dimanche 31 décembre 2006 | By: Mickaelus

La Révolution française vue par Rivarol (1753-1801)



"Ce qu’il y a de vraiment admirable dans notre glorieuse régénération, c’est que toutes les classes d’hommes y ont également contribué. Le pair de France sans crédit s’est joint au savetier sans pratique, pour sauver la patrie en danger ; le guerrier mécontent a rassuré le timide badaud, en se mettant sous ses ordres ; et l’écrivain malheureux, de concert avec l’écrivain public, a chanté nos victoires ; c’est sans doute à cet heureux amalgame que nous devons notre incroyable liberté. C’est par un accord parfait entre le rebut de la Cour et le rebut de la fortune, que nous sommes parvenus à cette distribution des biens, qui forçait le pauvre à travailler pour le riche, ce qui donnait à l’argent une circulation mal entendue et à la terre une fertilité dangereuse ! Grâces au ciel, tout est rétabli dans l’état sauvage où vivaient les premiers hommes ; le parti le plus fort s’est trouvé naturellement le plus juste, et comme tout le monde s’est mis à gouverner, les cris des mécontents ont été étouffés. Des gens mal intentionnés ont pu reprocher à la nation le sang qu’elle a répandu en s’emparant de l’autorité ; ils ont cru que la faible voix de l’humanité pouvait interrompre une entreprise si importante : comme ils se sont trompés, les perfides ! L’élite des Français, les braves Parisiens, se sont pénétrés d’une cruauté vraiment civique : ne voulant plus de chefs, ils n’ont souhaité que des victimes, et ils ont égorgé avec ignominie les indignes sujets qui obéissaient à leur maître.

Que ne doit-on pas aussi aux généreux gardes-françaises, qui ont si bien soutenu leur réputation ! Pour se joindre au peuple irrité, ils n’ont pas même attendu qu’on les fît marcher contre lui ; et dans l’ardeur d’abandonner leurs drapeaux, ils ont deviné la tyrannie. Quel spectacle admirable pour l’armée française que de voir quatre mille guerriers, défenseurs nés de la majesté du trône, abjurer un si vil métier, donner le signal d’une noble désertion, et préférer les aumônes de la populace à la solde d’un grand roi ! Il semble que la renommée ait attaché une gloire particulière à ces illustres fugitifs. Ce qui fit jadis leur honte les immortalise désormais ; et si la guerre calme leur courage, l’anarchie en fait des héros. En effet, par combien de belles actions ne viennent-ils pas de se signaler ! Depuis le brave grenadier qui tira sur son officier jusqu’à celui qui conduisit M. de Launay à la Grève, tous ont déployé le même genre de valeur. C’est devant eux que les murs de la Bastille se sont écroulés ; ils s’aperçurent les premiers qu’elle n’était point défendue, et ils la conquirent avec cette fière assurance qui ne connaît point d’obstacles ; leurs noms ne seront donc pas les plus faibles ornements de mon petit Dictionnaire et si, par égard pour le lecteur, j’ai été obligé de faire un choix parmi tant de conquérants, ceux que je ne nommerai point ne m’en devront pas moins de reconnaissance, et leur conscience les consolera aisément de l’oubli.

Mais c’est dans ce parti populaire de l’Assemblée nationale que j’ai puisé mes plus brillants caractères ; les habiles législateurs qui le composent se sont tous trouvés placés pour seconder la Révolution. Les injustes disgrâces de la Cour ont donné aux uns l’énergie de la vengeance ; la ruine malheureuse de leur fortune a donné aux autres le génie de l’agiotage : et comme leur fonction commandait sans cesse à leur opinion, ils sont restés jusqu’à ce jour invariables dans leurs principes. Voulant réformer la France, ils ont senti la nécessité de brouiller l’État. Le peuple était encore retenu par quelques préjugés monarchiques, et par un aveugle amour de son roi. Ces grands publicistes lui ont ouvert les yeux ; ils lui ont fait découvrir son tyran dans son maître ; ils lui ont prouvé que les nobles n’étaient que des usurpateurs héréditaires, puisqu’ils osaient jouir des possessions de leurs pères ; ils lui ont abandonné les biens des prêtres, pour lui ôter jusqu’aux freins spirituels de la religion ; enfin, par leurs sublimes décrets, ils ont dépouillé le faible et encouragé le fort."


Carte des tribus gauloises


vendredi 29 décembre 2006 | By: Mickaelus

Cholet en Vendée ?

Voici une affaire qui n'aura peut-être pas grande suite mais qui ne peut que faire plaisir à un admirateur de cette Vendée militaire qui s'est courageusement battue pendant la Révolution contre les force tyranniques de la Convention. Il s'agit également de la reconnaissance explicite par le maire UMP de Cholet du travail exceptionnel accompli par Philippe de Villiers dans son département depuis presque deux décennies. Puissent les Français penser de même en avril 2007 !


Une mise au point dans cet article de Ouest-France du 23 décembre :


La volonté de « sécession » de Gilles Bourdouleix a pris tout le monde de court. Car qui pouvait se mettre en tête qu'un jour Cholet pourrait-elle être rattachée à la Vendée ? A l'annonce de la nouvelle, à chaud jeudi, un des poids lourds du département nous a demandé s'il s'agissait d'un nouveau reportage-canular de la RTBF, la radio-télévision belge qui lança la semaine dernière la fausse information sur la partition de la Belgique et l'indépendance de la Flandre...Bref, on ne s'est pas vraiment bousculé pour commenter le projet de Gilles Bourdouleix. Il y a ceux qui se trouvent dans la ligne de mire du député-maire de Cholet, comme les responsables du comité d'expansion, qui protestent de leur bonne foi (lire ci-dessous). Il y a ceux qui tentent de limiter la casse en gardant une main tendue vers le maire de Cholet, quitte à jouer les flatteurs. Hervé de Charette, son voisin de circonscription dans les Mauges, salue « le talent rare de Gilles Bourdouleix de faire bouger les lignes, ce qui n'est pas un défaut ». Un Hervé de Charette qui estime qu'il y a « beaucoup de vrai » dans les déclarations de Gilles Bourdouleix et qui promet d'en parler avec lui dans les prochaines semaines. Mais sur le fond ? Hervé de Charette tente déjà de jouer les médiateurs en ajoutant : « Nous sommes attachés à l'unité du Choletais. » Il y a ceux qui font jouer la corde sensible, comme Marc Laffineur, le président de l'UMP du Maine-et-Loire : « Gilles Bourdouleix est mon ami. J'ai toujours été à ses côtés dans toutes ses campagnes. » Certes, mais sur le fond, que penser de sa volonté de se rapprocher avec la Vendée ? « On a le droit de ne pas approuver les décisions d'un chef d'entreprise », glisse Marc Laffineur, comme en écho à sa propre colère d'avoir vu Terrena s'échapper du Lion-d'Angers vers Saint-Barthélemy-d'Anjou pour créer une nouvelle usine. Pour mieux éviter de répondre sur l'association Cholet-Vendée. Il se reprend enfin : « L'Anjou a besoin de Cholet, Cholet a besoin de l'Anjou. » Lui aussi tentera sans doute la médiation. Ailleurs ? Christian Gaudin, autre grand élu des Mauges, sénateur UDF, se risque à la dérision. Derrière un « No comment », il se reprend en ajoutant : « Après tout, si ! C'est une bonne nouvelle pour Beaupréau. Qui va pouvoir redevenir sous-préfecture ! » Mais dans le genre, c'est encore Christophe Béchu, le président du conseil général, qui a fait le plus fort. Son communiqué très officiel se limite à une phrase. Tout simple mais vacharde au plus haut degré : « Après avoir pris connaissance dans la presse des déclarations du député-maire de Cholet, j'en conclus que, manifestement, tout le monde a besoin de vacances. »Fermez le ban. Alain MACHEFER.


Les réactions, toujours par Ouest France à la même date :

A l'exception de Philippe de Villiers, les décideurs vendéens accueillent avec peu d'enthousiasme l'idée du maire de Cholet de rattacher sa ville à la Vendée.

Gilles Bourdouleix, l'insaisissable député-maire UMP de Cholet, a une nouvelle fois défrayé la chronique en suggérant un référendum local sur le rattachement ou au moins une « association » de Cholet à la Vendée après consultation populaire fin 2007. Une « bombinette » politico-administrative qui rappelle, à une moindre échelle, les velléités de rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Et qui s'inscrit, en Maine-et-Loire, dans une guéguerre perpétuelle entre le bouillant maire choletais, le conseil général de l'Anjou et la sempiternelle rivalité entre Cholet et sa ceinture des Mauges belloprataines. « Pas le moment d'abattre les découpages administratifs »Mais qu'en pensent les décideurs vendéens ? De ce côté-ci de la Sèvre, même si les liens économiques, culturels et historiques entre les Mauges choletaises et vendéennes sont une évidence quotidienne, jamais personne ne s'est risqué à donner un coup de ciseau dans le découpage né de la Révolution française, voici deux siècles.Marcel Albert, le maire des Herbiers, tout en nuançant, garde bien ses distances : « Il n'y a ni honte ni trahison à travailler ensemble sur des sujets d'intérêts régionaux. Nous avons intérêt à échanger et dialoguer. C'est vrai que nos deux territoires ont beaucoup de similitudes. Cholet fait partie de la Vendée militaire. En revanche, je ne vois pas l'intérêt de créer de nouvelles structures. Elles sont déjà suffisamment nombreuses ». Joseph Moreau, chef d'entreprise à Challans et président de la chambre de commerce de Vendée, est encore plus direct : « Cela ne me paraît pas opportun. Ce serait aller contre nature. Les découpages administratifs ont été faits il y a très longtemps. Ce n'est pas le moment de les abattre ». Jean-Paul Dubreuil, président du Medef et patron d'un des plus gros groupes de Vendée, en sourit : « Je suis un peu surpris... Il y a effectivement des liens au niveau économique mais cela vaut-il le coup d'un redécoupage · Cela ne me paraît pas d'une urgence folle ni ressortir d'une véritable attente ».« Les entreprises vendéennes s'en contrefoutent »L'historien et spécialiste des guerres de Vendée Alain Gérard fait encore moins dans la dentelle : « Depuis 200 ans, les Vendéens n'ont que faire des limites administratives. Les arrière-pensées politiciennes ne sont pas leur affaire. Quant aux entreprises, elles se contrefoutent de cette petite guéguerre politicienne entre le Choletais et les Mauges rurales. En Vendée, les élites ont plutôt l'habitude de toutes tirer dans le même sens ! ». La réaction de Philippe de Villiers, président du conseil général, fait contraste à ce scepticisme poli : « C'est les bras ouverts que la Vendée accueillera le Choletais s'il le souhaite. Les Choletais sont chez eux en Vendée. La demande de rattachement à la Vendée faite par le maire de Cholet est le résultat de l'attractivité de la Vendée. Pour les Vendéens, c'est une grande satisfaction ».Elle contraste aussi avec celle son homologue du Maine-et-Loire, l'UMP Christophe Béchu : « Après avoir pris connaissance dans la presse des déclarations du député-maire de Cholet, j'en conclus que, manifestement, tout le monde a besoin de vacances ». Propos recueillis par Marc LAMBRECHTS.
Source


Un article de France 3 pour finir :

Bourdouleix rêve de faire sécession

Publié le 23/12 à 12:31
Faire du choletais une province vendéenne c'est l'idée de Gilles Bourdouleix le député-maire de Cholet.

Le bouillonnant maire de Cholet, Gilles Bourdouleix n'a pas fini de surprendre. Il rêve de faire sécession d'avec le Maine et Loire et de se rapprocher de la Vendée. "Je n'attend plus rien du département 49" a-t'il expliqué avant de faire les louanges de la dynamique apportée en Vendée par Philippe de Villiers.

Le député maire de Cholet est un habitué des coups de gueule, là sa colère est dirigée depuis quelques jours vers le conseil général du Maine-et-Loire et plus précisement du comité d'expansion qui accorderait des aides au groupe Zannier de Cholet qui projette de s'installer un peu plus loin a Saint-Macaire-en-Mauges

Plus qu'un coup médiatique ?

"Le département de la Vendée aujourd'hui a une reconnaissance nationale et internationale. Qui connait le Maine-et-Loire en tant que département? Personne, personne parce qu'il n'y a pas d'unité du Maine-et-Loire. Aujourd'hui l'objectif du département c'est la préparation des élections municipales à Angers en 2008, ce n'est pas mon problème, mon problème à moi c'est le développement du choletais." Gilles Bourdouleix n'y va pas de main morte donc pour annnoncer son intention de soumettre au réferendum la question du basculement de Cholet en Vendée. Ravi de cette opportunité de faire valoir son travail en Vendée, et de se faire flatter par le maire de Cholet, Philippe de Villiers a aussitôt attrapé la balle au bond. "Pour moi c'est très important parce que c'est symbolique et ca veut dire qu'on a pas travaillé pour rien. Aujourd'hui les départements limitrophes nous regardent avec le sentiment de la réussite. Mesdames mesdemoiselles, messieurs les choletais vous êtes chez vous en Vendée et vous verrez la différence." Pas sûr pour autant que la population choletaise veuille changer le trâcé départemental né de la révolution française même si juridiquement c'est possible de faire migrer une agglomération vers un autre département. Le coup médiatique avant les fêtes de Gilles Bourdouleix a parfaitement réussi car aussitôt les réactions se sont enchaînées. A l'UMP, le président de la fédération du Maine et Loire Marc Laffineur estime que le projet est vain de toute façon puisqu'un maire ne peut pas faire de référendum dans l'intervalle d'un an avant les élections municipales et qu'en plus il faut l'autorisation du conseil général, chose qui parait impossible actuellement. Christophe Béchu, le président du conseil général 49, directement visé par le député-maire de Cholet a d'ailleurs réagi de manière lapidaire en envoyant un communiqué de presse d'une phrase: "Après avoir pris connaissance dans la presse des déclarations du député-maire de Cholet, j'en conclus que manifestement, tout le monde a besoin de vacances".

Mathieu VERGER
Source (ainsi qu'une vidéo à regarder en bas de page)

Le bal des prétendants III

Les choses commencent à se préciser à l'UMP, alors qu'on sentait depuis longtemps qu'une confrontation plus ou moins ouverte risquait d'éclater en son sein entre la vieille garde chiraquienne et les sarkozystes à l'occasion des présidentielles, sauf qu'on ne savait pas exactement sous quelle forme ni à quelle degré cela se produirait. La seule chose à peu près certaine était que Jacques Chirac n'allait certainement pas se priver de mettre des bâtons dans les roues de Nicolas Sarkozy, que ce fût par une candidature personnelle à l'élection présidentielle ou par quelque autre subterfuge. Il semble donc que le choix du président se soit porté sur une action indirecte par l'entremise de Michelle Alliot-Marie - les femmes de pouvoir sont à la mode -, qui a récemment laissé entendre qu'elle pourrait se présenter à l'élection présidentielle en tant que candidate indépendante de l'UMP. Bien que je soutienne la candidature de Philippe de Villiers et que je n'affectionne pas particulièrement Nicolas Sarkozy et qu'une telle division puisse avoir ses avantages, il me faut écrire par objectivité que la candidature de MAM est un non sens en ce qu'elle n'a pas de public, la voie gaulliste étant incarnée en principe par Nicolas Dupont-Aignan. Que pèsent ces néo-gaullistes qui ont renié l'héritage du Général quand on connaît la popularité de Nicolas Sarkozy à l'UMP ? Sans doute pas grand chose. Reste que la machine à perdre pour l'UMP est en chantier et que Chirac, prêt à faire perdre son camp comme en 1981, en est le maître d'oeuvre.

dimanche 24 décembre 2006 | By: Mickaelus
samedi 23 décembre 2006 | By: Mickaelus

Le bal des prétendants II

Rien de très palpitant ces temps-ci, sinon, du côté de l'extrême gauche, l'officialisation attendue de la candidature de Marie-Georges Buffet pour le parti communiste ; les espoirs de la gauche anti-libérale se trouvent donc ruinés pour de bon, Mme Buffet jugeant urgent de se lancer en campagne, alors que Clémentine Autain ne soutient pas cette décision. Le climat est donc plus que jamais à la division à l'extrême gauche.

A l'autre extrême de l'échiquier politique, c'est dans le cadre de l'Union des patriotes que Bruno Mégret a officialisé son ralliement à Jean-Marie Le Pen. Ce n'est pas une grande surprise quand on connaît l'état du MNR et qu'on sait quel échec avait été sa candidature en 2002, au point qu'on peut se demander de quoi se réjouit précisément un Front National qui n'avait pas eu besoin du MNR pour faire un excellent score en 2002. On peut penser tout de même que Le Pen n'est pas mécontent du ralliement de Mégret au niveau symbolique, d'autant que cela peut lui permettre de reprendre son discours selon lequel Philippe de Villiers diviserait la droite nationale en ne se ralliant pas à lui. Bien sûr il ne vient pas à l'idée à M. Le Pen de se demander au nom de quoi on se rallierait derrière lui après l'échec de 2002, alors que le bilan vendéen de Philippe de Villiers est un atout qu'il ne pourra jamais présenter. Toujours est-il que l'arrivée de Mégret dans l'Union des patriotes semble déjà engendrer quelque discorde avec Marine Le Pen et ses proches au FN. Affaire à suivre...

Autre ralliement, celui de Rachid Kaci "au profit de Nicolas Sarkozy".

vendredi 22 décembre 2006 | By: Mickaelus

La Vendée-Vengé. Le génocide franco-français

Le livre thèse de Reynald Secher, docteur en histoire, vient d'être réédité. A sa sortie, voilà vingt ans, ce livre avait choqué par la crudité que révélaient les archives. Aujourd'hui que les recherches ont confirmé les travaux pionniers de Reynald Secher, force est de reconnaître l'importance de cette contribution à l'histoire de la Révolution.


L'avant propos à la nouvelle édition par l'auteur :

"Vingt ans après, je me souviens d'avoir pris conscience de l'énormité du crime commis en Vendée en lisant le registre clandestin de l'abbé Pierre-Marie Robin (1748-1805), recteur de La Chapelle-Basse-Mer. Scrupuleusement, il avait enregistré, conformément au droit canon, tous les actes de la vie de ses paroissiens: baptême, mariage, sépulture. Ces actes décrivent méticuleusement les conditions et les circonstances des décès. La première fois, j'ai été tellement choqué qu'au bout de quelques pages, j'ai dû m'arrêter. Comment ne pas être bouleversé par le massacre de femmes, parfois enceintes, d'enfants, de vieillards... Comment rester insensible lorsque 421 massacres sur une population estimée à 3 200 personnes ont été enregistrés ? Mais, quand 770 communes sont concernées, on est acculé à se poser des questions de fond. On dit que l'histoire doit être traitée froidement -en l'occurrence, était-ce humainement possible ? Que l'on ne vienne pas me parler de tradition en matière d'horreur; en Vendée, l'impensable y a été fait (tanneries de peaux humaines, fonte des graisses. ..) ; l'inimaginable a été essayé ( mines antipersonnel, empoisonnement à grande échelle, gazage...). La Vendée a été un laboratoire grandeur nature, d'ailleurs conçu comme tel Sans doute, l'objectivité en histoire est-elle difficile à atteindre, mais au-delà des préjugés, il reste les hommes et les faits que rien ni personne ne peut, ne doit justifier.

Le professeur Jean Meyer, mon directeur de thèse, au début de ma recherche, m'avait dit de ne travailler que les textes, rien que les textes. C'est ce que j'ai fait et, pour comprendre la réalité locale, j'ai dû reconstituer la courroie de transmission afin de répondre aux questions de fond: qui ? Pourquoi ? Comment ? Personne à l'Université ne s'était jamais posé de telles questions. En pays de droit, la décision n'avait pu être prise qu'au plus haut niveau de l'État, c'est-à-dire par la Convention. Phénomène unique dans l'histoire et comble du paradoxe, la décision d'anéantir le territoire de la Vendée et d'exterminer sa population a bien été prise par les représentants du peuple souverain (lois des 1 août et 1 octobre I793). Tout le reste n'est que planification et conséquence. C'est d'ailleurs si vrai que quelques contemporains s'en sont émus, tels l'avocat Villenave qui, à l'occasion du procès Carrier, s'interrogeait sur le terme idoine pour caractériser ce crime, à sa connaissance, unique en son genre.
En 1985, je ne m'expliquais pas pourquoi on voulait réduire le fait vendéen à un massacre, voire à une bavure. Je m'étonnais encore plus des propositions avancées pour acheter mon silence: argent, honneurs, poste à l'Université, au nom d'une pseudo-raison d'Etat. Il faut dire que nous étions à la veille du bicentenaire de la Révolution.
Comment pouvait-on imaginer que je puisse vendre mon âme ? Renier le fruit de mes recherches et la confiance de mes professeurs ? Comme je n ' avais pas mordu aux appâts, calomnies et rumeurs leur ont succédé. Heureusement, j'avais été mis en garde par le professeur Pierre Chaunu, membre de mon jury, qui avait matérialisé son pressentiment par écrit à l'occasion de son rapport relatif à ma soutenance de thèse, le 21 septembre I985 : «
Ce travail sera bientôt publié. Nul ne peut douter que le succès qu'il remportera vaudra à son auteur la haine tenace de ceux qui voient petit et pensent sur commande. C'est dire que la carrière de Reynald Secher dans l'enseignement supérieur, où il a sa place, sera, selon toute vraisemblance, efficacement entravée par ceux qui sont, comme chacun sait, orfèvres en la matière. » La suite des événements lui a malheureusement donné raison. Qu'importe!
Aujourd'hui, je sais qu'on tentait d'étouffer un double scandale: d'un génocide et d'un mémoricide, crime imprescriptible pour le premier et qui pour le second sera, à plus ou moins brève échéance, considéré comme crime contre l'humanité.
Comment peut-on encore refuser à la Vendée la reconnaissance de ce génocide ? Comment peut-on imaginer que des criminels contre l'humanité comme Robespierre, Carnot aient donné leur nom à des collèges, à des lycées, à des rues; ou d'autres, comme Amey, Turreau... aient leur nom sur l'Arc de triomphe ? Comment peut-on accepter que l'histoire officielle, notamment celle enseignée aux élèves, fasse des bourreaux des « saints laïcs » et des victimes des brigands, des traîtres à ta patrie ? Cette inversion tenace des faits n'est pas seulement intolérable, elle justifie, à mon sens, que ce livre continue d'être lu et discuté".

Reynald Secher 29 mai 2006
Edition Perrin - 351 pages - 23€


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Philippe de Villiers (1460-1534)

En hommage à notre Philippe de Villiers national, une petite page d'histoire sur un homonyme. Décidément il y a des noms qui sont bien portés !

Philippe de Villiers (1460-1534)
Grand maître de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem

Philippe de Villiers (Bibiliothèque Nationale de France)

Fils cadet de Jacques de Villiers, seigneur de l’Isle-Adam, et de Jeanne de Nesle, Philippe voit le jour vers 1460 à Beauvais. Il passe sa prime jeunesse au château fort de l’Isle-Adam dans l’île du Prieuré. Dès l’âge de 18 ans, il est reçu dans l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Après un bref séjour d’initiation dans une commanderie de la Région, il est appelé à Rhodes par le grand maître Pierre d’Aubusson pour renforcer la garnison que les Turcs s’apprêtent à assiéger. Nous sommes en 1480. Grâce à la défense héroïque des chevaliers, les Turcs devront lever le siège.

Chevaliers de l'Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem

Dès 1510, Philippe de Villiers, alors commandeur de l’Ordre, se signale par un exploit. A la tête de la flotte de la Religion, il remporte une victoire éclatante contre une flotte égyptienne supérieure en nombre. L’année suivante le grand maître Emery d’Amboise le nomme Bailli ; ce poste honorifique lui ouvre l’accès au conseil de l’Ordre. Le 2 octobre 1512, il est promu Grand Hospitalier et à ce titre il a en charge l’hôpital de Rhodes.

De 1515 à 1521, le grand maître del Caretto l’envoie en France auprès du roi François 1er pour représenter les intérêts de l’Ordre. En 1519, il est nommé Grand Prieur de la langue de France. Les promotions se succèdent pour Philippe de Villiers, car ses qualités de grand chef de guerre, de diplomate et de religieux sincère sont reconnues de tous. Alors qu’il se trouve en Bourgogne auprès du roi de France, il apprend qu’il a été nommé le 21 janvier 1521 au poste suprême de grand maître. Il rentre immédiatement à Rhodes afin de prendre ses nouvelles fonctions car la menace d’une attaque des Turcs se précise.

En effet, en juin de l’année suivante, Soliman le Magnifique, le redoutable sultan ottoman débarque dans l’île à la tête de 200 000 hommes de troupe. Le siège va durer près de six mois. Les 600 chevaliers et 5 000 soldats, ayant à leur tête Philippe de Villiers, vont se battre héroïquement. Malheureusement la disproportion des forces en présence, l’absence d’aide extérieure en provenance des états chrétiens et la trahison du chancelier de l’Ordre Andréa d’Amaral, viendront à bout de leur résistance. Afin de sauver d’une extermination certaine les habitants de Rhodes, Philippe obtient de Soliman une reddition honorable.

Vue de La Valette à Malte (Office de Tourisme de Malte)

Le 1er janvier 1523, à la tête des 160 chevaliers survivants, des soldats et des habitants de Rhodes (environ 4 000) qui ne voulaient pas subir le joug des Turcs, il quitte Rhodes à bords d’une cinquantaine de navires. Une errance en Méditerranée commence. Pendant sept années Philippe va rechercher une nouvelle terre d’asile pour y installer son Ordre. Enfin le 24 mars 1530, l’empereur Charles Quint lui offre l’île de Malte, située entre la Sicile et l’Afrique du Nord, véritable verrou entre la Méditerranée orientale et occidentale. Les chevaliers vont pouvoir poursuivre leur mission de défense des navires chrétiens contre les attaques des Turcs et des Barbaresques. Le 26 octobre de la même année Philippe prend possession de son nouveau fief et entreprend immédiatement la fortification du grand port de Malte.

Malheureusement épuisé par des années de combat et les nombreuses négociations qu’il a dû mener auprès des rois chrétiens (Henri VIII d’Angleterre, Charles Quint, François 1er, le roi du Portugal) et le pape pour défendre les intérêts de l’Ordre menacés par la cupidité de ces derniers, il décède le 21 août 1534 à Malte. Il sera enterré dans la chapelle Sainte-Anne du château Saint-Ange. Apprenant son décès, Soliman le Magnifique, qui avait toujours admiré les qualités de ce personnage exceptionnel, va faire publier dans toutes les mosquées de son immense empire un panégyrique en son honneur : "Croyants apprenez d’un infidèle comment on accomplit son devoir jusqu’à être admiré et honoré de ses ennemis". Jamais depuis, un vainqueur n’a honoré à ce point son adversaire.

Gisant de P. de Villiers

En 1577, après la construction de la nouvelle et magnifique église conventuelle Saint-Jean à La Valette, le corps de Philippe de Villiers sera transféré dans la crypte de celle-ci où il repose depuis.

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jeudi 21 décembre 2006 | By: Mickaelus

Croisades - Conspiration au Royaume d'Orient

C'est un jeu très ancien maintenant - mais au moins ne requiert-il pas une grosse configuration pour fonctionner ! - auquel j'ai pris un certain plaisir à jouer il y a quelques années. Quoi de mieux pour un amateur du Moyen-Âge que de se replonger dans cette période richissime que fut celle des Croisades, tout cela agrémenté d'une petite intrigue sympathique accompagnée de petites énigmes. L'encyclopédie qu'on consulte en cours de jeu ne manque pas d'intérêt non plus. Pour donner un aperçu de ce jeu, voici une courte description que j'ai trouvée ici :

L'histoire
1183. Au royaume de Jérusalem les reliques de la Sainte Croix sont en danger. Le roi Philippe confie au chevalier Arthaud, seigneur violent déchu de ses droits, la mission de ramener la vraie croix de Terre Sainte et de déjouer le sinistre complot qui s'y trame.
Confronté aux problématiques militaires, économiques, politiques et religieuses de cette fin du XIIe siècle, seul le joueur pourra faire progresser la quête d'Arthaud en résolvant les énigmes posées au cours de l'aventure.

Le jeu
Le joueur accompagne le chevalier Arthaud dans sa quête. La fiction se déroule pendant une année dans 5 mondes médiévaux d'Occident et d'Orient :
- Dun-Le-Roy, fief d'Arthaud.
- Saint Gilles, port d'embarquement des pèlerins, et le navire vénitien "La Lucina"
- Saint Jean d'Acre, important centre économique et politique de la côte levantine.
- Jérusalem, la ville trois fois Sainte.

Dans chaque monde, le joueur est confronté à plusieurs énigmes. Il ne pourra progresser dans la fiction et accompagner Arthaud dans sa quête que s'il parvient à les résoudre.
Les énigmes sont basées sur un contenu historique précis, portant sur de véritables enjeux culturels, militaires, géographiques ou religieux.
Pour les résoudre, le joueur devra acquérir des connaissances, par exemple manipuler une machine de siège, tracer sa route à l'aide d'un astrolabe et de cartes maritimes d'époque, créer des recettes d'alchimie... Tous les indices se trouvent dans une base de données historique (une sorte de dictionnaire) qu'il devra consulter pour savoir manipuler les différents éléments du jeu.

A noter que ce jeu, trop ancien, ne fonctionne pas sur les versions de Windows ultérieures à Windows 98. Il en existe une deuxième version qui s'intitule Croisades 2000 et qui fonctionne elle sous Windows 2000 et sans doute sous Windows XP.


Astuce pour faire fonctionner le jeu sous Windows XP : cliquer ici.



Cliquer sur l'image pour l'agrandir
mercredi 20 décembre 2006 | By: Mickaelus

L'histoire de France par l'image (1789-1939)

Si on peut regretter que ce site - qu'on peut trouver ici - ne s'intéresse à l'histoire de la France qu'en ne couvrant qu'une partie très réduite et surtout très tardive de celle-ci, il n'en reste pas moins vrai qu'on peut y trouver nombre d'oeuvres magnifiques agrémentées de notices et d'analyses. Voici la présentation de ce site :

"L'Histoire par l'image s'est donné l'ambition d'enrichir la connaissance du passé à travers les oeuvres d'art et les documents iconographiques qui s'y rapportent. Bien des oeuvres, quelle que soit leur nature (peinture, sculpture, photographie, dessin, gravure…), restent trop souvent utilisées comme de simples illustrations et méritent d'être analysées au delà de la brève légende qui les accompagne le plus souvent. Ces oeuvres ne renvoient pas seulement aux événements marquants de l'histoire de France (révolutions, guerres, changements de régime…). Les artistes des siècles passés nous ont en effet laissé une somme remarquable de témoignages sur les grandes évolutions sociales et culturelles que la France a connues depuis la Révolution.
Même si ces témoignages émanent d'une sensibilité personnelle et ne peuvent prétendre à l'exigence de scientificité de l'historien, les oeuvres d'art nous révèlent bien souvent ce qui anime la société d'une époque, ses motivations, ses moeurs, ses craintes ou ses engouements. Bien que privilégiée, l'histoire politique n'est donc pas exclusive ; une large place est accordée aux oeuvres représentatives des réalités d'une époque et de leur évolution dans le temps (conditions sociales, progrès scientifiques, pratiques religieuses et culturelles, vie intellectuelle et artistique...). L'enjeu de L'Histoire par l'image réside donc non seulement dans sa richesse iconographique et éditoriale, mais aussi dans sa capacité à renouveler l'approche des faits historiques et leurs représentations."

samedi 16 décembre 2006 | By: Mickaelus

L'association Vérité pour la Vendée

Les trois missions fondamentales de l'Association :

Reconnaissance du Génocide vendéen,
Rétablir la Vérité de la Guerre de Vendée dans les manuels scolaires,
Promouvoir les belles figures des grands généraux vendéens de cette Épopée.

La reconnaissance du génocide vendéen
Les premières démarches dans ce sens auprès des deux instances européennes, la Cour Internationale de Justice (TPI) de la Haye et la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg. Cette dernière a déjà répondu en enregistrant la plainte, et en précisant qu’elle allait examiner les références bibliographiques transmises soit plusieurs ouvrages sur les Colonnes Infernales et les mises au point d’historiens comme Reynald Secher et Alain Gérard.

Rétablissement de la vérité dans les manuels scolaires
C’est un point fondamental, car en cachant la vérité du passé aux générations actuelles, on prend le risque grave de laisser le champ à la préparation d’un drame similaire à l’avenir. On connaît en effet la petite phrase d’Hitler devant les responsables nazis la veille de l’invasion de la Pologne : « Qui donc se souvient aujourd’hui des Arméniens ? ». Nous étions en septembre 1939 et le Génocide ne datait que de 24 ans ! C’est ainsi qu’en cachant l’Histoire, les États commettent des crimes semblables sans aucune réaction d’un peuple ignorant, qui s’il avait su, aurait pu prévenir ce nouveau crime.



Promouvoir les figures de l'épopée vendéenne

Clémence de l’Armée Catholique et Royale à l’égard des prisonniers
En effet, le premier trait caractéristique de la Grande Armée Vendéenne, c’est la clémence dont elle a fait preuve à l’égard des prisonniers (à l’inverse des soldats et des généraux républicains).
On peut rendre hommage à cette Armée Catholique et Royale qui n’a vraiment pas usurpé son nom. Elle s’est toujours comportée de façon chevaleresque.

Le style de commandement paternaliste de l’Armée Catholique et Royale
C’est le second trait que nous aimerions voir figurer dans les manuels d’histoire de nos enfants. En voici quelques exemples :
À l’attaque de Fontenay-le-Comte, fin mai 1793, bien que blessé, Bonchamps dit à ses hommes : « Avancez mes enfants ! ».
À la reprise de Chatillon, le 5 juillet 1793, La Rochejaquelein dit : « Mes enfants, voulez-vous vous battre ? Ou si vous ne voulez pas vous battre, retirez-vous chez vous. Vous entendez bien là qu’on se bat à toutes forces. Si vous ne voulez pas vous battre, retirez-vous chacun chez vous et moi, je me retire. Vous ne me verrez pas davantage.


Pétition de l'association Vérité pour la Vendée

On peut télécharger cette pétition ici. En voici l'intitulé :


Monsieur le Ministre d’Etat,

Vous savez certainement que l’Arc de Triomphe porte les noms de deux terribles criminels, ceux des généraux TURREAU et AMEY, qui ont été parmi les principaux instigateurs du Génocide Vendéen de l’hiver 1794 qui a fait entre 150 000 et 200 000 morts. Vous savez aussi qu’avec le Génocide Vendéen, nous avons eu le seul cas dans l’histoire où un état (la jeune République Française, en pleine démence révolutionnaire) a signé par décret l’extermination d’une partie de son peuple (décret du 1er octobre 1793).

Vous comprendrez donc que pour nous, descendants des rescapés de ce Génocide, il n’est plus tolérable que la flamme du Sacrifice et du Souvenir soit abritée par ces deux bourreaux de la Vendée.

Rappelons les faits avérés par les historiens : Turreau était le général en chef des « colonnes infernales» qui avaient mission de tout exterminer. Hommes, femmes, enfants, et vieillards, âmes du peuple de France, furent impitoyablement massacrés en Haine de leur Foi et des Traditions Terriennes de notre pays. Amey était l’un des généraux de ces 12 colonnes qui ont répandu le feu et le sang sur leur passage en Vendée. Ce fut un psychopathe sanguinaire qui s’amusait à jeter les femmes et les enfants vivants dans les fours à pains.

Effacer ces noms des piliers de l’Arc de Triomphe apportera le plus grand soulagement pour la mémoire de tous ceux qui sont morts en défendant la plus noble des causes : la Liberté.

Notre Association Vérité pour la Vendée a besoin de votre soutien pour que ces noms odieux aux descendants des rescapés de ce Génocide soient enfin effacés de l’Arc de Triomphe.

Nous vous remercions par avance de votre compréhension et restons à votre disposition.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d’Etat, l’expression de ma haute considération.

Un site sur Joris-Karl Huysmans

Voici un superbe site sur l'écrivain Joris-Karl Huysmans, dont voici l'introduction :


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J.-K. Huysmans (1848-1907)

Le but de ce site Web est de fournir des informations à jour et fiables au sujet de la vie et du travail du romancier français Joris-Karl Huysmans. Actuellement, l'emplacement est principalement un outil de référence, comportant presque la totalité des textes publiées de Huysmans, de nombreux extraits de la critique contemporaine, comptes-rendus de livre, profils journalistiques et information bibliographique détaillée.


vendredi 15 décembre 2006 | By: Mickaelus

Le bal des prétendants

La scène démocratique est prête à briller encore une fois pour le grand spectacle dont les représentations culminantes se dérouleront en avril 2007. Déjà les acteurs des diverses troupes se préparent. On soigne son apparence et ses discours, on aguiche les spectateurs. Je veux bien sûr parler des élections présidentielles qui s'annoncent déjà prometteuses en démagogie, fausses promesses, retournements de veste, stratégies inédites, coups bas, ralliements imprévus. Tous les ingrédients sont réunis pour faire vibrer tous les Français d'ici le mois d'avril et leur faire oublier qu'on se paie leur tête depuis... oh, vous n'étiez pas nés ! C'est encore mieux que TF1 et sa volonté de rendre du temps de cerveau disponible.

Pour aller de gauche à droite (quoique sur la fin ce sera discutable compte tenu de certaines évolutions), considérons d'abord l'extrême gauche dont la situation paraît anarchique. Ce n'est sans doute pas étonnant pour l'extrême gauche mais il convient de le préciser alors qu'on y espérait se regrouper autour d'une candidature antilibérale unique pour s'inscrire dans la dynamique du "non de gauche" à la constitution européenne et donc la faire fructifier. Tout le monde s'accorde bien entendu sur les principes mais personne sur un nom. Il semble donc à peu près certain qu'en plus de la candidature annoncée d'Arlette Laguiller et de celle d'Olivier Besancenot on ait à compter avec celle de Marie-George Buffet. A moins qu'elle ne se rallie à Marie-Ségolène Royale ? Toujours est-il que cette division très à gauche en affaiblissant le PS est profitable à des candidatures intéressantes très à droite.

Est-il besoin d'évoquer les Verts donc la position n'est pas tant anarchique que chaotique ? Ayant délaissés depuis toujours l'écologie au profit du gauchisme, les Verts sont mis à mal par l'apparition de Nicolas Hulot qui leur vole la vedette dans le coeur des Français... et des media ! Celui-ci, dont la candidature envisagée n'a sans doute pour but que de faire approuver son pacte écologique par les partis du système, aura toutefois contribué à mettre encore plus bas, s'il est possible, ce parti.

Venons-en au Parti Socialiste, qui est un morceau de choix dans le domaine de la mise en scène. Malgré une victoire qu'il faut bien qualifier d'écrasante lors des dernières élections régionales face à la droite, malgré un soutien de la contestation populaire jamais pris en défaut comme lors des frondes anti-CPE, le PS de François Hollande a longtemps brillé par son absence d'idées et de projet - si on omet le populisme économique. Parce que je regarde assez régulièrement les émissions dites politiques, j'ai souvenance à cet égard d'un désespoir assez palpable de l'électeur et du sympathisant de gauche qui, jalousant les performances médiatiques d'un Nicolas Sarkozy, déplorait qu'on ne compte pas un tel homme dans les rangs de la gauche qui reconnaissait elle-même le grand "professionnalisme" de l'homme. On aurait pu penser au retour de Bernard Tapie ; raté ! Une autre occasion s'est présentée lors des élections présidentielles du Chili, qui ont vu, comme chacun sait, la victoire d'une femme, Michelle Bachelet, et socialiste en plus ! Le PS ne pouvait que marquer le coup et c'était Jack Lang qui devait être son émissaire au Chili. Sauf qu'il s'est fait doubler par quelqu'un qu'il n'avait pas vu venir, Marie-Ségolène Royal : l'association des mots femme et socialiste avait fait tilt dans l'esprit de plus d'un intéressé de gauche. "Et si on remplaçait le combat des chefs par le combat des sexes ?" Dès lors sans doute a commencé à germer dans la tête de celui qui a pour ambition de devenir la première dame de France l'idéal d'un duel Sarko-Ségo. Tout s'est ensuite accéléré pour Marie-Ségolène qui s'est vue propulser du rang d'obscure conseillère régionale du Poitou à celui de star nationale. Les media l'ont tout de suite adoptée malgré les grincements de dent des divers éléphants du PS, qui ne pouvaient rivaliser en posant en faisant publier une photo d'eux en maillot de bain comme leur rivale. Jospin lui-même, qui préparait son retour depuis l'Île de Ré comme jadis Napoléon de l'Île d'Elbe, a été renié par nombre d'anciens amis. Le PS et ses militants avaient ce qu'ils voulaient : une performatrice médiatique capable de rivaliser avec Sarkozy sur son propre terrain. Peu importait les idées qu'elle n'avait pas, on allait utiliser son image bonne France pour essayer de concurrencer la droite sur le terrain de la sécurité. Mieux, le vide patent du PS et de sa prétendante de plus en plus attitrée allait devenir une arme : c'étaient les Français qui allaient devoir dicter à Marie-Ségolène ce qu'elle allait leur proposer. On a rarement vu mieux au niveau du populisme et de la démagogie ! Bref, tout cela culmine dans son investiture comme candidate du Parti Socialiste, loin devant Dominique et Laurent ses rivaux. A propos de ce dernier, il convient de parler un peu de Jean-Pierre Chevènement, le président du MRC. Alors qu'il avait soutenu le non à la constitution européenne et qu'il soutenait a priori l'investiture de Laurent Fabius, Chevènement avait récemment annoncé qu'au vu de l'investiture de Marie-Ségolène, il était candidat à l'élection présidentielle et qu'il irait jusqu'au bout. C'est alors qu'il y a peu il semble oublier complètement les motivations politiques qui l'ont animées depuis des années, se justifiant mollement en prétendant que la position de Marie-Ségolène sur l'Europe serait celle des Français. Jean-Pierre serait-il assez naïf pour croire à la politique du vide de la candidate socialiste ? Non, il s'est simplement vu octroyer 10 circonscriptions. On voit donc ce qu'il reste du patriotisme de gauche de façon officielle, ses fidèles n'ayant plus d'autre choix que se rabattre sur des candidatures comme celles de Nicolas Dupont-Aignan ou Philippe de Villiers.

Chez les centristes, on est en pleine "révolution". François Bayrou depuis quelques temps a décidé de s'émanciper de la tutelle de l'UMP et il gesticule beaucoup pour le faire savoir, d'où des accrochages avec quelqu'un comme Gille de Robien qui reste lui fidèle à l'ancienne orientation de l'UDF. Toutefois, à part ne pas voter les projets de l'UMP à l'assemblée quitte à sembler se rapprocher de la gauche, la marge de manoeuvre de Bayrou reste limitée. Le principal intérêt de son positionnement reste qu'il dénonce certains vices du système de façon tout à fait juste. Par exemple, l'omniprésence dans les media de Nicolas Sarkozy et de Marie-Ségolène Royal, alors que personne ne peut prétendre que la campagne présidentielle n'a pas commencé. On peut encore faire valoir ce que souligne Yves-Marie Adeline, le candidat de l'Alliance Royale, à savoir la dénonciation du clivage gauche-droite qui fait s'affronter de manière somme toute stérile des Français idéologisés. Il y a plusieurs façons de dénoncer ce clivage, soit la manière bonapartiste et gaulliste qui se situe au-dessus du clivage gauche-droite, ou encore la manière royaliste, royalisme qui lui est antérieur au clivage gauche-droite. Toujours est-il que François Bayrou ne tire pas les conséquences institutionnelles de la dénonciation de ce clivage et ramène tout à sa personne alors que c'est un roi qui permettrait d'incarner la France au-dessus des clivages idéologiques, pas une présidence centriste qui ferait toujours s'entrechoquer les partis. Si on ajoute à cela que Bayrou a renié depuis longtemps l'héritage démocrate-chrétien de l'UDF, qu'il n'a pas confiance en la France puisqu'il veut une Europe fédérale, on conçoit que cette candidature qui s'affiche neuve ne vaut guère mieux que les autres.

A l'UMP, on a donné le ton depuis bien des mois, ce qui faisait le désespoir de l'autre tenant du système français bipartite, le PS. L'hyper-médiatique ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a depuis longtemps révélé qu'il ne pensait pas qu'en se rasant le matin à se présenter à l'élection présidentielle de 2007. C'était partir de très loin sans tenir compte d'éventuelles ambitions, comme celles de Dominique de Villepin - définitivement éliminé lors des émeutes anti-CPE -, de Michelle Alliot-Marie - mise au goût du jour par la promotion des femmes de pouvoir -, voire de Jacques Chirac lui-même - dont on fait valoir, par-ci par-là, l'expérience diplomatique utile en cas de situation internationale délicate et surtout l'instinct de survie politique indéniable. Cela semble néanmoins en passe de réussir, la médiatisation extrême et la prise de pouvoir à l'UMP ayant permis d'entretenir la flamme malgré des résultats qui ne sont manifestement pas à la hauteur des ambitions affichées. Nicolas Sarkozy se présente en effet comme l'homme de la rupture et promet ce qu'il n'a pas été capable de faire depuis que lui et ses amis de l'UMP se trouvent au pouvoir. On est donc en droit de se demander si la rupture en question concerne le chiraquisme ou si M. Sarkozy nous propose de façon tout à fait inédite une rupture avec lui-même. Car si l'ambition clairement affichée de Nicolas Sarkozy est de s'approprier des thèmes de la droite nationale comme l'insécurité et l'immigration pour éviter un nouveau 21 avril 2002 - traumatisme initial qui entraîne bien des étrangetés en ce moment, force est de constater que le candidat de la rupture n'est guère offensif. On se souvient évidemment des révoltes de banlieues en novembre 2005, lors de laquelle la police française avait fait preuve d'un immobilisme honteux à cause des ordres de son ministre qui se félicitait de cette "police républicaine" et de n'avoir pas orchestré une répression à l'américaine. On se souvient encore des occupations sauvages d'établissements scolaires à l'occasion du mouvement anti-CPE, alors qu'il s'agissait d'une loi votée par le Parlement français et confirmée par le Conseil constitutionnel ; là encore, pas de réaction par démission et par peur. C'est la même chose à propos de l'immigration, quand Nicolas Sarkozy propose des solutions de façade qui consistent d'une part avec le concept d'immigration choisie à ajouter une immigration du travail à celle du peuplement que nous subissons déjà, d'autre part à établir avec la discrimination positive une société de passe-droits fondée sur la différenciation ethnique et la préférence étrangère. On se demande donc de quel droit Nicolas Sarkozy s'avance comme le renouveau de la droite, alors qu'il n'est que le produit médiatique d'une droite molle traditionnelle qui a échoué lamentablement. Il reste cependant un bon point à souligner, qui est son opposition apparente à l'entrée de la Turquie en Europe. On peut encore citer le cas de Christine Boutin qui se trouve à droite un peu dans la même posture que Chevènement à gauche. Celle qui voulait promouvoir une droite humaine et sociale s'est ralliée à celui qui pour elle incarne une droite dure aux dérives sécuritaires... contre quelques circonscriptions. Nicolas Dupont-Aignan est lui toujours candidat en tant que gaulliste pur et dur, par opposition aux néogaullistes du type Villepin et Alliot-Marie. Néanmoins, son lien avec l'UMP avec qui il avait promis de rompre en cas de non prise en compte du résultat du référendum du 29 mai lui ôte beaucoup de sa crédibilité, de même qu'il ne prend pas assez en compte la problématique culturelle qui s'impose, ce qui le fait aller jusqu'à considérer Philippe de Villiers comme un "Le Pen light" - quoique cette expression n'ait pas grand sens dans le contexte actuel, on comprend ce qu'il entend par là.

A la droite de l'UMP, et puisqu'il convient de ne pas considérer DLR ou même le CNI comme des entités tout à fait indépendantes ou susceptibles de présenter un candidat à l'élection présidentielle, se situe le Mouvement Pour la France. Ce parti présidé par Philippe de Villiers et dont l'existence est somme toute récente si on la compare à celle de ses concurrents, s'inscrit aujourd'hui dans la dynamique du non de droite à la constitution européenne. Car telle est la caractéristique essentielle du MPF depuis l'origine : être un mouvement de droite souverainiste. Car c'est bien à propos de la construction européenne que Philippe de Villiers diverge initialement fondamentalement de la droite classique, largement européiste et de plus en plus aujourd'hui. Il convient donc de ne pas perdre de vue la problématique européenne lors des présidentielles de 2007, alors que les media promeuvent un duel Sarko-Ségo, deux politiques qui semblent oublier le choix du peuple français en ce qui concerne l'Europe. En outre, si j'ai parlé du souverainisme fondamental pour le MPF, il convient de souligner une légère réorientation du parti qui s'est fait plus manifeste après la victoire du non au référendum, et qui est symbolisée par l'accès de Guillaume Peltier au rang de n°2 du parti et par l'arrivée de quelqu'un comme Jacques Bompard, maire d'Orange. Ainsi, le MPF affiche dès lors une rupture plus nette avec l'UMP ainsi qu'avec le système en général, de même que s'il a toujours défendu les valeurs de la famille et une éthique saine, il prend désormais en compte de façon plus précise les problématiques de l'immigration et de l'identité culturelle de la France - comme en témoignent la publication des Mosquées de Roissy. Le MPF est donc un parti de droite qui corrige les défauts d'une droite molle - l'UMP - qui se compromet avec la gauche sans aller au bout de ce qu'incarne la vraie droite traditionnellement (par exemple en ce qui concerne les 35 heures, le mariage homosexuel). De plus, il convient de noter que Philippe de Villiers n'est pas comme ses concurrents un "candidat hors-sol", c'est-à-dire qu'alors que les autres candidats à la présidence de la république française abreuvent et inondent même les Français de leurs bonnes intentions sans avoir aucune action à leur présenter qui prouverait leur capacité à mettre en oeuvre ce qu'ils promettent - ce serait même plutôt l'inverse pour Sarkozy et Royal - lui peut se prévaloir d'un bilan excellent en Vendée, département qu'il préside depuis environ vingt ans avec succès. L'immigration y est moins présente de même que le chômage, l'économie y est florissante (on compte une entreprise pour 13 habitants alors qu'on en compte seulement une pour 22 sur l'ensemble de la France) et fait se classer le département à la pointe du dynamisme économique ; on peut encore citer d'excellentes initiatives comme la création du Puy du Fou qui allie fierté historique et culturelle et réussite. Avec sa lutte contre l'islamisation de la France, pour sa souveraineté, pour les valeurs de la famille, on peut dire que le MPF est le seul parti républicain français à s'inscrire dans la lignée réactionnaire. Seul bémol, un royaliste comme moi ne peut que regretter la non remise en cause des institutions républicaines comme le fait l'Alliance Royale d'Yves-Marie Adeline.

Le Front National est un parti qui depuis trente ans environ est emblématique de la résistance française et se pose comme une voix qui conteste le système UMPS. Chacun connaît la lutte acharnée menée par son président Jean-Marie Le Pen contre l'immigration subie, pour la préférence nationale, ce qui lui a valu d'être diabolisé, bien souvent à tort - il convient de le souligner. Aujourd'hui, même s'il est quelque peu âgé, Jean-Marie Le Pen entend concourir encore une fois pour essayer de devenir président, motivé comme il l'est par son excellent score d'avril 2002. Brandissant l'ancienneté de son combat comme un étendard, Le Pen méprise la candidature de Philippe de Villiers qu'il voyait déjà en 1995 comme un parasite et un arnaqueur, et aujourd'hui comme un "sous-marin de l'UMP" destiné à lui prendre des voix. C'est aussi dans ce contexte, bien décidé à ne pas perdre de voix inutilement, qu'il a décidé il y a quelques temps de proposer une Union patriotique dont il aurait été le président et à laquelle étaient conviés Philippe de Villiers comme Bruno Mégret, président du MNR. Le premier a décliné une offre perçue comme un baiser de Judas alors que le second, en mauvaise posture de toute façon, a accueilli assez favorablement cette offre. Le Pen voulait surtout ainsi clarifier les choses et se poser en meneur de la droite nationale, et désigner Villiers comme responsable d'une éventuelle défaite en 2007 puisqu'il n'aura pas voulu le rallier. En tout cas, le plus étonnant dans cette campagne présidentielle est un changement de stratégie qui semble majeur au FN, et qui peut avoir plusieurs causes. Tout d'abord l'influence de Marine Le Pen dont l'ambition clairement affichée est la dédiabolisation du FN. C'est ainsi qu'on a pu l'entendre dans les media ne pas se prononcer clairement contre l'avortement, critiquer la dénonciation de l'islamisation de la France par Philippe de Villiers et appeler de ce point de vue à ne pas confessionnaliser le débat. Ensuite, doit-on justement penser qu'il s'agit de maintenir le MPF sur sa droite et de tenter de le ringardiser ? En partie sans doute, mais pas seulement. La posture de Jean-Marie Le Pen tend à confirmer les tendances de sa fille. A propos de la parodie de mariage homosexuel orchestrée à Bègles par Noël Mamère, Le Pen disait n'être pas passionné par cette affaire ; le fait que l'Iran soit pourvue de l'énergie nucléaire voire dotée de l'arme atomique lui semble un droit lié à la souveraineté de tout pays ; les révoltes de novembre 2005 auraient un caractère seulement anarchique et social et pas de dimension ethnique et religieuse. Si on considère en plus de cela la dernière affiche du FN qui représente une personne qui est vraisemblablement d'origine immigrée, on peut se demander si le FN, qui parlait de préférence nationale ou d'inversion des flux migratoires - ce qui pourrait concerner la personne de l'affiche - il n'y a pas si longtemps n'est pas en train d'opérer un changement fondamental. Peut-être faut-il au contraire voir là simplement ce qu'on n'avait pas su voir auparavant : un aspect pro-arabe au sein du FN, sans oublier que Le Pen était favorable à l'Algérie française. Ce qui semble se confirmer, c'est une évolution plus simplement nationaliste du FN, à savoir un parti qui veut de l'ordre sans prendre nécessairement en compte les problématiques culturelles, alors que le MPF se situe au contraire dans un héritage réactionnaire. Les réactions récentes des Identitaires en font foi.

Les mésaventures de Pascal Sevran

Autant le préciser tout de suite, je ne suis pas un admirateur de l'animateur et du chanteur, et je ne connais pas l'écrivain - on s'en serait douté. Ceci étant dit, l'"affaire" qui concerne Pascal Sevran m'intéresse de par l'ampleur de la réaction qu'elle a suscité, qui témoigne de l'emprise incroyable du politiquement correct dans nos sociétés dites modernes.

Considérons d'abord de quoi il s'agit. Tout part d'une phrase extraite du dernier livre de Pascal Sevran, Le privilège des jonquilles : « la bite des Noirs est responsable de la famine en Afrique. » Lors d'une interview récente pour Var Matin, un journaliste met l'animateur face à ce propos qu'il considère donc a priori comme dérangeant, ce à quoi l'intéressé répond : « et alors ? C’est la vérité ! L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète ! » Plus précisément, dans son livre, à propos de la famine au Niger, il écrivait ceci : " les coupables sont facilement identifiables. Ils signent leurs crimes en copulant à tout va, la mort est au bout de leurs b..., ils peuvent continuer parce que ça les amuse, personne n'osera leur reprocher cela ".

Certes, les propos, eu égard à l'atmosphère très hypocritement moralisante dans laquelle nous sommes confinés, sont plus que maladroits, mais tout cela me paraît d'une banalité extrême et même ne pas manquer de bon sens si considère le fond. On sait fort bien que la surpopulation africaine est un problème majeur et que plus globalement la surpopulation humaine face au manque de ressources à prévoir sur notre planète dans quelques décennies sera un facteur de dérèglement économique voire politique gravissime. Prétendre le contraire serait absurde et on peut même considérer ce genre de comportement sur notre territoire national. On sait que la fécondité française actuelle est relayée dans une mesure assez large par les familles immigrées et d'origine immigrées, principalement en provenance d'Afrique. Si d'une part on connaît la technique musulmane de colonisation d'un territoire par le ventre des femmes et si d'autre part on sait que le nombre d'enfants est en corrélation avec les allocations familiales, le fait est que ces familles reproduisant le schéma traditionnel africain se placent d'emblée, sans un emploi fructueux, dans une situation de pauvreté et de dépendance - que ce soit à dessein ou pas pour la seconde.

Mais considérons les réactions qui sont finalement le plus intéressant. France 2 a bien évidemment adressé un avertissement à son animateur qui s'est empressé de s'excuser, se voyant déjà emporté par la tourmente médiatique. Autant dire à ce point de vue, en écho au début de mon article, que l'homme n'est ni courageux ni sympathique en ce qu'il n'assume pas ses propos passé un premier temps et qu'il se prévaut même du soutien de Jack Lang, Bertrand Delanoë, Renaud, Alain Delon, France Gall ou Sheila. Que du beau monde. C'est donc bien la réaction à ses propos qui m'intéresse, un peu comme lors de l'affaire Redecker j'ai défendu le droit de critiquer l'islam tout en sachant que l'homme était un laïcard prêt à mettre le catholicisme dans le même sac que l'islam.

Les excuses ne suffisent donc bien évidemment pas à toute cette famille moralisante qui cherche comme une fouine à profiter de toute affaire de ce type pour que ses cris d'orfraie soient relayés dans les media. Ainsi du Parti Socialiste, qui, trop content qu'on oublie un peu les propos de son encombrant George Frêche, met en avant le fait que Pascal Sevran affiche désormais son soutien pour Nicolas Sarkozy ; quand on fait d'un pseudo combat moral une opportunité politique, on atteint le point culminant du cynisme. A ce parti expert en politiquement correct s'ajoutent les traditionnels gémissements du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais (Collectifdom) et du Conseil représentatif des associations noires (Cran) qui ont entamé des poursuites judiciaires contre l'animateur, ainsi que l'Association de la presse panafricaine (APPA), qui regroupe les journalistes d'origine africaine basés à Paris, et qui a saisi le Rapporteur spécial de l'ONU sur le racisme. J'en oublie sans doute.

Ce qui m'interpelle c'est quand même l'ampleur de la réaction, face à la banalité des propos, qui démontre à quel point notre démocratie de façade est en fait un régime qui présente des aspects totalitaires et qui s'est doté depuis quelques temps de tout un arsenal répressif au niveau légal et associatif qui s'assimile à une véritable police de la pensée. J'entends souvent ça et là des critiques faciles à propos du Moyen Âge et notamment du poids de l'Eglise catholique et du pouvoir de l'Inquisition. Eh bien ce que nous vivons actuellement ne me semble guère mieux valoir. La république est une religion comme une autre qui a ses dogmes qu'on ne doit pas enfreindre : la liberté de pensée est un leurre, cela se vérifie de plus en plus. On use de diabolisations - le mot n'est pas anodin - à l'encontre d'hommes politiques comme Jean-Marie Le Pen et même désormais Philippe de Villiers et on assassine médiatiquement des hommes qui ne rentrent pas dans le moule de la pensée unique comme on usait jadis du bûcher. Sans compter qu'aujourd'hui ni les méthodes ni le combat ne sont justes.

Le voyage de Benoît XVI en Turquie

Ce voyage effectué par Benoît XVI en Turquie il y a quelques temps m'a, à première vue et sur un plan strictement affectif et catholique, déplu et laissé une impression assez désagréable. Le fait de voir Sa Sainteté prier dans une mosquée peut en effet paraître dégradant, de même que tenir des propos apaisants quant à l'islam, ennemi naturel de la chrétienté et plus particulièrement du catholicisme. Néanmoins, il faut dépasser une réaction un peu trop absolue pour situer l'action de Sa Sainteté non pas seulement sur le plan religieux mais également sur le plan politique et diplomatique. C'est ce que j'ai fait passé un premier moment superficiel en situant cette visite prévue de longue date dans le contexte récent.

On n'a pas oublié les propos de Sa Sainteté qui associaient l'islam à la violence, du moins selon l'interprétation qui en a été communément faite par les ennemis de la chrétienté, alors qu'il s'agissait d'un appel à un dialogue vrai et sans faux semblant, constructif en somme. Les réactions du monde musulman se sont justement manifestées sur le mode de la violence, au point même qu'on a adressé des menaces de mort au Souverain Pontife en prévision de son voyage en Turquie. Si on se reporte quelques mois en arrière, on a vécu une situation tout à fait comparable lors de la publication de caricatures de Mahomet ; alors que ces caricatures dénonçaient en particulier les tendances terroristes de l'islam, le monde musulman dans son ensemble a répondu par la violence à ces dessins. Dès lors, on ne peut que constater l'hypocrisie comme l'inconséquence d'un monde musulman qui d'une part promeut l'islam comme religion de paix et d'amour, et d'autre part réagit dès lors qu'on l'accuse de contenir dans son dogme un appel à la violence... par la violence. On pourrait résumer cette attitude de leur part ainsi : "vous nous accusez de violence alors que nous ne sommes pas violents, nous allons donc user de violence pour vous forcer à admettre que vous avez tort." La politique musulmane de la taqya présente donc des limites ; la dissimulation est loin d'être inpeccable - malheureusement nombre d'Européens sont manifestement aveugles.

Dans ce contexte, la réaction de Benoît XVI a été toute en finesse. Alors qu'on le sommait de présenter des excuses à propos de son appel au dialogue sur l'islam, il s'est dit désolé... qu'on ait mal interprété ses propos. C'était dénoncer la mauvaise foi de ses interlocuteurs et les remettre à leur place de belle façon sans commettre un impair diplomatique. Le Pape ne rend des comptes qu'à Dieu. Il faut d'ailleurs bien comprendre que l'Eglise catholique ne dispose pas d'une marge de manoeuvre bien large à cause d'une Europe déchristianisée dans une certaine mesure et adepte d'un relativisme intégral, qui a conduit à ouvrir nos portes à nos ennemis musulmans. Si le Cardinal Ratzinger savait en tant que théologien ce qu'il avait à penser de l'islam, le Souverain Pontife a lui une mission politique et diplomatique tout autant que théologique, mission qui lui impose de prendre en considération les réalités temporelles qui l'environnent. Dès lors l'action doit être fine. Quant Sa Sainteté, qu'on connaît comme intellectuelle de haut niveau, discourt sur les liens entre la raison et la foi, Elle sait qu'Elle énonce une vérité pour l'Eglise catholique qui ne vaut pas pour l'islam. Dans cette optique, venir appeler à un dialogue avec l'islam jusqu'en Turquie est sans doute la meilleure façon de rappeler que le dogme musulman dans son ensemble est une aberration aux yeux de Dieu. Car le dialogue implique une remise en cause profonde dès lors qu'il est constructif et pas simplement une façade. Tout bon théologien sait en outre que le dogme musulman ne peut être modifié en ce qu'il est révélé par Dieu ; depuis quand un simple humain serait appelé à éditer le message du Seigneur ? Dès lors, un constat fort simple s'impose : l'islam est viable ou ne l'est pas, et la réponse semble tout indiquée. Un dialogue vrai et constructif avec l'islam ne peut conduire qu'à la prise de conscience de l'inadéquation profonde de cette religion avec la nature de l'homme comme avec l'essence de Dieu.

mercredi 13 décembre 2006 | By: Mickaelus

Ali Sina nous parle de l'islam

"Islam is a religion of peace". This is what our politically correct politicians keep telling us. But what is politically correct is not necessarily correct. The truth is that Islam is not a religion of peace. It is a religion of hate, of terror and of war.

A thorough study of the Quran and Hadith reveal an Islam that is not being presented honestly by the Muslim propagandists and is not known to the majority of the people of the world including Muslim themselves. Islam, as it is taught in the Quran (Koran) and lived by Muhammad, as is reported in the Hadith (Biography and sayings of the Prophet) is a religion of Injustice, Intolerance, Cruelty, Absurdities, discrimination, Contradictions, and blind faith. Islam advocates killing the non-Muslims and abuses the human rights of minorities and women. Islam expanded mostly by Jihad (holy war) and forced its way by killing the non-believers. In Islam apostasy is the biggest crime punishable by death. Muhammad was a terrorist himself therefore terrorism cannot be separated from the true Islam. Islam means submission and it demands from its followers to submit their wills and thoughts to Muhammad and his imaginary Allah. Allah is a deity that despises reason, democracy, freedom of thought and freedom of expression.


La suite de l'article se trouve ici - on peut trouver juste au-dessus de l'article un lien pour en lire une traduction en français.

Je vous conseille également d'en profiter pour visiter dans son ensemble ce site (nouvelle version à voir également ici) dont voici l'introduction :

Faith Freedom International is a grassroots movement of ex-Muslims. Its goals are to (a) unmask Islam and show that it is an imperialistic ideology akin to Nazism but disguised as religion and (b) to help Muslims leave it, end this culture of hate caused by their "us" vs. "them" ethos and embrace the human race in amity. We strive for the unity of Mankind through the elimination of Islam, the most insidious doctrine of hate.

mardi 12 décembre 2006 | By: Mickaelus

Vendéen mon fils

Voici une chanson - écrite par Didier Barbelivien et extraite d'un album, Vendée 93, qui résonne comme un hymne à cette terre bénie -, dont les paroles ne devraient pas laisser insensibles le vrai Vendéen comme le Français fidèle aux valeurs profondes et éternelles de son pays.



Si tu peux voir une alouette
Chanter sur la haie des Aubiers
Sans que ta fronde lui brise la tête
Sans que tu n'aies pas de pitié

Si tu peux voir un toit d'église
Depuis longtemps désenchanté
Et qu'il y ait sous ta chemise
L'envie de le ressuciter

Tu seras Vendéen mon fils
Par notre Roi par nos abbés
Tu porteras la fleur de Lys
Et la croix des Saints Baptisés
Tu seras Vendéen mon fils
Aussi vrai que la terre est née

De courage et de sacrifices
De patience et de volonté

Si tu peux voir pleurer un homme
Au milieu de ses champs brûlés
Et que ta voix lui dise "pardonne"
Ce qui n'est plus à pardonner

Si tu peux voir tes ennemis
Devant le mur des fusillés
Et laisser tomber ton fusil
Sans jamais pouvoir oublier

--- Refrain ---
Si tu peux voir mourir ta mère
Partir le corps qui t'a porté
Et que tu aies dans tes prières
Le souvenir du verbe aimer

Tu seras Vendéen mon fils
Vendéen mon fils

Les instruments du Moyen Âge

Malgré ce que sa dénomination même laisse entendre, la période dite du Moyen Âge gagne toujours à être connue, y compris dans le domaine musical. A ce propos, voici un site vraiment complet qui m'a appris énormément sur les instruments dont on usait au Moyen Âge ; on y trouve des extraits de musique au format midi ou mp3, et bien d'autres choses encore.

dimanche 10 décembre 2006 | By: Mickaelus

Un site complet sur la Comédie humaine d'Honoré de Balzac

L'oeuvre romanesque de Balzac est un ensemble vaste et complexe dans lequel il n'est pas aisé pour le novice de circuler, même si le romancier a eu à coeur d'organiser ses romans selon des ensembles bien définis. Le système de retour des personnages n'arrange pas les choses pour peu qu'on veuille suivre le parcours de tel ou tel personnage à travers cette somme romanesque. Voici donc un site qui devrait permettre à tout amateur de voyager plus agréablement dans la Comédie humaine. En voici la description :

Ce site est consacré à l'univers de la Comédie Humaine, titre général de l'oeuvre romanesque d'Honoré de Balzac.