Comme beaucoup de gens - comme beaucoup trop de gens devrais-je plutôt écrire, je me suis laissé tenter il y a quelques mois par ce site de réseau social, Facebook, qui permet aussi bien de se connecter virtuellement avec des amis que l'on connaît déjà dans la vie réelle, que d'en rencontrer de nouveaux au moyen de divers groupes. La première façon d'utiliser le site m'apparaît, autant le dire franchement, à peu près inutile dans le sens où rien ne vaut la vraie vie pour entretenir une amitié qui s'est nouée naturellement, tandis qu'il existe de nombreux moyens privés pour se contacter grâce à internet ; c'est donc dans l'idée de faire quelque publicité au royalisme, que je me suis résolu à aller voir ce qui se passait là-bas, selon la même logique qui m'avait fait essayer Second Life, à l'époque des élections présidentielles de 2007, alors à son heure de gloire.
Déclarer d'entrée que l'expérience a été extrêmement décevante est un euphémisme. Cela était absolument prévisible, et ce site est un tel concentré de vanité, de paraître, d'inconsistance, d'incohérence, qu'y présenter une pensée politique au travers d'un groupe comme je l'ai tenté relève de même d'une certaine vanité : on ne peut que faire du mal à ce qu'on souhaite promouvoir en le soumettant à une logique quantitative qui noie l'Idée dans une indifférence totale, et la ravale au même niveau que les délires les plus insignifiants. Que ces quelques lignes servent donc d'exemple à qui serait curieux d'une telle démarche.
Tout d'abord, les groupes royalistes, s'ils fleurissent sur Facebook, le font d'une manière anarchique et complètement désordonnée qui reflète parfaitement le fonctionnement du site : il peut exister une bonne dizaine de groupes pour exprimer exactement la même vision, groupes dont la description dépasse rarement cinq lignes et où la participation est désespérément en attente. S'il n'est pas question de mettre en doute la bonne volonté de qui souhaite faire la promotion de son idéal par tous les moyens, le manque de coordination est dommage d'autant que Facebook ne facilite vraiment pas les choses pour supprimer un groupe, comme on peut vouloir le faire pour cumuler ses efforts avec un autre aux mêmes objectifs : pour cela, il ne faut rien moins que supprimer tous les membres puis se supprimer soi-même, en tant qu'administrateur, en dernier - autant dire que cela peut prendre du temps si on atteint quelques centaines de membres. Bref, c'est le chaos et le relativisme qui s'en trouvent confortés.
Et en matière de relativisme et de royalisme, on trouve sur Facebook le même problème quant au royalisme et internet : l'œcuménisme, soit la confusion entre toutes les branches du royalisme dans de nombreux groupes pour attirer a priori plus de personnes, ne fait qu'engendrer un discours philosophique politique minimum qui ne permet pas de distinguer les vrais concepts politiques, et qui n'empêche pas les gens de n'être pas d'accord. On ajoute donc au désordre de la profusion de groupes qui disent la même chose, la promotion d'une unité de façade qui sans faire cesser les divergences court-circuitent les réflexions.
Ce n'est, enfin, sans doute rien à côté du problème que pose l'honnêteté dans un milieu virtuel où rien n'est contrôlé. C'est un phénomène qu'on pourrait croire tout aussi courant sur internet en général mais que j'ai observé de manière beaucoup plus intense sur Facebook. Il n'est pas seulement question de tous ces "fakes", ou de ces faux profils de politiques ou de personnalités qu'on désigne ainsi en anglais informatique, mais de ceux qui revendiquent la défense d'une idée et agissent de façon contraire pour lui nuire. En tant que royaliste légitimiste, j'ai ainsi été particulièrement frappé par un groupe "Louis XX" créé par un militant de la cause homosexuelle dont la prétendue fidélité dynastique n'était qu'une façade pour dénaturer la conception légitimiste de la monarchie au profit d'un discours moderniste. Tous ceux qui tenaient dans ce groupe des propos conformes à la conception traditionnelle étaient censurés tandis que les modérateurs étaient recrutés sur ces critères purement modernistes. On conçoit dès lors entièrement la vanité de ce site quand un tel groupe avec sa démarche frauduleuse comptait alors pourtant plus de mille membres, qui pour la plupart ne cherchaient pas à voir au-travers des apparences. Certes parmi ces membres certains étaient inscrits à d'autres groupes légitimistes plus conformes à la pensée de cette école, mais en fouillant un peu on trouvait que c'était aussi le cas de groupes UMP, FN, et autres du même genre.
En somme, Facebook n'est qu'un concentré de paraître, de désordre, de vanité, bref un reflet quasiment parfait de la démocratie. On peut certes y faire quelques bonnes rencontres, mais on y perd surtout un temps précieux qu'il vaut mieux investir ailleurs. Laissons ces plate-formes aux politiques républicains dont le discours creux comblé par un affichage médiatique superficiel et mensonger s'accommode parfaitement.
Déclarer d'entrée que l'expérience a été extrêmement décevante est un euphémisme. Cela était absolument prévisible, et ce site est un tel concentré de vanité, de paraître, d'inconsistance, d'incohérence, qu'y présenter une pensée politique au travers d'un groupe comme je l'ai tenté relève de même d'une certaine vanité : on ne peut que faire du mal à ce qu'on souhaite promouvoir en le soumettant à une logique quantitative qui noie l'Idée dans une indifférence totale, et la ravale au même niveau que les délires les plus insignifiants. Que ces quelques lignes servent donc d'exemple à qui serait curieux d'une telle démarche.
Tout d'abord, les groupes royalistes, s'ils fleurissent sur Facebook, le font d'une manière anarchique et complètement désordonnée qui reflète parfaitement le fonctionnement du site : il peut exister une bonne dizaine de groupes pour exprimer exactement la même vision, groupes dont la description dépasse rarement cinq lignes et où la participation est désespérément en attente. S'il n'est pas question de mettre en doute la bonne volonté de qui souhaite faire la promotion de son idéal par tous les moyens, le manque de coordination est dommage d'autant que Facebook ne facilite vraiment pas les choses pour supprimer un groupe, comme on peut vouloir le faire pour cumuler ses efforts avec un autre aux mêmes objectifs : pour cela, il ne faut rien moins que supprimer tous les membres puis se supprimer soi-même, en tant qu'administrateur, en dernier - autant dire que cela peut prendre du temps si on atteint quelques centaines de membres. Bref, c'est le chaos et le relativisme qui s'en trouvent confortés.
Et en matière de relativisme et de royalisme, on trouve sur Facebook le même problème quant au royalisme et internet : l'œcuménisme, soit la confusion entre toutes les branches du royalisme dans de nombreux groupes pour attirer a priori plus de personnes, ne fait qu'engendrer un discours philosophique politique minimum qui ne permet pas de distinguer les vrais concepts politiques, et qui n'empêche pas les gens de n'être pas d'accord. On ajoute donc au désordre de la profusion de groupes qui disent la même chose, la promotion d'une unité de façade qui sans faire cesser les divergences court-circuitent les réflexions.
Ce n'est, enfin, sans doute rien à côté du problème que pose l'honnêteté dans un milieu virtuel où rien n'est contrôlé. C'est un phénomène qu'on pourrait croire tout aussi courant sur internet en général mais que j'ai observé de manière beaucoup plus intense sur Facebook. Il n'est pas seulement question de tous ces "fakes", ou de ces faux profils de politiques ou de personnalités qu'on désigne ainsi en anglais informatique, mais de ceux qui revendiquent la défense d'une idée et agissent de façon contraire pour lui nuire. En tant que royaliste légitimiste, j'ai ainsi été particulièrement frappé par un groupe "Louis XX" créé par un militant de la cause homosexuelle dont la prétendue fidélité dynastique n'était qu'une façade pour dénaturer la conception légitimiste de la monarchie au profit d'un discours moderniste. Tous ceux qui tenaient dans ce groupe des propos conformes à la conception traditionnelle étaient censurés tandis que les modérateurs étaient recrutés sur ces critères purement modernistes. On conçoit dès lors entièrement la vanité de ce site quand un tel groupe avec sa démarche frauduleuse comptait alors pourtant plus de mille membres, qui pour la plupart ne cherchaient pas à voir au-travers des apparences. Certes parmi ces membres certains étaient inscrits à d'autres groupes légitimistes plus conformes à la pensée de cette école, mais en fouillant un peu on trouvait que c'était aussi le cas de groupes UMP, FN, et autres du même genre.
En somme, Facebook n'est qu'un concentré de paraître, de désordre, de vanité, bref un reflet quasiment parfait de la démocratie. On peut certes y faire quelques bonnes rencontres, mais on y perd surtout un temps précieux qu'il vaut mieux investir ailleurs. Laissons ces plate-formes aux politiques républicains dont le discours creux comblé par un affichage médiatique superficiel et mensonger s'accommode parfaitement.
1 commentaires:
Je m'en doutais un peu.
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