mardi 30 janvier 2007 | By: Mickaelus

Sortie des Mosquées de Roissy à la Fnac de Nantes, mon témoignage

Un témoignage qui date d'un moment puisque Les mosquées de Roissy est un livre de Philippe de Villiers paru le 27 avril 2006. Je retranscris néanmoins à l'identique la narration que j'avais faite à l'époque car elle est symptomatique de ce qui se passe en France depuis trop d'années - et de ce qui risque de se produire encore longtemps, malheureusement, si rien n'est fait. Place au texte :


"Je suis arrivé à la Fnac de Nantes avant midi, pressé d'acheter l'ouvrage de Villiers, et dès que le bâtiment fut en vue des tracteurs me donnèrent un papier. Je prends machinalement ce que je ne regarde que quelques pas plus loin et dont voici le contenu (en conservant les fautes) :

De Villiers : La France n'est pas à toi !
Elle est à nous !

Aujourd'hui, sort un livre de Philippe De Villiers, distribué par le réseau FNAC.
Ce livre attise les haines et accentue les préjugés et amalgames racistes en faisant d'une partie de la population des terroristes potentiels à raison de leurs origines ou de leurs confessions. Dans ce livre P. de Villiers considère que l'islam n'est pas compatible avec la République, c'est-à-dire que pour lui un musulman ne peut pas être un citoyen.

Avec une telle analyse il va plus loin dans ses propos que J.-M. Le Pen.

Pour nous, les citoyens et les militants antiracistes, la sortie de ce livre en librairie n'est pas un évènement anodin. C'est une insulte faites à ces millions de citoyens qui croient aux valeurs du vivre ensemble et de la fraternité, et qui luttent au quotidien contre les extrémistes de tous bords.

Par ces propos P. de Villiers cherche à attiser les haines et les peurs. C'est pourquoi SOS RACISME demande à la FNAC de retirer ce livre des magasins de son réseau.

[suit un bulletin d'adhésion que je vous épargne]


Inutile de vous dire que le papier en question a fini à la poubelle. Plutôt que d'aller débattre avec les tracteurs, j'ai préféré faire du repérage à l'intérieur. Au second étage, au rayon politique et actualités, tout semblait tranquille. Sauf qu'en ouvrant ces livres j'ai trouvé que des petits malins avaient inséré leurs tracts de SOS racisme, tracts que je me suis empressé d'ôter. Sentant l'ambiance à venir, j'ai attendu, jusqu'à ce qu'une jeune femme filme avec une caméra le livre de Villiers. Je reste à distance, jusqu'à ce qu'un homme de type maghrébin approche. Le dialogue s'installe entre eux et j'apprends que la jeune femme utilise ce sujet pour une soutenance. L'homme dit clairement son opinion défavorable du livre qui pour lui ne derait pas sortir en librairie et qu'il compare à Mein Kampf. Il n'accepte pas d'être filmé mais veut bien être interviewé. Lors de l'interview, il dépeint Villiers comme un royaliste, le décrit comme un opportuniste qui cherche à crééer une crise pour prendre le pouvoir. Je me place pendant ce temps à côté, prenant le livre et adoptant une attitude provocatrice, souriant et me moquant doucement dans le dos de l'homme. Celui-ci, comme je le pensais, finit par se rendre compte de mon manège et dit "vous voyez ce jeune homme en train de lire, etc." Je fais mon entrée dans le débat, et je lui annonce que je suis adhérent du MPF, ce qui semble interloquer l'homme. Un débat s'ensuit plutôt houleux, l'homme musicien parle fort, gesticule et ne sait quelle cortorsion faire pour se rendre intéressant. Pour lui Villiers est un fasciste, un royaliste, son livre digne de Mein Kampf. Bref le débat se déroule. Arrive ensuite une jeune femme qui nous interwieve pour Sun Radio. Je fais un petit coup médiatique en indiquant que j'ai retiré des ouvrages de Villiers des tracts d'SOS Racisme. La jeune femme de Sun Radio m'interwieve après l'agité en insistant sur cette question, à quoi je réponds qu'il me paraît évident que le lecteur doit aborder le livre de Villiers en toute liberté, sans une propagande portant atteinte à l'esprit critique (si je passe sur cette radio ce sera demain matin entre 7 et 10 h). Je dresse aussi le programme de Villiers, insiste sur le danger du communautarisme, avant de répondre à des questions pour l'autre jeune fille qui me filme feuilletant le livre de Villiers. Bref, quelques temps plus tard je me mets à feuilleter le livre quand j'entends des voix derrière moi. C'était le musicien agité qui était revenu avec tous les tracteurs de SOS Racisme, c'est-à-dire une dizaine, qu'il avait auparavant sollicités par portable. Un débat agité s'en est ensuivi, lors duquel j'ai conservé un sang froid admirable pendant une heure, seul contre tous, parmi une foule d'une vingtaine de personnes au moins. Tout y est passé, l'Islam, les émeutes francophobes, le catholicisme, je n'ai rien cédé. J'ajoute que le public était dans sa quasi-totalité contre Villiers également. On m'a reconnu le courage de défendre seul ces idées, mais j'ai entendu une femme me dire qu'elle avait honte d'être ma concitoyenne, une autre que Villiers à la télé lui avait paru hystérique et pire que Le Pen, d'autres que je stygmatisais tous les musulmans. J'ai répondu point par point mais le public était clairement hostile. J'ai prévenu l'agité contortionniste que pendant les mois qui suivent et jusqu'à 2007 il trouverait à qui parler et que la France aurait des défenseurs dignes d'elles. Au bout d'environ une heure, la sécurité est arrivé, l'agité s'en est presque pris à l'homme en réclamant le retrait du livre et ne voulant pas reconnaître que ce n'était pas à lui de décider si oui ou non la Fnac était un lieu de débat public, après qu'on lui ait rappelé qu'il s'agissait d'un lieu privé. Bref la discussion a fini là et je suis retourné flaner dans le magasin. En sortant un quart d'heure plus tard, l'agité discutait encore avec la sécurité près des caisses avec un de ses amis de SOS Racisme. Encore un terroriste qui croyait faire la leçon.

Voilà c'était juste un petit témoignage, révélateur du malaise que suscite la sortie du livre de Villiers."

dimanche 28 janvier 2007 | By: Mickaelus

"1453" par Victor Hugo

1453


Les Turcs, devant Constantinople,
Virent un géant chevalier
A l'écu d'or et de sinople,
Suivi d'un lion familier.

Mahomet Deux, sous les murailles,
Lui cria : "Qu'es-tu ?" Le géant
Dit : "Je m'appelle Funérailles,
Et toi, tu t'appelles Néant.

"Mon nom sous le soleil est France.
Je reviendrai dans la clarté,
J'apporterai la délivrance,
J'amènerai la liberté.

"Mon armure est dorée et verte
Comme la mer sous le ciel bleu ;
Derrière moi l'ombre est ouverte ;
Le lion qui me suit, c'est Dieu."


Victor Hugo, La Légende des siècles - Les Petites Epopées (1859)

vendredi 26 janvier 2007 | By: Mickaelus

Dantec invité du Forum Catholique

Cela se passait hier à partir de 20 heures sur le Forum Catholique - ici - et s'est prolongé pendant presque trois heures durant lesquelles Maurice G. Dantec a répondu avec talent et précision à des questions qui avaient été préparées un peu à l'avance ou qui ont été posées en direct. Voici un florilège non exhaustif de ses interventions que j'ai classé en quelques rubriques :



Le catholicisme :

- Je suis catholique, les positions traditionalistes du forum sont très proches des miennes, j’ai éprouvé le désir de pouvoir communiquer avec la véritable jeunesse française.

- Lorsqu’on sait d’où « revient » l’Église catholique après 40 ans d’errances diverses, on ne peut, tout de même, qu’être soulagé quand un théologien d’élite comme Ratzinger accède au Pontificat.
Certes, rien, vraiment, n’est encore réglé, qu’il s’agisse des relations inter-chrétiennes ou avec les traditionalistes, sans parler des relations avec la religion des assassins-suicide mais il me semble, suis-je victime d’une illusion ? – qu’un virage très net a été pris, au grand dam des épiscopats progressistes et des structures ecclésiales au garde à vous devant le Concile Vatican-II et ses oukazes.


- C’est la « raison » rationaliste qui s’oppose à la foi. Toute la théologie catholique est au contraire basée, me semble-t-il (ne fut-ce pas le thème du discours de Benoît-XVI à Rastibonne ?) sur une interaction constante entre foi et intelligence, entre religiosité et scientificité, entre croyance et éthique (St Thomas d’Aquin, pour commencer). La foi n’est pas opposée à la « raison », elle en est la face invisible.


-
Les Pères de l’Église ne me semblent pas tous, loin de là, appartenir à la tradition orthodoxe (ou même byzantine d’avant le Schisme), je pense aux grands patristiques comme St Hilaire de Poitiers, Scot Érigène, St Augustin, et même les grands maîtres des cités de Césarée, de Nysse, Alexandrie ou Naziance.
Le christianisme n’est pas, selon moi, pardonnez-moi, un supermarché de la spiritualité. Chaque école, je pense, a apporté sa pierre à l’édifice. Je reconnais néanmoins être plus que tout attiré (à l’exception des textes datant de l’Antiquité/BasEmpire) par la « philosophie » des Franciscains des XII et XIII e siècles : Saint Bonaventure, Saint Thomas d’Aquin, Duns Scot.

- […] depuis mon baptême il y a trois ans, j’ai compilé beaucoup de données historiques sur le Concile Vatican-II et ses néfastes conséquences.
Sans entrer dans les détails, j’ai quelques contacts avec la Fraternité Saint Pie X, ici et au Canada. En ce qui concerne le « schisme » Lefebvriste, s’il peut être sujet à discussions diverses, si on peut tout à fait comprendre la motivation du geste, il n’en reste pas moins que l’Église catholique n’avait pas besoin d’une autre déchirure, surtout en pleine offensive moderniste. La divergence cruciale « Lefebvriste » me paraît ainsi se situer dans une certaine tradition du gallicanisme (quoique le "gallicanisme" au sens propre soit plutôt du côté de l'épiscopat français moderniste...), mais je suis assez lucide pour comprendre l’infernale enchaînement d’actions et contre-actions qui ont abouti à cette situation intolérable, pour les simples tenants de la Sainte Messe Tridentine et autres sacrements traditionnels de l’Église.
J’espère que très vite ce sera un mauvais souvenir et que le pontificat de Benoît XVI sera celui des réconciliations réelles entre chrétiens.
Je connais tous les obstacles encore dressés sur la route. Personne n’a prétendu que grimper les hauteurs du Golgotha serait une partie de plaisir.

- […] Le différend entre l’église catholique romaine et l’église « Byzantine » n’est pas uniquement d’ordre théologique, même si il le recoupe. C’est une sorte de conflit théo/politique, où le césaro-papisme des Grecs sera malheureusement manipulé par les Turcs, après la Chute de Constantinople, alors qu’un Concile tenu en 1431 avait réglé le différend « christologique » du « Filioque ». La reconnaissance de l’autorité suprême du Pape dans la « hiérarchie naturelle » de l’Église ne me semble pas pouvoir être remise en question sans toucher à ce dont elle est l’image naturelle.


Le combat politique :


- Sur l’emploi de vos adjectifs « boutefeux tapageur » je me permets de souligner que lorsqu’on est en guerre, le mot boutefeu me semble un compliment, donc merci… « tapageur » ? C’est la presse bobo-gauchiste qui me voit sous ce jour, je la comprends, le moindre de mes mots, à ses oreilles chastes, sonne comme le passage d’une escadrille de B52s.
J’aime bien les B-52s personnellement, très bon groupe des années 80.
Et excellent avion.
Tout usage.
Enfin pour terminer sur l’irrédentisme, en ce qui me concerne, il existe une seule espèce d’homme méritant ce qualificatif, et ce sont précisément les Chrétiens qui, depuis 2000 ans, n’ont toujours pas baissé la garde devant le Prince de ce Monde.


- Il n’y aucun « attrait » chez moi pour la violence. Je défends mes proches, mon honneur et je combats pour la liberté, où que ce soit, face à qui que ce soit.
Le Christ est l’Agneau de Dieu, il n’est pas le mouton des hommes. Dans sa fameuse « diatribe » contre les Marchands du Temple il démontre que Dieu lui-même peut être en colère. Lorsqu’il annonce qu’il vient DIVISER les hommes, maris contre femmes, fils contre pères, etc., ce n’est pas excatement du Lanza Del Vasto.

- Je l’ai dit quelque part dans un TdO antérieur, mais pas sous cette forme : les grenouilles de bénitiers nous seront fort peu utiles dans la Croisade qui vient de commencer.


- C’est le syndrome de la « guerre » en cours. C’est la planète en son entier qui est en jeu. Toutes les armes, je dis bien TOUTES, seront utilisées un jour ou l’autre. Le masochisme nihiliste de l’Innocident (comme le dit joliment mon ami Jean Renaud) est à comparer avec la chute brutale d’un système immunitaire. Le virus est à l’aise pour s’infiltrer.


- Sur Internet ? Les missions évangélisatrices peuvent bien sûr se servir de tous les moyens techniques existant à une époque donnée pour parvenir à leur but. Des réseaux d’informations alternatifs – sur le sort des Chrétiens chez les amis du Front National ou des groupuscules gauchistes, par exemple voient le jour.
Une riposte à la propagande islamiste est ainsi en train de se mettre en place. Il était temps.
Il est tout de même nécessaire de préciser qu’Internet est certes très utile mais éprouve rapidement ses limites. Difficile d’atteindre un taliban à une distance de 1000 mètres (comme un de nos soldats canadiens) avec un PC. Même avec un Mac, d’ailleurs.


- […] Sur le point central de votre intervention, sachez que je suis partisan d’un ordre politique peut-être « impossible » à réaliser par l’espèce humaine actuelle.
Un régime autoritaire, en effet, car je crois que l’autorité est la seule garante des libertés.
Mais donc un régime autoritaire/libertaire. Une société à la fois militaire, scientifique, artistique, spirituelle.
Une République Chrétienne ?
Oui, mais cela ne se peut concevoir qu’en dehors des « limes » de la pensée moderniste libérale/nationale.
Si une société chrétienne voit le jour elle se sera bâtie sur la réunification des Églises, catholiques, réformées, orthodoxe, et au sein d’un espace « politico-religieux », ou « civilisationnel » qui aura comme pilier central une Europe authentiquement FÉDÉRALE (unie et décentralisée, local-control + souveraineté impériale), faite d’États fédéraux (le rêve trahi de Maurras), et certainement pas dans un cadre jacobin ou supranational.


- Les deux dimensions me semblent complémentaires, néanmoins il est assez clair qu’il faudra avant toute chose rebâtir cette « cité Catholique universelle et indivisible » que vous évoquez et qui, en gros, sera la libre confédération de toutes les nations chrétiennes. Ensuite, un formidable travail politique et métaphysique sera nécessaire pour refonder l’idée d’une Monarchie, non plus « nationale » mais civilisationnelle, puis, pourquoi pas, planétaire. La Jérusalem terrestre sera l’exacte antipode de l’actuelle ONU. Elle ne sera pas fondée sur l’anéantissement des valeurs NOBLES (guerrières), elle fera de la Paix un organe de combat contre l’Ennemi et non une porte ouverte aux nihilismes de tous ordres, au lieu d’abolir les frontières, elle les exaltera, dans la Beauté de la différence toujours recommencée.

- Maurras. Peut-être le plus totalement incompris de nos "auteurs politiques". Le plus incompris, le plus déformé, le plus détruit.
Histoire de la Monarchie, simple exemple. On y comprend comment Maurras est en fait "Maistrien". On y comprend comment il reprend cette idée (que les anglo-saxons réaliseront aux USA) de la complémentarité organique entre la Souveraineté Royale et les Libertés/Communautés Locales. Son plaidoyer pour une France Fédérale, antijacobine, ferait bien d'être relu d'urgence par tous les crétinoïdes "nationalistes" qui se croient de "droite" (alors qu'ils ne sont que les enfants des Sans-Culottes) et passent leur temps à conspuer une Europe qui est à peu près aussi "Fédérale" que son modèle.
Soit la France.


Les Etats-Unis :


- [L’intervention américaine en Irak]
– Oui, même si je pense que des erreurs ont été commises. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne commettent jamais d’erreurs et peuvent donc se permettre de donner des leçons. Les Français sont devenus les champions incontestés de la catégorie. D’autre part je persiste à dire que les grands perdants de cette guerre ne sont pas les Américains (et je ne parle pas d’un comparatif des pertes subies) mais les peuples arabo-musulmans de la région. Une retraite précipitée des forces de la coalition précipiterait tous les pays environnants, dont les instigateurs des rebellions, chiites ou sunnites, dans le chaos le plus total. Ce pourrait être à envisager comme typique « retour de flammes » de l’histoire.


- L’ONU aux mains des USA ? Vous êtes en pleine science-fiction, cela fait 40 ans que l’Amérique doit entamer régulièrement des bras de fer avec cette organisation pacifiste. Sous Reagan, sous Bush Sr, Bush Jr, du communisme à l’islamisme, l’ONU, avec ses alliés de choix : France, Chine ex-URSS, s’est positionnée, dès le tournant des années 50/60 sous la bannière du tiers-modisme et du socilaisme. Souvenez-vous juste, très récemment, les délicieuses relations entre Bolton et Kfi Annan.
Les Américains ont à plusieurs reprises arrêté de verser leur (énorme) contribution financière à l’organisation, des groupes actifs militent depuis longtemps pour un retrait unilatéral des USA de cette agence mondiale des bons sentiments.


- Les Américains font aussi de la « realpolitik ». Je vous signale que les accords de coopération avec les saoudites datent des années 50, qu’ils ont servi à contrebalancer l’influence soviétique dans la région (Irak, Syrie, Égypte de Nasser, etc.). Oui, c’est vrai, les USA ont joué la carte des conservateurs religieux contre les socialistes. Cela me semble de « bonne guerre » lors de la « guerre froide ».
Il est clair que nous vivons depuis 2001 une période de chaos génitif d’un nouvel équilibre géopolitique, d’un tout nouveau réseau d’alliances.


- Les Républicains soutenir une Europe antichrétienne ? Où avez-vous été pêché ça ? Quant au problème de la Turquie, les USA essaient de ne pas trop fâcher leurs « alliés » du Vieux Monde en admettant le processus d’adhésion. Vous avez vu les Américains pousser des cris de joie ? Dites-vous bien que pour un nord-Américain, la France n’est rien, et l’Europe est morte.

- Question : La politique américaine […] a contribué à l'éclosion d'un état musulman en Europe et à l'épuration des serbes et de leurs églises de cet état (sans parler de la question de Chypre, liée au point précédent, où la moitié du territoire a vu ses chrétiens dhimmitudisés et ses églises détruites et transformées en toilettes publiques)

Réponse de Dantec :

- Toujours les mêmes âneries ! Les Croates étaient musulmans, monsieur ? À Vukovar, Osijek, Knin, Dubrovnik c’étaient de dangereux islamistes que la Grande Armée Chrétienne de ce Grand Chrétien que fut Milosevic a massacré ? Dans la Libeljina bosniaque les 10.000 croates qui y ont été génocidés étaient donc des adorateurs d’Allah ? C’est étrange, voyez-vous, moi, à cette époque ce que je voyais c’était des ÉGLISES CATHOLIQUES qui étaient détruites. Et les obus qui les avaient frappées portaient des inscriptions en cyrilliques et des étoiles rouges.
- Si Milosevic avait été un Chrétien, comme vous le prétendez, il n’aurait pas commencé sa minable guerre ethnique en SLOVÉNIE !!!
- Les Serbes du Kosovo paient pour sa misérable et honteuse conduite d’une guerre suicidaire, génocidaire, absurde, déclenchée uniquement pour sauver son pouvoir personnel, alors que le bloc communiste s’était liquéfié.
- Quant à la « création « d’un état musulman en Europe, cher monsieur, cette absurdité ne serait pas survenue sans les ridicules fadaises du titisme. Je vous rappelle que ce sont ces imbéciles de communistes Yougos qui ont fait des « musulmans » (une religion) une « nationalité ».
- Enfin, les vicieuses tortuosités du monde politique ont fait que durant 50 ans la Turquie a été notre alliée dans l’Otan (contrôle du Bosphore) et que les renversement d’Alliances stratégiques en cours menacent à peu près toutes les organisations politico-militaires héritées du Xxe siècle.
- La politique mondiale ce n’est pas de la console Nintendo, si l’on admet par exemple la nécessité d’un renversement pro-russe, anti-turc de l’OTAN, il faudra s’attendre à de grandes convulsions. Chypre, le Liban, la Bosnie, seront de simples bagarres de cour de récréation en comparaison.


La France :


- Le FN […] fait justement partie intégrante du nihilisme francoboche. son antisémitisme est celui des Français vaguement "politisés". Pro-Arabes. Anti-Américains, ils n'ont même plus les burnes d'être pro-Serbes ou pro-Russes...
De petits rigolos "néopaïens" devenus bonpartistes-jacobins.

- […] On m’a dit que des boxeurs amateurs, ex-staliniens (voire néo-) et « intellectuels du FN » se présentaient maintenant comme catholiques ! Tout est possible en France, vous pouvez être chrétien-islamiste – comme certains écrivains-trompettistes – vous pouvez être « gaulliste de gauche », vous pouvez être du côté de la « France Respirante », vous pouvez être « nationaliste européen et pro-arabe » (ahahahahahah), et vous pouvez être marxiste-léniniste tendance Goebbels.
Quel pays formidâââble, sur le plan du comique, je vais finir par regretter mon départ.


L’islamisation :

- L’invasion islamique a désormais comme alliée la quasi-totalité de la population française, toutes tendances politiques confondues, l’anti-américanisme et l’antisémitisme ont à jamais cloué le cercueil de ce pays collabo dans l’âme. Entre des « Identitaires » dont l’identité profonde est celle du Hezbollah et des groupuscules « Nation » (comme la Place) qui ne sont que des gauchistes analphabètes ne parvenant que très difficilement à ânonner quelques lignes de Oui-Oui chez Al-Qaeda, ou de l’humoriste Drumont, les militants du Jihâd ont de beaux jours devant eux.
La guerre civile est une possibilité que j’ai évoquée dès le premier TdO. Je l’ai ensuite « romancée » dans la dernière partie de Villa Vortex.
Ce n’est malheureusement plus une spéculation, rien qu’un simple constat : aujourd’hui un conflit entre un pays occidental (même le Luxembourg) et un pays islamique (même Dubaï) entraînerait illico :
- une guerre civilisationnelle entre les deux bords de la Méditerranée, et bien au-delà.
- Une multiplication de conflits internes dans les nations où la population musulmane est largement implantée, et « politisée » par les imams de la Révolution Islamique Mondiale.


La musique :

- […] le rock me semble, fondamentalement, la musique sacrée de l’âge atomique, précisément parce que tout en étant de nature profane ses origines plongent au plus profond de la tradition des Gospels. Elle fait donc le « pont » entre le chant grégorien et le minimalisme électronique de la musique composée après Apollo.
Personne – bien sûr – n’a voulu comprendre comment des poètes comme Jim Morrison ou Iggy Pop détachaient l’Amérique de son matérialisme, même si ce fut au prix de déviances parfois mortifères.
Les temps demandaient des prises de risque parfois inconscientes, elle demandait la traversée de la zone d’impact, juste après le flash.


Le Québec :

- Vous avez raison de souligner la dérive post-moderniste du Canada contemporain, spécialement au Québec (fief des Indépendantistes gauchistes) et en Ontario (terre-maîtresse du Parti Libéral). Cela fait 40 ans environ que le Québec se déchristianise à tour de bras, que l’attrait pour la « culture française » se borne désormais à des clichés sur la gastronomie, l’art de vivre, et les romans d’Anne Gavalda, et qu’il est devenu malséant de se présenter comme catholique. « Paradoxalement » ces dérives sont beaucoup moins sensibles dans l’Ouest, encore fortement imprégné de protestantisme dur à cuire et d’anglocatholiques venus du nord des USA.
Les activistes du Conseil Islamique du Canada ont essayé de faire passer, l’an dernier, en Cour Suprême, un amendement constitutionnel visant à instaurer la Charia pour les musulmans canadiens. Ils ont cette fois été repoussés, mais ils remettront ça, c’est l’évidence.
Autre exemple, le chef du Parti Québécois (« nationaliste-gauchiste ») veut faire ôter le crucifix bicentenaire ou presque qui orne la chambre des débats de l’Assemblée NATIONALE du Québec !


Le travail littéraire :

- Le baptême catholique a tout transformé, ou plutôt tout « repris », au sens de Kiekegaard. La littérature qui se produit en ce moment est celle qui attendait son actualisation et qui, parfois, par éclair, montrait ce qu’elle pouvait devenir.

J’ai une discipline relativement flexible. Mais l’écriture est mon métier, c’est mon gagne-pain, je suis comme L.F. Céline, j’écris pour payer mon loyer et élever ma famille.
Je travaille donc, lors d’une journée « normale » entre 6 et 12 heures. Si l’overdrive est passée, je peux poursuivre sur une ou deux « journuits » d’affilée.
Pour l’écriture c’est très variable, certains ouvrages sont lus en parallèle de la rédaction des romans, d’autres s’infiltrent entre deux plages de travail. Si je suis en forme, ou pressé, je peux lire deux bons livres par semaine.

- Regretter d’avoir pensé ou écrit telle ou telle chose de telle ou telle manière ne conduit à rien. La seule nécessité vitale est de conserver la pensée en mouvement, en acte. Aussi, mes conceptions et opinions évoluent, elles sont vivantes et non pas cloisonnées dans les cachots de la pensée correcte, gauchiste, fasciste, socialiste, républicaine, peu m’importe.

- Un côté mystique ? j’ai peur qu’il y en ait au moins quatre, comme dans tout carré magique. Il ne s’agit pas de la « recherche » d’une « transcendance ». C’est l’inverse : c’est la transcendance qui finit par vous trouver.
Oui, très consciemment, à partir de Villa Vortex j’ai voulu creuser une voie alternative à ces fictions pseudo-mystiques qui s’affolent sur un rouleau de la Mer Morte ou une arnaque « religieuse » débusquée dès l’origine, ces romans faussement « mystiques », souvent violemment anticatholiques, sont le pendant « correct » de la trash-littérature bobo-gauchiste.
Je me fiche complètement des étiquettes, je laisse le « classement » de mes œuvres aux bibliothécaires


Tous les livres de Maurice Dantec

mardi 23 janvier 2007 | By: Mickaelus

Guillaume Peltier lynché chez Laurent Ruquier

J'aimerais pousser un coup de gueule à ce sujet. Le 20 janvier, soit samedi dernier, Guillaume Peltier était l'invité politique de Laurent Ruquier dans son émission hebdomadaire "On n'est pas couché" (on peut visionner ce passage ici). On pouvait se douter que l'accueil ne serait pas très chaleureux ni particulièrement enthousiaste mais je dois avouer que moi-même, habitué pourtant à visionner des médias forcément très à gauche, je ne m'attendais pas à un lynchage de cette ampleur, qui laisse imaginer à quels coups vils et bas sont prêts les animateurs de ces émissions de divertissement politiquement correctes qu'il vaut sans doute mieux boycotter.

Il convient tout d'abord de souligner que Laurent Ruquier n'est pas un démocrate, ce dont témoignent les méthodes qu'il a employées pour essayer de rabaisser le plus possible Guillaume Peltier. Cet animateur considère en effet a priori, en prenant parti, qu'il n'est pas concevable de défendre les idées du MPF. Dès lors, il ne faut pas s'étonner qu'il ait accentué de façon exagérée ses questions sur des détails biographiques - comme le passage de Guillaume Peltier au FN, alors que l'invité Devedjian il n'y a pas si longtemps ne s'était pas fait tellement ennuyer pour son passage à Occidentalis - pour tenter de décrédibiliser un homme venu défendre un candidat à l'élection présidentielle plutôt que de vouloir débattre sérieusement du programme du MPF. Quand Peltier réussit à évoquer les actions positives de Villiers comme sa lutte contre la corruption en politique, son action avec la Vendée au Bénin notamment, personne ne relève la parole, par contre, quand il est question du référendum sur la peine de mort voulu par le MPF, les réactions ne se font pas attendre et Ruquier prend parti de façon contradictoire, disant qu'il pourrait tuer l'assassin de son enfant mais qu'il ne comprend pas qu'on puisse vouloir la peine de mort pour des barbares multirécidivistes.

Le clou du spectacle reste quand même les huées du public, extrêmement fréquentes, et la composition d'un public islamo-gauchiste, cela en parfaite continuité avec les méthodes de Thierry Ardisson (un exemple parmi tant d'autres ici) qui occupait précédemment ce créneau horaire. Entre une vieille peau, chanteuse algérienne qui n'hésite pas à traiter Peltier de "petit spermatozoïde" sans que personne n'y trouve à redire dans le feu de la conversation, et un rappeur noir encensé par Ruquier pour son intelligence parce qu'il a lu quelques bouquins au programme au lycée, en passant par un bobo de la pub comme Séguéla, quel tableau ! Il est quand même incroyable que Ruquier soit tout à fait complaisant avec ce rappeur qui avoue toute honte bue avoir été un délinquant et proche des fondamentalistes musulmans alors qu'il attaque Peltier pour avoir fait un passage au FN. Ce même individu au passé trouble ose interpeller Peltier - de façon si peu naturelle qu'on sent bien que c'était programmé - en lui demandant pourquoi il faisait peur avec l'islam tout en prônant un "vivre ensemble" aussi fumeux que politiquement correct. Les émeutes à caractère religieux et ethnique de novembre 2005, l'intolérance musulmane lors de la publication des caricatures de Mahomet, les familles polygames, les mariages forcés, les agressions envers les jeunes filles, les simples contenus du Coran et de la vie du dit prophète Mahomet : non vraiment pas de quoi s'inquiéter ! Pour cet individu, c'est à la France de s'adapter à l'islam, comme le prévoit le Coran et la charia : la dhimmitude à terme pour les chrétiens, la persécution pour les athées. Peltier a été de plus très courtois en respectant cet interlocuteur et en n'énonçant que des faits de terrain. Mais rien n'y fait, ces émissions ne sont ici que pour servir le système UMPS qui entend détruire la France, dans sa souveraineté comme dans son identité culturelle. Je n'accorderai qu'un seul petit bon point à Eric Zemmour pour avoir souligné le courage de Guillaume Peltier pendant ce lynchage, mais je l'aurais aimé un peu plus présent.

samedi 20 janvier 2007 | By: Mickaelus

Le testament de Louis XVI

Alors que demain 21 janvier a lieu le triste anniversaire de l'assassinat de Louis XVI par une partie de son peuple, quoi de mieux que relire son testament afin de se pénétrer de la grandeur d'âme de ce roi très chrétien ? Jamais le souvenir de son martyre ne doit s'effacer, et toujours les Français de cœur se doivent souvenir de lui avec la tendresse et l'émotion ressentie pour un père trop tôt et injustement disparu.








Au nom de la très Sainte Trinité, du Père, du fils et du Saint Esprit. Aujourd’hui vingt-cinquième de décembre mil sept cent quatre vingt douze. Moi, Louis, XVIème du nom, Roi de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille. De plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées, et auquel je puisse m’adresser. Je déclare ici en sa présence, mes dernières volontés et mes sentiments.

Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.

Je meurs dans l’union de notre sainte Mère l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Église, les Sacrements et les Mystères tels que l’Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n’ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d’expliquer les dogmes qui déchirent l’Église de Jésus-Christ, mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m’accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l’Église suivie depuis Jésus-Christ. Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l’enseigne.

Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j’ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prêtre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de cœur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d’un Prêtre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.

Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.

Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.
Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.
Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.

Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d’en faire de bons Chrétiens et d’honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Éternité. Je prie ma sœur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s’ils avaient le malheur de perdre la leur.

Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma sœur comme une seconde mère.

Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.

Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moments de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.

Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étais sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérêt gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.

Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.

Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.

Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.

Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.
Louis
Sources : ici et ici

jeudi 18 janvier 2007 | By: Mickaelus

Une France qui gagne


«Une France qui gagne» en librairie : Villiers détaille son bilan vendéen

«L’action, qui m’occupe plus souvent que la protestation, me permet aujourd’hui, sous le regard des Français, quelques réussites majeures, qui prennent toute leur valeur au moment où l’urgence, pour le pays tout entier, est à la reconquête de nos territoires». Voilà le fil d’Ariane du dernier ouvrage de Philippe de Villiers, « Une France qui gagne », en librairie aujourd’hui : retracer, détailler et expliquer aux Français les raisons de ses réussites vendéennes, les méthodes et les politiques qui ont conduit à son « insolente réussite », selon les propres termes du président du Mouvement pour la France. «Il serait sage, affirmait-il sur I-télé (18.01) que les candidats présentent leur bilan avant de présenter leur projet. Et Philippe de Villiers de déclarer : «Demain, il faudra enfin que le pays soit gouverné. Avec des idées incarnées. Je suis prêt à passer de mon jardin à la culture de plein champ».

Source

Présentation de l'éditeur

Il y a une France qui perd. Mais il y a aussi une France qui gagne. La preuve ? Les résultats obtenus, chez lui, par le président du Conseil général de la Vendée, Philippe de Villiers. En quelques années, il a fait de la Vendée une terre de réussite insolente. Multipliant les innovations et les performances nationalement reconnues, la Vendée est aujourd'hui classée à la première place de tous les palmarès des grands magazines : premier département de France pour le dynamisme économique, le bien-être social et culturel, la qualité de la vie pour les personnes âgées, la réinsertion des Rmistes, etc. Dans de très nombreux domaines, la Vendée fait la course en tête, à l'image du Vendée Globe, " l'Everest des mers ", qui porte
l'écho de ces succès et de ces conquêtes sur toutes les mers du monde. Bien sûr, la Vendée n'est pas toute la France. Mais les recettes appliquées sur un morceau du territoire pourraient bien réussir sur
le territoire tout entier, pour peu qu'on s'avise d'utiliser la même méthode : en s'appuyant sur le sentiment d'appartenance, le patriotisme populaire, qui, embrasant les volontés, font monter les regards
vers les cimes. Pourquoi ne pas confier les destinées du peuple français à un homme qui a réussi chez lui ? Voilà la question posée par ce livre-projet qui délivre, en filigrane, le message d'une nouvelle espérance française.

Tous les livres de Philippe de Villiers
samedi 13 janvier 2007 | By: Mickaelus

Interview de Dantec au Point à l'occasion de la sortie d'American Black Box

Un excellent interview d'un écrivain hors-norme, l'un des rares contemporains intéressants à lire aujourd'hui.

Dantec en croisade contre l'Occident maso

Dans « American Black Box », troisième volume du « Théâtre des opérations » (son Journal, paru chez Albin Michel), l'écrivain exilé au Canada tire au lance-flammes sur notre époque. Catho et techno, réac et futuriste, Maurice G. Dantec n'aime pas grand-chose de ce qui est moderne. Nous ne le savons pas, dit-il, mais nous sommes en guerre : contre l'islam, pas contre les musulmans. Des pages au vitriol qui baladent le lecteur entre ravissement et effroi.

Propos recueillis par Elisabeth Lévy

Cliquer ICI pour lire l'article


Le bal des prétendants IV

Malgré ce que j'avais imaginé un peu vite en ce qui la concerne dans le précédent article de cette rubrique, Michelle Alliot-Marie s'est finalement rangée aux côtés de Nicolas Sarkozy, sans doute avec l'ambition de peser dans la campagne de l'UMP - pour rassembler plus largement que ne le ferait Sarkozy à lui seul et par peur d'une montée socialiste comme d'un extrémisme de droite selon elle -, après des gens qui l'ont fait de longue date comme François Fillon, d'autres plus récemment comme Jean-Pierre Raffarin ou même Alain Juppé, l'ancien président de l'UMP, celui dont Jacques Chirac lui-même disait qu'il était "le meilleur d'entre nous". Quant à ce dernier, il prétend toujours réfléchir à une éventuelle nouvelle candidature. Autant dire que si je l'imagine mal se représenter, je n'imagine pas non plus qu'il ne tente pas de jouer quelque mauvais tour à Nicolas Sarkozy. Qui vivra verra ! Dominique de Villepin semble quant à lui avoir du mal à digérer son manque de popularité auprès des élus de l'UMP, même si cela n'a rien de nouveau.

Plus intéressant, Nicolas Dupont-Aignan a enfin annoncé qu'il quittait l'UMP parce qu'il ne lui a pas été permis de s'exprimer demain sur ses choix lors du congrès qui verra l'intronisation de Nicolas Sarkozy. On ne peut que saluer un choix qui met enfin cet homme en accord avec des engagements pris depuis longtemps, puisqu'il avait dit qu'il quitterait l'UMP si les résultats du référendum sur la constitution européenne de mai 2005 n'étaient pas pris en compte, ce qui n'a bien sûr pas été le cas comme chacun sait. Un premier pas a été franchi, et je ne peux que souhaiter personnellement que Dupont-Aignan puisse avoir l'intelligence de se rapprocher de Philippe de Villiers avec qui il partage un amour sincère de la France et sa souveraineté, ce qui a pu se constater lors du non à la constitution européenne le 29 mai dernier.

Philippe de Villiers justement lors de ses voeux vendéens depuis Boufféré a appelé les Français à choisir leur président non pas selon ses performances médiatiques mais selon son bilan politique et son action réelle. Voilà qui me paraît l'essentiel. Notons aussi que Philippe de Villiers a rejeté un énième appel du Front National - de Marine Le Pen plus précisément dans le cas présent - à rejoindre l'Union patriotique comme l'a fait récemment Bruno Mégret. Selon Marine Le Pen, les idées défendues par le MPF et le FN sont à peu près les mêmes, or j'ai rappelé dans un précédent article de cette rubrique des divergences importantes concernant l'islamisation de la France, les révoltes francophobes dans les banlieues, les concessions aux homosexuels au FN, etc. Sans compter, comme le rappelle Guillaume Peltier, une image de M. Le Pen très écornée à cause de propos inutiles. Le MPF a donc vocation à poursuivre librement sa route n'en déplaise à certains, Philippe de Villiers étant le candidat le plus compétent comme le prouve son bilan vendéen. Peu importe donc de devenir le vassal de qui que ce soit. Peu importe également la polémique stérile qu'on peut lire sur nombre de blogs nationaux à propos de la soupe aux cochons sur laquelle Guillaume Peltier s'est exprimé en accord avec la charité chrétienne : cela ne remet aucunement en cause le programme du MPF très clair en ce qui concerne l'islamisation de la France ni le contenu des Mosquées de Roissy. Cette polémique porte un nom : une tempête dans un verre d'eau.

Je ne dirai pas grand chose de la gauche et en particulier du Parti socialiste dont la candidate est toujours aussi ridicule, alors qu'elle ne sait comment cacher et dire de façon coulante qu'une hausse des impôts suivrait son élection et alors que ses déplacements internationaux son des échecs et le lieu de maladresses incroyables, comme en Chine où Marie-Ségolène a fait l'éloge d'une justice expéditive à la chinoise. On croit rêver devant un tel amateurisme, alors qu'on compte plus de photos de vacances que de déclarations importantes. Décidément, comme l'a dit Villiers, pas la peine d'aller briller devant la muraille de Chine : les Français méritent des propositions concrètes et des compétences !

jeudi 11 janvier 2007 | By: Mickaelus

"France, qu'as-tu fait de ton baptême ?"

C'est ce titre sous forme de citation que m'inspire un sondage CSA publié dans Le Monde des religions récemment. Même si ce n'est qu'un sondage, par définition restreint à un petit échantillon de la population française, il en ressort tout de même que seulement 51 % des Français se déclarent aujourd'hui catholiques, alors qu'en 1994 pour la même enquête ils étaient encore 67 % à se dire catholiques. Les Français "sans religion" sont quant à eux 31 % - contre 23 % en 1994 -, les protestants à 3 % et les juifs à 1 % - aucun changement - tandis que le nombre de musulmans a doublé, passant de 2 % à 4 %.

La pratique religieuse de ceux qui se disent catholiques est elle aussi en régression inquiétante. Les catholiques qui assistent fidèlement à la messe dominicale ne sont plus que 8 % (parmi ceux-ci sont comptés ceux qui assistent à la messe plusieurs fois par semaine) ; ils étaient 37 % en 1948, 25 % en 1968 et 13 % en 1988. 9 % des catholiques assistent à la messe "une ou deux fois par mois", 31 % "de temps en temps", 46 % lors de cérémonies telles que le baptême, le mariage et l'enterrement et 8 % "jamais".

A part ces aspects primordiaux, ce sondage donne d'autres indications intéressantes.

En ce qui concerne la prière :
- 16 % des catholiques prient tous les jours ;
- 9 % une fois par semaine ;
- 26 % de temps en temps ;
- 17 % exceptionnellement ;
- 9 % jamais.

A propos de la croyance en Dieu :
- 52 % croient en l'existence de Dieu - 26 % en sont certains, 26 % également pensent que c'est probable - alors que seulement 18 % croient en un Dieu personnel et 79 % en une forme spirituelle ou énergétique indéfinie, soit une essence divine ;
- 10 % pensent que c'est peu probable ;
- 7 % pensent qu'Il n'existe pas ;
- 30 % n'en savent rien ;
- 1 % ne se prononce pas.
De plus :
- Seuls 58 % croient en la résurrection du Christ ;
- 38 % en la virginité de Marie ;
Mais :
- 64 % des catholiques croient encore aux miracles ;
- 33 % au Diable ;
- 74 % qu'il y a autre chose après la mort.

A propos de l'Eglise elle-même :
- 76 % des catholiques ont plutôt une bonne image de l'Eglise catholique ;
- Benoît XVI recueille 71 % d'opinions favorables - 7 % ont une très bonne opinion de Sa Sainteté 64 % une opinion plutôt bonne.
Malheureusement :
- 81 % sont favorables au mariage des prêtres ;
- 79 % sont favorables à l'ordination des femmes.

Sources : ici et ici.

A partir de tous ces chiffres et en écho à mon titre, un constat simple et douloureux s'impose : au fil du temps, la France est de moins en moins France. Alors que la France est née par le baptême de Clovis, soit par l'alliance du trône et de l'autel, et que sa culture et son identité s'est construite et affirmée sur des valeurs catholiques, une phase de destruction des valeurs françaises et donc chrétiennes a succédé à cette ère vraiment française à partir de 1789, avec un pic radical en 1793-1794 - dont témoigne le génocide vendéen notamment, les Vendéens s'étant alors battus pour la liberté de culte -, jusqu'à la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905 et à la promotion de la débauche et du libertarisme en 1968 - s'ensuit la société de consommation relativiste et multiculturelle que chacun connaît aujourd'hui. La Révolution française, selon les principes des prétendues Lumières, a procédé selon la logique de la table rase : au point de vue culturel la religion catholique était donc en première ligne. Il fallait l'éliminer pour instaurer la religion républicaine et instituer les saints laïcs ; aucun rival ne pouvait subsister en vue de la mise en place de cet ensemble totalitaire. Aujourd'hui la déchristianisation semble être arrivée à un point culminant, alors même que sur le plan politique la France est en passe de perdre son indépendance et sa souveraineté - quelle coïncidence ! Le vieux rêve des gauchistes et des laïcards, héritiers des jacobins de la Révolution, semble en passe de devenir réalité : une société sans Dieu, sans valeur spirituelle, vouée au matérialisme écrasant totalement les ruines françaises et catholiques. Cela est facilité par l'attitude de Français qui ne portent plus une identité dont ils n'ont plus même conscience, alors que même parmi les catholiques on ne comprend plus l'importance des dogmes de l'Eglise ni celle de la pratique cultuelle. Pire, la vision matérialiste et relativiste de l'homme qui prévaut aujourd'hui crée un vide spirituel dans notre pays - car on aura beau faire, l'homme recherchera toujours son identité spirituelle même si on cherche à lui ôter cette idée - qui favorise depuis quelques décennies l'émergence d'un multiculturalisme néfaste pour la cohésion nationale. On sait que l'islam monte, lentement mais sûrement, pendant que le catholicisme recule, avec la complaisance de tous les pouvoirs politiques de gauche - soit tout ce qui est à la gauche du MPF : oui l'UMP est de gauche d'un point de vue culturel. J'espère donc que les Français qui souhaitent résister à ce mouvement de décadence prennent conscience de leur histoire avant qu'il ne soit trop tard et n'aient pas peur de promouvoir les valeurs et la culture française contre toutes les forces du chaos et de la décomposition qui nous menacent, soit la gauche laïcarde et culturellement terroriste, les relativistes et sceptiques de tout poil qui sous couvert de réflexion promeuvent une vision de l'homme nihiliste. Réveillons-nous, il en est plus que temps !

mardi 9 janvier 2007 | By: Mickaelus

L'exécution de Saddam Hussein

On ne pourrait vraiment pas me soupçonner de sympathie envers celui qui a été exécuté il y a peu et qui était après tout un dictateur et un musulman, soit deux caractéristiques qui me sont naturellement antipathiques. Néanmoins, d'un point de vue strictement politique, je suis contraint d'émettre quelques réserves sur un tel choix.

Du point de vue formel, on n'est pas sans se rappeler que lorsque Saddam Hussein a été capturé, son aspect misérable avait suscité quelque émotion dans le monde entier. On ne voyait parfois plus tant le dictateur qui avait ordonné la mort de nombre de Kurdes que l'homme traqué, affaibli, harrassé, sale, vaincu. Avoir montré cette image de la faiblesse et de l'humanité de cet homme a été une erreur de communication des Américains. La mise en scène - si je puis dire - de l'exécution de Saddam Hussein a été un raté complet dans le même genre, qui a de quoi faire de l'ancien raïs un nouveau martyr pour ses anciens partisans. Quand un homme qui se trouve au seuil d'une telle mort est insulté, que des vidéos sont ensuite diffusées sur internet, on ne peut que sentir mal à l'aise devant le peu de considération portée à la dimension humaine de l'exécuté, quoiqu'il ait fait. On doit réserver à un ennemi, si on est noble, une mort digne. C'est peut-être ce que les Américains n'ont pas compris : la force et la puissance, pour être aimables et respectables, doivent s'accompagner de noblesse et parfois même d'humilité.

C'est d'ailleurs pourquoi en tant que catholique je suis quelque peu réservé sur la peine de mort, sans l'exclure tout à fait dans certains cas extrêmes. Il me semble que seul Dieu a le pouvoir et le rôle de juger la vie d'un homme, sa créature, et que le rôle de l'homme et de la société est de se protéger des individus qui veulent porter atteinte à la sécurité des citoyens. Dès lors, la prison à perpétuité est une solution adéquate - il conviendrait même d'étudier le rétablissement du bagne. Elle laisse à Dieu son rôle de juge, de même qu'elle donne la possibilité au criminel ainsi condamné de se repentir en vue du salut de son âme. Dans le cas qui nous intéresse, Saddam Hussein aurait aussi bien pu croupir en prison jusqu'à sa mort plutôt qu'être exécuté de façon humiliante et se voir ainsi sans doute propulsé au statut de martyr. Surtout quand on connaît les relations que les puissances occidentales ont entretenu avec l'Irak de Saddam Hussein.

Les Sims sont-ils athées ?

Je pense n'avoir pas besoin de présenter cette série de jeux, conçue par le créateur de Sim City (série dont le dernier volet est Sim City 4), qui s'est vendue à des millions d'exemplaires à travers le monde et dont le but est tout simplement de gérer la vie quotidienne de personnages appelés "sims" dans leur maison mais aussi dans certains lieux publics, soit pourvoir à leurs besoins, gérer leur carrière professionnelle, leurs dépenses, leurs relations affectives et sentimentales - à tout hasard aller ici pour se renseigner sur les différents volets de la série.

Ce que je veux considérer ici, étant donné l'ampleur de la diffusion de ce jeu vidéo chez nombre d'enfants, est la non prise en compte flagrante du phénomène religieux et même spirituel dans la vie quotidienne de ces sims.

Dans Les Sims sorti sur PC il y a des années maintenant, le déroulement du temps s'opérait par une alternance jour-nuit et par la succession de journées - sans que les jours soient identifiés. Difficile dans ces conditions d'établir une quelconque pratique religieuse, même si cela n'excuse pas de toute manière l'absence d'une quelconque spiritualité. Dans Les Sims 2 par contre, les jours de la semaine sont parfaitement identifiés, du lundi au dimanche, même s'il n'y a pas de prise en compte des mois - cela pourrait s'expliquer par le fait que les sims vieillissent désormais dans cette deuxième version et cela selon un rythme basé sur les jours. De plus, les Sims disposent de lieux publics dans leurs quartiers qui leur permettent de sortir ; en vrac : des magasins, des parcs, des musées, des restaurants, des discothèques. Aurait-il été si improbable de créer une église ou un temple et de permettre aux sims de s'y rendre le dimanche matin ? Evidemment non ; on doit donc penser que les concepteurs écartent volontairement l'aspect spirituel de l'homme d'un jeu qui a pourtant vocation à simuler la vie quotidienne. A moins d'un parti pris athée et matérialiste, cela paraît difficilement compréhensible, car il serait souhaitable qu'au moins le libre choix soit laissé au joueur. Ici, rien de tel : c'est du plus pur laïcard, et il y aurait de quoi s'en étonner quand on connaît l'importance du christianisme sous sa forme protestante aux Etats-Unis.

Cela ne s'arrête pas là, puisque j'ai évoqué l'aspect spirituel. En effet, à partir des Sims 2 est développé un système d'attirance "chimique" entre les personnages pour simuler l'attraction amoureuse. Chaque sim dispose ainsi de trois caractéristiques : deux traits qui l'attirent, et un dernier qui le repousse. L'idée n'est pas mauvaise, sauf que ce système ne repose que sur des caractéristiques physiques ; on peut ainsi choisir pour ces caractéristiques la couleur des cheveux, le maquillage, l'embonpoint, la carrure, les lunettes, les chapeaux (il ne manque que la couleur de la peau pour rester politiquement correct). Même si la séduction passe ensuite également par le dialogue et les attentions, il n'existe pas d'équivalent moral à ce système d'attraction physique, comme si ces sims n'étaient pas sensibles à des tempéraments, des idées qui les feraient choisir plutôt un sim qu'un autre. Le parti pris est donc encore matérialiste.

En conclusion, il me paraît gênant qu'un jeu largement diffusé chez les enfants véhicule les valeurs d'un monde laïcard qui évacue systématiquement la question religieuse et spirituelle. Ce qui est important ici est que la notion même de choix est absente dans un tel jeu ; on ne peut pas y être chrétien. On peut jouer un intello coincé à lunettes - tant qu'à faire dans la caricature - si on le souhaite, mais il sera toujours athée et dénué de spiritualité.

jeudi 4 janvier 2007 | By: Mickaelus

Le modèle vendéen

Le département de la Vendée dirigé depuis bientôt deux décennies par Philippe de Villiers fait figure d'exception dans le climat économique français qui est malheureusement bien souvent morose, alors que le chômage y est relativement bas, que le réseau de PME y est solide et que l'immigration n'y est pas excessive comme dans les régions comprenant de grands centres urbains. Pour aller plus en avant dans l'observation de cette réussite vendéenne, je vous propose tout d'abord cet article de l'Express :

L'Express du 11/05/2006

La Vendée gagnante

La Vendée, vent en poupepar Henri Haget

Plus que tout autre département, la Vendée se distingue par un dynamisme qui se décline dans tous les domaines. Enquête sur les secrets d'une réussite

Ça y est, il est lancé. «Une entreprise pour quatorze habitants! Un taux japonais? Non! Un taux vendéen…» Philippe de Villiers jubile. Son département chéri remporte le classement «famille» de L'Express et celui du dynamisme économique. Cela ne le surprend pas. D'ailleurs, rien ne peut le surprendre. Il est chez lui. «Depuis 1988, tout ce qui arrive en Vendée est de mon fait. Sauf la météo.»

Il est vrai que, avec pour toute métropole l'agglomération de La Roche-sur-Yon et ses 50 000 habitants, le patron du département joue sur du velours. «Pour dix décisions annoncées dans le journal, neuf viennent du conseil général...» Et de passer en revue les différents secteurs où la Vendée décroche le pompon ou, à tout le moins, une excellente note. 13e pour la réussite au bac? Le résultat d'une saine rivalité entre le public et le privé dans un département où, cas unique, l'on compte une majorité d'enfants dans l'enseignement catholique - ce qui n'est pas pour déplaire au très amidonné président du Mouvement pour la France (MPF). 9e pour l'accès au haut débit? Normal: ses services ont déployé un plan de couverture du territoire quasi futuriste, fondé notamment sur la technologie sans fil, dite WiMax. La Vendée est également bien classée (28e) en matière d'environnement? Ça tombe bien. L'environnement, c'est son dada. «Enfin, ma vraie marotte, c'est la géothermie, précise-t-il sobrement. Je veux faire de la Vendée le premier département autonome dans le domaine énergétique. Savez-vous que, sous le granit de Pouzauges, si l'on perfore la croûte, on trouve de l'eau bouillante?» Maître du département au point d'y réinventer l'eau chaude, Philippe de Villiers n'en finirait pas de savourer la revanche d'un terroir si souvent réduit à sa caricature de sanctuaire calotin, un brin réactionnaire, au front de mer joliment ciselé par la famille Merlin. Or ce n'est ni pour le nombre de ses églises ni pour la beauté de ses HLM de bord de plage que la Vendée monte sur le podium des départements où il fait bon vivre.

La suite ICI.

Le site de la fédération du Mouvement Pour la France Vendée propose une analyse de l'action de son président en Vendée :

En matière économique, culturelle, familiale, d'éducation, d'enracinement, de solidarité et de développement, on reconnaît à la Vendée d'avoir atteint, sinon la perfection, au moins la première marche du podium !

On parle souvent de la "réussite vendéenne" ou du "modèle vendéen" comme un miracle, une bizarrerie, une exception ou un modèle non reproductible !

Pourtant, on pourrait plutôt le considérer comme un laboratoire ou un prototype à reproduire...

Comme les Français, les vendéens sont formidables et travailleurs. Mais sans impulsion, sans direction, sans orientation et sans l'ACTION, cette réussite n'aurait certainement pas existé.

Depuis 20 ans, Philippe de Villiers agit à la tête du Conseil Général. Si les vendéens l'appellent "Philippe" ce n'est ni par manque de respect, ni parce qu'il le connaissent personnellement. C'est parce qu'il a su faire siennes leurs préoccupations et leur donner les moyens et l'appui nécessaire pour réaliser les choses. C'est parce qu'il a prouvé que le terme impossible n'était pas "vendéen !" que dès qu'un défi semble impossible, on se dit, "tiens on va en parler à Philippe !!!".

Ce modèle vendéen est construit autour de socles solides :

  • le dynamisme
  • l'effort
  • l'audace créatrice
  • l'imagination
  • la solidarité
  • les valeurs familiales
  • l'enracinement

Pour comprendre, il ne suffit pas de regarder les classements et les palmarès. Ce sont des photographies qui constatent le résultat d'une politique et de sa réalisation.

Ce n'est donc pas un miracle, une bizarrerie et encore moins un hasard ou de la chance. C'est la preuve que lorsqu'un homme public se met réellement au service du public, ayant pour seul objectif l'intérêt commun et la réussite collective, on peut raisonnablement s'attendre à des résultats.

"Philippe" l'a fait en Vendée; il s'est montré digne de la confiance des électeurs. Il peut donc reproduire le "modèle vendéen" au niveau national. Il en connaît les recettes. Ce n'est pas un miracle qu'il y parvienne, car il y est déjà parvenu mais ce serait un miracle que quelqu'un d'autre puisse le faire à sa place !

Plus de détails sur le site MPF-85 ICI.

Enfin, le site du MPF propose également plusieurs rubriques qui permettent de bien cerner le phénomène vendéen ICI.

lundi 1 janvier 2007 | By: Mickaelus

Bonne et heureuse année 2007

Puisse cette année qui s'ouvre aujourd'hui être l'occasion pour chacun de prendre de bonnes résolutions et puissent les élections qui vont avoir lieu cette année initier une nouvelle ère pour la France !