"En relisant le texte de notre ami royaliste de manière plus attentive, il me semble que le Blog ne peut cautionner un tel texte.
Motifs :
- Apologie du crime. Non, on n'a pas le droit de se réjouir d'un incendie dans notre pays. (premier paragraphe au 13 septembre)"
Il faut tout d'abord souligner que si mon texte est qualifié de grotesque, la rédaction du Cochon Hallal a dû le lire au moins deux fois avant de se rendre compte de son ineptie ; cela en dit déjà long sur la qualité intellectuelle du commentateur... La suite n'est guère mieux, puisqu'après la sotte pédanterie c'est la pleutrerie qui se fait jour. Quoi, j'aurais osé me réjouir qu'on ait porté une atteinte légère à l'enceinte sacrée d'une mosquée ? Il y a de quoi rire devant la poltronnerie de gens qui s'attachent à dénoncer l'islam, et dont Charles Martel n'eût jamais rien fait dans son armée."- Délires antirépublicains quand on sait que 99.5% des français sont républicains et qu'aucun candidat à l'élection présidentielle ne remettaient pas en cause le républicanisme. Et en ayant ces éléments en tête, il apparaît dès lors particulièrement tarte à notre avis d'écrire que "Si les Français doivent s'affliger de la construction des mosquées en France - comme partout dans le monde par compassion pour les âmes perdues des Infidèles - on ne s'étonnera pas que les républicains raisonnent tout autrement, eux dont les valeurs sont constituées d'anti-valeurs abstraites niant la tradition, la nature, bref l'identité de la France."..."
Ici commence le plat de résistance que je vais vous aider à savourer. Voyons d'abord la grammaire douteuse de cette phrase - "[...] aucun candidat à l'élection présidentielle ne remettaient pas en cause le républicanisme" - qui donne, en la reformulant sans les négations, ceci : "tous les candidats à l'élection présidentielle remettaient en cause le républicanisme". Il semblerait que l'auteur, qui a déjà eu du mal à comprendre mon texte pourtant grotesque, a exprimé le contraire de ce qu'il désirait tant sa maîtrise de la langue française laisse à désirer. On ne peut toutefois pas en vouloir à un cochon - qu'il soit hallal ou non - d'écrire comme tel. Sur le fond, je ne sais pas bien d'où sont sortis ces chiffres, qui me semblent plus traduire la résignation du peuple français et son conditionnement totalitaire par les machines que sont la télévision et l'Education nationale. On se souviendra que lors des élections présidentielles, un sondage rendait compte que 17 % des Français seraient favorables à ce que le chef de l'Etat soit un roi en France, et que 20 % d'entre eux pourraient voter pour un candidat royaliste au premier tour des élections présidentielles. Voilà bien démontré que le faible nombre de militant royaliste trouverait un écho plus large qu'on ne le croit dans la population sans l'étau totalitaire du régime. Car qui a empêché Yves-Marie Adeline de se présenter devant les Français pour proposer l'idée du roi, sinon la République ? En voilà un au moins qui dénonçait le "républicanisme" comme dirait mon critique. Et qu'on ne se leurre pas trop sur d'autres candidats. Croit-on vraiment que des hommes comme Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers nagent de gaieté de coeur dans les eaux républicaines ? Comme nombre de leurs militants, n'est-ce pas plutôt par désespoir de pouvoir emprunter une autre voie - royaliste, bonapartiste, que sais-je encore - qu'ils proclament un attachement de façade à un système qui ne peut être contourné sous peine de mise à l'écart comme Adeline lors des présidentielles ?"Comme il n'y a décidément pas grande différence entre les Français (qui ne voient pas d'utilité urgente à ce que nous ayons une reine d'Angleterre) et les républicains de France, je me demande à quelle logique se réfère ce texte... sans doute à cette curieuse logique qui voudrait que tradition = nature = identité de la France ? (Nous passons sur le comique "comme partout dans le monde par compassion pour les âmes perdues des Infidèles"...)"
On ne va pas espérer de notre critique une quelconque pertinence en matière d'histoire de France et de philosophie politique, mais seulement rappeler que, de toute évidence, comme la France est une civilisation qui trouve sa fondation dans le baptême de Clovis et son accomplissement dans l'oeuvre de nos rois, les gens qui peuvent se réclamer pleinement du titre de français sont ceux qui sont encore fidèles à la nature, je dirais même à la vocation royale et catholique de leur pays, qu'ils soient royalistes, qu'ils soient militants du MPF, FN, MNR, parfois même UMP et ex-UDF s'étant résignés au triomphe sempiternel des anti-valeurs républicaines et des prétendues "Lumières" tout en souhaitant leur faire barrage sur certains points. On appelle aujourd'hui France ce qu'on ne devrait qualifier que de République, car cette dernière a usurpé le nom de sa victime par une suprême ironie, de là l'ambiguïté des mots républicain et français aujourd'hui. Mais comme on disait "roi de France", on ne dit plus que "président de la République", ce qui veut tout dire.
"Nous n'avons rien contre les royalistes, étant donné que nous pensons que monarchie et démocratie ne sont pas incompatibles, comme en témoignent les exemples européens, tandis que République et barbarie ne sont pas non plus incompatibles à l'exemple de l'Iran... Donc nous ne sommes pas républicanolâtres mais là, je ne vois pas quelle cause un tel site ne dessert pas si tous ses autres textes sont du même ordre."
Je retourne son compliment à l'intéressé. En fait, il n'est pas "républicanolâtre" comme il le précise, mais, ce qui est sans doute encore pire, il conditionne son soutien à tout type de régime à sa compatibilité avec la démocratie ; sacro-sainte démocratie ! Quelle ironie tout de même quand on sait rétrospectivement que ce sont les valeurs révolutionnaires - tolérance religieuse, "toutes les religions se valent" - qui ont permis à l'islam de s'implanter en France - pardon en République ! On voit d'ailleurs si les monarchies bâtardes européennes, imprégnées des valeurs révolutionnaires et des Lumières, sont efficaces du point de vue de la cohérence religieuse de leur pays... Ce n'est évidemment pas de ce type de monarchie qu'on se réclame si on se réfère au combat royaliste de l'Action française - et de la Restauration nationale aujourd'hui - et de l'ultraroyalisme - devenu légitimisme - d'antan. Même si certaines républiques peuvent aller dans le bon sens - comme en Pologne - ce n'est qu'avec une structure qui défend efficacement notre civilisation française que l'islam pourra être contré. Cette structure ne sera jamais la République qui obligera toujours au grand écart entre relativisme intégral et tradition. Je n'ai pas besoin de rappeler quel régime à produit Charles Martel et les Croisades, lequel promouvait la France comme fille aînée de l'Eglise, ce dont l'actuel système, enfoncé dans la repentance et paralysé par son nihilisme absolu (si on postule que toute culture se vaut et que toute idée est respectable, comment défendre une civilisation dont on nie en plus la fondation ?), est bien incapable."C'est un véritable problème que l'opposition à l'islamisation, tant les casseroles sont nombreuses. Il nous faut être vigilant non seulement vis-à-vis de ceux qui s'engagent de manière plus ou moins volontaire aux côtés de la Barbarie mais aussi vis-à-vis de ceux qui sont contre l'islam en apportant des idées-boulets qu'on se retrouve facilement à trainer sans qu'on s'en rende compte - ça a été sans doute un problème pour
L'"idée-boulet" me paraît surtout être celle qui fait qu'on fait de son combat contre l'islam un absolu sans chercher à voir plus loin que le bout de son nez, et ce n'est certainement pas en jouant en plus sur le tableau du politiquement correct démocrate que cela risque de progresser. Lutter contre l'islam présuppose la compréhension de l'identité française, de sa tradition catholique. Si on commence à dénigrer l'islam au nom de la laïcité - grand écart des villiéristes que j'estime pourtant - alors que cette laïcité promeut l'égalité de toute religion, bon courage. Soit on défend la catholicité de la France et la structure royale qui en permet la défense, soit on tire contre son camp. Combattre l'islam en France avec la laïcité, c'est en fait le nourrir.
"Nous espérons que ce texte servira de leçon à l'auteur de l'action proposée : ou bien il persiste à vouloir débiter sa petite idéologie personnelle vieillote dont tout le monde - ou presque - se contre-fiche, ce qui est plutôt une bonne chose pour se préserver du ridicule, ou bien il fait un effort de réflexion pour se rendre compte que décidément non, nous ne sommes plus en 1789 et que les Chouans, c'est fini, mort, basta, terminé depuis quelques décennies... quitte à proposer un modèle royaliste qui serait, pourquoi pas, plus convaincant."
Je crois que la nature et l'histoire de la France n'est pas une idéologie, contrairement au républicanisme de mon critique, auquel j'ai suffisamment démontré combien sa petite leçon est vaine, puisqu'il ne fait que nourrir son ennemi par les principes qui lui permettent de rester sur place. De plus, juger un principe selon son âge et non selon sa qualité et sa pertinence est d'une bêtise absolue, digne des gauchistes progressistes les plus stériles et bornés.
"En tout cas, pour nous c'est une bonne leçon pour ne plus nous éparpiller à aller à la pêche aux actions proposées de ci de là sur internet pour nous épargner un peu de travail personnel - et en tout cas, nous ne nous sentons tenus de rendre compte à l'avenir que des actions qui nous semblent relever de valeurs simples réellement communes au monde civilisé - tels la Liberté, les Droits de l'homme et la Raison."
On sent poindre la prétendue universalité des Lumières françaises, le prélude à la grande guerre enclenchée par la Révolution et poursuivie par Napoléon au nom de quoi... du vide, du "tout se vaut", de la libération d'on ne sait quoi, sinon de la grande civilisation française pour embrasser la décadence et la haine de soi pour deux siècles - et cela continue pour notre malheur. Car si le Grand Siècle de Louis XIV n'était pas civilisé, on se demande bien quelle époque française l'était. La raison était celle qui s'immergeait dans la foi au sens où l'entendait Saint Thomas d'Aquin, la liberté était la belle liberté spirituelle du Christ Sauveur. La France n'était pas pourvue de sa pleutrerie constitutionnelle, on n'y voyait aucune mosquée, elle était rayonnante par les armes, les lettres et les arts. Que reste-t-il de tout ceci ? Rien, sinon des cuistres sans honneur, comme celui que vous avez pu lire, qui croient donner la leçon aux Français qui n'ont pas désarmé, et qui savent que ce n'est pas la république nihiliste qui pourrait triompher de l'islam - et de bien d'autres problèmes -, mais une France qui renouerait avec sa vocation royale et catholique.
(1) P. S. : l'article en question a été supprimé depuis, tandis que l'article du 16 septembre, relayant l'action sita, a été effacé.
2 commentaires:
Sachez que si j'ai effacé lien et la critique, c'est par souci de ne pas éparpiller le blog vers des sujets et des polémiques totalement insignifiants.
Néanmoins si vous connaissez notre futur roi qui boutera l'islam hors de France, veuillez lui passer le bonjour.
Vous n'aviez pas besoin de justifier cette suppression, je l'indiquais pour que quelque lecteur ne soit pas surpris de ne plus rien trouver au bout des liens.
Ensuite, si vous pensez qu'est insignifiant le fait de déterminer clairement que le royalisme traditionnel est la seule institution qui puisse réconcilier la France avec elle-même et maintenir sa cohésion culturelle et civilisationnelle, grand bien vous fasse. Quand nous en serons au point de non retour, il faudra bien, un jour, choisir entre France et République.
Puissent, en attendant, les républicains anti-islam garder au moins un souvenir reconnaissant de Charles Martel et des Croisades et ne pas être tout à fait dupes des fondamentaux relativistes républicains.
Enregistrer un commentaire