samedi 24 février 2007 | By: Mickaelus

Proposition de loi relative à la reconnaissance du génocide vendéen de 1793-1794

Cette proposition de loi qui vise à la reconnaissance - enfin ! - du génocide vendéen a été déposée le 9 février 2007. L'auteur en est Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes (UMP) et les co-signataires Véronique Besse, député de la Vendée (MPF), Jérôme Rivière, député des Alpes-Maritimes (CNI-UMP) et Jacques Remiller, député de l'Isère (UMP). Si cette proposition ne pourra être examinée que par la future Assemblée nationale et si je ne crois pas que ce soit à la politique d'écrire l'histoire, force est de constater que l'objectivité n'existe pas en France - ni ailleurs ! - et que l'histoire elle-même n'est prétendument objective que selon des normes dominantes, que ce soit consciemment ou pas. Et quand cela concerne le péché originel de la République et le massacre des Vendéens en 1793-1794, une telle loi symbolique me paraît nécessaire. Beaucoup des Français qui idéalisent et mythifient la Révolution n'ont pas idée de son versant négatif et totalitaire qui en fait la mère des totalitarismes du XXème siècle - il n'est pas exagéré de le dire quand dans la ville voisine de la mienne, on sait que - exemple pris entre mille - 150 femmes ont été fondues sur des plaques de fer pour récupérer leur graisse.

Pour avoir plus de détails sur cette proposition, je vous invite à vous rendre sur le site de l'association Vérité pour la Vendée - on y trouve en téléchargement la proposition de loi de Lionnel Luca en entier ainsi qu'un article de la presse de l'ouest à ce sujet.

Et surtout, n'oublions pas la lecture du livre de Reynald Secher, La Vendée-Vengé.

jeudi 22 février 2007 | By: Mickaelus

L'Enigme des Invalides

Si les restes de Napoléon ont été rendus à la France par les Anglais sous le règne de Louis-Philippe, il existe des indices qui pourraient laisser douter de l'identité du fameux occupant du tombeau des Invalides. C'est à cette affaire que Bruno Roy Henry a consacré un site et un forum, ainsi qu'un livre - à chacun de se faire une opinion après avoir étudié les pièces.


samedi 17 février 2007 | By: Mickaelus

L'enfant et le choix du baptême

Il est sans doute inutile de préciser d'entrée de jeu que le nombre de baptêmes est en baisse significative en France, et cela depuis bien trop longtemps. Cela tient très largement à la pression constante d'une société matérialiste, relativiste, et souvent plus athée et hédoniste que loyalement laïque, sur les Français.

Dans ce contexte, bien des enfants se détournent de la foi de leurs parents, de la religion catholique qu'ils avaient voulu leur transmettre avec amour, et quand vient leur tour d'avoir un enfant, la question du baptême se pose - si elle se pose seulement ! Ces parents qui se trouvent à un stade de déchristianisation avancé, sans avoir pour autant de haine à l'encontre de la religion catholique, rejettent alors la responsabilité du choix de sa religion sur l'enfant, car ils pensent bien faire en voulant lui laisser le choix de pouvoir se faire catholique, ou bien d'être athée voire d'embrasser une autre religion. Or il me semble que cette notion de choix est une illusion.

Aujourd'hui on tend à traiter commodément l'enfant comme un être qui devrait se construire lui-même dans un monde libre, mais c'est nier que ce sont les parents qui doivent transmettre des valeurs à l'enfant. Dès lors, l'idée qu'un enfant pourrait choisir ou non de se faire baptiser présupposerait qu'il serait élevé dans un environnement parfaitement neutre et objectif, ou plutôt qui le rendrait sensible à toutes les options qui seraient envisageables pour son futur. Il est pourtant indéniable que si un enfant n'est pas baptisé étant bébé ou petit enfant et qu'il grandit dans une famille déchristianisée qui ne lui parle jamais de religion, il n'y a pas de choix possible ; l'enfant est conditionné pour devenir athée ou au moins agnostique, sauf si par chance il revient par quelque grâce divine, quelque expérience exceptionnelle, ou même par la raison, vers la foi - et on sait comme la vie de chrétien est difficile dans une société comme la nôtre et quel courage il faut pour la mener ! Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que tout éducation vise à transmettre des valeurs ; il est parfaitement impossible d'élever un enfant de façon objective, puisque l'enfant doit nécessairement s'imprégner des valeurs et des modèles qui l'entourent pour se construire. C'est pourquoi quoiqu'ils en disent, les parents font toujours le choix, plus ou moins conscient, de conditionner leur enfant de telle ou telle manière. Un enfant, qui n'est pas un adulte, n'est de toute façon pas apte à comprendre toutes les subtilités des débats théologiques, et ce sont les adultes qui doivent le guider, le prendre par la main en ayant pour but principal non une liberté qui s'apparente plus au chaos et au relativisme qu'à autre chose, mais son bien. C'est pourquoi l'Eglise insiste sur le rôle des familles dans le cheminement spirituel des enfants. Dès lors, faire baptiser un enfant dès son plus jeune âge, c'est lui donner les meilleures chances possibles pour découvrir la vérité et pour aimer Dieu. Le choix de faire fructifier ce don parental ne peut pas être celui de l'enfance mais de l'âge adulte ; il existe précisément un sacrement qui a pour nom la Confirmation. L'adulte peut lui choisir de mener cette vie chrétienne dans laquelle ses parents l'ont introduit. Ceux qui ne voudront pas mener une telle vie n'auront rien perdu avec cela, ils considéreront simplement comme tout athée que le baptême n'a pas de valeur - car s'il y a bien une chose qui est amusante, ce sont ces athées qui ont été baptisés alors qu'ils étaient de jeunes enfants et qui se font rayer des listes de baptêmes. Prendrait-on vraiment un tel soin envers un sacrement auquel on ne croirait pas ? Je n'en crois rien.

En conclusion, j'invite les familles chrétiennes et tout spécialement les familles catholiques à donner les meilleures bases à leur enfant dès le départ ; il ne tiendra qu'à lui de faire fructifier ce don et de bénéficier de ces soins.

jeudi 15 février 2007 | By: Mickaelus

Second Life

Un dossier intéressant sur ce "jeu" qui propose une vie virtuelle et dont on parle beaucoup à consulter sur JeuxVidéo.com ici.

On notera en particulier que la politique n'hésite pas à s'inviter dans ce "jeu" :

L'optique est un peu la même pour les différents partis politiques qui ont ouvert des succursales dans Second Life. Le premier parti français à avoir franchi le pas fut le Front National en décembre 2006. Pour lui, il s'agit là d'un moyen comme un autre de fédérer autour de la candidature de Jean-Marie le Pen aux élections présidentielles. Mais cette ouverture n'a pas tardé à déclencher les foudres des opposants qui ont fermement protesté et ont même organisé des manifestations devant le siège du parti en janvier 2007 avec insultes et propos injurieux à la clé. Plus calme a été l'implantation du Parti Socialiste en janvier. On peut tout de même se poser quelques questions au sujet de la portée réelle de ces initiatives. Est-ce que les gens vont voter pour telle ou telle personne parce qu'elle dispose d'un siège sur Second Life ? On peut en douter et ne considérer ces succursales virtuelles que comme des lieux de débats, comme le sont déjà les blogs des candidats. En tous les cas, tous ceux qui recherchaient avant tout dans Second Life une échappatoire au monde réel risquent d'être un peu déçus en voyant qu'on y retrouve les mêmes marques, et les mêmes partis et finalement les mêmes problèmes.

Second Life PC - Screenshot newsSecond Life PC - Screenshot newsSecond Life PC - Screenshot newsSecond Life PC - Screenshot news

vendredi 9 février 2007 | By: Mickaelus

Le slogan de campagne de Philippe de Villiers


Villiers dévoile son slogan de campagne


Philippe de Villiers a présenté ce matin à la presse son équipe de campagne composée d’un Bureau de campagne, d’un Comité de campagne et de représentants de la société civile. Au cours de cette conférence de presse, Philippe de Villiers, qui se dit «confiant mais vigilant» dans la collecte des 500 parrainages, a rappelé le sens de son projet présidentiel. Un projet illustré par l’affiche et le slogan de campagne : «Retrouver la fierté d’être Français». Le candidat a insisté sur sa volonté de rassembler les Français autour du Patriotisme populaire, en rappelant que trois membres du Bureau de campagne symbolisaient ce rassemblement : son conseiller politique Paul-Marie Coûteaux avait en effet soutenu la candidature de Jean-Pierre Chevènement en 2002, le Président de son comité de soutien Jérôme Rivière est un député UMP et Jacques Bompard, chargé des relations extérieures avait soutenu la candidature de Jean-Marie Le Pen lors de la dernière élection présidentielle...

Source

Les 100 premières mesures de Philippe de Villiers en 2007



ECONOMIE

Plus de travail, moins d'impôts

Entre la mondialisation sauvage et le carcan fiscal et réglementaire qui pèsent sur elles, les entreprises ne sont pas en mesure de s’épanouir. La France ne manque pourtant pas d’entrepreneurs. Il convient de protéger le travail de la mondialisation, de le libérer et de le promouvoir en privilégiant les artisans, les commerçants et les PME enracinées.


Libérer le travail, c’est briser les chaînes d’une réglementation asphyxiante afin d’encourager les créations d’entreprise.

1 - Libérer le travail, c’est mettre en place un patriotisme fiscal libérateur.
• Baisse drastique des charges de 50 % qui pèsent sur les PME-PMI, laquelle permettra la création d’un million d’emplois en douze mois.

2 - Libérer le travail, c’est encourager les créateurs de TPE et de PME.
• Exonérer de charges sociales pendant deux ans toute entreprise nouvellement créée.

3 - Libérer le travail, c’est donner la priorité aux petites structures.
• Privilégier les artisans et les commerçants sur les grandes surfaces, et tout particulièrement leurs galeries marchandes.

4 - Libérer le travail, c’est favoriser l’implantation d’entreprises dans les zones géographiques en souffrance.
• Favoriser par des mesures incitatives la création de PME et de TPE dans le monde rural afin de lutter contre la désertification.

5 - Protéger le travail, c’est favoriser l’achat des produits français par le consommateur.
• Créer un label tricolore pour les produits «100 % français» afin d’encourager une consommation citoyenne.

Protéger le travail, c’est défendre nos entreprises face à la mondialisation et encourager la conquête de marchés étrangers.

6 - Protéger le travail, c’est défendre nos entreprises face à une concurrence déloyale.
• Instaurer des tarifs douaniers protecteurs mais fluctuants aux frontières de l’Europe, car l’Union européenne est l’union commerciale la moins protégée du monde.

7 - Protéger le travail, c’est faire peser une partie des charges sur les importations.
• Transférer tout ou partie des charges sociales pesant sur le prix de revient des entreprises sur une TVA sociale afin de rééquilibrer la concurrence avec les produits importés en France et faire peser une partie de l’effort financier sur les entreprises produisant dans des pays qui n’imposent pas les mêmes contraintes sociales que les nôtres. Aujourd’hui, l’impôt pèse sur la production française ; demain, avec la TVA sociale, l’impôt pèsera sur la production étrangère.

8 - Protéger le travail, c’est donner aux entreprises les moyens d’affronter leurs concurrents étrangers à armes égales sur le marché mondial.
• Faire de la recherche & développement (R&D) et de l’innovation une priorité nationale en incitant les entreprises à investir massivement.

9 - Protéger le travail, c’est favoriser l’émergence d’un patriotisme d’entreprise.
• Établir l’actionnariat populaire universel (20 millions de salariés actionnaires qui défendent leur entreprise) pour faire face aux OPA et freiner les délocalisations.

10 - Protéger le travail, c’est mettre un terme à la dissociation du capital (qui prospère à Paris) et du travail (qui part en Chine).
• Développer l’actionnariat des travailleurs français dans les entreprises cotées afin de les associer aux résultats et de lutter contre la dissociation perverse entre salariés et actionnaires.

11 - Protéger le travail, c’est soumettre l’économie à la politique.
• Soumettre la Banque centrale européenne aux pouvoirs politiques afin de relancer – par de faibles taux de change – nos exportations, pénalisées par une monnaie forte.

Récompenser le travail, c’est donner la priorité au pouvoir d’achat.

12 - Protéger le travail, c’est mettre en place une politique nationale contre les OPA hostiles.
• Protéger nos entreprises par une règlementation protectrice, sur le modèle américain (Trade Act, section 301), qui interdit toute prise de contrôle étrangère d’un secteur stratégique.

13 - Donner la priorité au pouvoir d’achat, c’est permettre aux Français de travailler autant qu’ils le souhaitent.
• Abroger les 35 heures pour augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs.
• Libérer l’âge de la retraite.

14 - Donner la priorité au pouvoir d’achat, c’est limiter les prélèvements obligatoires.
• Inscrire dans la Constitution le taux maximal des prélèvements obligatoires à 33 %, et donc faire baisser la dépense
publique en mettant fin au cycle infernal dépense-déficit-dette.

15 - Donner la priorité au pouvoir d’achat, c’est faire le choix de la transparence et de la simplicité.
• Rendre obligatoire le double affichage francs-euros afin que les Français puissent mesurer l’inflation.

16 - Protéger nos compatriotes les plus faibles, c’est favoriser les structures sociales à taille humaine.
• Multiplier les emplois de service à la personne (handicapés, personnes âgées) : maintien à domicile, télésurveillance, livraison de repas à domicile.
• Lancer une grande politique de maintien à domicile autour du principe «la retraite à la maison plutôt que la maison de retraite».

17 - Encourager l’emploi et l’initiative, c’est appliquer le principe d’égalité entre tous les citoyens.
• Harmoniser les régimes de retraite public-privé.
• Abolir les régimes spéciaux.

18 - Encourager l’emploi et l’initiative, c’est préférer l’artisanat à l’assistanat et promouvoir la responsabilité.
• Transformer le RMI en revenu minimum du travail, dont la perception sera soumise à une activité sociale, associative ou humanitaire d’intérêt national ou local.
• Stopper le versement de l’allocation à ceux qui refusent deux fois de suite une offre qui correspond à leur profil, leur formation et leur zone géographique.

19 - Encourager l’emploi et l’initiative, c’est mettre en place un reclassement efficace des chômeurs.
• Supprimer le monopole de l’ANPE en créant des agences pour l’emploi par branches d’activité et en favorisant l’initiative privée.

20 - Protéger nos compatriotes les plus faibles, c’est assurer une retraite décente aux personnes âgées.
• Rendre obligatoire l’épargne salariale pour un complément de retraite en défiscalisant les placements prioritaires vers les PME.
• Établir la pension de reversion à 100 % de la retraite du conjoint.
• Encourager la cessation progressive d’activité, c’est-à-dire la retraite à temps partiel pour associer pension et revenu.

21 - Protéger nos compatriotes les plus faibles, c’est refuser de se contenter du minimum vis-à-vis de ceux qui n’ont rien.
• Création de centres de réadaptation à la vie sociale pour les SDF (en s’appuyant notamment sur les jeunes qui font leur service civique).

22 - Protéger nos compatriotes les plus faibles, c’est accorder une priorité aux Français.
• Instituer une «priorité citoyenne» à l’embauche ainsi que pour l’accès au logement.

Promouvoir le travail, c’est encourager l’emploi et l’initiative tout en protégeant nos compatriotes les plus faibles.


IMMIGRATION

Stopper les flux migratoires, mettre fin à l’islamisation

La France n’a plus les moyens d’accueillir de nouveaux immigrés : elle n’a pas d’autre choix que celui de l’immigration zéro. En amont, il faut mettre en place une politique de co-développement des pays du tiers-monde. En aval, une politique de fermeté et de francisation des populations installées sur notre sol.


La fermeté à l’intérieur, c’est une politique d’immigration zéro et de francisation.

23 - Une politique d’immigration zéro, c’est stopper le regroupement familial.
• Rétablir les contrôles aux frontières et mettre en place une politique de retour dans les pays d’origine.

24 - Une politique d’immigration zéro, c’est la fin de l’acquisition automatique de la nationalité.
• Réformer le droit du sol.
• Subordonner l’acquisition de la nationalité à une assimilation effective (connaissance de la langue, des valeurs républicaines, respect des mœurs).
• Proscrire la double nationalité.

25 - Une politique d’immigration zéro, c’est une politique de fermeté envers les délinquants étrangers.
• Rétablir la double peine, abolie par Nicolas Sarkozy.

26 - Une politique d’immigration zéro, c’est, en aval, une politique de francisation.
• Recréer un creuset civique en instaurant un service national – un service militaire modernisé – de six mois avec mise à la disposition des pompiers, de la sécurité civile, des organisations humanitaires nationales (assistance aux SDF, aux personnes âgées vivant seules, soutien scolaire, etc.) ou internationales (séismes, catastrophes humanitaires, participation au grand plan de développement des pays du tiers-monde, etc.) d’une partie des jeunes Français.

27 - Une politique d’immigration zéro, c’est une lutte sans merci contre les clandestins.
• Mettre fin aux droits exorbitants des sans-papiers (aide médicale d’État, couverture maladie universelle sans ticket modérateur, inscription dans les écoles, etc.).
• Expulser immédiatement les clandestins.

28 - Une politique d’immigration zéro, c’est une lutte sans faille contre ceux qui soutiennent ou utilisent les clandestins.
• Punir systématiquement et strictement les employeurs qui ont recours aux sans-papiers comme main-d’œuvre.
• Sanctionner avec la plus grande sévérité tout appel à la désobéissance civile ou toute action visant à empêcher l’application des lois.
• Poursuivre et dissoudre les associations dont l’objet est d’aider les clandestins à échapper aux expulsions.

29 - Une politique de co-développement, c’est dégager des moyens budgétaires importants.
• Instaurer une vraie politique de co-développement avec les pays du tiers-monde, visant à fixer les populations dans leur pays d’origine.

30 - Une politique de co-développement, c’est cesser de considérer l’aide aux pays pauvres comme relevant des bonnes œuvres de la France.
• Créer un ministère du Co-développement, qui sera l’interlocuteur des pays du tiers-monde et qui se verra placé sous l’autorité directe du président de la République.

31 - Une politique de co-développement, c’est choisir en priorité les pays qui partagent déjà des liens avec la France.
• Orienter la politique de co-développement vers les pays francophones (principales sources d’émigration du fait des liens historiques tissés).

32 - Une politique de co-développement, c’est subordonner la générosité de la France à la bonne volonté des pays pauvres.
• Lier l’ampleur des dispositifs mis en place par le ministère du Co-développement à l’acceptation par les pays du tiers-monde du retour de leur population, conformément aux souhaits exprimés par des pays comme le Sénégal.

La générosité à l’extérieur, c’est une grande politique de co-développement des pays pauvres.


FAMILLE & ECOLE

Lancer une grande politique familiale

Premier cadre d’éducation, de protection et d’entraide, les familles assurent une mission d’intérêt national qui n’est plus valorisée à la hauteur de leur contribution à la stabilité de la société qu’elles étayent avec l’État et l’école. Redonner aux familles la place qui leur est due (les droits) et les rappeler à leurs responsabilités (les devoirs) s’imposent comme une des grandes priorités politiques pour les années à venir.


Redonner aux familles leur place dans la société, c’est les rendre responsables et valoriser leur mission.

33 - Rendre les familles responsables, c’est soumettre le versement des allocations familiales au respect par les parents de leurs devoirs vis-à-vis de la société.
• Suspendre (voire supprimer, dans les cas les plus graves) les allocations familiales pour les parents coupables de manquements graves dans l’éducation de leur(s) enfant(s).

34 - Reconnaître leur mission, c’est défendre le statut du mariage.
• Inscrire le mariage dans la Constitution comme étant l’alliance d’un homme et d’une femme dans le but de former une famille.
• Refuser le mariage homosexuel et l’adoption des enfants par des couples du même sexe.

35 - Valoriser leur mission, c’est inciter au mariage, gage d’une stabilité utile à la société.
• Soutenir l’institution du mariage par une politique d’incitation fiscale et remettre en cause l’alignement (concédé aux lobbies homosexuels en 2004 par le ministre des Finances de l’époque, Nicolas Sarkozy) du régime fiscal des pacsés sur les couples mariés.

36 - Valoriser leur mission, c’est donner la priorité aux familles françaises.
• Réserver les allocations familiales aux familles de nationalité française au service d’une grande politique démographique nationale.

37 - Valoriser leur mission, c’est reconnaître financièrement leur apport à la société.
• Instaurer un revenu parental d’éducation (RPE) de 1 000 euros nets mensuel, ouvrant droit à la retraite.
• Favoriser le troisième enfant en instituant un quotient familial pour les retraites.

38 - Valoriser leur mission, c’est favoriser l’accession des familles à la propriété, gage d’une évidente stabilité.
• Faire de l’accession à la propriété une priorité nationale.
• Créer un prêt familial à taux zéro pour l’accession à la propriété d’un logement social (intérêts pris en charge par l’État).

39 - Valoriser leur mission, c’est la reconnaissance par l’État des apports des familles au bien commun.
• Instaurer un quotient familial pour les retraites (à partir du troisième enfant, chaque enfant donne droit à une demi-cotisation supplémentaire).
• Supprimer les droits de succession.

40 - Valoriser leur mission, c’est instaurer une politique familiale à part entière.
• Créer un ministère de la Famille afin que la politique familiale ne soit plus perçue comme un secteur parmi d’autres de la politique sociale.

41 - Valoriser leur mission, c’est permettre aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle.
• Mettre en place des modes de garde adaptés.
• Lancer un grand plan national de développement des crèches d’entreprise.

Prolongement de la famille, l’école est un rouage essentiel du redressement national. Après quarante ans d’expériences éducatives et pédagogiques excentriques, farfelues, voire idéologiques, il convient de la recentrer sur ses missions premières : transmission des savoirs, promotion du civisme, rayonnement de la culture nationale.

Recentrer l’école sur ses missions premières, c’est remettre en vigueur l’autorité des maîtres.

42 - Remettre en vigueur l’autorité des maîtres, c’est cesser de les considérer comme des animateurs sociaux.
• Supprimer les IUFM, qui ôtent toute autorité aux professeurs en les transformant en «gentils organisateurs», et les remplacer par des instituts de formation d’un haut niveau d’exigence.

43 - Remettre en vigueur l’autorité des maîtres, c’est engager l’école sur la voie du mérite et de l’effort.
• Instaurer un système de notation strict et sélectif.
• Promouvoir à l’école la sélection fondée sur le mérite et l’effort.
• Proscrire la sélection sur le «piston», les «passe-droits» et la discrimination positive, qui n’est autre qu’un piston encouragé, officialisé, légalisé.
• Supprimer le collège unique.

44 - Remettre en vigueur l’autorité des maîtres, c’est favoriser l’émulation.
• Supprimer la carte scolaire pour permettre aux familles de choisir l’établissement de leur(s) enfant(s).
• Instituer la liberté scolaire.

45 - Remettre en vigueur l’autorité des maîtres, c’est soutenir les professeurs dans l’exercice de leurs fonctions.
• Mettre l’administration et la hiérarchie de l’Éducation nationale au service des maîtres en exigeant d’elles un soutien sans faille aux professeurs qui sanctionnent un élève.

46 - Remettre en vigueur l’autorité des maîtres, c’est rétablir des pédagogies efficaces.
• Bannir des classes les pédagogies déstructurantes et décérébrantes qui dénaturent l’école en la résumant à un rapport entre l’enseignant et l’enseigné.
• Recentrer l’école sur ses missions premières, c’est rétablir l'autorité des savoirs et du savoir-vivre.

48 - Rétablir l’autorité des savoirs, c’est recentrer l’enseignement sur les disciplines essentielles.
• Réformer les programmes en supprimant les matières et les options superflues (350 matières enseignées dans le secondaire !) qui placent les disciplines sur un pied d’égalité et brouillent ainsi la mission de l’école.

49 - Rétablir l’autorité des savoirs, c’est valoriser leurs applications concrètes.
• Illustrer le caractère concret des matières enseignées en confrontant les élèves de collège et de lycée à la réalité économique par un cours trimestriel faisant intervenir un artisan, un commerçant ou un petit entrepreneur.

50 - Rétablir l’autorité des savoirs, c’est remplacer l’objectif de 80 % de bacheliers par celui de 100 % de qualifiés.
• Promouvoir l’apprentissage et les filières professionnelles en les développant en fonction des besoins économiques.
• Réhabiliter le travail manuel par un stage obligatoire d’un mois chez un artisan ou à l’usine en classe de 3e.

51 - Rétablir l’autorité du savoir-vivre, c’est imposer une discipline stricte à l’école.
• Rendre obligatoire le port de la blouse (en primaire) et de l’uniforme (dans le secondaire) afin d’effacer les différences sociales, de mettre fin aux excentricités vestimentaires ou communautaristes et de lutter contre le racket.

Recentrer l’école sur ses missions premières, c’est promouvoir les valeurs et la culture nationales.

52 - Promouvoir la culture nationale, c’est refuser un enseignement multiculturel.
• Supprimer l’enseignement intitulé «langues et cultures d’origine», qui favorise le communautarisme et s’oppose à la francisation.

53 - Promouvoir la culture nationale, c’est proscrire le multiculturalisme dans les programmes.
• Réformer les programmes d’instruction civique qui culpabilisent les jeunes Français et privilégient la repentance sur
la grandeur de la France et la nécessaire fierté nationale.

54 - Promouvoir la culture nationale, c’est transmettre l’amour de la France aux jeunes générations.
• Faire flotter le drapeau tricolore dans toutes les cours de récréation.

55 - Promouvoir la culture nationale, c’est transmettre les valeurs patriotiques à l’école.
• Imposer une heure hebdomadaire d’enseignement des valeurs patriotiques (comme Tony Blair vient de le faire avec
les valeurs britanniques en Grande-Bretagne), du primaire à la classe de terminale, quelle que soit la filière.

56 - Promouvoir la culture nationale, c’est donner la priorité à la culture et à l’art français et européens.
• Créer un enseignement obligatoire de l’art et de la culture français et européens dès l’école primaire en promouvant un art enraciné et libéré du culturellement correct. Introduire à l’école, à côté des disciplines de la connaissance, les disciplines de la sensibilité.


L'ETAT

Unité, fermeté, sécurité

Garant du caractère indivisible de la République, l’État est un pilier essentiel. Une nation sans État, c’est le patriotisme qui s’étiole ou, au contraire, s’exacerbe. Rétablir son autorité, c’est rétablir son unité (face au communautarisme), sa fermeté (face aux féodalités syndicales), l’autorité de ses lois, qui doivent être mises en œuvre par une administration efficace et sanctionnées par une justice équitable.

L’unité de l’État, c’est le refus du communautarisme.

57 - L’unité de l’État, c’est le rejet de toute ingérence étrangère – politique, culturelle… – sur le sol national.
• Suspendre toute construction de mosquées (moratoire).
• Instaurer une Charte républicaine des mosquées afin de soumettre l’islam aux principes et aux lois de la République (condamnation explicite de la polygamie, reconnaissance de la laïcité, affirmation de l’égalité homme-femme, interdiction des financements étrangers, respect de l’architecture de nos villes…).

58 - L’unité de l’État, c’est le refus absolu d’un État dans l’État.
• Dissoudre le Conseil français du culte musulman (CFCM).

59 - L’unité de l’État, c’est l’application de la même loi pour tous et partout.
• Interdire le financement public des mosquées.
• Mettre fin au détournement par les collectivités locales de la loi sur la laïcité (qui subventionnent des lieux culturels abritant des mosquées dans leurs murs).
• Remettre en cause le décret instaurant, depuis le 1er juillet 2006, le «bail emphytéotique administratif» qui assouplit la loi de 1905 en permettant aux municipalités de donner un bâtiment tout en conservant un certain contrôle du site.

Un État ferme, c’est un État qui ne cède pas à la rue ou aux»minorités agissantes».

60 - Un État ferme qui ne cède pas, c’est un État qui ne craint pas la pression syndicale.
• Supprimer le monopole syndical (loi de 1946).
• Ouvrir la possibilité pour tous les salariés de se présenter au premier tour des élections professionnelles afin de permettre l’émergence de syndicats représentatifs et réformistes qui ne dévoient pas les nécessaires négociations en les transformant en bras de fer.
• Supprimer le financement public des syndicats, qui doivent vivre des cotisations de leurs adhérents.
• Faire émerger des organisations professionnelles paritaires «entrepreneurs-salariés» afin de favoriser un vrai dialogue social.

61 - Un État qui ne cède pas, c’est un État qui, par principe, protège les salariés contre les minorités.
• Restaurer le droit au travail inscrit dans la Constitution française.
• Encadrer strictement le droit de grève, en le soumettant notamment à un vote à bulletin secret.
• Instaurer un service minimum dans les transports par la voie législative.

62 - Un État qui ne cède pas, c’est un État qui ne se soumet pas aux féodalités idéologiques.
• Mettre en place un «patriotisme référendaire» en multipliant les référendums présidentiels sur les grands sujets de société (éducation, immigration, etc.) et instaurer le référendum d’initiative populaire.

Un État ferme, c’est un État respecté.

63 - Un État respecté, ce sont les Français représentés.
• Appliquer le mode de scrutin proportionnel aux élections législatives pour un tiers des sièges afin de représenter toutes les formations politiques, sans dénaturer le rôle de l’Assemblée.
• Imposer aux fonctionnaires qu’ils démissionnent une fois élus à l’Assemblée nationale ou au Sénat afin de lutter contre leur surreprésentation.

64 - Un État respecté, ce sont des élus respectables.
• Rendre inéligible à vie tout élu condamné pour corruption.
• Supprimer l’immunité parlementaire.
• Supprimer l’amnistie pour les hommes politiques.

Un État ferme, c’est un État où l’action gouvernementale est relayée par une fonction publique d’abord et avant tout au service du public.

65 - Une fonction publique au service des Français, c’est une fonction publique adaptée à nos contraintes budgétaires.
• Ne pas renouveler un départ de fonctionnaire à la retraite sur deux.

66 - Une fonction publique au service des Français, c’est une fonction publique déployée dans le monde rural.
• Tourner les administrations vers la ruralité afin de rééquilibrer les territoires.

67 - Une fonction publique au service des Français, c’est une fonction publique efficace.
• Imposer aux administrations une obligation de résultat.
• Améliorer au mérite la rémunération des fonctionnaires.

Un État ferme, c’est un État qui assure la sécurité.

68 - Assurer la sécurité, c’est refuser le laxisme.
• Supprimer l’ordonnance de 1945 sur les mineurs délinquants.
• Responsabiliser pénalement les jeunes et responsabiliser socialement les familles.
• Sanctionner fermement les primodélinquants afin d’éviter l’engrenage de la récidive.
• Créer des maisons de correction pour suppléer les familles dépassées.

69 - Assurer la sécurité, c’est la pédagogie de la sanction.
• Imposer par la loi une «peine certaine» pour les petits délits et pour les récidives.

70 - Assurer la sécurité, c’est faire preuve de la plus grande fermeté contre les actes et crimes barbares.
• Instaurer une vraie perpétuité.
• Proposer un référendum sur le rétablissement de la peine de mort pour les crimes odieux (viols ou actes de barbarie suivis de meurtre).
• Instaurer la castration chimique pour les criminels sexuels.

Un État qui assure la sécurité, c’est une justice efficace, équitable et neutre.

71 - Une justice équitable, c’est une justice neutre.
• Interdire la syndicalisation et la politisation des juges.

72 - Une justice équitable, c’est une justice qui ne se trompe pas de priorité.
• Appliquer raisonnablement les lois sur la sécurité routière : suppression du tout-radars, intransigeance avec les chauffards, maintien de la suppression des points du permis de conduire pour les infractions liées au fait de rouler 20 km/h ou plus au-dessus de la vitesse autorisée, simple amende dans les autres cas.

73 - Une justice efficace, c’est une sanction qui permet la réinsertion du condamné.
• Créer 20 000 places de prison supplémentaires.
• Séparer les différentes catégories de détenus afin d’éviter le passage de la petite délinquance à la grande criminalité.
• Améliorer la rémunération des surveillants d’établissement pénitentiaire et valoriser leur mission et leur statut.


RURALITÉ

Rétablir la justice territoriale

Abandonné par les gouvernements successifs, le monde rural se meurt lentement. Lui redonner sa place est une des grandes priorités.

Réduire la fracture territoriale, c’est faire vivre les 30 000 communes rurales.

74 - Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est d’abord faire le choix d’une priorité.
• Défendre les 30 000 communes rurales plutôt que de déverser sur les banlieues, plan après plan, des milliards d’euros.

75 - Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est respecter un mode de vie.
• Interdire les raves parties.
• Stopper la réintroduction d’espèces dangereuses comme l’ours ou le loup.
• Promouvoir nos traditions populaires et les défendre par principe face à la règlementation bruxelloise.
• Revenir aux dates traditionnelles d’ouverture de la chasse.
• Abroger la loi SRU, qui vise à étendre l’immigration dans les zones préservées.
• Encourager la création d’associations locales.

76 - Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est mettre un terme à la désertification.
• Appliquer une grande loi d’orientation de développement de la ruralité en favorisant, par une politique incitative (notamment par des mesures de défiscalisation), l’installation de jeunes couples avec enfants en bas âge, de chômeurs, de commerces, de professions médicales et paramédicales et de PME dans les 30 000 communes rurales.

77 - Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est exiger de l’État qu’il donne l’exemple.
• Redéployer les administrations dans les zones rurales en renforçant les fonctions publiques de proximité.
• Interdire la fermeture des classes de primaire.

78 - Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est repenser l’intercommunalité.
• Passer d’une intercommunalité de gestion à une intercommunalité de projet, en mettant en place une coopération souple entre communes (pour le ramassage scolaire, par exemple).

79 - Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est mettre en valeur leur patrimoine.
• Encourager la connaissance et la valorisation du patrimoine local par le développement du tourisme vert.

80 - Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est leur faire bénéficier des atouts des villes.
• Lancer un grand plan national pour l’accession aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) dans les zones rurales (haut-débit, téléphonie mobile).

81 - Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est faire le choix d’une forme d’aménagement du territoire.
• Équilibrer le territoire en privilégiant les communes rurales et les villes moyennes sur les grandes agglomérations anonymes.
Faire vivre les 30 000 communes rurales, c’est soutenir l’agriculture, composante essentielle
de la ruralité.

82 - Soutenir l’agriculture, c’est promouvoir une agriculture durable.
• Permettre aux agriculteurs de vivre du fruit de leur travail et non des primes.
• Remettre en cause le découplage instauré par la réforme de la PAC, qui brise le lien entre le travail et le revenu, l’effort et la récompense.

83 - Soutenir l’agriculture, c’est revaloriser la retraite des agriculteurs.
• Indexer les retraites agricoles sur le régime général pour leur garantir un niveau décent.

84 - Soutenir l’agriculture, c’est prendre en compte les contraintes qui pèsent sur nos agriculteurs.
• Mettre en place une politique de prix rémunérateurs qui prendra en compte les contraintes environnementales, sociales et sanitaires.

85 - Soutenir l’agriculture, c’est défendre les produits agricoles européens face à la mondialisation.
• Rétablir la préférence communautaire pour corriger la concurrence inégale (droits compensateurs).

86 - Soutenir l’agriculture, c’est faire respecter l’exception agriculturelle.
• Sortir les produits agricoles et viticoles de l’OMC en considérant qu’ils ne sont pas des produits comme les autres puisqu’ils sont attachés à nos territoires, à nos terroirs, à notre culture.
• Lancer un plan pour sauver la viticulture : réformer la loi Évin, supprimer les droits de succession sur les propriétés viticoles, créer une force au service de la viticulture inspirée du Market Access Program américain.

87 - Soutenir l’agriculture, c’est imaginer une nouvelle Europe agricole.
• Créer un marché commun avec les pays qui considèrent que l’agriculture est liée à l’identité et que la souveraineté alimentaire est un droit, et en excluant les États qui ont une conception consumériste et qui préfèrent s’approvisionner aux prix les plus bas du marché mondial.

Défendre la ruralité, c’est concilier croissance, respect de la nature et principe de précaution.

88 - Appliquer le principe de précaution, c’est faire le choix de la prudence.
• Appliquer le principe de précaution sur les OGM.

89 - Respecter la nature, c’est prendre en compte les contraintes énergétiques.
• Assurer la pérennité de notre système d’énergie.
• Sortir du tout-pétrole et du tout-nucléaire.
• Faire de la France le premier pays producteur de pétrole vert.
• Lancer des grands programmes de recherche sur les énergies renouvelables et le recyclage des déchets.

90 - Respecter la nature, c’est faire payer les responsables des grandes pollutions.
• Protéger l’environnement contre les lobbies mondialistes (pollutions maritimes, etc.) en instaurant le principe «pollueur-payeur».

91 - Respecter la nature, c’est mettre un terme à la dissociation entre croissance et respect de l’environnement.
• Multiplier les dégrèvements fiscaux pour les investissements en faveur de l’environnement.


UNION EUROPEENNE

Construire l’Europe des patries sans la Turquie

La victoire du non au référendum a permis de stopper la fuite en avant de l’Union européenne. Enfermés dans leur schéma fédéraliste, les partisans de la Constitution européenne sont aujourd’hui incapables d’imaginer une autre voie pour l’Europe. Nécessaire pour affronter certains grands défis du xxie siècle, tels la politique de l’énergie, le codéveloppement ou la lutte contre les réseaux mafieux transnationaux, elle doit pourtant impérativement être relancée. Avant de négocier avec ses partenaires une charte encadrant strictement l’Union européenne, la France doit provoquer un électrochoc.

Construire l’Europe des patries, c’est créer un électrochoc pour remettre l’Europe sur les rails avant de négocier une charte encadrant la construction européenne.

92 - Créer un électrochoc, c’est contraindre Bruxelles à s’adapter aux nations.
• Interrompre immédiatement les négociations d’adhésion avec la Turquie en rappelant le représentant de la France à Bruxelles.
• Baisser unilatéralement la TVA dans la restauration.
• Lancer avec les États membres qui le souhaitent des coopérations choisies (dans le droit fil d’Airbus ou d’Ariane) dans les grands domaines d’avenir (énergies, codéveloppement, bouclier spatial, lutte contre les grandes mafias, terrorisme, drogue, etc.).

93 - Établir une «Charte fondatrice pour une nouvelle Europe», c’est encadrer strictement la construction européenne sur la base de principes simples et de bon sens.
• Le périmètre : une Europe vraiment européenne (avec des frontières précises conformes à l’histoire, à la géographie et à la culture européenne).
• L’architecture : l’Europe vraiment démocratique, dirigée par les peuples et non par 25 commissaires nommés qui ne peuvent gérer efficacement le quotidien de 450 millions d’Européens.
• Le projet : une Europe de la coopération libre entre les États.


DÉFENSE & POLITIQUE ETRANGÈRE

Priorité au non-alignement et à la francophonie

Dans le monde instable que nous connaissons, la voix de la France doit être celle du non-alignement. Lui redonner plus de poids, c’est privilégier les souverainetés nationales, donner la priorité à la francophonie et adapter notre outil de défense aux nouvelles menaces et aux conflits asymétriques.

Donner la priorité au non-alignement et à la francophonie, c’est d’abord affirmer la vocation de la France à être une puissance d’équilibre et de contrepoids.

94 - Redonner une place à la France, c’est privilégier des relations internationales respectueuses de l’indépendance des États.
• Mettre notre diplomatie au service de la défense d’un monde respectueux des souverainetés nationales.

95 - Redonner une place à la France, c’est respecter les liens historiques tissés avec certains pays.
• Faire du développement de la francophonie une des grandes priorités du quinquennat, en conformité avec notre politique de codéveloppement.

96 - Redonner une place à la France, c’est privilégier le non-alignement.
• Renforcer l’image de puissance d’équilibre de la France, notamment au Moyen-Orient.

97 - Redonner une place à la France, c’est promouvoir la culture et la langue française.
• Relayer la politique de valorisation de la culture nationale mise en œuvre à l’école en assurant le rayonnement de la langue française (langue du non-alignement) sur les plans national et international.
• Lutter contre la suprématie de l’anglais.

Donner la priorité au non-alignement et à la francophonie, c’est ensuite adapter notre défense aux nouvelles menaces.

98 - Adapter notre défense aux nouvelles menaces, c’est doter nos armées des moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.
• Augmenter le budget de la défense de 5 %.
• Apporter un soutien politique sans faille aux soldats en opération extérieure.

99 - Adapter notre défense aux nouvelles menaces, c’est diffuser l’esprit de défense au-delà des armées.
• Développer une véritable politique de renseignement et d’intelligence économique.

100 - Adapter notre défense aux nouvelles menaces, c’est recréer le lien Armée-Nation.
• Sensibiliser les Français, et notamment les jeunes, à la nécessité de la défense (voir le service civique).
• Garantir à ceux qui peuvent être appelés à donner leur vie une reconnaissance des Français et de la nation.

Source

De Gaulle et l'identité de la France

Alors qu'aujourd'hui le terme de néo-gaulliste parfois usité pour qualifier les Chirac ou autres Villepin ne fait plus illusion pour personne et que d'autres, comme Nicolas Dupont-Aignan, essaient de se convaincre eux-mêmes qu'ils brandissent aux yeux des Français l'héritage gaulliste, il est bon de revisiter certains propos de Charles de Gaulle à propos de sa vision de la France. Voici quelques citations qui ont le mérite de mettre les points sur les i - alors que quiconque ose promouvoir ce genre d'idées est invariablement diabolisé sous l'étiquette "fasciste" de nos jours - et de montrer qu'un vrai gaulliste, bien loin d'avoir sa place chez M. Dupont-Aignan qui a qualifié publiquement Philippe de Villiers de "Le Pen light" lors d'une émission télévisée, l'aurait plutôt au MPF, parmi ceux qui aiment la France, qu'ils soient libéraux-conservateurs, gaullistes, réactionnaires, etc.


" Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu'il est, c'est presque banal de le dire, s'il n'était pas d'abord un pays catholique."
(Discours de Rome, le 27 juin 1959)

" Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs. "
(David Schoenbrun, Les trois vies de charles de gaulle ., Ed Julliard,1965)

Au général Koenig :
" Evidemment, lorsque la monarchie ou l'empire réunissait à la France l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le pays de Gex ou le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre Européens, entre chrétiens... Si vous allez dans un douar, vous rencontrerez tout juste un ancien sergent de tirailleurs, parlant mal le français ".
(Cité par J.R. Tournoux, La tragédie du général., Ed. Plon 1967)

" Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très intelligents. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se séparent de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber 10 millions de musulmans qui demain seront 20 millions, et après demain 40 ? "
(Cité par A. Peyrefitte. C'était de Gaulle. Ed Gallimard, 2000. Propos tenus le 5 mars 1959)

" Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture greque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de Musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! "
(Cité par B. Stora, Le Transfert d'une mémoire. De l'Algérie française au racisme anti-arabe, Ed. La découverte, 1999)

Source

"Le Pen contre le Front National", par Jacques Bompard


Voici un livre qui constitue le témoignage de Jacques Bompard, actuellement maire d'Orange et membre du Mouvement Pour la France, ancien membre du Front National. On peut télécharger ce livre au format pdf sur le site de l'Esprit Public ICI.


Voici, pour vous donner un avant-goût, le préambule de cet ouvrage :


"J’aurais préféré que ce livre ne paraisse jamais. L’enfermer à jamais au fond d’un tiroir aurait voulu dire que le Front national était un mouvement où l’on peut parler, débattre, s’affronter avant de se retrouver sur l’essentiel.

Hélas, cette vision de la politique n’est pas celle des plus hautes instances du Front. Ces dernières ont obtenu mon exclusion d’un mouvement que j’ai servi loyalement durant trente trois années. Cette exclusion me donne une liberté totale, m’accorde un droit de m’exprimer ne souffrant plus d’aucune restriction. Je dirai même que cette liberté nouvelle implique un devoir de témoigner. Car si ceux qui ont vécu au coeur du Front national se taisent, qui parlera ?

J’entends dire, ici, mes vérités. Dans l’intérêt du mouvement national au sens le plus large. A chacun de me lire et de me comprendre, ou pas, selon sa propre expérience.

Contrairement à certains, je ne souhaite pas parler du Front national ou de monsieur Le Pen jusqu’à la fin des temps. Une page se tourne et ce livre est aussi une façon d’écrire le mot «fin» au bas de celle-ci. Il est divisé en deux parties. La première, la plus longue, a été écrite dans les semaines précédant mon exclusion. Elle me semble essentielle pour comprendre l’histoire du Front national depuis dix ans. On y trouvera également une critique positive de son organisation ainsi que des propositions que je crois valables pour toute organisation politique rebelle au système en place et que nous appliquons le plus possible à l’Esprit Public. La seconde, beaucoup plus brève, écrite dans le mois suivant mon exclusion, est tournée vers l’avenir. Elle présente et explique mes choix.

Toutes les deux cependant ont un point commun. Elles sont écrites par un combattant politique qui n’a d’autre objectif que le service le plus efficace possible de la France et de la civilisation européenne."

1000 sites francophones de réinformation classés par audience

Tout est dans le titre, je vous encourage vivement à consulter ce classement très utile pour obtenir une information à la fois variée et vraiment française. Le classement peut être consulté ICI.

Un extrait du préambule :

"Ce classement a été établi sans aucun parti pris pour tel ou tel courant de pensée. En particulier, ce classement inclut tous les sites trouvés relativement importants défendant des valeurs conservatrices, chrétiennes et/ou libérales, à l'exception des sites qui sont uniquement des forums, mais de nombreux sites ont pu être oubliés en particulier des sites culturels, chrétiens et des sites africains. En outre, dans le cas spécifique des sites qui suivent l'actualité et dont l'audience est inconnue, en général seuls les sites mis à jour récemment et régulièrement ont été indiqués."

lundi 5 février 2007 | By: Mickaelus

L'embryon : pas encore une personne mais déjà un individu

Lorsqu'on tente de discuter du gros problème que constitue l'avortement avec des personnes qui sont favorables à ce procédé - elles sont d'ailleurs, et bien malheureusement, les plus nombreuses, on se heurte souvent aux mêmes semblants d'arguments qui sont autant de préjugés définitifs dérivés du politiquement correct totalitaire d'aujourd'hui, répondant au fameux "il est interdit d'interdire" de mai 1968.

D'une part il est toujours question d'"avoir le droit" - au nom de quoi, on ne le sait jamais bien - et plus précisément ici du droit des femmes de disposer de leur corps. Outre le fait que cela traduit une vision purement hédoniste de l'homme, cette perspective est d'autant plus critiquable dès lors qu'il s'agit de l'avortement puisqu'il ne s'agit pas seulement du corps de la femme mais aussi de l'embryon puis du foetus qui s'y trouve. Alors, deux questions se posent.

Tout d'abord, est-ce qu'une femme enceinte peut être considérée comme propriétaire de l'embryon qu'elle porte ? La réponse est évidemment non, puisqu'il s'agit d'un corps vivant, certes dépendant de sa mère pour son développement, mais clairement distinct de celle-ci et identifiable en soi. Personne n'est propriétaire de la vie d'autrui, fût-ce de celle de son enfant, né ou encore en germe. Une mère est responsable du bien-être de son enfant, bien loin d'être habilitée à décider de sa vie ou de sa mort.

J'en viens donc à la seconde question. Les défenseurs de l'avortement, outre la revendication du droit pour les femmes de disposer de leur corps, prétendent que l'embryon n'est pas encore un être humain et que la femme, finalement, ne ferait guère plus en avortant qu'en rejetant un excrément dans les toilettes. Dès lors, il convient de s'interroger sur la nature de cet embryon, au-delà de toute description technique et scientifique qu'on peut aisément consulter ailleurs. J'ai déjà défini l'embryon comme un corps vivant dépendant de sa mère pour son développement. S'il est dépendant, il n'en est pas moins vivant, et le supprimer n'est pas un acte anodin mais bien mettre fin à une vie de façon volontaire, soit un meurtre, meurtre d'autant plus horrible qu'il vise un innocent qui n'a pas le moyen de se défendre. Comment ensuite oser prôner les belles valeurs de l'amour d'autrui quand on méprise le plus vulnérable des innocents ? Il faut ensuite clairement affirmer que l'embryon appartient à l'espèce humaine. Seulement, ceci posé, on a du mal à l'appeler un être humain, puisque ce terme introduit à notre imagination un être déjà formé, soit au moins un bébé. Dès lors, l'embryon n'est pas encore une personne... mais déjà un individu. Outre le fait que l'embryon est un corps vivant qui se distingue, il s'individualise encore en ce qu'il n'est pas interchangeable avec un autre embryon, malgré le fait qu'il n'est pas formé. En effet, un embryon est déjà déterminé et inscrit dans le monde de façon spatio-temporelle ; il existe à tel endroit et à tel moment. Dès lors, supprimer cet embryon c'est empêcher son développement dont la possibilité est unique, depuis sa conception.

Avorter, c'est briser la possibilité unique de développement d'un embryon-individu qui est une personne en puissance. J'en conclus que l'embryon, qui n'est pas une personne mais déjà un individu, mérite le droit de vivre comme tout être appartenant à l'espèce humaine. L'avortement, qui est un génocide des innocents, est indéfendable moralement.

jeudi 1 février 2007 | By: Mickaelus

Du Bellay : son amour de la France dans Les Regrets

Joachim Du Bellay (1522-1560), poète français célèbre, membre de la Pléiade et auteur de La Défense et Illustration de la Langue française (1549), séjourne à Rome de 1553 à 1557 en tant que gouverneur de la maison du cardinal Jean Du Bellay, cousin germain de son père. Ses fonctions ne semblent guère lui donner satisfaction et il s'ennuie beaucoup de la France. C'est donc peu après son retour dans son pays que paraissent Les Regrets (1558), où Du Bellay témoigne notamment de son amour pour la France et de la nostalgie profonde qu'il a éprouvée lors de son séjour en Italie. Alors que Du Bellay éprouve la nostalgie sur un mode spatial, éloigné qu'il est de la France en Italie, le Français contemporain lecteur des Regrets peut l'éprouver lui sur un mode temporel, alors que la France s'éloigne de plus en plus de son histoire, de son identité et des valeurs qui ont fait sa gloire et sa grandeur. Si la nostalgie semble être le lot du vrai Français, ces poèmes à la fois simples et vrais sont une leçon d'amour de la France, sentiment naturel qu'à l'heure de l'européisme et de la mondialisation on oublie trop aisément. Au lieu de vendre nos âmes à toutes les chimères de ces idéologues apatrides et utopistes, sachons aimer et honorer la terre qui nous a vu naître. Aimons la France avant que nous ne puissions plus que la regretter à notre tour, sans qu'un voyage ne suffise plus pour nous ramener vers elle.

Quelques sonnets extraits des Regrets :


France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Echo, ne répond à ma voix.

Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine,
Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine
D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau.

Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture,
Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

*

Ce n'est le fleuve tusque au superbe rivage,
Ce n'est l'air des Latins, ni le mont Palatin,
Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin,
Changeant à l'étranger mon naturel langage.

C'est l'ennui de me voir trois ans et davantage,
Ainsi qu'un Prométhée, cloué sur l'Aventin,
Où l'espoir misérable et mon cruel destin,
Non le joug amoureux, me détient en servage.

Eh quoi, Ronsard, eh quoi, si au bord étranger
Ovide osa sa langue en barbare changer
Afin d'être entendu, qui me pourra reprendre

D'un change plus heureux ? nul, puisque le français,
Quoiqu'au grec et romain égalé tu te sois,
Au rivage latin ne se peut faire entendre.

*

Cependant que tu dis ta Cassandre divine,
Les louanges du roi, et l'héritier d'Hector,
Et ce Montmorency, notre français Nestor,
Et que de sa faveur Henri t'estime digne :

Je me promène seul sur la rive latine,
La France regrettant, et regrettant encor
Mes antiques amis, mon plus riche trésor,
Et le plaisant séjour de ma terre angevine.

Je regrette les bois, et les champs blondissants,
Les vignes, les jardins, et les prés verdissants
Que mon fleuve traverse : ici pour récompense

Ne voyant que l'orgueil de ces monceaux pierreux,
Où me tient attaché d'un espoir malheureux
Ce que possède moins celui qui plus y pense.

*

Malheureux l'an, le mois, le jour, l'heure et le point,
Et malheureuse soit la flatteuse espérance,
Quand pour venir ici j'abandonnai la France :
La France, et mon Anjou, dont le désir me point.

Vraiment d'un bon oiseau guidé je ne fus point,
Et mon coeur me donnait assez signifiance
Que le ciel était plein de mauvaise influence,
Et que Mars était lors à Saturne conjoint.

Cent fois le bon avis lors m'en voulut distraire,
Mais toujours le destin me tirait au contraire :
Et si mon désir n'eût aveuglé ma raison,

N'était-ce pas assez pour rompre mon voyage,
Quand sur le seuil de l'huis, d'un sinistre présage,
Je me blessai le pied sortant de ma maison ?

*

Quiconque, mon Bailleul, fait longuement séjour
Sous un ciel inconnu, et quiconques endure
D'aller de port en port cherchant son aventure,
Et peut vivre étranger dessous un autre jour :

Qui peut mettre en oubli de ses parents l'amour,
L'amour de sa maîtresse, et l'amour que nature
Nous fait porter au lieu de notre nourriture,
Et voyage toujours sans penser au retour :

Il est fils d'un rocher ou d'une ourse cruelle,
Et digne qui jadis ait sucé la mamelle
D'une tigre inhumaine : encor ne voit-on point

Que les fiers animaux en leurs forts ne retournent,
Et ceux qui parmi nous domestiques séjournent,
Toujours de la maison le doux désir les point.

*

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est un province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.

*

Depuis que j'ai laissé mon naturel séjour
Pour venir où le Tibre aux flots tortus ondoie,
Le ciel a vu trois fois par son oblique voie
Recommencer son cours la grand lampe du jour.

Mais j'ai si grand désir de me voir de retour
Que ces trois ans me sont plus qu'un siège de Troie,
Tant que me tarde, Morel, que Paris je revoie,
Et tant le ciel pour moi fait lentement son tour.

Il fait son tour si lent, et me semble si morne,
Si morne et si pesant, que le froid Capricorne
Ne m'accourcit les jours, ni le Cancre les nuits.

Voilà, mon cher Moral, combien le temps me dure
Loin de France et de toi, et comment la nature
Fait toute chose longue avecques mes ennuis.

*

Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines
Pour couvrir leur traïson d'une humble privauté,
Ni pour masquer leur teint d'une fausse beauté,
Me fassent oublier nos nymphes angevines.

L'angevine douceur, les paroles divines,
L'habit qui ne tient rien de l'impudicité,
La grâce, la jeunesse et la simplicité
Me dégoûtent, Bouju, de ces vieilles Alcines.

Qui les voit par-dehors ne peut rien voir plus beau,
Mais le dedans ressemble au dedans d'un tombeau,
Et si rien entre nous moins honnête se nomme.

Ô quelle gourmandise ! ô quelle pauvreté !
Ô quelle horreur de voir leur immondicité !
C'est vraiment de les voir le salut d'un jeune homme.


Joachim Du Bellay, Les regrets précédé de Les antiquités de Rome et suivi de La défense et illustration de la langue Française


A lire aussi sur le thème de l'éloignement et de l'amour de la France : Charles d'Orléans : La Complainte de France