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commémorant son emprisonnement dans la Tour de Londres
Balade 98
En regardant vers le païs de France,
Un jour m'avint a Dovre sur la mer
Qu'il me souvint de la doulce plaisance
Que souloye ou dit paÿs trouver.
Si commençay de cueur a souspirer,
Combien certes que grant bien me faisoit
De voir France que mon cueur amer doit.
Ie m'avisay que c'estoit non savance
De telz souspirs dedens mon cueur garder,
Veu que je voy que la voye commence
De bonne paix qui tous biens peut donner.
Pource tournay en confort mon penser,
Mais non pourtant mon cueur ne se lassoit
De voir France que mon cueur amer doit.
Alors chargay en la nef d'esperance
Tous mes souhaitz, en les priant d'aler
Oultre la mer sans faire demourance
Et a France de me recommander.
Or nous doint Dieu bonne paix sans tarder !
Adonc auray loisir, mais qu'ainsi soit,
De voir France que mon cueur amer doit.
L'envoy
Paix est tresor qu'on ne peut trop loer.
Je hé guerre, point ne la doy prisier ;
Destourbé m'a long temps, soit tort ou droit,
De voir France que mon cueur amer doit.
Charles d'Orléans, Ballades et rondeaux![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_t8U6MHxyyPxGa9HeDx0TyU6BarkBT5fK_lo4gM3RV1TTMfTaTnGY9Eoebd8O0AsslcwBaGziaB4aknHB1gN--poCWBpxiEOGT5rERX16HGY4eW0T96nW8jVvhND6-PVtG32y0ipnQ2v9wx=s0-d)
A lire aussi sur le thème de l'éloignement et de l'amour de la France : Du Bellay : son amour de la France dans Les Regrets
En regardant vers le païs de France,
Un jour m'avint a Dovre sur la mer
Qu'il me souvint de la doulce plaisance
Que souloye ou dit paÿs trouver.
Si commençay de cueur a souspirer,
Combien certes que grant bien me faisoit
De voir France que mon cueur amer doit.
Ie m'avisay que c'estoit non savance
De telz souspirs dedens mon cueur garder,
Veu que je voy que la voye commence
De bonne paix qui tous biens peut donner.
Pource tournay en confort mon penser,
Mais non pourtant mon cueur ne se lassoit
De voir France que mon cueur amer doit.
Alors chargay en la nef d'esperance
Tous mes souhaitz, en les priant d'aler
Oultre la mer sans faire demourance
Et a France de me recommander.
Or nous doint Dieu bonne paix sans tarder !
Adonc auray loisir, mais qu'ainsi soit,
De voir France que mon cueur amer doit.
L'envoy
Paix est tresor qu'on ne peut trop loer.
Je hé guerre, point ne la doy prisier ;
Destourbé m'a long temps, soit tort ou droit,
De voir France que mon cueur amer doit.
Charles d'Orléans, Ballades et rondeaux
A lire aussi sur le thème de l'éloignement et de l'amour de la France : Du Bellay : son amour de la France dans Les Regrets
C'est magnifique, merci beaucoup pour ce texte.
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