un jour Cholet pourrait-elle être rattachée à la Vendée ? A l'annonce de la nouvelle, à chaud jeudi, un des poids lourds du département nous a demandé s'il s'agissait d'un nouveau reportage-canular de la RTBF, la radio-télévision belge qui lança la semaine dernière la fausse information sur la partition de la Belgique et l'indépendance de la Flandre...Bref, on ne s'est pas vraiment bousculé pour commenter le projet de Gilles Bourdouleix. Il y a ceux qui se trouvent dans la ligne de mire du député-maire de Cholet, comme les responsables du comité d'expansion, qui protestent de leur bonne foi (lire ci-dessous). Il y a ceux qui tentent de limiter la casse en gardant une main tendue vers le maire de Cholet, quitte à jouer les flatteurs. Hervé de Charette, son voisin de circonscription dans les Mauges, salue « le talent rare de Gilles Bourdouleix de faire bouger les lignes, ce qui n'est pas un défaut ». Un Hervé de Charette qui estime qu'il y a « beaucoup de vrai » dans les déclarations de Gilles Bourdouleix et qui promet d'en parler avec lui dans les prochaines semaines. Mais sur le fond ? Hervé de Charette tente déjà de jouer les médiateurs en ajoutant : « Nous sommes attachés à l'unité du Choletais. » Il y a ceux qui font jouer la corde sensible, comme Marc Laffineur, le président de l'UMP du Maine-et-Loire : « Gilles Bourdouleix est mon ami. J'ai toujours été à ses côtés dans toutes ses campagnes. » Certes, mais sur le fond, que penser de sa volonté de se rapprocher avec la Vendée ? « On a le droit de ne pas approuver les décisions d'un chef d'entreprise », glisse Marc Laffineur, comme en écho à sa propre colère d'avoir vu Terrena s'échapper du Lion-d'Angers vers Saint-Barthélemy-d'Anjou pour créer une nouvelle usine. Pour mieux éviter de répondre sur l'association Cholet-Vendée. Il se reprend enfin : « L'Anjou a besoin de Cholet, Cholet a besoin de l'Anjou. » Lui aussi tentera sans doute la médiation. Ailleurs ? Christian Gaudin, autre grand élu des Mauges, sénateur UDF, se risque à la dérision. Derrière un « No comment », il se reprend en ajoutant : « Après tout, si ! C'est une bonne nouvelle pour Beaupréau. Qui va pouvoir redevenir sous-préfecture ! » Mais dans le genre, c'est encore Christophe Béchu, le président du conseil général, qui a fait le plus fort. Son communiqué très officiel se limite à une phrase. Tout simple mais vacharde au plus haut degré : « Après avoir pris connaissance dans la presse des déclarations du député-maire de Cholet, j'en conclus que, manifestement, tout le monde a besoin de vacances. »Fermez le ban. Alain MACHEFER.
Les réactions, toujours par Ouest France à la même date :
A l'exception de Philippe de Villiers, les décideurs vendéens accueillent avec peu d'enthousiasme l'idée du maire de Cholet de rattacher sa ville à la Vendée.
Gilles Bourdouleix, l'insaisissable député-maire UMP de Cholet, a une nouvelle fois défrayé la chronique en suggérant un référendum local sur le rattachement ou au moins une « association » de Cholet à la Vendée après consultation populaire fin 2007. Une « bombinette » politico-administrative qui rappelle, à une moindre échelle, les velléités de rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Et qui s'inscrit, en Maine-et-Loire, dans une guéguerre perpétuelle entre le bouillant maire choletais, le conseil général de l'Anjou et la sempiternelle rivalité entre Cholet et sa ceinture des Mauges belloprataines. « Pas le moment d'abattre les découpages administratifs »Mais qu'en pensent les décideurs vendéens ? De ce côté-ci de la Sèvre, même si les liens économiques, culturels et historiques entre les Mauges choletaises et vendéennes sont une évidence quotidienne, jamais personne ne s'est risqué à donner un coup de ciseau dans le découpage né de la Révolution française, voici deux siècles.Marcel Albert, le maire des Herbiers, tout en nuançant, garde bien ses distances : « Il n'y a ni honte ni trahison à travailler ensemble sur des sujets d'intérêts régionaux. Nous avons intérêt à échanger et dialoguer. C'est vrai que nos deux territoires ont beaucoup de similitudes. Cholet fait partie de la Vendée militaire. En revanche, je ne vois pas l'intérêt de créer de nouvelles structures. Elles sont déjà suffisamment nombreuses ». Joseph Moreau, chef d'entreprise à Challans et président de la chambre de commerce de Vendée, est encore plus direct : « Cela ne me paraît pas opportun. Ce serait aller contre nature. Les découpages administratifs ont été faits il y a très longtemps. Ce n'est pas le moment de les abattre ». Jean-Paul Dubreuil, président du Medef et patron d'un des plus gros groupes de Vendée, en sourit : « Je suis un peu surpris... Il y a effectivement des liens au niveau économique mais cela vaut-il le coup d'un redécoupage · Cela ne me paraît pas d'une urgence folle ni ressortir d'une véritable attente ».« Les entreprises vendéennes s'en contrefoutent »L'historien et spécialiste des guerres de Vendée Alain Gérard fait encore moins dans la dentelle : « Depuis 200 ans, les Vendéens n'ont que faire des limites administratives. Les arrière-pensées politiciennes ne sont pas leur affaire. Quant aux entreprises, elles se contrefoutent de cette petite guéguerre politicienne entre le Choletais et les Mauges rurales. En Vendée, les élites ont plutôt l'habitude de toutes tirer dans le même sens ! ». La réaction de Philippe de Villiers, président du conseil général, fait contraste à ce scepticisme poli : « C'est les bras ouverts que la Vendée accueillera le Choletais s'il le souhaite. Les Choletais sont chez eux en Vendée. La demande de rattachement à la Vendée faite par le maire de Cholet est le résultat de l'attractivité de la Vendée. Pour les Vendéens, c'est une grande satisfaction ».Elle contraste aussi avec celle son homologue du Maine-et-Loire, l'UMP Christophe Béchu : « Après avoir pris connaissance dans la presse des déclarations du député-maire de Cholet, j'en conclus que, manifestement, tout le monde a besoin de vacances ». Propos recueillis par Marc LAMBRECHTS.
SourceUn article de France 3 pour finir :
Bourdouleix rêve de faire sécession | Publié le 23/12 à 12:31
| Faire du choletais une province vendéenne c'est l'idée de Gilles Bourdouleix le député-maire de Cholet.
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| | Le bouillonnant maire de Cholet, Gilles Bourdouleix n'a pas fini de surprendre. Il rêve de faire sécession d'avec le Maine et Loire et de se rapprocher de la Vendée. "Je n'attend plus rien du département 49" a-t'il expliqué avant de faire les louanges de la dynamique apportée en Vendée par Philippe de Villiers. | |
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Le député maire de Cholet est un habitué des coups de gueule, là sa colère est dirigée depuis quelques jours vers le conseil général du Maine-et-Loire et plus précisement du comité d'expansion qui accorderait des aides au groupe Zannier de Cholet qui projette de s'installer un peu plus loin a Saint-Macaire-en-Mauges |
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Plus qu'un coup médiatique ? |
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"Le département de la Vendée aujourd'hui a une reconnaissance nationale et internationale. Qui connait le Maine-et-Loire en tant que département? Personne, personne parce qu'il n'y a pas d'unité du Maine-et-Loire. Aujourd'hui l'objectif du département c'est la préparation des élections municipales à Angers en 2008, ce n'est pas mon problème, mon problème à moi c'est le développement du choletais." Gilles Bourdouleix n'y va pas de main morte donc pour annnoncer son intention de soumettre au réferendum la question du basculement de Cholet en Vendée. Ravi de cette opportunité de faire valoir son travail en Vendée, et de se faire flatter par le maire de Cholet, Philippe de Villiers a aussitôt attrapé la balle au bond. "Pour moi c'est très important parce que c'est symbolique et ca veut dire qu'on a pas travaillé pour rien. Aujourd'hui les départements limitrophes nous regardent avec le sentiment de la réussite. Mesdames mesdemoiselles, messieurs les choletais vous êtes chez vous en Vendée et vous verrez la différence." Pas sûr pour autant que la population choletaise veuille changer le trâcé départemental né de la révolution française même si juridiquement c'est possible de faire migrer une agglomération vers un autre département. Le coup médiatique avant les fêtes de Gilles Bourdouleix a parfaitement réussi car aussitôt les réactions se sont enchaînées. A l'UMP, le président de la fédération du Maine et Loire Marc Laffineur estime que le projet est vain de toute façon puisqu'un maire ne peut pas faire de référendum dans l'intervalle d'un an avant les élections municipales et qu'en plus il faut l'autorisation du conseil général, chose qui parait impossible actuellement. Christophe Béchu, le président du conseil général 49, directement visé par le député-maire de Cholet a d'ailleurs réagi de manière lapidaire en envoyant un communiqué de presse d'une phrase: "Après avoir pris connaissance dans la presse des déclarations du député-maire de Cholet, j'en conclus que manifestement, tout le monde a besoin de vacances". |
Mathieu VERGER
Source (ainsi qu'une vidéo à regarder en bas de page)
1 commentaires:
Un excellent article qui prouve une fois de plus le travail d'un homme politique honnete et actif dans son département !
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